Patricia CASTEX MENIER & Werner LAMBERSY, Al-Andalus

Par |2019-11-21T12:01:28+01:00 6 novembre 2019|Catégories : Patricia Castex-Menier, Werner Lambersy|

Le “Jour­nal d’automne” de Patri­cia Cas­tex Menier nous offre un véri­ta­ble voy­age, nous ouvre « une per­spec­tive d’estuaire » que le lecteur décou­vre au fil des pages, tra­ver­sé par l’onde poé­tique, « l’or mou­vant des reflets, bien plus léger que celui des autels en majesté ».

Toute une synesthésie pal­pite dans la saveur des mots goûtés au pays de la lumière : les heures et des ver­res tin­tent dans une « rumeur aux ter­rass­es », « le paon de l’Alcazar » nous la joue mod­este pour laiss­er sa roue se faire le motif total du pays (« C’est le pays entier qui fait la roue : il n’est pas don­né à n’importe qui de se nom­mer lumière »), « quelques coplas » pin­cent la corde de nos cœurs aus­si vibrants qu’une gui­tare, un « mouchara­bié » nous rap­pelle à claire-voie quelques-uns de ses « con­tes du dés­espoir », … le réc­it d’une human­ité ondoy­ante et chaleureuse­ment vivante dans les rues andalous­es déroule ici le road-movie de sa vie fer­vente et éclatante.

Depuis le bord du fleuve les rives remuent la vie, mou­vante der­rière ses murailles, « les vagues cogn(ant) la coque de la ville-bateau » bâtie par l’Histoire (« l’Atlantique, ce dernier envahisseur » ; « (…) la place au soleil (…). Au cen­tre, si l’on se le rap­pelle, le noy­au de la nuit de l’Inquisition, là où on brûlait les corps, les âmes, et la libre pen­sée »).

Patri­cia Cas­tex-Menier & Wern­er Lam­bresy, Al-Andalus, éd. du Cygne, 2019, 44 p., 10 €.

 

La vie lestée par le nuanci­er des saveurs qui infil­trent invis­i­ble­ment mais sen­suelle­ment son âme voyageuse (« Chur­ros et orangeade », « une journée au goût de cit­ron­nade », …) ; la vie habitée par « le muezzin », « l’azulejos du ciel », « l’infini, à la fois le sem­blable et le changeant ». La poète Patri­cia Cas­tex Menier fait sa place au soleil comme au mys­tère tout en clair-obscur de la force et de la beauté du poème (« L’infini (…). Colonnes et arcades, le poème qui viendrait, qu’on souhait­erait pour sur­vivre à l’émotion, n’ose même pas y touch­er »). Elle tire à fleur d’interlignes — des pro­fondeurs de la mémoire du pays andalou jusqu’à la sur­face miroi­tante du poème — ce que l’humanité con­serve en ses entrailles, en ses croy­ances, en ses cer­ti­tudes, doutes et espoirs : « Ici comme ailleurs, du fra­cas, des batailles. On l’oublie trop aisé­ment, bercé par l’élégance des formes. Un répit, c’est si facile la lumière, avant que la mémoire l’engloutisse, rapi­de, tel le soleil du couchant, ce plongeur de fond ». Davan­tage, elle tire par les haleurs du poème (« chevaux nez au vent, puis mon­tures mâchant le mors ») l’onde oubliée recou­verte par les vagues cor­us­cant­es ou fréné­tiques des pré­cip­ités du fleuve quo­ti­di­en qui nous tra­verse et qui cepen­dant con­tin­ue de porter des allu­vions invis­i­bles mais sig­ni­fica­tives du passé bâtisseur/éclaireur de nos chemins présents. N’est-ce pas le rôle du poète, de faire resur­gir à la sur­face du réel ce que nous oublions vite faute d’y con­sacr­er du temps, de la réflex­ion, de laiss­er Orphée se retourn­er vers le pays des ombres et du songe pour mieux regarder par la suite devant lui un avenir plus ensoleil­lé, à hau­teur d’hommes / d’humanité ?

