Trêve de nuit sur mes paupières
J’apprivoise le syl­labus des saisons
Quand je lance mes regards
Sur ton portrait
Avec un peu d’amour
J’apprends les règles de la grammaire
Pour des raisons combustibles
Avec un peu de vain
J’étrangle sans tirage au sort
L’om­bre de la bouteille
Qui me dénombre
En décom­bre sous les pendules
Et pour soigner
Ces rues ou les années
Tra­versent à compte- à ‑rebours
J’ai mis mon sang au pied du mur
Comme le vent qui sam­ba le paysage
A Jazz
A Blues
A Petro
A Ibo
A tem­po évaporé
Sur les ruines d’un bais­er difficile

Mon amour
Il fait le temps de reprendre
Ton nom sous mes draps
Parce qu’il fait un temps de brise à modeler
Sur les toits d’une chanson
En terre cuite
Il fait le temps d’une absence à sculpter
Sur les silences palpables
Que rejet­tent mes soupirs
Il fait le temps de faire un tour
Pour oubli­er le temps qu’il faut

 

 

Ander­son Dovi­las, Mon pays rien de luxe

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