L’homme qui a vu le soleil,
par­le en sa fougue du feu ardent qui fait loi.
L’homme qui a vu la lune,
évoque de pas­sion la lumière cristalline des songes

Tu me demandes
–  La vie vaut-elle la peine d’être vécue ?
Je te réponds
–  Le vers de terre piét­iné ne doute pas de sa route.

Quand tu pleures,
au bruit de tes larmes, je pleure.
Quand tu ris,
dans l’innocence de ta joie, je ris.

Tu me demandes
– A quoi peut ressem­bler le vis­age d’un sage ?
Je te réponds
– Cela ne revêt que peu d’importance, nul ne sait !

Quand tu cries,
je me tais sous l’averse du ciel froissé.
Quand tu t’éloignes,
le soleil et la lune éclairent ton nom.

Tu me dis :
– La pen­sée a égaré mon âme à l’horizon de ma vision
Je te réponds :
– La pen­sée demeure vis­i­ble dans le ciel de l’émotion.

Mais tu le sais :
L’homme qui s’efforce à voir le jour,
recon­naît de nuit la clarté du soleil
L’homme qui marche accordé à la terre
Porte en son cœur les richess­es de la terre.

 

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