 

Dans  une  bib­lio­thèque  on peut class­er aus­si les livres selon
leur   même   dimen­sion,  leur   même   hau­teur.  Comme   ici,
naguère, quand se côtoy­aient la Torah, le Coran et l’Évangile.
 

 

De ce “Jour­nal d’automne” per­pétuel nous pour­rions écrire ce que la poète Patri­cia Cas­tex Menier écrit à pro­pos de l’une de ses journées, perçue entre ses inter­stices, saisie dans ses instants d’éternité :

 

Une  journée  au  goût  de  cit­ron­nade,  une nuit aussi
ténue qu’un noy­au d’olive, un éveil dans la sen­teur des
choses qui demeurent à nos côtés comme si le jasmin
était une fleur d’automne
 

 

Dans ses “Mémoires épisodiques”, le poète Wern­er Lam­ber­sy avance dans le labyrinthe exo­tique de l’ailleurs andalou, se voulant « le pas­sant tran­quille » d’un monde (trop) bruyant, pié­ton émer­veil­lé de la « troisième rive » (cf. l’exergue inau­gur­al de ce livre réc­it-voy­age réal­isé en octo­bre 2018 en terre de Séville, Cor­doue, Jerez de la Fron­tera, Cadix : « Là où le livre invente la troisième rive » Jacque­line Saint-Jean). L’émotion ne baisse pas la garde, phare intariss­able de la vigie du poète voué à l’édifiant éton­nement, sans cesse recon­duit : « (…) j’ai trem­blé d’émotion / À cause Des hommes devant la cal­ligra­phie / D’Inoue Et les colon­nades de la mosquée de Cor­doue ». Le poète écrit bien « à cause de », non « grâce à ». Autre temps, autre(s) émotion(s) ‑l’actualité trag­ique tamis­era tou­jours le fil­tre du regard clair­voy­ant (voire vision­naire) du Poète-Voy­ant. Face aux tumultes actuels du monde rav­agé par la vio­lence et ses ram­i­fi­ca­tions de ter­mites, le poète s’interroge sur la pos­si­bil­ité même d’un pas­sage « tran­quille » dans la tra­ver­sée du labyrinthe exis­ten­tiel, nuance son émer­veille­ment premier.

 

Com­ment savoir avec ces palmiers
Dans le
Jardins à quelle sai­son et même en
En quelle année
Ou siè­cle on est le pas­sant tran­quille 

 

 

Être « en » et « à » (comme « à quel saint se vouer ») ne sig­nale pas même pos­ture qu’être « dans » (une année / une sai­son) : le choix des pré­po­si­tions est pesé par le poète, ren­voy­ant à une insta­bil­ité / une insécu­rité d’être aujourd’hui, ici, dans la quié­tude rel­a­tive du Méti­er de vivre (Cesare Pavese). Aux fig­ures et motifs archi­tec­turaux andalous cor­re­spon­dent « l’architexte » d’un jeu de l’ombre et de la lumière tel qu’il s’exécute sournoise­ment en ce 21e siè­cle où les obscu­ran­tismes envahissent peu à peu de nou­veau notre His­toire. La tran­quil­lité est peut-être dans l’intervalle de ce « pas espag­nol sus­pendu Des chevaux », dans l’entre-deux trou­ble par­fois poreux du com­bat et du diver­tisse­ment où l’homme-cheval-destrier par­fois aban­don­né à la haine se dou­ble de son avatar paradant sous les œil­lères / le masque d’imposture ou d’insouciance de la com­plai­sance. Car il en est ain­si de l’œuvre vis­cérale­ment / fon­cière­ment poé­tique de Wern­er Lam­ber­sy : sa portée résonne imman­quable­ment, de la mire des con­tin­gences visées avec leur immé­di­ateté attrac­tive jusqu’au mille de la cible métaphysique.

