Encore un très beau numéro de cette vieille dame qu’est Le Journal des Poètes. Au cœur, un hommage fort au poète Fernand Verhesen, décédé en avril dernier, auquel Philippe Jones consacre l’éditorial de ce numéro, rappelant que Verhesen, s’il fut poète, était aussi éditeur, auteur d’essai, animateur de revues, traducteur… Un homme entièrement engagé en poésie. En ce qui concerne la traduction, il a été le premier traducteur de Juarroz. Cela pose un poète, traduire une œuvre telle que celle de l’auteur des poésies verticales, une œuvre dont un commence à sentir l’influence extraordinaire sur la poésie européenne contemporaine, sur le retour de cette dernière vers le chant de l’origine, vers la profondeur. Verhesen a été un passeur, et pas seulement de Juarroz. Pensons à Huidobro par exemple. L’hommage se prolonge plus loin, sur une page, avec des textes de Jean-Marie Corbusier, Rose-Marie François et Jacques Sojcher. Qu’ils soient remerciés de l’attention portée à l’homme/poète Fernand Verhesen.
On a plaisir aussi, en ce numéro, à retrouver la deuxième partie du dossier mené par Jacques Rancourt, autre passeur s’il en est, consacré à « Singapour, terre de poésie », dossier qui accompagne et prolonge celui que Jacques Rancourt consacrait il y a peu dans sa revue La Traductière. On découvrira ici plusieurs poètes frappants, traduits de l’anglais ou du chinois, dont Edwin Thumboo qui dialogue avec la rivière et ses eaux ou Zou Lu, lui aussi emporté par les flots. Plaisir aussi de retrouver les mots d’un poète qui nous est cher, au sein de Recours au Poème, en la personne de Gaspard Hons. Jean-Marie Corbusier consacre un « coup de cœur » aux petites proses matinales de Hons, insistant sur la force de cette poésie : « Le monde y est un, non seulement dans sa totalité mais aussi par la superposition des choses, voire aussi par leur transformation ». C’est là une définition que nous pourrions donner de la poésie, c’est en tout cas une fine lecture de l’écriture de Gaspard Hons, poète dont on doit chaudement recommander la lecture.
La partie critique du Journal est toujours aussi riche, évoquant cette fois, entre autres, des recueils récents signés Perche, Chatard, Verdonnet, Jandl, Keeney et Puttemans. Il en est de même des « Paroles en archipel », pages où le Journal donne à lire des poèmes de poètes contemporains. Bobby Rogers, Fabrice Farre, Emilio Coco, Maciek Fronski, Jean-Pierre Parra et Ronnie Scharfman sont cette fois à l’honneur. Notons pour terminer qu’Yves Namur, dans sa « chronique des revues », s’intéresse cette fois aux revues publiées sur le net, évoquant Poezibao, Le capital des mots et Recours au Poème. Un homme de goût.
revue Le Journal des Poètes n°2/2013, avril/mai/juin 2013
Rédacteur en chef : Jean-Luc Wauthier
Rue des Courtijas, 24. B‑5600 Sart-en-Fagne
wauthierjeanluc@yahoo.fr
http//www.mipah.be
Le numéro : 6 euros.
Le poète Jean-Luc Wauthier, rédacteur en chef du Journal, donne des chroniques régulières à Recours au Poème. Ici :
https://www.recoursaupoeme.fr/users/jean-luc-wauthier
Les trois récents numéros de la revue Il Particolare sont de toute beauté. Il ne s’agit pas d’une revue exclusivement dédiée à la poésie, mais d’une revue qui s’annonce comme traitant d’art, de littérature et de théorie critique dans laquelle la poésie occupe une place majeure.
