revue bâtarde #2 – Le bon­heur

16,8 x 24 cm (6.6 x 9.4 in), 112p.
indekeuken edi­tions, 2013
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ont contribué | with the contributions of:

Vin­cent Tholomé, Vanya Michel, Topo Copy, Tom Nisse, Thomas Vin­au, Théophile de Giraud , Six­tine Jacquart, Serge Noël, Pierre Guéry, Pierre Ergo, Phabrice Petit­de­mange, Pas­cal Lecler­cq, P.G., Nor­bert Truxa, Math­ieu Pier­loot, Matthieu Bau­mi­er, Mar­iusz Dresz­ni­ak, Mar­co Jacobs, Marc Schep­ers, Luc-Andre Rey, Luc Fierens, Le Manque, Ken­ny Ozi­er-Lafontaine, Katia Gos­selin, Jean-Philippe Hoff­mann, Iva Vache­va, Isa Par­di, Giuli­et­ta Laki & Nico­las Marc­hand, Gae­tan Saint-Remy, Gabriel Orlows­ki, Félix Gastout, Éric Dejaeger, Élise Char­cos­set, Dr Lichic, Didi­er Blondeau, Daniel Simon, Daniel Piag­gio Strand­lund & Céline Marique, Charles Pen­nequin, Cécile Richard, Boris Crack, Axel Claes, Antoine Boute, Antigone Micha­lakopoulou, Anne de Gelas, Annabelle Milon, Andreas Stathopou­los.

Avis aux lecteurs | notice to the readers

Une bonne déprime, ça fait du bien! En plus d’une saine intro­spec­tion abyssale, ça peut créer du lien social. Avec le phar­ma­cien par exem­ple. Ou le thérapeute. Pour le phar­ma­cien, les temps sont souri­ants, les affaires tien­nent le cap, l’industrie est dynamique. Les thérapeutes prospèrent à l’occidentale, l’agenda chargé. Pas si anodin peut-être alors de con­clure déjà que la déprime serait col­lec­tive sous nos lat­i­tudes. Mais com­mençons par le début. Quel était le déclencheur de la déprime? Ah, oui, il suff­i­sait d’un peu de lucid­ité, puis de regarder l’état dans lequel le monde se vautre. Le prix des paque­ts de mou­choirs par exem­ple. Pas vrai, Pier­rot? Ça fait sans con­teste du bien, une bonne déprime, et c’est en l’occurrence le meilleur moyen d’avoir une vision aus­si com­plète que pos­si­ble : la vue lucide de l’état du monde cou­plée à l’abyssale intro­spec­tion. Avec comme rajout col­latéral le dia­logue: avec le thérapeute, le regard com­préhen­sif du phar­ma­cien, la dame à l’arrêt de bus à l’heure de pointe («Affreux ce temps.» «Oh, oui, on ne peut vrai­ment plus appel­er ça un print­emps.»)… En dépres­sifs que nous sommes, nous avons donc invité à cela, au dia­logue. Parce qu’inviter au dia­logue est une forme de ten­ta­tive de con­struc­tion de bon­heur social. Et la réponse à l’invitation aura été la mul­ti­tude de voix et posi­tions et gestes que nous avons pu retenir ici. En austères temps de crise bass­inée, on le ver­ra, le bon­heur crache des pépites qui ne scin­til­lent jamais pareilles. Ça veut donc dire que… Notam­ment que le dia­logue entre usagers con­scients du monde exam­ine de près les pos­si­bles infra­struc­tures du bon­heur et de son oppres­sion à l’échelle intime tout autant qu’à l’échelle socio-poli­tique; et aus­si à l’intérieur des mou­ve­ments de trans­ferts qui les lient. Là, Pier­rot rit à pleines dents jaunes.

Le comité cen­tral | the cen­tral com­mit­tee

Le comité cen­tral remer­cie par­ti­c­ulière­ment Nico­las Van­den­broucke pour ses trou­vailles.
The cen­tral com­mit­tee par­tic­u­lar­ly thanks Nico­las Van­den­broucke for his find.

 

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