Traductions croisées : Sonia Elvireanu et Giuliano Ladolfi

Par |2023-12-22T04:23:44+01:00 21 décembre 2023|Catégories : Critiques, Giuliano Ladolfi, Sonia Elvireanu|

Quelles vagues font pouss­er en moi des poèmes ?
Sonia Elvire­anu

Écrire de la poésie à qua­tre mains, cela sem­ble dif­fi­cile, même si cela a été ten­té, la poésie étant d’abord une affaire de ressen­tis, de sen­ti­ments. La tra­duc­tion est autre chose : prenant la suite de l’auteur qui a exprimé sa sen­si­bil­ité, le tra­duc­teur qui cherche certes à se couler dans le moule du poème ini­tial ne peut pour­tant faire lui-même œuvre de poète que s’il laisse s’exprimer sa per­son­nal­ité propre. 

Aller-retour remar­quable que celui opéré par les auteurs de ces deux recueils, puisqu’ils se font tour à tour tra­duc­teur l’un de l’autre. Le Regard… un lever de soleil rédigé en français par S. Elvire­anu est traduit en ital­ien par G. Ladolfi ; La Nuit obscure de Marie rédigé en français par G. Ladolfi est traduite en roumain par S. Elvire­anu. C’est ici les textes en français que nous exam­inons, faute des com­pé­tences lin­guis­tiques néces­saires pour juger de la qual­ité des tra­duc­tions en tant que telles.

Déjà l’auteure du Souf­fle du ciel en 2019, puis du Chant de la mer à l’ombre du héron cen­dré en 2020, les deux chez L’Harmattan, Sonia Elvire­anu n’en est pas à son pre­mier coup d’essai comme poétesse de langue française. Si les poèmes du nou­veau recueil sont sou­vent plus longs que précédem­ment, on y retrou­ve la même sen­si­bil­ité à la nature empreinte d’un cer­tain mys­ti­cisme pan­théiste : Le Saint-Esprit est sur la mon­tagne (in « La piété de la montagne »). 

Sonia Elvire­anu, Le Regard… un lever de soleil – Lo Sguar­do… un’ alba, traduzione di Giu­liano Ladolfi, Bon­go­manero, Giu­liano Ladolfi edi­tore, 2023, 194 p., 15 €.

La nature n’est pas qu’un objet à con­tem­pler, elle n’est pas même que vivante, la poétesse com­mu­nie avec elle en une sorte d’osmose sur­na­turelle, à la lim­ite douloureuse.

Tout ce qui existe dehors se trou­ve en moi aussi
le jour et la nuit, la terre et le ciel,
la lune, le soleil, les étoiles, tout
est sable brûlant, brûlure infinie 
(« Le sable »)

Il serait bien sûr exagéré de com­par­er l’expérience relatée ici par S. Elvire­anu aux extases douloureuses d’une Thérèse d’Avila, néan­moins les ter­mes qu’elle emploie peu­vent faire penser à la « trans­ver­béra­tion » (1) décrite par la sainte. S. Elvire­anu invoque par ailleurs un mir­a­cle de l’amour et de la poésie à pro­pos du verdisse­ment éter­nel d’une branche de pom­mi­er (« Matin vert ») tan­dis que le Christ est directe­ment présent dans le poème « Un nimbe de lumière sur un mur » : sur le mur blanc […] un homme d’une beauté divine […] ray­on­nant sur la croix de bois.

Autre mur, celui qui fonc­tionne comme métaphore tout au long du livre. Métaphore de l’obstacle à la créa­tion – Comme un mur qui ne te laisse pas aller plus loin  (« Une tache de couleur ») – ou du mys­tère à déchiffr­er (la pierre de Rosette, l’art paléolithique), jusqu’au mur enfin trans­par­ent à l’instar de la poésie qui dévoile le monde.

Un mur trans­par­ent te laisse voir
le monde der­rière lui qui s’y reflète
(« Regarder par la vit­rine ») 

Les lecteurs de S. Elvire­anu recon­naîtront sans peine les mar­queurs de sa poésie avant tout lyrique inspirée par la nature – les mots oiseau, bleu, soleil, rivage, désert, par exem­ple, qui revi­en­nent régulière­ment –, ce qui n’empêche pas d’autres sources d’inspiration comme, dans le présent recueil, un voy­age aux îles grecques :

sur le fil bleu de l’horizon,
l’ange,
la Mer Égée et le ciel (« Le vête­ment du jour »).

