L’amer­tume fait de nous des inqui­ets, enragés dans l’inquiétude.
La décep­tion, la per­plex­ité amère ron­gent notre cœur mais
maintenant
il faut
manger l’amer­tume, ensevelir le cœur dans une pro­fondeur qui n’est plus faite d’ab­sence ni même d’i­nachève­ment ni même d’oubli.

Dans la pierre
ne dort le vis­age de personne :
D’être enseveli dans l’in­for­mulé, il inexiste.
L’en­sevelisse­ment n’ex­iste pas mais l’ab­sence, l’ab­sence n’ex­iste pas mais un signe-de-l’ab­sence, qui n’ex­iste pas.
Les heures, en pas­sant, s’en­fon­cent dans la nappe d’un silence qui n’est fait de rien.

On amasse les éma­na­tions de l’âme, on enfouit le cœur de l’âme au sein des heures, pen­sant que
enfouir est une manière d’ac­cu­muler, cependant
cependant
la fatal­ité que nous sommes, mur­mure que
l’in­con­nu et l’inexistant
se
confondent.
 

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