Auteur d’une dizaine de recueils de poésie, d’un choix de poèmes paru en 2014 et de pros­es, Ewa Son­nen­berg est née en 1967.  Elle a pub­lié dans toutes les revues lit­téraires polon­ais­es. Ses poèmes sont traduits en anglais, français, espag­nol, alle­mand, sué­dois, turc, russe, hon­grois, slovène, slo­vaque, tchèque, serbe, macé­donien, bosni­aque, ital­ien, ukrainien.  Bour­sière de « Kul­tura Nieza­leż­na » (Cul­ture Indépen­dante) à Paris en 1996, époque à laque­lle nous nous sommes ren­con­trées, deux fois bour­sière (2001, 2008) du Min­istère de la Cul­ture et du Pat­ri­moine Nation­al, elle a reçu le Prix Georg Trakl pour son recueil Hasard [Haz­ard, 1996], le Prix du meilleur poète du Fes­ti­val Ilin­den à Skop­je (Macé­doine, 2008), le Prix des Qua­tre Colonnes pour l’ensemble de son œuvre (2012). En 2016 elle est final­iste du Prix Orphée — K. I. Gałczyńs­ki de Poésie pour son recueil Holo­grammes [Poz­nań 2015, WBPi­CAK.]  dont sont extraits les poèmes ci-dessous.
Elle est mem­bre de l’Union des Ecrivains Polon­ais. Elle vit à Wrocław.

C’est dans une langue riche, var­iée, issue d’une recherche per­son­nelle tout à fait orig­i­nale que les poèmes de ce recueil s’offrent à notre lec­ture. Il y est ques­tion du monde, de soi, de l’amour, de la fini­tude, du mys­tère de la vie dans une poé­tique emprunte de sen­su­al­ité. Le poète s’étonne, ne proclame rien, partage avec le lecteur cet éton­nement, qu’il soit émer­veille­ment ou décep­tion, ravisse­ment ou dés­espoir,  qui con­stitue le socle de sa réflex­ion exis­ten­tielle. La richesse de la langue repose sur des jeux séman­tiques, gram­mat­i­caux, syn­tax­iques d’inspiration sur­réal­iste autant que cat­a­strophiste ou post­mod­erniste. Un ancrage solide dans  les tra­di­tions poé­tiques et intel­lectuelles européennes con­tribue à créer une langue poé­tique sin­gulière pro­pre à ren­dre compte de l’expérience du poète, de son rap­port intime et com­plexe au monde.  Les métaphores auda­cieuses, non dépourvues d’un sens de la déri­sion en maints poèmes, les com­para­isons sur­prenantes évo­quent les démêlés du poète avec le réel. Lorsqu’il est absent, ce réel, elle l’invoque avec pas­sion pour le faire advenir, et quand il est envahissant, elle le tient à dis­tance grâce à l’ironie ou l’auto-ironie pour faire con­tre­point au trag­ique, à la dés­espérance. La soli­tude et la perte, le manque, ce qui dévaste ren­voient par con­traste au désir, aux pos­si­bles. C’est donc dans cet inces­sant mou­ve­ment d’une écri­t­ure de l’inassouvissement que naît et s’accomplit la parole poé­tique chez Ewa Sonnenberg. 

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Luis Benitez

El poeta, nar­rador, ensay­ista y dra­matur­go Luis Benítez nació en Buenos Aires el 10 de noviem­bre de 1956. Sus 32 libros de poesía, ensayo, nar­ra­ti­va y teatro han sido pub­li­ca­dos en Argenti­na, Chile, España, Esta­dos Unidos, Méx­i­co, Venezuela y Uruguay y obras suyas fueron tra­duci­das al inglés, francés, alemán, ital­iano, fla­men­co, griego y macedonio.