Roisin Tierney, Tiger Moth

Par |2025-09-06T07:27:14+02:00 6 septembre 2025|Catégories : Essais & Chroniques, Róisín Tierney|

Dans les dig­i­tales qui décli­nent, là où reposent Blake et Banyan
ta queue dressée : point d’exclamation !

La poésie de Roisin Tier­ney est une poésie du scalpel, de la pince, de l’épingle, de la loupe : un out­il d’entomologiste, de lépi­dop­tériste, de médecin légiste, voire de chi­ro­prac­teur (« gom­mant déli­cate­ment une ecchy­mose ») voire d’écologiste.

On ne s’étonnera guère que son deux­ième recueil s’intitule Tiger Moth, L’Écaille martre – alias, la ci-devant che­nille « bour­rue » ou « héris­sonne ». Deux qual­i­fi­cat­ifs que l’on pour­rait appli­quer à la prosodie de la poète irlandaise. « Inci­sive » en serait un troisième : par sim­ple asso­ci­a­tion et jux­ta­po­si­tion soit con­cor­dantes soit antithé­tiques. Une greffe (médi­cale ou végé­tale), une entaille dont nais­sent la vie et ses beautés.

De l’encornet à un père défunt, d’un bocal de bébés tau­pes baig­nant dans le chlo­ro­forme à une sœur malade, d’une araignée crabe à un paysage orageux ou léthargique, la voix chirur­gi­cale de ce recueil a l’art du détail dérangeant qui relie l’humain à l’animal, l’os de l’un aux mandibules de l’autre, liés par un sort com­mun, sou­vent la mort.

 

the Thuck, Thuck of a machine gun’s staccato,
lewd wolf-whis­tles, sar­cas­tic in their tone,
in their exag­ger­at­ed rise and fall :
Phwwwwwh­h­ht-Phwooooooh !
An invis­i­ble local lothario
Sud­den­ly loung­ing around every corner. 

Le tfhuck, tfhuck du stac­ca­to d’une mitrailleuse,
sif­fle­ments salaces, into­na­tions sarcastiques
aux mod­u­la­tions excessives :
Phwwwwwh­h­ht-Phwooooooh !
Invis­i­ble Don Juan du cru
brusque­ment embusqué dans tous les coins

Roisin Tier­ney, Tiger moth, Turas Press, Dublin, 2022.

Les vers de Tier­ney me ramè­nent à une autre forme de har­cèle­ment : aux tapote­ments de ma spé­cial­iste du som­meil, dont les faux ongles tapent furieuse­ment sur les touch­es de son clavier lorsqu’elle enreg­istre froide­ment le total de mes insom­nies depuis notre dernier rendez-vous.

La poète devient à la fois un dou­ble de ma médecin du som­meil et, sif­fleuse moqueuse, du per­ro­quet jacot (ci-dessus) de son poème Neme­sis, beau par­leur insup­port­able car miroir des humains. Friande de mots bien choi­sis et sub­tile­ment agencés, Tier­ney me touche au vif, m’applique le res­pi­ra­teur sur le nez, me force à la fois à plonger dans un coma noc­turne et à m’éveiller à la pleine con­science de mon corps en dan­ger.  Dou­ble con­trainte insis­tant sur le lien ténu que le corps tisse entre nous, la vie et le règne ani­mal, sur lequel nous jetons volon­tiers une cou­ver­ture comme sur la cage d’un gris du Gabon pour lui rabaiss­er le caquet.

L’espace et le temps flot­tent au fil des cinquante poèmes réu­nis avec minu­tie, rythme et symétrie dans le recueil Tiger Moth : entre un jardin [lon­donien] avec poulailler, le cos­mos avec ses dieux, des ambiances méditer­ranéennes et une Irlande dev­enue pays du sou­venir et de l’enfance.

