Revue bian­nuelle de poésie con­tem­po­raine, Osiris paraît depuis 42 ans. Andrea Moor­head, uni­ver­si­taire, poète, tra­duc­trice et pho­tographe (notam­ment  plusieurs recueils parus au Noroît, Au loin en 2010, Géo­cide en 2013), est la maîtresse d’œuvre de ce bel ouvrage. Elle-même écrit en anglais et en français, ce qu’elle nomme voy­age immo­bile, mais il n’est pour elle qu’une langue : celle de l’autre. On com­pren­dra mieux l’assise d’Osiris : une Babel ray­on­nante. Se décou­vrent en langue orig­i­nale avec leur tra­duc­tion en anglais, les poèmes de Gus­tav Munch-Petersen, voix danoise où terre et ciel mêlent leur force : A star sparkles green, in star-tears, star-tear alone/ In the salt of my childhood’s hot stone (EARLY MORNING),  en langue anglaise, neuf poètes : Frances Pres­ley, Sarah Cave, Steve Barfield, Simon Per­chik, Alan Britt, John Sib­ley Williams (les poèmes HOUSE ON FIRE et NO ANIMAL sont sai­sis­sants), Rob Cook , son poème FEAR glac­erait le sang si ce n’était cette extra­or­di­naire appé­tence de vivre, ces vers  font étrange­ment songer au tableau de Van Gogh Les Souliers, 1886 :The dogs can already smell/ How my shoes will fail / On one of the days missing/ Between Octo­ber et Decem­ber,  suiv­ent les poèmes d’ Andrea Moor­head, et  de Ran­di Ward. On peut lire en français les poèmes de Françoise Hàn Serons nous l’après-midi d’été/ de ceux-là venus quand la Terre/ aura changé son incli­nai­son /,  d’Yves Brous­sard et de Céline Zins, en grec, avec  leur tra­duc­tion,  les poèmes de Anna Gri­va et Spiros Ara­va­nis, en ital­ien ceux de Lau­ra Cac­cia et en por­tu­gais avec leur tra­duc­tion ceux de Sal­ga­do Maran­hăo. S’ajoutent la pho­togra­phie d’Andrea Moor­head THE MEADOWS et la repro­duc­tion du tableau de Robert Moor­head ARABIC LESSON où la méta­mor­phose du graphème arabe s’offre en dire mul­ti­forme, lumière et chants entrelacés.

Cette revue est résol­u­ment mod­erne, out­re offrir un juste panora­ma de la poésie con­tem­po­raine inter­na­tionale, dans la diver­sité des langues don­nées à enten­dre et à lire, elle fait réson­ner le Verbe : Osiris opère ses pouvoirs.

 

Rédac­tion : Andrea Moorhead
Le numéro 8 euros
ISNN0095-019X
Abon­nement à la revue :
OSIRIS
106 Mead­ow Lane
Green­field MA 01301 USA

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Marie-Christine Masset

Marie-Chris­tine Mas­set est née à Ruf­fec en Char­ente en 1961. Après avoir vécu au Maroc et en Suède, elle a longtemps habité près des Cévennes à Saint-Jean-de Buèges. Elle vit à présent à Mar­seille où elle enseigne les Let­tres. Bib­li­ogra­phie Bib­li­ogra­phie — Dia­clase de nuit, Hors-Jeu Édi­tions, 1994 — Parole Brûlée, L’Ar­bre à Paroles, Bel­gique, 1995 — L’Em­brasée, Édi­tions Jacques Bré­mond, 1998, prix Ilar­ie Voron­ca — Ile de ma nuit, Édi­tions Encres Vives, 2006 — Et pour­tant elle tourne, Poètes des Cinq Con­ti­nents, 2007 — Yaraan, Édi­tions La Porte, 2011 — L’Oiseau rouge, ver­sion bilingue, tra­duc­tion de l’anglais (USA) Andrea Moor­head, Edi­tions Oxy­bia, octo­bre 2020. Tra­duc­tion de l’anglais (Aus­tralie) — Kevin Gilbert, Le Ver­sant noir, Le Cas­tor astral, juin 2017. Tra­duc­tion de l’anglais (USA) • Gary Sny­der, Poème pour les oiseaux, Le Cas­tor Astral, 2023, Essai • D’une rive à l’autre, quand les poètes traduisent les poètes, édi­tion Tit­ul­li 2023, Antholo­gie. — Vis­ages de Poésie, antholo­gie, Jacques Basse, Raphaël de Sur­tis, 2009 — Vis­ages de Poésie Vague de poésie en Méditer­ranée, antholo­gie, Jacques Basse, Raphaël de Sur­tis, 2014 — Là où dansent les éphémères, 108 poètes d’aujourd’hui, réu­nie et présen­tée par Jean-Yves Reuzeau, Le Cas­tor astral, 2022. Livres d’artiste Avec Joëlle Jour­dan pho­tographe et plas­ti­ci­enne : — Entre feu et cri — Trêve lumineuse — Partage des eaux, Édi­tions Trou­vailles — Eau Con­stel­lée, 2009 Avec Marc Giai-Mini­et pein­tre, graveur, et dessi­na­teur : • Lac Eyre, Les édi­tions du nain qui tou­sse, 2014