∗∗∗

Giu­liano Ladolfi a lui-même traduit en français sa Notte oscu­ra di Maria pub­liée en ital­ien en 2021, traduite ensuite en roumain par S. Elvire­anu. Même si le titre, La Nuit obscure de Marie, sem­ble faire référence à la Nuit obscure de Saint Jean de la Croix, la ressem­blance s’arrête là. Chez Jean de la Croix « obscur » évoque en réal­ité sim­ple­ment le secret qui entoure la ren­con­tre sur­na­turelle, exta­tique de « l’aimée » (l’âme du croy­ant) et de « l’Aimé » (le Christ) : « Ô nuit qui a uni l’Aimé avec son aimée ». 

La nuit que tra­verse Marie est bien dif­férente, c’est celle qui a saisi son âme après la mort de Jésus, nuit de dérélic­tion et de révolte con­tre un Dieu absent :

Mais toi où étais-Tu quand le Juste
était cru­ci­fié sur la croix
et cri­ait, criait
qu’il était abandonné ?

Giu­liano Ladolfi, La Nuit obscure de Marie – Noaptea întunecată a Mari­eri, tra­duc­tion de Sonia Elvire­anu, Iasi, Ars Lon­ga, 2023, 132 p.

Le texte ne se lim­ite pas à cette protes­ta­tion. Marie, dans cette nuit réelle­ment obscure, se sou­vient des prin­ci­pales étapes de sa vie, telles qu’elles sont relatées dans les Évangiles  : l’Annonciation, le voy­age jusqu’à Beth­léem, l’adoration des berg­ers, des rois mages, le jeune Jésus face aux doc­teurs de la Loi, les Noces de Cana :

Sur la table, ces regards d’enfants
cher­chaient du pain
Joseph et moi
nous atten­dions muets
que le mys­tère s’accomplisse.

Si Joseph est loin d’être un acteur cen­tral des Évangiles, il trou­ve toute sa place dans ce texte où Marie appa­raît d’abord comme une épouse aimante et navrée par l’épreuve imposée à un Joseph obligé d’accepter un enfant qui n’est pas de lui :

Joseph… ce silence dans tes yeux
inquisi­teurs sur mon ventre
[…] Je sen­tais ta souf­france, mon Joseph,
quand tu voy­ais mon ven­tre enflé.

Rap­pelons que les Évangiles syn­op­tiques sont peu dis­erts sur la nais­sance de Jésus. Marc et Jean n’en dis­ent mot. Luc racon­te en détail l’Annonciation de l’Ange à Marie, ajoutant sim­ple­ment qu’elle était fiancée à un cer­tain Joseph de la mai­son de David. À l’inverse, chez Matthieu qui présente longue­ment la généalo­gie de Joseph depuis Abra­ham puis David, l’Ange s’adresse au seul Joseph : « Ne crains pas de pren­dre chez toi Marie, ta femme, car ce qui été engen­dré en elle vient de l’Esprit Saint ». La suite dit que « Joseph fit comme l’Ange du Seigneur lui avait pre­scrit », sans men­tion de ses états d’âme. Tan­dis que G. Ladolfi fait de Joseph un per­son­nage à part entière de ce drame. Il human­ise ain­si davan­tage Marie, au risque de la théolo­gie, puisqu’il fait d’elle une femme qui sem­ble davan­tage préoc­cupée par l’épreuve imposée à son mari (« il ne voulait pas mon­tr­er son cha­grin / d’avoir per­du pour tou­jours sa joie / d’être père ») que fière de porter le futur Sauveur de l’humanité.

Et Joseph m’aimait-il ?
Oui, avec un amour qui donne sans demander,
avec un silence qui sait souffrir,
avec un calme qui sait espérer.

Post scrip­tum

On sait que l’Immaculée Con­cep­tion de Marie n’est recon­nu comme un dogme de l’Église catholique que depuis 1854. La croy­ance, cepen­dant, était bien plus anci­enne puisque remon­tant au moins au Moyen Âge. Entre la fin du XVe siè­cle et la Révo­lu­tion, il a existé ain­si à Rouen un con­cours de poésie à la louange de Marie Immac­ulée. Nos lecteurs seront peut-être intéressés de décou­vrir, à titre de com­para­i­son, com­ment on pou­vait poé­tis­er sur la Vierge Marie à la Renais­sance. Ici un extrait du « Chant roy­al » de Guil­laume Tasserie, présen­té au con­cours, où il explique pourquoi il fal­lait que la mère du Christ naquît sans péché :

Rai­son pourquoy ? Car la divine essence
Le pre­veioit pour estre son affine,
Et si elle eust eu de peché violence
Par aul­cun temps, elle eust été indigne
[…] Mais Dieu a faict par povoir vertueulx
Qu’el ayt jouy des biens celestueulx,
Dont doibt avoir plaine fruition
Celle qui est mere du Dieu des dieulx
Belle sans sy en sa conception.