Le numéro 21 & 22 est centré sur un cahier consacré à Prigent, cahier qui fait date. On lira des contributions d’une douzaine d’intervenants, ainsi qu’un entretien et un choix de textes poétiques intitulé « Le monde moderne. Poèmes de circonstances ». Ceux qui ne sont pas familiers de l’œuvre de Prigent auront tout à gagner à lire ce dossier fort intéressant, les textes de Sophie Simon, Alain Farah, Samuel Lequette, Pascal Commère, Jean-Pierre Bobillot ou Muriel Pic par exemple. Mais l’ensemble de ce cahier mérite que l’on s’y plonge avec attention. Auparavant, ce numéro s’ouvre sur un salut à Ouellet, signé Eric Clémens, suivi de poèmes du poète. C’est d’une beauté sidérante. D’autres découvertes au fil des pages, ainsi la poésie de Guido Cavalcanti traduite par Danièle Robert ou celle en forme d’aphorismes de Christian Tarting.
Le numéro 23 s’organise autour d’un cahier consacré à Pierre-Yves Soucy. Le cahier comporte aussi une douzaine de contributions, dont une très intéressante conversation à trois voix entre Jean-Paul Michel, Pierre-Yves Soucy et Christophe Van Rossom. Et comme Il Particolare ne craint pas l’espace, cette conversation s’étend sur une vingtaine de pages. Une revue qui prend le temps d’écouter. Le cahier se termine par des inédits du poète. Auparavant, on lira des textes tous aussi intéressants les uns que les autres, signés François Lallier, Dimitris Dimitriadis, Michel Collot, Jean-Patrice Courtois, François Rannou, Victor Martinez, Esther Tellermann, Pedro Serrano et Paul Bélanger. Un ensemble de belle tenue.
À noter que ce même numéro s’ouvre sur de très beaux contes signés Jean Frémon.
Le numéro double 24 & 25 comporte aussi un cahier central, c’est l’usage de la revue, cette fois consacré à Eric Clémens. De nouveau une douzaine de contributions, dont celle du regretté Ronald Klapka qui nous a quittés en mars dernier. Un entretien et des poèmes du poète, associés aux textes et/ou poèmes de Prigent, Deguy, Boutibonnes, Frontier, Jabon, Hillaire, Ouellet, Sevenant, Bauduin, Gorrillot et Nancy. Là aussi un dossier qui fait date, et une revue qui affiche clairement ses positionnements intellectuels, différents des nôtres, mais Recours au Poème ne craint aucunement le miroir qu’est l’autre, bien au contraire. On retrouve par ailleurs des textes / poèmes de Tarting, Castanet ou Daniel Pozner.
De numéro en numéro, Il Particolare s’affirme, par sa beauté physique et par la cohérence de son fond comme par la qualité de ses sommaires comme une revue incontournable. À découvrir.
revue Il Particolare, numéros 21, 23 et 24 & 25.
Direction : Hervé Castanet. et Françoise Santon
Contact : ilparticolare@club-internet.fr
Le numéro : entre 15 et 22 euros, selon le volume
Déjà le 5e numéro de la main millénaire, l’excellente revue au format carnet dirigée par le poète Jean-Pierre Védrines. C’est toujours un bonheur de la tenir en main puis de la lire. Deux poètes sont ici mis en avant, outre les nombreuses voix choisies par le comité de rédaction de la revue, parfois devenues habituelles – ce qui contribue à donner son ton clairement identifiable à la main millénaire : Tarcisio Canonica et Serge Velay. Canonica donne ici trois poèmes traduits par Jo Pacini. La voix est profonde, « véritable » écrit à juste titre Jean-Pierre Védrines. C’est en effet une poésie de très haut vol. Les pages de création de la revue se terminent par un « fragment » de Serge Velay, texte dédié à la mémoire de son ami Jean-François Jallet. Un hommage d’une très grande force.
La partie de voix partagées, ici nommée « Une flamme en un mot » est, comme souvent en ces pages, de haute volée. On y lira, entre autres, des textes bienvenus d’André Vinas, Matthieu Baumier, Ida Jaroschek, Marthe Barris, Frédéric Miquel, « La rumeur du monde » de Gwen Garnier-Duguy, Matthieu Gosztola, Rémy Soual ou Quine Chevalier.
