l’il­lu­minée requête     de voix vive
où je t’assigne
et ton refus serait

l’en­gloutisse­ment

dans les bais­ers je par­lais racon­tais explo­rais imag­i­nais con­fondais c’é­taient les arbres les feuilles le ciel les nuages c’é­taient tes intérieurs nos dehors dedans
tu n’en­tendais pas seules tes lèvres écoutaient elles me com­pre­naient sans retenue

tu oubli­ais de me dire tu t’ou­bli­ais j’al­lais tomber nous tombions laisse et la foule nous con­tour­nait et je soule­vais ta bosse de pas­sagère ton équipage de poète des champs le sac à dos de ton air penché je l’alour­dis­sais d’un bais­er volé tu m’en volais dix à la fois tu oubli­ais de compter je te racon­tais mes oub­lis et nous per­dions le fil de nos lèvres je te rejoignais dans le bain en nage ta lumière claire

en quel temps te revoir
de jour et nuit sous lèvres tu viendras
tomber je vais
tu me touch­es tout le jour
c’est nuit dans nos yeux
claires lumières

ma main a dis­paru d’écrire
l’as prise emportée où milieu des mers
quelle île la seule et com­ment les doigts dans tes lèvres
ça saigne ne vois le rouge qui coule en fil
tresse chevelure en courant de fleuve en delta
sable ocre                est-ce eau claire
d’écrire arrachée décol­lée au bord
coupant de toi
tous ces bais­ers de bouche de doigts
je cours
après une armée suf­fi­ra pas et peur au ven­tre mes soldats
c’est fable et je conte
je cours
elle ne se reprend pas donnée
où es-tu cette île de voix j’erre sans toit
pas plus mirage pas plus mer
noyé j’erre de nage
c’est plus sage n’écris pas lui dis

                                                           si tu l’as
                                                           mange !

j’ai lu tu disais
ne puis ne plus
à la vie à la nue – me dis­ais mais mort s’en
plus puis encore plus
                                                tou­jours ne ne   déjà là comme arrêter tout commencer
                                                tou­jours ne ne   déjà lu déjà tu sans arrêt tu commençais
                                                je te tue / tu me jus con­tin­ue ad lib. 
et nous fut (nous nous : fusions : com­bi­en d’é­tages je saute dans le ventre)

défaite même pas fête fi si

sans lys (lire yeux fer­més le clair secret) cent — non mille et un(e)
           pou­voir plus voir quels yeux restent
puis­sance de l’im­puis­sance nui­sance de lui – mille et un appels
lumière (plus d’é­toile claire) vers plus sens — courir où
pis :
                                        lui si ne su quoi ne ne
                                        si lui ne quoi su elle ne
                                        ne si lui si elle quoi ne
                                        (c’est ici plus l’île plus)

c’est de hisse pas pisse à pousse ouste d’un ne ne
                                                                  passe passe vers
                                                                     ni n’est-ce

                                                                  je tu ne ne nous
                                                                      nus mise à
mor­ti­fi­er étouf­fer inhumer plus respir – choses pires

mais hisse issue belle : l’im­pos­si­ble

neige – ta clarté non ! tes étoiles

(pas fier ryth­mer ne ne en pas plus possible)

 

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