 

Note

(1) G. Ladolfi emploie un terme voisin dans La Nuit obscure : « une lumière tran­shu­manait mon être ».

Présentation de l’auteur

Sonia Elvireanu

Sonia Elvire­anu. Poète, roman­cière, cri­tique lit­téraire, essay­iste, tra­duc­trice, mem­bre de l’Union des écrivains roumains. Études : Uni­ver­sité Babeş-Bolyai de Cluj-Napoca, Fac­ulté de let­tres. Doc­tor­at en philolo­gie avec une thèse sur l’exil. Pro­fesseur de français asso­cié à l’Université tech­nique de Cluj-Napoca, Roumanie. Mem­bre du Cen­tre de recherche de l’imaginaire « Specu­lum » et du Cen­tre de recherch­es philologiques pour le dia­logue mul­ti­cul­turel, Uni­ver­sité « 1 Decem­brie 1918 », Alba Iulia, ani­ma­trice cul­turelle dans l’association fran­­co-roumaine AMI, mem­bre de la Fédéra­tion inter­na­tionale des pro­fesseurs de français (FIPF), fon­da­trice du céna­cle lit­téraire « Jacques Prévert » d’Alba Iulia.

Oeu­vre : Le silence d’entre les neiges, Paris, l’Harmattan, 2018; Ion Vinea, Cent et une poésies, Bucureşti, Edi­tu­ra Acad­e­miei Române,2018 ; Au fil d’Ariane, Iaşi, Ars Longa,2017; Umbrele cur­cubeu­lui/ Lesombres de l’arc-en-ciel, Iaşi, Ars Lon­ga, 2016 ;Print­re priviri de nuferi/ Àtra­vers des regards de nénuphars, Bucureşti, eLit­er­atu­ra, 2015 ; Méta­mor­phose,Iaşi, Ars Lon­ga, 2015 ; Rod­i­ca Bra­ga: la représen­ta­tion de l’intériorité,Bucureşti, eLit­er­atu­ra, 2015 ;Între Răsărit şi Apus/ Entre le Lever et le Couch­er, Iaşi, Ars Lon­ga, 2014 ; Le vis­age som­bre de Ianus, Iaşi, Tipo Moldova,2013; Sin­gură­tatea irisului/ La soli­tude de l’iris, Sibiu, Imago,2013 ; Gabriel Pleşea, Une per­spec­tive sur l’exilroumain, Sibiu, Ima­go, 2012 ; Din­co­lo de lacri­mi/ Au-delà des larmes, Sibiu, Imago,2011 ;Le retour de l’exildans le roman « L’Ignorance » de Milan Kun­dera (2011), À l’ombre des mots, Sibiu, Imago,2011; Temps pour deux, Alba Iulia, Gens latina,2010 .

Tra­duc­tions: Mar­i­an Drăghi­ci, lumière, douce­ment, Paris, l’Harmattan, 2018 ; José Maria Paz Gago, Manuel pour séduire les princess­es, Scop­je, Poet­i­ki, 2010 ; Michel Ducobu, Siège sage. Qua­trains pour la méditation/ Loc calm. Catrene pen­tru medi­taţie, Iaşi, Ars Lon­ga, 2015 ; Denis Emorine, De toute éternité/ Din­tot­deau­na, Iaşi, Ars Longa,2015.

Prix:  Prix de poésie « Aron Cotruş, Les ombres de l’arc-en-ciel(2017); Prix de tra­duc­tion, Denis Emorine, De toute éter­nité (2016) ; Prix « Le voyageur », début en roman Méta­mor­phose(2015) ; Prix d’essais : Rod­i­ca Bra­ga: la représen­ta­tion de l’intériorité (2016),Le vis­age som­bre de Janus (2014); Prix de cri­tique lit­téraire, À l’ombre des mots (2012) ; Pre­mier Prix de tra­duc­tion au Fes­ti­val inter­na­tion­al « L. Bla­ga », Sebeş, 2008 ; Pre­mier Prix de lit­téra­ture com­parée au con­cours « La Bel­gique romane », Brux­elles, 2006 ;  IV‑e place au con­cours de prose « Le Tour du monde en 80 textes », Paris, 2004.

