REGARD SUR LA POÉSIE « NATIVE AMERICAN » : William D’Arcy McNickle, père de la litérature amérindienne contemporaine

Par |2024-03-06T19:08:30+01:00 6 mars 2024|Catégories : D'Arcy McNickle, Essais & Chroniques|

L’histoire com­mence au Cana­da, chez les Indi­ens Cree et les Indi­ens métis con­sti­tués en peu­ple, unis autour de Louis Riel, métis lui aus­si,  qui voulait pour eux un état Indi­en démoc­ra­tique indépen­dant de la couronne d’Angleterre et du gou­verne­ment Cana­di­en (ter­ri­toire faisant par­tie de ce qui est aujourd’hui l’état du Saskatchewan). Les ancêtres de D’Arcy McNick­le, du côté mater­nel, mem­bres de la famille Par­enteau instal­lés dans une « ferme » à Batoche, avaient joué un rôle non nég­lige­able dans la rébellion. 

Le grand-père de William, Isidore Par­enteau, avait par­cou­ru des cen­taines de miles en raque­ttes pour aller chercher des ren­forts et des alliés chez les Indi­ens Sioux Assini­boines. Le soulève­ment des métis de Louis Riel ayant échoué, la répres­sion des autorités devenant menaçante, Louis Riel ayant été con­damné à mort, la mère Cree de William D’Arcy McK­nick­le (Philomène Par­enteau) était venue, en 1885, se réfugi­er avec d’autres Indi­ens Métis, par­mi les Indi­ens Sal­ish Koote­nai  dans l’état du Mon­tana aux USA. William naquit le 14 jan­vi­er 1904, d’un père d’origine irlandaise. Adop­té en tant que mem­bre de la nation Sal­ish Koote­nai et inscrit comme mem­bre de la réserve Flat­head de St-Ignatius, c’est sur cette réserve qu’il a grandi. 

The Sur­round­ed, de D’Ar­cy McNickle

Puis il a pour­suivi ses études dans des écoles mis­sion­naires et des inter­nats à l’extérieur de la réserve avant d’aller, à 17 ans, étudi­er à l’université du Mon­tana où il obtint un diplôme, en plus de con­solid­er son amour des langues, y com­pris grec et latin. Il aimait déjà écrire. Pour con­tin­uer ses études supérieures, il ven­dit la par­celle de terre qui lui était allouée sur la réserve et par­tit pour l’Europe.
À l’université d’ Oxford, il com­plé­ta sa for­ma­tion, il fréquen­ta aus­si l’université de Greno­ble. Ren­tré aux USA, il vécut et tra­vail­la un temps à New-York. En 1936 il pub­lia son pre­mier roman, « Les entourés » (The Sur­round­ed ) qui est con­sid­éré comme le pre­mier roman lit­téraire de la résis­tance amérin­di­enne. Cette même année, il  obtint un poste d’assistant d’administration au bureau des affaires Indi­ennes. Il démé­nagea alors à Wash­ing­ton et tra­vail­la sous la direc­tion de John Col­lier, com­mis­saire aux affaires Indi­ennes qui voy­ait d’un bon œil l’autonomie gou­verne­men­tale des tribus Indi­ennes. C’est en pour­suiv­ant ce tra­vail au BIA que D’Arcy McK­nick­le dévelop­pa une con­nais­sance fine des poli­tiques menées envers les pop­u­la­tions Indi­ennes et qu’il com­pren­dra les enjeux de résis­ter, de s’unir. N’étant pas d’accord avec le gou­verne­ment fédéral qui veut délo­calis­er les Indi­ens des réserves vers les villes, entraî­nant alors un mor­celle­ment des réserves et une perte de ter­ri­toire, D’Arcy McNick­le démis­sion­nera du BIA.  Il aidera à fonder le Con­grès nation­al des Indi­ens d’Amérique en 1944. Et il com­mencera à pub­li­er, en plus des romans, poèmes et nou­velles, des ouvrages his­toriques, des ouvrages expli­quant le fonc­tion­nement des cul­tures et des poli­tiques gou­verne­men­tales des Amérin­di­ens. Il fut act­if aux côtés des organ­i­sa­tions Indi­ennes qui com­mençaient à vouloir obtenir des droits civiques et qui se con­sti­tu­aient en représen­tants d’un groupe eth­nique. En 1952 William D’Arcy McNick­le fut nom­mé directeur de l’American Indi­an devel­op­ment , Inc., faisant par­tie de l’université du Col­orado à Boul­der. En 1961, il jouera un rôle déter­mi­nant dans la rédac­tion de la « Déc­la­ra­tion du but Indi­en » qui fut ren­due publique et dif­fusée lors de la con­férence amérin­di­enne de Chica­go. Il démé­nagea ensuite dans l’état du Saskatchewan au Cana­da, embauché à l’université de Régi­na, où il dévelop­pa un nou­veau départe­ment d’anthropologie. En 1963, D’Arcy McK­nick­le reçut une bourse Guggen­heim et devint donc un « Guggen­heim fel­low », il est le pre­mier Indi­en métis à avoir reçu cet hon­neur. Il a par ailleurs siégé à la Com­mis­sion des droits civiques des États-Unis et a tra­vail­lé sur des ate­liers de lead­er­ship pour les étu­di­ants autochtones.

