That which you chis­eled with
  water and secret dust
  I car­ry in hon­or of
  jade. When at night
  I awaken
  it will blow
  ghosts away,
  in a gust.

  Often, when
  I am wordless,
  it reminds me of
  a for­got­ten sentence
  and it
  who I am
  forgives
  me
  what I
  used to say.

  I caress its cold trans­parence, hard­er than
  steel it beats on my most
  silenced drum, and
  changes col­or accord­ing to
  my pulse.
 
  In each jade stone there is
  a tale of old that
  waits to be told — a look
  through the teardrop.

 

 

 

Le Con­te de jade

 

Ce avec quoi vous avez ciselé
de l’eau et de la pous­sière secrète
Je le porte en l’honneur du
jade. La nuit
quand je me réveille
il emportera
les esprits des morts,
dans un coup de vent.
Sou­vent, quand
je suis sans paroles,
il me rappelle
une phrase oubliée
et je deviens
celle qui
me pardonne
ce que je
dis­ais autrefois.

Je caresse sa froide trans­parence, plus dure
que de l’acier il bat sur mon
tam­bour le plus étouf­fé, et
change de couleur selon
mon pouls.

Chaque pierre de jade comprend
un con­te ancien qui
attend d’être racon­té-un regard
parais­sant dans une larme.

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