En antholo­gies: Liens et entrelacs. Poètes du monde, Wro­claw, 2018 ; O lim­bă, un neam,Târ­gov­işte, 2018 ; Gio­van­ni Dotoli, Encar­nación  Med­i­na Arjona, Mario Sel­vag­gio, Entre ciel et terre, L’olivier en vers. Antholo­gie poé­tique, Roma, Edi­zioni Uni­ver­si­tarie Romani, 2017; Le print­emps des métaphores,Galaţi, Edi­tu­ra InfoRa­pArt, 2015;Les Antholo­gies de la revue Seul. Poésie,Târ­gov­işte, Ed. Sin­gur, 2014;Les Antholo­gies de la revue Seul. Prose,Târ­gov­işte, Ed. Sin­gur, 2014;Laurenţiu Bădi­cioiu, Romeo et Juli­ette  àMizil. Antholo­gie de poésie et d’épigramme, Bucureşti, RBA Media,2012;J’écris. Antholo­gie de vers, Alba Iulia, Gens lati­na, 2010.

En vol­umes col­lec­tifs des col­lo­ques inter­na­tionaux (sélec­tion): 

Le retour à Ithaque dans la lit­téra­ture de l’exil, Annales Uni­ver­si­tatis Apu­len­sis , Series Philo­log­i­ca, 18, tom 2, 2017. Vin­tilă Horia, Un penseur pour le troisième mil­lé­naire (coord. Geor­ge­ta Ori­an, Pom­pil­iu Cră­ci­unes­cu, Eiko, 2017); Incur­sions dans l’imaginaire. Imag­i­naire, iden­tité et altérité en lit­téra­ture, vol. 8, Alba Iulia, Edi­tu­ra Aeter­ni­tas, 2017;Incur­sions dans l’imaginaire. Approches de la per­spec­tive de la lit­téra­ture com­parée, vol. 7, Alba Iulia, Edi­tu­ra Aeter­ni­tas, 2016; Incur­sions dans l’imaginaire. Mythe, musique, rit­uel. Muta­tions des noy­aux nar­rat­ifs, vol. 6, Alba Iulia, 2015; Nor­man Manea, Loin et près, Târ­gu-Mureş, Edi­tu­ra Arhi­pel­ag XXI, 2014; Incur­sions dans l’imaginaire. Imag­i­naire et illu­sion. Cahiers de l’Echinox, vol.23, Cluj-Napoca, 2012; Études human­isteset per­spec­tives inter­cul­turelles, Târ­gu Mureş, Edi­tu­ra Uni­ver­sităţii “Petru Maior”, 2011; Com­mu­ni­quer, Échang­er, Col­la­bor­er en français dans l’espace méditer­ranien et balka­nique,Athènes, Uni­ver­sité d’Athènes, 2011 ; Incur­sions dans l’imaginaire. Du corps imag­iné au corps représen­té, vol. IV, Alba Iulia, Edi­tu­ra Aeter­ni­tas, 2010;  Faire vivre les iden­tités fran­coph­o­nes. Actes du 12‑e con­grès mon­di­al de la FIPF, Québec 2008, Krakow, Les press­es de Zakład Graficzny Colonel s.c., 2009 ;  Pro­ceed­ing The First Inter­na­tion­al Con­fer­ence on Lin­guis­tic and Inter­cul­tur­al Edu­ca­tion, Alba Iulia, Edi­tu­ra Aeter­ni­tas, 2008; Le français, une langue qui fait la dif­férence. Actes du pre­mier Con­grès européen de la FIPF, Vienne2006, Krakow, Les press­es de Zakład Graficzny Colonel s.c., 2008; Éval­u­a­tion alter­na­tive, Cluj-Napoca, Edi­tu­ra Dacia, 2005; Les méth­odes de la pen­sée cri­tique, Cluj-Napoca, Edi­tu­ra Dacia, 2004. 

Essais, chroniques, com­m­men­taires cri­tiques, poèmes, prose dans les revues: Mon­des fran­coph­o­nes, Fran­copo­lis, Tra­versées, Concerto pour marées et silence, Tric-trac, Rup­katha, Dia­logues et cul­tures, Théorie et Pra­tique, Nou­velle Approche du français, Viaţa românească, Româ­nia lit­er­ară, Luceafărul de dimineaţă, Con­vor­biri lit­er­are, Vatra, Famil­ia, Euphori­on, Tri­buna, Apos­trof, Steaua, Ver­so, Cai­etele Echi­nox, Nord lit­er­ar, Argeş, Annales Uni­ver­si­tatis Apu­len­sis, Boe­ma, Baaadul lit­er­ar, Gând româ­nesc, Pietrele Doam­nei, Glasul, Clavia­turi, Mis­tral, Messager.