En 1972, il con­tribua à la créa­tion du cen­tre pour l’histoire des Indi­ens d’Amérique à la célèbre bib­lio­thèque New­ber­ry de Chica­go. Ce cen­tre porte tou­jours son nom. La bib­lio­thèque de l’université Sal­ish Koote­nai sur la réserve Indi­enne de Flat­head dans le Mon­tana porte égale­ment son nom. 

Dans son poème Man Hes­i­tates but Life Urges, William D’Arcy McNick­le exprime le sen­ti­ment de perte, de nos­tal­gie. Perte d’identité, perte de repères, perte du sen­ti­ment de réal­ité, désori­en­ta­tion : c’est n’avoir plus de pays, voir le ter­ri­toire s’évanouir, devoir fuir, mais aus­si savoir que la vie est là qui n’attend pas. Et pour­tant elle offre tou­jours cette même expéri­ence puisque le monde pour les Indi­ens d’Amérique a rad­i­cale­ment changé et que rien ne leur per­met de s’y trou­ver accueil­lis, accep­tés, ain­si leur quête se pour­suit inter­minable­ment, faisant d’eux des sortes de fan­tômes errant sur une terre avec laque­lle il est désor­mais dif­fi­cile de se con­necter. Ce poème a été pub­lié pour la pre­mière fois dans la revue The Fron­tier (vol. 6, en mars 1926). Jen­nifer Elise Foer­ster (poète, mem­bre de la nation Indi­enne Musko­gee), lors d’une lec­ture et d’une réu­nion autour du livre When the Light of the World Was Sub­dued, Our Songs Came Through: A Nor­ton Anthol­o­gy of Native Nations Poet­ry (W. W. Nor­ton, 2020), réu­nion organ­isée par l’In­sti­tute for Inquiry and Poet­ics, au Poet­ry Cen­ter de l’université d’Arizona, a qual­i­fié le poème de : « exem­ple de la lim­i­nal­ité du lan­gage et de la façon dont le lan­gage peut nous ramen­er à un sen­ti­ment de patrie en tant que lieu inter­mé­di­aire », ajoutant que le pays ayant subi nom­bre de vio­lences en ter­mes d’environnement et de sup­pres­sion des langues, « la poé­tique, je crois, peut devenir un moyen de recar­togra­phi­er. […] Dans le poème de D’Arcy McNick­le, nous pou­vons voir le poème embrass­er le fait de ne pas savoir, d’être per­du, mais de trou­ver une patrie intérieure, dans le voy­age même de la recherche. » (pour en savoir plus sur Jen­nifer Foer­ster : https://www.recoursaupoeme.fr/un-regard-sur-la-poesie-native-american-16-la-poesie-de-jennifer-elise-foerster/)

 

Man Hesitates but Life Urges

There is this shift­ing, end­less film
And I have fol­lowed it down the valleys
And over the hills,—
Point­ing with waver­ing finger
When it dis­ap­peared in pur­ple forest-patches
With its ruf­fle and wave to the slight­est-breath­ing wind-God.

There is this film
Seen sud­den­ly, far off,
When the sun, walk­ing to his setting,
Turns back for a last look,
And out there on the far, far prairie
A lone­ly drows­ing cab­in catch­es and holds a glint,
For one how end­less moment,
In a star­ing win­dow the fire and song of the martyrs!

There is this film
That has passed to my fingers
And I have trembled,
Afraid to touch.

And in the eyes of one
Who had want­ed to give what I had asked
But hesitated—tried—and then
Came with a weary, aged, “Not quite,”
I could but see that sin­gle realm­less point of time,
All that is sad, and tired, and old—
And end­less, shift­ing film.