Dans le « remue-ménage » de la ville, que ce soit « (…) le long du large/Guadalquivir » ou « la surex­ci­ta­tion de Séville », le poète s’exécute à « bouger » :

 

On m’interpelle à chaque coin
De rue pour
Des tick­ets des bil­lets d’entrée<
Des plans
Ou des prospec­tus en couleurs

Jamais
Une chaise libre très longtemps
(…)
Je n’avais pas
D’excuses la vie passe trop vite !
Et je traîne…,

 

écrit le poète après s’être comme apos­trophé lui-même précédem­ment : « Je n’avais pas / D’excuses j’étais venu pour / Bouger ! ». Les enjambe­ments fig­urent la cadence soutenue des villes andalous­es ici tra­ver­sées, si remuantes que le poète se demande

 

C’était com­ment
Avant
La foule des visiteurs
C’était comment
Avant
L’ouverture des portes
(…) »,

 

avant l’afflux du tourisme de masse (« L’univers plie et replie/Le papi­er glacé/De l’agence de voy­age »), avant l’advenue d’une ère fréné­tique infil­trée par « la vie numérique »… L’amour laisse enten­dre son air romantique

 

C’était com­ment
Quand
On entendait encore le
Jet d’eau
Des fontaines s’épuiser
Par amour
(…)
Quand on n’était que
Que nous deux
Dans les secrets
De l’azur et les noces
De l’ombre
 »

 

La voix poé­tique si sin­gulière de Wern­er Lam­ber­sy, touchant l’âme des êtres et des choses uni­verselle, s’entend tout au long de ce voy­age auquel le poète nous invite par « mémoires péri­odiques » comme les inter­mit­tences d’un phare reten­tis­sent en nos tra­ver­sées trébuchantes ou clin­quantes, le temps d’écouter bruire le mur­mure du monde où « vers­er de la lumière / Aux azule­jos » de nos cœurs s’épand dans le cours des jours et des instants recueil­lis plus claire­ment qu’aux fron­tières cir­con­scrites des agi­ta­tions con­v­enues ou des habitudes.

Aucune nos­tal­gie ne point pour arrêter le poète, puisque le passé se pro­jette dans un présent ouvert vers l’avenir tel « le temps andalou » ryth­mé avec « le talon fla­men­co ». Le poète opiniâtrement avance, con­tin­ue de se laiss­er sur­pren­dre / repren­dre par le temps des bais­ers (« qui n’apaisent pas / La faim »), par le temps espéré d’un « con­ti­nent per­du » à retrouver.

Présentation de l’auteur

Patricia Castex-Menier

Par­ti­cia Cat­­sex-Menier est née à Paris en 1956, où elle réside et enseigne tou­jours. Entre vie famil­iale et pro­fes­sion­nelle, elle mène un itinéraire d’écri­t­ure volé au
temps qu’elle con­sacre à la poésie et à l’édition.

Poésie
Au Dé Bleu, Chail­lé-sous-les Ormeaux
Flan­dre, I975.
Les heures à Finialette, 1983.

A Plein Chant, Bassac
Il n’y a pas d’art poé­tique, 1976.

Chez Thier­ry Bouchard, St Jean de Losne
Lacu­naire, 1981.

Aux Edi­tions de Val­longues, Billière
Lignes de Crète, 1987.

Au Théâtre Ves­per, Paris
Tablas, 1989.

A La bar­tavelle, Charlieu
A ton nom d’archange, 1997.

Chez Cheyne édi­teur, Le Chambon-sur-Lignon
Ques­tions de lieu, 1985.
Chemin d’Eveil, 1988.
Infin­i­ment demeure, 1992.
Ce que me dit l’en­sevelie, 2001.
Bouge tran­quille, 2004.
X fois la nuit, 2006.

Aux édi­tions Ficelle, Soligny la Trappe
Achill Island, mou­tons et cetera, 2006

En Bel­gique
Chez Hen­ry Fagne, Bruxelles
Lies, 1976.
Aux édi­tions Les Eper­on­niers, Bruxelles
La bien venue, 1991.