En dic­tio­n­naires :

Ioan Holban(coord.), Dic­tio­n­naire des écrivains roumains con­tem­po­rains, Iaşi, Tipo Moldo­va, 2016, vol. IV.

Iri­na Petraş, Écrivains de la Tran­syl­vanie. Dic­tio­n­naire cri­tique illus­tré, Cluj-Napoca, Edi­tu­ra Edi­tu­ra Eikon, Cluj-Napoca, 2014.

Dic­tio­n­nairedes écrivains de la fil­iale Alba-Hune­­doara de l’Union des Écrivains de Roumanie, Sebeş, Edi­tu­ra Emma Books, 2016.

En His­toires de la lit­téra­ture roumaine: 

Une autre sorte d’histoire de la lit­téra­ture roumaine con­tem­po­raine, Ed. Sin­gur, Târ­gov­işte, 2013.

Préfaces

Denis Emorine, La mort en berne, Genève, Edi­tions  5 sens, 2017.

Denis Emorine, De toute éternité/ Din­tot­deau­na, Iaşi, Ars Lon­ga, 2015.

Ghe­o­rghe Jur­că, La cap­tiv­ité de la soli­tude, Cluj-Napoca, Grin­ta, 2014.

Post­faces

Mar­i­an Drăghi­ci, lumière, douce­ment. Tra­duc­tion en français et pré­face de Sonia Elvire­anu, Paris, Har­mat­tan, 2018.

Rod­i­ca Chi­ra, Ma mai­son en verre, Iaşi Ars Lon­ga, 2018.

Aurel Pan­tea, Blan­ca. Tra­duc­tion en français de Marcela Hădărig, Grin­ta, 2017.

Anca Sas, Momen­tom,Alba Iulia, Altip, 2017.

Avant-pro­­pos: Michel Ducobu, Siège sage. Qua­trains pour la méditation/ Loc calm. Catrene pen­tru medi­taţie, Iaşi, Ars Lon­ga, 2015

 

 

Autres lec­tures

Sonia Elvireanu, Ensoleillement au cœur du silence

je marche sur tes traces / sur le sen­tier de tes mots Le con­fine­ment a été pour beau­coup une occa­sion rare de se tourn­er vers l’essentiel, de se retrou­ver, de s’écrire par­fois. Le […]

Sonia Elvireanu, Le regard… un lever de soleil

Forte de trois recueils : Le souf­fle du ciel, Le chant de la mer à l’om­bre du héron cen­dré et Ensoleille­ments au cœur du silence, pub­liés entre 2020 et 2022, l’œuvre poé­tique récente […]

Présentation de l’auteur

Giuliano Ladolfi

Giu­liano Ladolfi (1949), est un poète ital­ien diplômé en lit­téra­ture à l’U­ni­ver­sité catholique de Milan avec une thèse sur la péd­a­gogie. Il a tra­vail­lé comme chef d’étab­lisse­ment. Il a pub­lié quelques recueils de poésie et des essais et a fondé la revue de poésie, de cri­tique et de lit­téra­ture “Ate­lier”, où il con­sid­ère de manière par­ti­c­ulière l’esthé­tique et la poésie du XXe siè­cle. Il est égale­ment édi­teur, organ­isa­teur et ora­teur de nom­breuses con­férences littéraires.

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Giuliano Ladolfi, Au milieu du gué

Comme je ne pra­tique pas la langue de Dante, j’ai véri­fié dans un dic­tio­n­naire le sens attribué en français au mot ital­ien : attes­ta­to, qui donne son nom au recueil de Giu­liano Ladolfi. […]

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Michel Herland

Michel Her­land est pro­fesseur des uni­ver­sités. En dehors de ses ouvrages et arti­cles pro­fes­sion­nels en sci­ences économiques, il est l’auteur d’un essai, Let­tres sur la jus­tice sociale à un ami de l’humanité (2006), de deux romans, L’Esclave (2014) et La Mutine (2018), de deux recueils de poésies, Haïkus-Mar­tinique (2018) et Tropiques suivi de Mis­erere (2020, éd. bilingue français-roumain), de nou­velles, d’un mono­logue, Le Dépar­leur, qu’il inter­prète lui-même au théâtre et de nom­breuses pub­li­ca­tions en revues.

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