Entre auvents et volées de cloches
prières et colombes s’étendent
au long de la rue.
Et la mère, abîmée,
dans son agi­ta­tion de placards,
dans ses allées et venues
sur la toile sombre,
dans la journée sombre
où l’herbe succombe.
Les auvents s’écroulent
comme des colombes mortes.
Ain­si s’accumulent les heures,
le craque­ment du bois,
les ombres des sycomores
en plein silence,
en plein milieu d’un vide
qui par­court ton dos ;
les heures s’accumulent
longues heures de cet hiver
moisissant.
Mais la clô­ture pro­tège le jardin
con­stel­lé de faïence.
Cet âge
trem­ble encore sur la branche
comme un oiseau blessé
et au crépuscule
s’ouvre au torrent
d’une nos­tal­gie qui enfle.

    Tra­duc­tion : Olivi­er Tafoiry
 

image_pdfimage_print