And I went again
Down the val­leys and over the hills,
Point­ing with waver­ing finger,
Ever reach­ing to touch, trembling,
Ever fear­ful to touch.

 

L’homme hésite mais la vie le presse

Il y a ce film inter­minable et changeant
Que j’ai suivi au long des vallées
Et par-dessus les collines,—
Un doigt hési­tant pointé
Quand il a dis­paru fon­du dans les zones de forêt violettes
En une ondu­la­tion de vague au moin­dre dieu-vent qui respire.

Il y a ce film
Vu soudain, au loin,
Quand le soleil, marchant vers son coucher,
Se retourne pour un dernier regard,
Et là-bas, dans la très loin­taine prairie
Une cabane soli­taire endormie capte et retient une lueur,
Pen­dant un moment d’éternité,
Dans une fenêtre qui regarde, le feu et le chant des martyrs !

Il y a ce film
Qui est passé entre mes doigts
Et j’ai tremblé,
Effrayé de toucher.

Et aux yeux d’un
Qui avait voulu don­ner ce que j’avais demandé
Mais qui avait hésité—essayé, et puis
Avait con­clu par un “Pas tout à fait” âgé et fatigué,
Je ne pou­vais que voir ce seul moment détrôné,
Tout ce qui est triste, fatigué et vieux—
un film inter­minable et changeant.

Et j’y suis retourné
Au long des val­lées et sur les collines,
Pointant d’un doigt hésitant,
Tou­jours essayant de touch­er, tremblant,
Tou­jours effrayé de toucher.

Le poème The Moun­tains, Les Mon­tagnes,  est apparu pour la pre­mière fois dans The Fron­tier : A Lit­er­ary Mag­a­zine,(vol. 5, en mai 1925). Dans « Amer­i­can Indi­an Poet­ry at the Dawn of Mod­ernism » (Poésie amérin­di­enne à l’aube du mod­ernisme), arti­cle pub­lié dans  The Oxford Hand­book of Mod­ern and Con­tem­po­rary Amer­i­can Poet­ry, (Oxford Uni­ver­si­ty Press, 2012), Robert Dale Park­er, pro­fesseur d’é­tudes anglais­es et amérin­di­ennes à l’U­ni­ver­sité de l’Illi­nois, écrit : « Les Mon­tagnes de D’ar­cy McNick­le ne font aucune référence directe à quoi que ce soit d’In­di­en, mais les lecteurs de son grand roman The Sur­round­ed (Har­court, Brace and Com­pa­ny, 1936) recon­naîtront le décor mon­tag­neux du roman. Ils se rap­pelleront égale­ment com­ment, pour les per­son­nages sal­ishs de The Sur­round­ed, les scènes de mon­tagne réson­nent avec la mémoire et la tra­di­tion sal­ish et avec le sen­ti­ment d’e­spoirs per­sis­tants, mais finale­ment déçus, d’un refuge pos­si­ble con­tre les colons blancs agres­sifs et les fonc­tion­naires fédéraux. En ce sens, un con­texte plus large issu des écrits de McNick­le con­tribue à ali­menter les sig­ni­fi­ca­tions locale­ment indi­ennes du paysage mon­tag­neux de son poème ».

THE MOUNTAINS

There is snow, now—
A thing of silent creeping—
And day is strange half-night . . .
And the moun­tains have gone, soft­ly mur­mur­ing something …

And I remem­ber pale days, 
Pale as the half-night . . . and as strange and sad.

I remem­ber times in this room
When but to glance thru an opened window
Was to be filled with an age­less cry­ing wonder:
The grand slope of the meadows,
The green ris­ing of the hills,
And then far-away slum­ber­ing mountains—
Dark, fear­ful, old—
Old­er than old, rust­ed, crum­bling rock,
Those mountains . . .
But some­times came a strange thing
And theirs was the youth of a cloudlet flying,
Sun­wise, flashing . . .

                  And such is the wis­dom of the mountains!
                  Know­ing it noth­ing to be old,
                  And noth­ing to be young!

There is snow, now—
A silent creeping . . .

And I have walked into the mountains,
Into canyons that gave back my laughter,
And the lover-girl’s laughter . . .
And at dark,
When our skin twinged to the night-wind,
Built us a great mar­velous fire
And sat in quiet,
Care­ful­ly sip­ping at scorch­ing coffee . . .

But when a coy­ote gave to the night
A wail of all the bleed­ing sorrow,
All the dis­mal, grey-eyed pain
That those slum­ber­ing moun­tains had ever known—
Crept close to each other
And close to the fire—
Listening—
Then hasti­ly doused the fire
And fled (giv­ing many excuses)
With tight­ly-clasp­ing hands.

