Elles sont dans l’air,
t’arrachent la peau,
et te lais­sent un goût
fade sous la langue.

Elles sont nues
sous leur man­teau de mensonges,
qu’elles entrouvrent,
pour que t’aveugle
l’oeil lumineux,
qu’elles por­tent au nombril.

Elles sont imaginatives,
inven­tent des utopies
et savent pein­dre des natures mortes
où elles habitent
telles des aristocrates.

Elles font
grande fête
et t’embrassent
de leur feu d’artifice.

 

(trad. par François Schanen)

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