Comme à l’habitude, les dernières pages de la main millénaire proposent des lectures critiques de recueils ou de livres récents. On ne peut que recommander chaudement la lecture de cette belle revue de poésie.
revue la main millénaire, numéro 5, printemps 2013
trimestrielle
contact : jean.pierre.vedrines@cegetel.net
Le numéro : 15 euros
Les deux récents numéros de La Revue Alsacienne de Littérature, numéros 118 et 119, s’orchestrent comme à l’habitude autour de thèmes. Le numéro 118 s’intitule « masques ». Le dossier sur ce thème comporte, sans citer tout le monde et en insistant sur les textes poétiques, des contributions de Gaston-Paul Effa (« Les visages ne sont pas les hommes »), Walter Helmut Fritz, poète que nous aimons particulièrement au sein de Recours au Poème, et dont on peut lire un recueil aux éditions Cheyne, recueil duquel les trois poèmes ici publiés sont tirés, comme pour un hommage au poète décédé en 2010, Tlaloc Linder, Jean-Paul Gunsett, Muriel Stuckel, Eva-Maria Berg, Laurine Rousselet ou Markus Manfred Jung. On aura reconnu des noms familiers pour les lecteurs de Recours au Poème. Nombre de poèmes sont en allemand et français, c’est une des sympathiques particularités de la revue. Avant ce dossier, la revue propose une partie « Patrimoine », consacrée à l’œuvre d’André Weckmann récemment disparu. Ce dernier a fait partie des membres fondateur de la RAL, et est l’auteur de poèmes et de romans. Une douzaine d’écrivains amis lui rendent un bel hommage. Ce numéro de la RAL se prolonge par une partie « Voix multiples » composée d’une vingtaine de contributions, parmi lesquelles on retrouve les voix de Alain Fabre-Catalan, Muriel Stuckel, Anne-Marie Soulier, Gerda Mucker-Frimmel, Ronald Euler, Sylvie Le Scouarnec ou Pierre Zehnacker… Et ce poème de Jean-Claude Walter :
Si tu parles au silence
L’arbre te répond
Si tu cardes les vents
L’herbe devient complice
Si tu réveille l’eau
La glaise te remercie
Si tu captes le temps
L’horloge t’obéit
Si tu écoutes les gens
Tu reconnais ta voix
Si tu retiens le nuage
L’aventure te prend
Si tu parles à ta prière
L’ombre devient lumière
Le numéro 119 de la revue s’intéresse quand à lui aux « fêtes » et s’organise lui aussi en plusieurs parties, « patrimoine », « dossier », « voix multiples », « chroniques », « notes de lectures ». C’est un numéro anniversaire, celui des 30 ans de la Revue Alsacienne de Littérature. C’est l’occasion pour ses animateurs de revenir, dans les pages « patrimoine », sur quelques étapes de l’histoire de la revue, avec 8 textes. Le « dossier » qui suit, consacré aux « fêtes », est présenté par Anne-Marie Soulier, dont on peut lire poèmes et traductions dans les pages de Recours au Poème. Il propose une vingtaine de contributions. C’est un ensemble d’une très grande force, passionnant même, dans lequel on lira, c’est affaire de goût personnel, les textes/poèmes de Rémy Vallejo (texte autour de Tauler), Fabrice Farre, GabrielleAlthen, Eva-Maria Berg, Jacques Goorma, Anne-Marie Soulier, Alain-Fabre Catalan,Torild Waedenaer, Liliane Bertolini, H.G. Klinkner… Un dossier qui mérite très amplement le détour. Viennent ensuite les « voix multiples », une vingtaine de contributions dont celles de Erik Vacquier-Némorin, lequel donne aussi de superbes photographies prises en Birmanie et qui accompagnent les pages de ce numéro, de très beaux poèmes d’Odelin Salmeron, Dominic Deschênes, Gerda Mucker-Frimmel, Ingrid Tempel, Pierre Zehnacker, Danièle Faugeras, poète et animatrice de l’excellente collection Po&Psy des éditions Eres, Claude Vancour. Ce poème de Vancour :
Tenir le compte
des cadeaux du silence
concentrés en cette seconde
et refermer le cercle
des courses immobiles.
La revue se termine comme il se doit par des notes de lectures.