Snow, snow, snow—
A thing of silent creeping

And once,
On a night of scream­ing chill,
I went to climb a mountain’s cold, cold body
With a boy whose eyes had the ancient look of the mountains,
And whose heart the swing­ing dance of a laughter-child . . .
Our thighs ached
And lungs were fired with frost and heav­ing breath—
The long, long slope—
A wind mad and raging . . .
Then—the top!

                  There should have been . . . something . . .
                  But there was silence, only—
                  Qui­et after the wind’s frenzy,
                  Qui­et after all frenzy—
                  And more mountains,
                  End­less­ly into the night . . .

                  And such is the wis­dom of mountains!
                  Know­ing how great is silence,
                  How noth­ing is greater than silence!

And so they are gone, now,
And they mur­mured some­thing as they went—
Some­thing in the strange half-night . . .

LES MONTAGNES

Il y a de la neige à présent—
Une chose qui rampe silencieusement—
Et le jour est une étrange demi-nuit…
Et les mon­tagnes sont par­ties, mur­mu­rant douce­ment quelque chose…

Et je me sou­viens des jours pâles,
Pâles comme la demi-nuit…  égale­ment étranges et tristes.

Je me sou­viens des moments passés dans cette pièce
Quand, à jeter un coup d’œil à tra­vers une fenêtre ouverte
elle se rem­plis­sait d’une mer­veille éplorée sans âge :
La grande pente des prés,
La mon­tée verte des collines,
Et puis au loin, des mon­tagnes endormies—
Som­bres, crain­tives, vieilles—
plus vieilles qu’un vieux rocher rouil­lé s’émiettant,
Ces montagnes…
Mais par­fois il arrivait une chose étrange
leur jeunesse était alors celle d’un petit nuage qui volait,
Côté soleil, clignotant…

                   Et telle est la sagesse des montagnes !
                   Ne sachant rien d’être vieux,
                  ni rien d’être jeune !

Il y a de la neige, maintenant—
Un ram­pant silencieux…

Et j’ai marché dans les montagnes,
Dans des canyons qui m’ont ren­du mon rire,
Et le rire de l’amante…
Et à la tombée de la nuit,
Quand notre peau se cri­spait sous le vent de la nuit,
Elle nous fai­sait un grand feu merveilleux
Et je me suis assis tranquillement,
En sirotant soigneuse­ment un café brûlant…

Mais quand un coy­ote a offert à la nuit
Un gémisse­ment fait de tout le cha­grin sanglant,
Toute la douleur lugubre aux yeux gris
Que ces mon­tagnes endormies avaient tou­jours sues—
A ram­pé près de cha­cun de nous
Et près du feu—
À l’écoute—
Puis à la hâte j’ai éteint le feu
Et les poings serrés
je me suis enfui (don­nant de nom­breuses excuses).
Neige, neige, neige—
Une chose qui rampe silencieusement

Et une fois,
Par une nuit de froid hurlant,
Je suis par­ti escalad­er le corps froid si froid d’une montagne
Avec un garçon dont les yeux avaient l’aspect ancien des montagnes,
Et dont le cœur est la danse bal­ancée d’un enfant qui rit…
Nos cuiss­es nous fai­saient mal
Et nos poumons étaient enflam­més de givre et d’haleine haletante—
La longue, longue pente—
Un vent fou et rageur…
Alors—le sommet !
                   Il aurait dû y avoir … quelque chose …
                   Mais il y eut seule­ment le silence—
                   Calme après la frénésie du vent,
                   Calme après toute frénésie—
                   Et encore plus de montagnes,
                   Sans fin dans la nuit…

                   Telle est la sagesse des montagnes !
                  Sachant com­bi­en est grand le silence,
                  Comme rien n’est plus grand que le silence !

