Nous voici enfin mon amour

toi et ton regard d’étoiles

moi et mon vis­age d’attente

ensem­ble, d’offrande et de lumière

 

Te voici enfin

toi   ma déchirure

mon cœur    mon âme

toi    mes vacances d’or

chargées d’espoir

toi    et la foule que tu es

en marche

vers ma solitude

 

Ce soir la mer sera plus belle

les cigales chanteront plus fort

Pour nous   le ciel sera plus rouge

et la nuit plus profonde

 

Oui    ce soir    nous serons moins seuls

la ville aura ton visage

et notre passage

ouvri­ra les fenêtres

 

Oui    je te le dis

Comme je le crie

Comme je le chante

Toi    ma musique    mon poème

mon soleil de nuit

toi   ma danse du feu

mon som­meil de rêves

et ma chan­son de gestes

 

 

Oui je te le dis

Comme je le crie

Comme je le chante

                         Je t’aime

 

Ce soir je retrou­ve mes voiliers de rêve

Ils font relâche

comme au port

et mes voiliers de larmes

revi­en­nent chargés d’aurore

et mes voiliers de sang

sig­nent de soleil

le désert de nos chemins

 

Ce soir    ton visage

         qui s’offre et

         qui s’ouvre et

         qui aime

 

Ton vis­age de toujours

mon vis­age de si loin

que nous n’attendions plus

 

nos vis­ages ensemble

signes d’une porte refermée

sur la veilleuse des tendresses

l’attente des nuits et

le som­meil des jours

 

nos vis­ages ensemble

nos corps aussi

                      moment d’éternité

 

extrait de UN GRAND VENT S’EST LEVÉ , Pip­pa édi­tions, 2013

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