La poète ex-petite reje­tonne humaine de Low Babies, est tel un oisil­lon, est un oisillon :

 

Our arms held out so we could flap along
and be the lit­tle birdies as we song ;

Bras écartés afin de bat­tre des ailes
Et être pour de vrai des cuicuis en chantant 

 

L’institutrice dubli­noise de jadis exhibe une jacinthe en pot :

 

I see that blue­ness still -
and how she said that we were just like that,
wait­ing to come ful­ly into bloom ;

Je vois encore ce bleu
et l’entends dire que nous étions de même
dans l’attente d’éclore ;

Toute­fois, éclose, la poète est moins fleur qu’insecte – un insecte iri­des­cent, il va sans dire :

 

Insect Rever­ie

If I am not entire­ly glad to contemplate
his gown embell­ished with wing-casings
of the iri­des­cent jew­el beetle –
thou­sands of tiny body parts sewn on
to the del­i­cate cream muslin
of a Vic­to­ri­an evening dress –
their nacre­ous lus­tre and opa­line sheen
set­ting the whole ensem­ble a‑shimmer
in the care­ful­ly lit dis­play case
at the muse­um – so many deaths ! – 
nei­ther can I say I nev­er hanker 
after my own insect-gown, or bee­tle dress,
to put to shame the rufous, dull, sere
attire of my rivals as I enter a room, 
sundry can­dles lit up in the green glimmer,
a chiti­nous bris­tle and crunch as I dance,
the whiskery feel of my antennae 
ten­der­ly stroking your face,
mandibles firm­ly hold­ing your chin,
cara­pace press­ing in
against your soft underbelly,
our ele­gant waltz and eventual
clack­ety beetle-fuck,
our leav­ings (may I say our ?)
a glis­ter of eggs on the rug,
my exit swift, through an open window, 
a dark scarab aiming
for the moon.

Rêvasserie entomique

Si d’un côté il ne me plaît guère de contempler
le four­reau tout orné d’élytres
de l’adamantin bupestre iridescent–
myr­i­ades d’organes infimes cousus sur
la sub­tile mous­se­line ivoire
d’une robe de soirée victorienne – 
sa nites­cence nacrée et son ver­nis opalin
insuf­flant un cha­toiement de moire
à la vit­rine du musée éclairée 
avec art – tant de morts ! – ,
de l’autre, je ne dirais pas que je ne songe jamais 
que ma robe entomique atomique
puisse à mon entrée dans une pièce 
éclipser les ternes tenues mar­ron, par­chem­ineuses de mes rivales 
à la lueur verdâtre de bougies,
fris­son crissant chitineux quand je danse,
antennes bac­cha­ntes
cares­sant avec ten­dresse ton visage,
mandibules agrip­pant avec poigne ton menton,
cara­pace écrasant
ton mol bas-ventre,
notre valse classe, et ultérieure
baise han­netone ânonnante,
notre lie (osé-je « notre » ?)
bril­lance d’oeufs sur le tapis,
et mon envol pré­cip­ité, par une fenêtre ouverte, 
scarabée som­bre visant
la lune.

 

La voix de ce recueil, quoique sans emphase mil­i­tante – elle se per­met même des pointes d’humour – est du côté des broutilles, vétilles, béatilles de celleux que notre civil­i­sa­tion natu­ri­cide ani­mali­cide écrase du talon sans s’en souci­er, voire même s’en apercevoir.

Tier­ney scrute assez ces délais­sés, ces restes, ces choses insignifi­antes pour écrire comme on épin­gle des coléop­tères ou enfile les per­les d’un col­lier, qui, en fin de compte, for­ment col­lec­tion, com­pi­la­tion de poésie empathique (Death of a Hen sur feue une poule qui aimait à pren­dre des bains de soleil) ou cru­elle, selon (Jar of Brown Moles – sur des tau­pes de lab­o­ra­toire en saumure).

Tiger Moth est le titre du superbe poème tout en dis­tiques qui donne son nom au recueil. En toute homogénéité celui-ci présente un univers com­posé à la fois des petits riens dont sont faits les moments de rien qui for­ment la vie, et de la mort, moment du tout. Plus un brin d’étrangeté qui con­court à sa saveur, red gold in flight, or rouge en vol, a tiger­ish zigzag of cream and brown stripes when at rest, zigzag tigré crème et brun au repos. With that ten­den­cy to med­dle in the dark arts. Avec un pen­chant pour se mêler d’arts occultes. Am I a woman dream­ing of a moth, or rather… Suis-je une femme qui rêve d’une phalène ou bien…

Autre rêverasserie réal­ité kaléi­do­scopique :  

 

Spe­cial Egg Jel­ly Sky

It has been hot today and we, seek­ing shade, 
creep along the edges of a Span­ish city
under the orange trees, the false plantains, 
keep­ing most­ly to their dap­pled cover, 
or div­ing into the damp oases of the bars.
We fan our­selves, secret most profusely,
knock back the cool­ing beers, the icy finos. 
 