En Inde
Chez P.Lal, Writ­ers Work­shop, Calcutta
La roue à aubes, 1983.

Livres d’artistes, tirage limité
Chez Alain Guin­hut, Cholet
Tré­sor du monde, 1976.
Céré­mo­ni­al, 1979.
A L’étable des matières, C. Dor­rière, Caen
Entre Nerfs, 1982.
Chez B.G Lafab­rie, Paris
Claires- voies, 1990.
A Céphéides, Sarah Wiame, Paris
Entrepas, 2006
Maria Desmée, col­lec­tion « Les révélés »
Inter­stices, 2007

Roman
Aux édi­tions La Drag­onne, Nancy
L’éloignée, 2001.

Théâtre, pièce pour enfants
Aux édi­tions Ficelle, Soligny la Trappe 
Le Roi Berdagot, 2005.

Entre­tiens
Aux édi­tions Parole d’aubes, Grigny
Avec Pierre Dhain­aut, A tra­vers les com­mence­ments, 1999.

Présence en anthologies
La vraie jeune poésie, La Pibole, Paris, 198O.
Panora­ma de la poésie française con­tem­po­raine, Moe­bius, Trip­tique, Mon­tréal, 1991.
Poèmes de femmes des orig­ines à nos jours, Régine Deforges, Le Cherche Midi, Paris, 1993.
Das Fest des Lebens, Poètes français con­tem­po­rains, (éd. bilingue français-alle­­mand) R.Fischer, Ver­lag im Wald, I993..
Mars Poet­i­ca, Poètes croates et français, (éd.bilingue), Skud, Zagreb et Le Temps des ceris­es, Paris, 2003.
La poésie française con­tem­po­raine, J.Orizet, Le Cherche Midi, Paris, 2004.

Par­tic­i­pa­tions
Print­emps des poètes, Paris, 2002 ; Paris et Zagreb, 2003 ; Paris, 2004.
Semaine de la poésie, Cler­mont Fer­rand, 2005.
Lec­tures sous l’ar­bre, Le Cham­bon-sur-Lignon, 2001, 2005, 2007. 
Col­loque Pierre Dhain­aut, La pas­sion du pré­caire, sous la direc­tion de Jean-Yves Mas­son et Aude Pré­ta de Beau­fort, Uni­ver­sité Paris-Sor­bonne, Avril 2007.

En revues
(textes per­son­nels ou arti­cles cri­tiques sur les parutions)
Le jour­nal des poètes, A l’in­dex, Autre Sud, Les hommes sans épaules, Le matricule des anges, Lieux d’être…

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Patricia CASTEX MENIER & Werner LAMBERSY, Al-Andalus

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Présentation de l’auteur

Werner Lambersy

Wern­er Lam­ber­sy est un poète belge né à Anvers le 16 novem­bre 1941. Il vit à Paris. Auteur d’une quar­an­taine de recueils, il est une voix majeure de la lit­téra­ture francophone. 

 

