nous n’avons pas trouvé le chemin
à travers la grêle furieuse des perles de neige
nous n’avons pas réussi à ouvrir
la porte pourrie de la fête
les épées empoisonnées de mes pensées
rabotent la bosse toujours croissante de tes sentiments
dans les vapeurs d’opium s’élève un dieu
semblable à l’ombre d’un samovar
et je vois soudain
le fil glacé de la vie
courir sur le bout brûlant de mes doigts
(Simunapäev, 2003)
Traduit de l’estonien par Antoine Chalvin