As we crawl we watch it fol­low us :
a zingy lit­tle smidgeon of a fly,
through streets and bars, into restaurants, 
our midget famil­iar, minute memen­to mori,
(on Mother’s life I swear it’s always the same fly).

If it weren’t so hot we’d make metaphor of it-
tiny har­bin­ger of sick­ness, death –
or even a wise allu­sion to the great Machado
(his poet­ic fly rub­bing its filthy paws…)…/…

Lard à l’œuf du Ciel spécial

La journée a été chaude, cher­chant l’ombre,
nous rasons les marges d’une ville espagnole
sous les orangers, les faux platanes,
can­ton­nés à leur asile pommelé,
ou plon­geons dans les oasis moites des bars.
Nous nous éven­tons, secré­tons à foison,
sif­flons des bières fraîch­es, des finos glacés. 
Clop­inant, nous l’observons qui nous suit:
cette vive et menue lichette de mouche,
de rue en bar, de bar en cantine,
notre naine famil­ière et infime memen­to mori
(sur la tête de ma mère, je jure que c’est tou­jours la même).
Si ce n’était la tor­peur, nous la feri­ons métaphore
insignifi­ant héraut de maux et de mort –
voire allu­sion au grand Machado
(sa mosca poé­tique qui frotte ses sales pattes…)

 

Evo­ca­tion, en pas­sant, de la mort à tra­vers la mouche, lors d’une sim­ple prom­e­nade quoique alour­die par un soleil de plomb  – et à Macha­do [Anto­nio, 1875–1939, poète rêveur et ter­rien, tra­duc­teur, pro­fesseur de français, répub­li­cain, mort et enter­ré à Collioure].

Ailleurs, allu­sion au père de la lit­téra­ture anglaise, Chaucer dans un poème plutôt dévolu, en dépit de sa chute, à Sylvia Plath et même plus exacte­ment aux vach­es que dessi­nait à une époque la poète battue, égérie sui­cidaire du féminisme.

 

When I think of Sylvia Plath
declaim­ing Chaucer to the cows,
how they crowd­ed round her, rapt
their blue-black eyes reflect­ing sky and field
and her pale fig­ure strad­dling a gate

Lorsque je songe à Sylvia Plath
décla­mant Chaucer pour les vaches,
qui venaient l’entourer, captivées,
yeux noir bleuté reflé­tant ciel et prés,
sa pâle sil­hou­ette enfour­chant un portail…/…)

Ailleurs, les fig­ures de référence sont l’astronome Kepler ou Maria Sklodows­ka, alias Marie Curie l’irradiée.

 

…/… But it is too hot for that, too late. 
The crea­ture swivels, brat­tles its tiny wings, 
set­tles on the lam­i­nat­ed menu
beside the fly­specks and a bad translation
of a local­ly renowed dessert.

They wheel it out, proud­ly set it down :
a heap of cus­tardy clab­ber, all glop
and trem­ble, slith­er­ing on its plate. Thanks,
we say. We’ll have some of that.

Mais il fait bien trop chaud, et il est trop tard.
La besti­ole piv­ote, fric­tionne ses ailes miniatures
et atter­rit sur le menu plastifié
près de chi­ures de con­génères et de la mau­vaise traduction
d’un dessert renom­mé dans les parages.

Apporté sur le char­i­ot, posé avec fierté sur la table :
flanc moelleux au lait caillé
trem­blotant, glis­sant sur son assi­ette. Merci,
acquiesçons-nous. Nous en pren­drons, oui.

 

Exit la mouche, entre le toci­no de cielo.

Le ciel, juste­ment. Le fir­ma­ment. Le cos­mos. The Plan­ets, Wind instru­ments in a windy city, instru­ments à vent dans une cité ven­teuse. De l’infiniment petit à l’infiniment grand en pas­sant par des lieux mi-figue mi-raisin talés par l’incurie des âpres-au-gain, des lieux méditer­ranéens aux­quels Tier­ney parvient via un glisse­ment Irlande-Espagne, In Gal­way in Spain, ou un arc-en-ciel Arco Iris.

Fies­ta, Jovenci­tos, l’Espagne imprègne tant la poésie de l’Irlandaise que l’antépénultième poème de son recueil est un Adios Padre en hon­neur au père défunt, vêtu de son meilleur tweed. « Et puis il y eut la grêle,/ et puis il y eut le grésil,/ et puis tu ne fus plus.» 

