A Celle qui fait choir les feuilles mortes du coeur

26
Sérieuse tu es si belle
Si douce à la vue
Si douce à l’ouïe
Mon amie, avec toi je rêve

25
Ton absence est rugueuse
Mais elle donne du sens
C’est un mes­sage latent
Ou une vie heureuse

24
Drôle tu me grises
Si ten­dre est ton rire
Que j’en oublie la colère
Et t’embrasse au fond du verre

23
J’espère toujours
Ce bon­heur étrange
A tra­vers chantant
Tes silences de dignité

22
Or ne t’aime pas
Car au cen­tre de tout
Tu es libre ainsi
Nom­bril de mon esprit

21
Comme le bois tombé
Brûlant de l’âtre
Par delà les eaux
Tu ravives les feux

20
Avec l’ennui
Au plus près de ta gloire
S’oublient et chutent
Feuilles mortes au vent

19
Mirages
Oasis qui donne soif
Et où l’on ne peut boire
Faute au passé

18
Pour­tant douceur
À la vue
À l’ouïe
Con­cur­rence relevée

17
Voix qui détruit
De ne pou­voir la capturer
Au fond d’un lit
Tiède

16
Vrai­ment, rien à sauver.
À perdre?
Non plus;
Entretenir le temps

15
Nou­velle erreur
Que de te vouloir
Ici
Incorrigible

14
Rien rime avec loin;
crois-tu
me tromper
d’un substitut?

13
Des­tin d’or
Jamais subodoré
Bravo
Ma gosse

12
Nulle abné­ga­tion pour la chute syllabique.

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