L’orage arrive. Quelques gouttes épars­es d’une pluie grasse, qui délave les yeux et donne au ciel un air d’automne, de ren­trée des class­es, de tar­tine beur­rée. À l’heure du goûter. Je voudrais mor­dre tes lèvres comme un col­lier de bon­bons. Que nos regards retrou­vent la couleur qu’ils avaient quand on s’embrassait dans le vacarme des fêtes foraines. Quand on se croy­ait invin­ci­ble. Quand on ne savait pas qu’il n’y a rien à savoir. Et encore moins à conquérir.

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