Ces planètes que le père a rejointes n’apparaissent qu’à la fin du poème The Plan­etscomme la chute d’une blague (elle est comme un leit­mo­tiv chez Tier­ney, la chute révéla­trice in extrem­is). Tout le poème aura longtemps tenu le lecteur en haleine, en com­pag­nie de l’amiral Blas de Lezo à la jambe de bois, dont la rapière pointe vers les étoiles con­tre tous ceux qui men­a­cent les ports espag­nols, de Fran­cis­co Bernier qui inter­prète un soir à Cadix Songs of the Amer­i­c­as, et d’une rib­am­belle de bustes de généraux et diplo­mates con­quérants ou indépen­dan­tistes, le regard rivé sur la ligne bleue du Chili, l’Argentine, Cuba, Puer­to Rico et l’Equateur…

 

                                                                    Out there in space,
The gods are in their sta­tions. Venus, Mars…

                                                                       Là-bas dans l’éther,
Les dieux sont à leur poste. Vénus, Mars…

 

Mais peut-être la véri­ta­ble fig­ure tutélaire de ce recueil, la dou­ble de la poète, sa  porte parole est-elle

 

Apha­ia, Invis­i­ble Goddess
Queen of the ele­gant van­ish­ing Rick
you did it first time in prehistory
and have been doing it ever since :
one moment hot­ly pur­sued by that dick
Minos, the next – paff! – you disappear
into the Aegean Sea,
noth­ing where you had been before
only a spew of foam on the waves…
Lugged back up in a fisherman’s net
onto the island of Aegina,
and what do you do ? Reveal your­self briefly
to the bedaz­zled islanders –
so bedaz­zled they build you a beauty,
a tem­ple to rival the Parthenon,
then – poum !- once more your sulky shroud
of invis­i­bil­i­ty descends.
There­after, you are glimpsed only fleetingly,
dis­ap­pear­ing around bends,
a foot­print or two left in the sands.
Though some­times your body is discerned
in the shape of the moun­tains, when the light is right :
a woman reclin­ing, head, breast, knees…
Your tem­ple is emp­ty now, your altar bare.
No strag­gle of bloody feath­ers or fur,
no votives offer­ings hon­or you there.
Apha­ia, you are a tease. We joke about you, 
over our retsi­na, our tasty souvlaki :
your elu­sive nature, both there and not there, 
your voice on the breeze, on the air.

Aphaïa, déesse invisible
Reine de l’élégant tour de passe-passe,
une pre­mière fois à la préhis­toire et
tu n’as jamais cessé depuis :
un instant effron­té­ment barat­inée par cette enflure
de Minos, le suiv­ant – paff! tu dis­parais
dans la mer d’Egée,
plus rien là où tu étais
qu’une mousse d’écume sur l’onde…
Remon­tée dans le filet d’un pêcheur
sur l’île d’Egine,
que fais-tu ? Tu t’exposes briève­ment aux yeux
des îliens éblouis –
au point qu’ils éri­gent une splendeur,
un tem­ple pour rivalis­er avec le Parthénon,
et puis  poum !- une fois encore tombe
ton cha­touilleux voile d’invisibilité.
Après quoi, on ne t’entraperçoit plus
que fugi­tive­ment, entre deux portes,
une ou deux empreintes dans le sable.
Bien que, de temps à autre, on aperçoive ta silhouette
sous la forme de monts, quand la lumière s’y prête,
femme au repos, tête, poitrine, genoux…
Désor­mais, ton tem­ple est désert, ton autel nu.
Nulle touffe de plumes ou four­rure mac­ulée de sang,
nulle offrande votive ne t’honore plus.
Aphaïa, quelle allumeuse ! Nous plaisan­tons à ton sujet,
autour d’un verre de retsi­na, d’un goû­teux souvlaki :
ta nature fuyante, à la fois là et pas là,
ta voix portée par la brise, sur les ondes.

 

Tier­ney a beau de même être insai­siss­able, elle n’en est pas moins rhé­torici­enne et ter­mine son recueil en toute sûreté avec Safest [Au plus sûr], encadré par un Right now (à l’instant présent), et un Qui­et now (au calme main­tenant), tels des serre-livres sen­tinelles, ques­tion de finir en belle symétrie.

