Jeune homme de mon cœur
peut-être n’es tu pour rien dans ma glissade
depuis des années que je glisse me dénoue me renoue.
Je voudrais être sim­ple et bonne comme la farine
et blanche et douce encore
et qu’avec un peu d’eau longtemps tu me pétrisses
et m’étires et me donnes forme heureuse.
Oui j’ai à l’intérieur un tas de bois coupé
un désor­dre d’ivraie un lent pourrissement
mais tu pour­rais un jour faire de moi beau pain belle galette
car j’ai tou­jours la vie en vue.

 

Textes extraits de La Renouée (inédit)

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