Depuis mes 6 ans, j’ai tou­jours écrit, plus ou moins en douce, par­fois com­pul­sive­ment, posant mes petits cail­loux sur une route s’élar­gis­sant —  art brut mais néces­saire. Depuis une dizaine d’an­nées, plus pré­cisé­ment pour des voix : en scène — pour laque­lle je suis égale­ment met­teure en scène et comé­di­enne — et actuelle­ment pour la radio. J’écris en français parce que c’est ma langue natale, igno­rant tout de ma langue mater­nelle — ce qui m’in­vite à ronger jusqu’aux racines des mots. Sinon, une enfant déjà grande, un chat tou­jours roux, des amis et un homme que je fête, dans un monde grand qui rapetisse à mesure qu’il se coupe les ailes et se marie au plomb.

Alam­biquée, anachronique, éru­dite, dans son écriture

Pra­tique, Péd­a­gogue, Pas­sion­née, sur scène et en Ateliers

Anouch Paré use et abuse du verbe clas­sique et avant-gardiste, non par choix mais par nature.

Théa­tre, poésie, fic­tion, créa­tion avec une libre pul­sion mil­i­tante sans idéolo­gie ni maniérisme.

Par nature.  by (car­o­line Paré)

Anouch Paré est née, puis après un cer­tain temps, elle est entrée dans les théâtres pour y jouer (Goldoni, Corneille, Büch­n­er, Labiche… ), pour y met­tre en scène, pour y trans­met­tre ce qu’elle pou­vait, pour expéri­menter. Hors des théâtres aus­si, là où vivent des gens. Elle met en scène pour d’autres (Ensem­ble 2E2M, Cie Pas Bon­jour etc), joue aus­si, plus rarement. Avec la com­pag­nie Les Allumettes asso­ciées, elle a mon­té et écrit plus d’une dizaine de spec­ta­cles. Prof­i­tant du toit de La Comète, scène nationale de Châlons en C. où elle est artiste asso­ciée trois saisons durant, elle a mon­té Le Sui­cidé d’Erdman (Théâtre de l’Athénée, Paris — 2007), et eu le temps d’écrire pour des comé­di­ens à même le plateau (UN MONDE A TES MESURES, 2008…). Un texte, puis un autre, et encore un ont été lus, de ci de là, et elle a reçu la bourse Beau­mar­chais qui lui a con­féré une légitim­ité pro­vi­soire d’auteur/e/trice pour À MORT LA VIANDE! au théâtre (qu’elle n’a toute­fois pas encore réus­si à mon­ter), et pour UN OBUS DANS MON JARDIN ( “Vivons cachés”, Bourse écri­t­ure Radio 215, réal­i­sa­tion France Cul­ture en cours). A ce jour aucun texte n’est pub­lié. Dom­mage. Elle tente des formes inso­lites d’intervention dans l’espace pub­lic (audio-guides de lieux imag­i­naires, La Boîte, etc.), le partage de ses décou­vertes dans le cadre d’Ate­liers de réal­i­sa­tion. Ses prochaines ten­ta­tives : des lec­tures per­for­mées de son texte LA JOURN2E DE LA TRUITE, une pièce en com­mande pour le CDN les Tréteaux de France et le Musée de l’O­r­angerie, un recueil de poésie inti­t­ulé KINTSUKUROI, un retour sur les planch­es avec une Cie Ren­naise, etc. Elle con­tin­ue à pass­er son temps à jouer et à organ­is­er des jeux de partage en ten­tant de nou­velles règles chaque fois, selon les parte­naires et les ter­rains, par plaisir et pour gag­n­er son pain.

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