Comme elle avait com­mencé, avec un poème bien cadré, au rythme assuré et sere­in, basé sur rien que des dis­tiques, avec un ou deux vers isolés. Dont, dernier dis­tique du pre­mier poème du recueil, Wren [Le troglodyte],

 

How short is a wren’s life. Bare­ly two years.

Qu’elle est brève, la vie d’un troglodyte. A peine deux ans.

 

Alors que le dernier vers du dernier poème du recueil, Safest [Au plus sûr] est donc qui­et now, au calme main­tenant.                                                    

 

So here you have my ques­tion, mythmaker: 
Have you any news of my father?

 … Et voici ma ques­tion, faiseuse de mythes :
Tu as des nou­velles de mon père ?

 

Retour au père défunt. CQFD.

De Roisin Tier­ney on pour­ra lire qua­tre poèmes pub­liés précédem­ment sur ce même site, à l’entrée « Róisín Tier­ney, The Find­ing et autres poèmes » [Pitch­blende, Atax­ia, The X‑Ray Report­ing Room] – tous qua­tre fig­urent désor­mais dans le recueil Tiger Moth – qu’on vient d’évoquer.

Présentation de l’auteur

Róisín Tierney

Je suis née à Dublin en 1963 et j’ai étudié la Psy­cholo­gie et la Philoso­phie au Uni­ver­si­ty Col­lege de Dublin. Je me suis déplacé à Lon­dres en 1985, où j’ai tra­vail­lé dans de nom­breux domaines, du maquil­lage théâ­tral à l’ad­min­is­tra­teur du musée. J’ai assisté au mer­veilleux ate­lier de poésie de Michael Don­aghy à City Uni­ver­si­ty, Lon­dres, de 1998 à 2002. Après plusieurs années d’en­seigne­ment en Espagne (Val­ladol­id et Grenade) et en Irlande (Dublin), je suis main­tenant instal­lé à Lon­dres, ressen­tant les joies de Cam­den Town.

Poèmes choisis

© photo Isabelle Poinloup

© pho­to Isabelle Poinloup

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Bernard Turle

Ancien élève de l’École Nor­male Supérieure de Saint-Cloud, tra­duc­teur boulim­ique, BERNARD TURLE, Prix Baude­laire, Prix Coin­dreau, traduit des auteurs anglo­phones des cinq con­ti­nents, entre autres Peter Ack­royd, Mar­tin Amis (Prix du Meilleur Livre étranger 2015 avec La Zone d’intérêt), André Brink, Alan Hollinghurst (Prix du Meilleur Livre étranger 2013 avec L’Enfant de l’étranger), T.C. Boyle et des romanciers indi­ens tels que Jeet Thay­il, Manu Joseph, Sud­hir Kakar ou Rana Das­gup­ta (Prix Guimet du Meilleur Livre asi­a­tique 2017 avec Del­hi Cap­i­tale). Directeur de fes­ti­val (1997–2011), il a mon­té des œuvres comme The Beggar’s Operade John Gay dans sa pro­pre adap­ta­tion et tra­vail­lé avec des musi­ciens bri­tan­niques et indi­ens. Pour le vingtième anniver­saire du fes­ti­val défunt, il a organ­isé une ren­con­tre inter­na­tionale de poésie en 2017. Avec, entre autres, sa com­plice de scène, la com­positrice Véronique Sou­ber­bielle, il s’est fait libret­tiste et paroli­er (ils ont pro­duit ensem­ble le cd Veroni­ka Vox, 2016). De sa longue pra­tique de la tra­duc­tion est sor­ti un fas­ci­cule bilingue sur l’intimité du tra­duc­teur, Diplo­mat, Actor, Trans­la­tor, Spy (traduit par Dan Gunn, Cahi­er Series, Sylph Editions/Université Améri­caine de Paris, 2013). D’autres livres pub­liés sous son nom (Une heure avant l’attentat, Autop­sie d’une inquié­tude) lui ont don­né l’occasion de réu­nir ses exis­tences par­al­lèles en écrivant, entre autres, sur l’Inde et sa Provence natale. Après avoir co-traduit le Can­tique des Lionnes de Karthi­ka Nair et traduit Tor­ture blanche de Narges Moham­ma­di [voir ci-con­tre], Il pré­pare pour cet été LE FESTIVAL COFFRET D’AUZON, con­sacré au célèbre arte­fact du British Muse­um, dont il étudie les rap­ports avec la poésie anglo-sax­onne, notam­ment Beowulf.

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