Revue Alsacienne de Littérature, numéros 118 et 119
Semestrielle. Le numéro : 22 euros
Revue animée par Alain-Fabre Catalan, Laurent Bayard, Jacques Goorma, Gaston Jung, Paul Schwartz, Anne-Marie Soulier, Maryse Staiber, Marie-Thérèse Wackenheim, Jean-Claude Walter et Patrick Werly.
Contact : ral@noos.fr
Les Amis de la Revue Alsacienne de Littérature. BP 30210. 67005 Strasbourg cedex.
Le numéro de Juin/Juillet de la revue Europe, une institution dans le paysage littéraire français, est centré sur l’œuvre et la vie du grand écrivain grec Constantin Cavafy. Un immense poète, né en 1863, mort en 1933, dont l’état de l’être a été imprégné de ce qu’était alors Alexandrie. Dire que Cavafy était grec revient simplement à donner une sorte de repère, car sinon cela n’a pas grand sens : le poète (et l’homme) vivait dans un rapport multiculturel à l’autre homme, les yeux centrés sur l’humanisme. Cet état de l’esprit « cosmopolite », pour reprendre un mot fortement en usage à cette époque, a joué un rôle essentiel dans sa poésie, bien sûr, mais aussi dans l’ensemble de la poésie grecque contemporaine. C’est une des raisons pour ou par lesquelles Cavafy à revivifié la langue grecque. Il est aujourd’hui lu dans le monde entier, traduit dans de très nombreuses langues, reconnu comme l’un des très grands poètes du 20e siècle. Ceci, alors que Cavafy n’a pas publié de livres de son vivant, diffusant ses poèmes sur des feuilles volantes, adressées à des amis, parfois réunis en plaquettes au tirage très limité. C’était son mode de vie et d’être. Et cela, comme le parcours posthume, de l’œuvre de Cavafy ne peut qu’impressionner en notre époque, un temps ou tout un chacun ayant écrit quatre lignes voudrait voir sa bouille passer en boucle sur les chaînes d’information continues, avec le mot « écrivain » écrit en lettres lumineuses. Drôle et triste époque. Cavafy ne risquait pas de manger de ce pain là, conscient qu’il était qu’une œuvre creuse longuement ses sillons pour parvenir à être, c’est-à-dire à demeurer au-delà des conjonctures d’un éphémère présent. Sont ici conviés à écrire au sujet de Cavafy, en plus de la traduction de textes de Auden, Forster et Séféris, une quinzaine de contributeurs / écrivains, dont Xénopoulos, Zananiri, Tsoutsoura, Grandmont, Dimoula, Arnoux-Farnoux ou Bilos, au sujet de la relation Cavafy/Herbert placée « sous le signe d’Hermès »… On lira aussi des poèmes de Cavafy, dont des inédits. Bien évidemment, comme souvent avec la revue Europe, ce dossier est incontournable dès le moment où il paraît, pour qui s’intéresse à la poésie contemporaine et/ou à Cavafy.
Un second dossier vient comme un prolongement de celui consacré à Cavafy, traitant de « La Grèce au cœur ». Les textes sont signés Stavrakakis, Mossé, Hatzopoulos (dont on ne peut que chaudement recommander la lecture des poèmes édités chez Cheyne), Sotiropoulos, Kaloutsas et Panayotopoulos. Para explique en avant-dire la raison d’être de ce dossier, en un moment où la Grèce est bêtement stigmatisée par des médias et parfois des journalistes à l’ignorance choquante : « donner la parole » à la réalité de la vie intellectuelle grecque contemporaine. Et ainsi donner une image plus authentique du réel de cette Grèce.
Le volume se poursuit par un cahier de création et se termine par un ensemble e notes de lectures fort riche et pertinent.
Europe. 4 rue Marie-Rose. 75014 Paris.
Mensuelle.
www.europe-revue.net/
Rédaction en chef : Jean-Baptiste Para et Charles Dobzynski
Le numéro : 20 euros.
