C’est d’un geste de zéphyr que le vent souf­fle sur l’eau,
Provo­quant de ces ron­des à la sur­face de l’étang
Où se mirent les libellules,

Dans des cer­cles élar­gis qui en gag­nent les rives
Et qui font onduler
Les tapis de nénuphars –

Comme ta voix sur mon âme,
En expi­rant de tes lèvres,
Fait trem­bler tout mon cœur de son souf­fle attiédi
Et, recou­vrant mon vis­age de sa résille invisible,
Le dore
De ta vive beauté sur les nards de l’Orient
Et
Du cin­namome qui croît sur les monts de Palestine…

Et la mésange, du creux des bois,
Peut appel­er le soleil qui caresse les troncs :

C’est ain­si
Que je me perds à la douceur de tes seins,
Dans l ‘amen à la voix des Dieux
Qui s’offre de la sorte -

Dans la prière qui jaillit
 

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