Luci­ole encore timide dans mes mains,
Tu gardes au creux de chaque battement
L’haleine de tes feux.

Sur le rouge sang du gauche souvenir
De ton soleil éteint,
Les noirceurs de tes nuits
Ne sabrent plus ton espoir rayonnant,
Jouant en mémoire
Toi, son de ma chaire
Etendue visible
De ma robe de soie
Sans un autre pli
Que la moire de tes veines,
Qui me toise et m’habite
baigné en moi,
Léthé de ton enfer passé,

Tes yeux en bleu
Jubi­lent les larmes de l’aurore.

 

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