Le numéro 59/60 de la revue Diérèse animée par Daniel Martinez et Isabelle Lévesque propose un riche et important dossier consacré au poète Nicolas Dieterlé. Ce dossier s’ouvre sur un superbe poème en hommage à Dieterlé, poème signé Isabelle Levesque. On trouvera ici amplement de quoi faire connaissance avec l’œuvre du poète : chronologie, poèmes, bibliographie, reproduction de lettres manuscrites… Un numéro de revue qui se lit puis se conserve dans sa bibliothèque. Des poètes ont été conviés à donner des poèmes en hommage : Pirotte, Sylvie Fabre G, Bocholier, Martinez, Lades, Le Gouic, Persechini, Perroy. Il est rare qu’une tentative de cette sorte (la réunion de poèmes en hommage) atteigne à ce degré de densité et d’intensité. Viennent ensuite une quinzaine d’articles en hommage au poète et à son œuvre, là aussi l’ensemble est de haute tenue. On peut lire ici, entre autres : Angèle Paoli, Richard Blin, Pierre Dhainaut, Yves Leclair, Pierre Tanguy, Gérard Pfister, Bernard Perroy… La qualité du sommaire dit aussi beaucoup sur l’impact de Dieterlé sur la poésie de notre temps. Comme à son habitude, Diérèse propose ensuite de denses pages de lectures de recueils. Avec ses 300 pages en grande partie consacrées à l’œuvre de Dieterlé, ce numéro fait date et s’avance d’emblée comme un numéro de référence. Il faut saluer le travail réalisé depuis plusieurs années par l’équipe de cette revue, impressionnante par nombre d’aspects.
Diérèse, revue trimestrielle, numéro 58.
Direction : Daniel Martinez
8 avenue Hoche. 77330 Ozoir-la-Ferrière.
Le numéro 15 euros.
contact@diereseetlesdeuxsiciles.com
http://www.diereseetlesdeuxsiciles.com
Autre revue d’importance dans le paysage littéraire et poétique français, Nunc. Une revue que l’équipe de Recours au Poème apprécie particulièrement, dans une sorte de proximité. Le format grand cahier, la qualité du papier, la force et l’intelligence des sommaires, tout cela contribue à faire de Nunc une des grandes revues littéraires de notre présent. Il y a un ton et une âme spécifiques aux pages de cette très belle revue. Après un liminaire engagé signé Pierrick de Chermont (« Nous n’en avons pas fini d’être homme. Nous ne lâcherons rien de ce que nous sommes »), un « Axis Mundi » donne à lire de beaux poèmes de Sylvie Fabre G, dont le travail a été primé au printemps 2013, et qui est actuellement fortement présente dans les pages des revues de poésie. Un cahier « Vivant jusqu’à la mort » propose ensuite deux textes signés Jacques Ricot et Pia Petersen, puis l’on retrouve la poésie avec un dossier très intéressant consacré à Frédéric Jacques Temple, dossier dirigé et présenté par Jacqueline Assaël. Outre des textes et des poèmes inédits du poète, ainsi que sa traduction de Rino Cortiana, on lira les contributions de Jacques Lovichi, Pierre Nepveu, Christine Amiech, Jacqueline Assaël, Pierrick de Chermont et Joan-Claudi Forêt. Ce dossier est une réussite. Vient ensuite une partie intitulée « Shekhina » dans laquelle on retrouve des poèmes de Gérard Bocholier (8 psaumes), un texte de Jacques Catteau consacré au « mythe littéraire d’Oblomov », des poèmes d’Alda Merini traduits par Patricia Dao, un entretien avec Jean-Philippe Pierron, autour de l’imagination, des poèmes de Jean-Pierre Boulic. C’est alors le tour des « Pérégrins », partie donnant à lire le Carnet de l’oiseleur d’Antoine de Meaux :
Ils ont l’âge du cercle
Autour de la table
Et moi le tablier aux reins
Qui passe avec la poêle
Je me hâte de les nourrir
Puis un texte de Florian Michel intitulé « Messe dans le Far North West canadien ». On ne fera pas abstraction de cette revue, à lire.
Revue Nunc, n° 30, juin 2013, 130 pages, chaque n° 22 euros. Direction : Franck Damour et Réginald Gaillard. Rue Alphonse Hottat, 26. Bruxelles 1050 (Belgique) La revue est publiée par les éditions Corlevour : www.corlevour.fr