Obé­line ne s’attarde pas à décrire les apparences, ni à les décan­ter. D’emblée, elle entre dans le jeu des puis­sances créa­tri­ces qui pétris­sent har­monieuse­ment la sub­stance pri­mor­diale du monde. Obéis­sant à la ryth­mique même de l’univers, elle trace des lignes de force qui sont lignes de vie et y coule la « mate­ria pri­ma ». Celle-ci, durant les méta­mor­phoses que l’artiste va lui faire subir, s’irisera, comme dans le Grand Œuvre, des plus sub­tiles couleurs. Ain­si, Obé­line célèbre les noces chymiques du sub­jec­tif et de l’objectif, et sus­cite les formes arché­typ­iques, les signes essentiels.

Elie-Charles Fla­mand

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