Une simple voix
et tout se déplie
change
sur le chemin barbare
cours incliné du vent
– la face de la lune
devenue noire
sa trace
dénoue
montagnes
crêtes et sillons
plonge la laine ardente des volcans
dans la fraîcheur des sources
les clairières humides
l’éclosion des fleurs
– la suivre
ma raison glisse
plus loin encore
– ne pas se durcir
rester tendre, légère
comme les feuilles sur la roche
emprunter les ruisseaux
denses, mouvants de l’air
caresser la chair rude des cimes
– plus haut
traverser
les vitres claires du ciel
gravir ‑dernières lueurs
la mort scintillante
des étoiles.
Présentation de l’auteur
Cécile A. Holdban
Hongroise d’origine, après une enfance en France, Cécile A. Holdban décide à l’adolescence de poursuivre sa scolarité dans un internat hongrois, dans la campagne bavaroise dont elle conserve la nostalgie. Elle compose à cette époque ses premiers poèmes en hongrois, sa langue maternelle qui l’a bercée à travers chants et poésies que lui contaient sa mère et sa grand-mère.
Elle suit, pendant quatre ans, aux Langues orientales, des études de linguistique au cours desquelles elle s’initie à la civilisation finlandaise et au quechua, et, surtout, entreprend ses premières traductions du poète hongrois Weöres Sándor.
Sensible aux arcanes de la nature, cette passionnée de botanique est aussi une grande voyageuse dans l’âme, dont les itinérances l’ont conduite en Europe de l’Est, en Amérique du Sud et en Asie.
En 2011, Angèle Paoli, la créatrice du site « Terre de Femmes », publie pour la première fois un de ses poèmes.
En 2012, elle publie un premier recueil aux éditions L’Échappée Belle, Ciel passager, que suivra un recueil de haïkus en 2013, aux éditions La Part Commune, Un nid dans les ronces.
En 2013, elle publie plusieurs traductions de Weöres Sándor en revue (Variations…), et sur des sites en ligne consacrés à la poésie (Terre de Femmes, Poezibao…).
En 2014, elle traduit une anthologie de Jószef Attila, avec Francis Combes et Georges Kassai, aux éditions Le Temps des Cerises, Le Mendiant de la beauté, ainsi qu’un recueil de textes inédits de Karinthy Frigyes aux éditions du Sonneur, Tous sports confondus.
Actuellement, elle prépare un volume consacré à Weöres Sándor pour la collection de poésie « Orphée » aux éditions de La Différence, ainsi que deux recueils de poésie, dont l’un a pour thématique l’exil, l’arrachement au pays natal, et l’autre la vie et les écrits d’une poétesse néo-zélandaise méconnue du début du vingtième siècle, Emilia Wandt.
Depuis 2015, elle codirige la revue de poésie Ce qui reste.
En 2016, elle publie Une robe couleur de jour/Napszín Ruhában. En juin 2016, elle reçoit le prix A. Ribot.
Elle a également publié poèmes, textes et traductions dans de nombreuses revues (Thauma, Europe, Paysages écrits, La femelle du requin, Terres de femmes, Recours au poème…).
En 2017, elle publie L’Été et Viens dans mon poème. Elle est récompensée par le prix Yvan Goll, qu’elle partage avec Anne Malaprade. Le prix lui est décerné lors du festival du Marché de la poésie le 9 juin 2017. Le 10 juin 2017, elle reçoit le prix Calliope du Cénacle Européen de la Francophonie.
Autres lectures
Autres lectures
Un nid dans les ronces de Cécile A.Holdban
Voici un recueil de haïkus, mais pas seulement de haïkus. Les tercets de Cécile A.Holdban sont fidèles à l’esprit et aux règles du fameux genre poétique japonais mais s’en échappent aussi […]
Fil de Lecture de Pierre Tanguy : Cécile HOLDBAN, Alain KERVERN, Gilles BAUDRY
Cécile A. HOLDBAN : « Poèmes d’après » Ce n’est pas courant qu’un auteur rédige lui-même la postface de son livre. C’est pourtant le cas avec Cécile A.Holdban […]
Un éditeur et ses auteurs : les Éditions Arfuyen, avec NOVALIS, Marie-Claire BANCQUART, Cécile A. HOLDBAN.
Coup d’oeil sur deux collections des éditions Arfuyen : la collection Ainsi parlait et Les Cahiers d’Arfuyen. Dans la première vient de paraître un volume consacré à Novalis, dans la seconde, deux recueils […]
Cécile A. Holdban : Toucher terre
La poésie de Cécile A. Holdban touche à l’intime mais demeure en permanence auréolée d’une forme de mystère. La poète creuse l’énigme de la vie. « Il restait une fleur/sur terre/pour l’éclairer », écrit Cécile A. […]