Rouge pulsatile – courte robe – genoux
ronds serrés – une seule orange dévêtue
lentement, un seul café feront son petit
déjeuner – blonde enfantine de quarante ans –
sous la table ses mollets palpitant de veines
bleues dans l’ombre dorée des collants n’est-ce pas
ce qu’on dit du cœur ?
Les yeux baissés comme sous les petits couvercles
des petites cafetières – bouche fumante
tout en parlant bas de la foule poissonneuse
des trottoirs de Barcelone – puis riant bas –
qui ne tremble pas d’être découvert en train
de désirer être elle –
* Solitude beau miel amer- Paul Eluard
Barcelone — Hôtel Aristol