Et donc ils sont par­tis, désormais,
Ils mur­mu­raient quelque chose en marchant—
Quelque chose dans l’é­trange demi-nuit…

Si les mon­tagnes décrites dans le poème sont celles de son enfance sur la réserve Sal­ish, si The Sur­round­ed est un roman auto­bi­ographique, alors il faut imag­in­er l’auteur, métis qui ne trou­ve pas de « chez lui », ni dans les pen­sion­nats, ni sur la réserve une fois revenu après ses études ; pas d’autre « chez lui » que dans l’écriture. Il faut com­pren­dre la vie de William D’Arcy McNick­le comme celle d’un homme lut­tant pour vivre, « entouré »,  ou bien comme assiégé, pris­on­nier entre deux mon­des irré­c­on­cil­i­ables. Mais mal­gré cette ombre ter­ri­ble portée sur sa vie, elle fut un exem­ple à suiv­re dont d’autres auteurs et poètes amérin­di­ens s’inspireront. Il a lais­sé la mémoire du pre­mier uni­ver­si­taire à écrire et à témoign­er depuis le point de vue Indi­en. Et jusqu’au prix Pulitzer obtenu par le Kiowa Nor­man Scott Moma­day en 1969, aucun autre écrivain Indi­en n’avait encore eu un impact aus­si impor­tant que William D’Arcy McNickle.

  

Je lais­serai le mot de la con­clu­sion au poète et romanci­er Choctaw Louis Owens, spé­cial­iste des nations Chock­taw et Chero­kee, pour qui le roman The Sur­round­ed a con­tribué au lance­ment d’un mou­ve­ment lit­téraire autochtone com­pa­ra­ble au renou­veau de la cul­ture afro-améri­caine entre les deux guer­res mon­di­ales, mou­ve­ment appelé Renais­sance de Harlem. De même un tour­nant s’opère dans la lit­téra­ture autochtone améri­caine grâce au roman et à la vie de D’Arcy McNick­le, vie dédiée à la recon­nais­sance et à l’amélioration des con­di­tions de vie des amérin­di­ens en Amérique.   

Présentation de l’auteur

D’Arcy McNickle

William D’Ar­cy McNick­le (14 jan­vi­er 1904 — 10 octo­bre 1977) (Sal­ish Koote­nai) était un écrivain, un mil­i­tant amérin­di­en, un pro­fesseur d’u­ni­ver­sité, un admin­is­tra­teur et un anthro­po­logue. D’o­rig­ine irlandaise et métis, il s’in­scrit plus tard dans la nation Sal­ish Koote­nai, sa mère étant venue dans le Mon­tana avec les Métis en tant que réfugiée. Il est égale­ment con­nu pour son roman The Surrounded.

Bibliographie

Fic­tion

L’encer­clement (1936)
Le coureur au soleil : A Sto­ry of Indi­an Maize (1954), roman pour jeunes adultes
Le vent d’un ciel enne­mi (1978)
Le fau­con a faim et autres his­toires (1992)

Ouvrages non romanesques

Ils sont arrivés les pre­miers : l’épopée de l’Inde améri­caine (1949, édi­tion révisée en 1975)
L’In­di­en dans la société améri­caine (pour le Con­grès nation­al des Indi­ens d’Amérique, 1955)
Indi­ens et autres Améri­cains : Deux modes de vie se ren­con­trent (1959)
Un Homme indi­en : Une vie d’O­liv­er La Farge (1971)
Trib­al­isme amérin­di­en : Sur­vivances et renou­velle­ments indi­ens (1973)
Un exa­m­en his­torique des rela­tions entre le gou­verne­ment fédéral et les Indi­ens (Com­mis­sion d’ex­a­m­en de la poli­tique à l’é­gard des Indi­ens d’Amérique, 1975)

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

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Béatrice Machet

Vit entre le sud de la France et les Etats Unis. Auteure de dix recueils de poésie en français et deux en Anglais, tra­duc­trice des auteurs Indi­ens d’Amérique du nord. Per­forme, donne des réc­i­tals poé­tiques en col­lab­o­ra­tion avec des danseurs, com­pos­i­teurs et musi­ciens. Pub­liée entre autres chez l’Amourier (Muer), VOIX (DER de DRE), pour les ouvrages bilingues ASM Press (For Uni­ty, 2015) Pour les tra­duc­tions : L’Attente(cartographie Chero­kee), ASM Press (Trick­ster Clan, antholo­gie, 24 poètes Indi­ens)… Elle est mem­bre du col­lec­tif de poètes sonores et per­for­mat­ifs Ecrits — Stu­dio. Par ailleurs elle réalise et ani­me chaque deux­ième mer­cre­di du mois à par­tir de 19h une émis­sion de 55 min­utes con­sacrée à la poésie con­tem­po­raine sur les ondes de radio Ago­ra à Grasse. En 2019, elle pub­lie Tirage(s) de Tête(s) aux édi­tions Les lieux dits, Plough­ing a Self of One’s Own, paru en 2021 aux édi­tions Danc­ing Girl Press, (Chica­go), et TOURNER, petit pré­cis de rota­tion paru chez Tar­mac en octo­bre 2022. 
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