  • Bib­li­ogra­phie 
  • Caerulea, 1967
  • À cogne-mots, 1968
  • Haute Ten­sion, 1969
  • Temps fes­tif, 1970
  • Silen­ci­aire, 1971
  • Moments diès­es, 1972
  • Groupes de réso­nances, 1973
  • Pro­to­cole d’une ren­con­tre, 1975
  • Maîtres et Maisons de thé, 1979
  • Le Déplace­ment du fou, 1982
  • Paysage avec homme nu dans la neige, 1982
  • Géo­gra­phies et Mobiliers, 1985
  • Kom­boloï, suivi de Chand-Mala, 1985
  • Noces noires, 1987
  • L’Arche et la cloche, 1988
  • Un goût de champignon après la pluie, 1988
  • Archi­tec­ture nuit, 1992
  • L’éc­ume de mer est souter­raine, 1993
  • Le Nom imprononçable du suave, 1993
  • Anvers ou les anges per­vers, 1994
  • Front de taille. Édi­tion orig­i­nale, (avec des encres de Robert Clévi­er), 1995
  • Étés (avec Hen­ry Bauchau), 1997
  • 12 poèmes ven­tril­o­ques, 1998
  • La Légende du poème, 1998
  • Errénité, 1999
  • Dites trente-trois, c’est un poème, 2000
  • Ecce homo (jeu-par­ti) (avec Otto Ganz), 2002
  • À feu ouverts, avec des encres de Claire Dumon­teil, Fédéra­tions des œuvres laïques de l’Ardèche, 2004
  • Rubis sur l’on­gle, édi­tions Her­maph­ro­dite, 2005
  • Le Roi Berdagot : farce en sept tableaux, Rougi­er, 2005
  • L’In­ven­tion du passé : 1971–1977, Le Tail­lis pré, 2005
  • Coïm­bra, Dumerchez, 2005
  • Achill Island note book, édi­tions Rhubarbe 2006
  • Par­fums d’apoc­a­lypse, édi­tions l’Amouri­er, 2006
  • La Toi­lette du mort, suivi de Ezra Loomis Pound, L’Âge d’Homme, 2006
  • Cor­ri­dors secrets, avec des dessins de Didi­er Ser­plet, 2007
  • Quelque chose qui lui par­lait tam­bours, avec des estam­pes de Yves Pic­quet, édi­tions Dou­ble Cloche, 2009
  • Jacques Zabor, illus­tra­tions de Tudor Banus et Otto Ganz, édi­tions le Moulin de l’é­toile, 2008
  • Impromp­tu de la piscine des ami­raux, édi­tions La Porte, 2008
  • Te spectem, avec des pein­tures de Richard Bréchet, édi­tions Tipaza, 2009
  • La Per­cée du jour, avec des pho­togra­phies de Yves Pic­quet, édi­tions Dou­ble Cloche, 2009
  • Éro­sion du silence, avec des pho­togra­phies de Jean-Pol Ster­cq, édi­tions Rhubarbe, 2009
  • Devant la porte, avec des pho­togra­phies de Claude Allart, édi­tions du Cygne, 2009
  • Pluies noires, avec des gravures de Chris­tine Gen­­dre-Bergère, M. Bren­ner, 2010
  • Con­ver­sa­tion à l’in­térieur d’un mur, 2011
  • Un con­cert d’Archie Shepp, édi­tions La Porte, 2011
  • À l’om­bre du Bon­saï, 2012 — L’Âne qui butine
  • Quelques petites choses à mur­mur­er à l’or­eille des mourants, édi­tions La Porte, 2012
  • Le Cahi­er romain, édi­tions du Cygne, 2012
  • Pina Bausch, illus­tra­tions de Amath­éü & Ganz, édi­tions du Cygne, 2013
  • Opsi­math : la nuit, Rougi­er, 2013
  • L’Assèche­ment du Zuiderzee, édi­tions Rhubarbe, 2013
  • Le Mangeur de nèfles : haïkus libres, Pip­pa, 2014
  • Déluges et autres péripéties, édi­tions La Porte, 2014
  • Dernières nou­velles d’Ulysse, 2015
  • Escaut ! Salut: suite zwanz­ique et folk­loresque, 2015 — Opi­um Éditions
  • In angu­lo cum libro, Al Man­ar, 2015, avec Diane de Bournazel
  • Dernières nou­velles d’Ulysse : avis de recherche, Rougi­er, 2015
  • Un requiem alle­mand 1986, édi­tions Car­ac­tères, 2015
  • La Perte du temps suivi de On ne peut pas dépenser des cen­times, Cas­tor Astral, 2015 — Prix Mal­lar­mé et prix Théophile-Gautier
  • La Dent tombée de mon­tagne, Dumerchez, 2015
  • Anvers ou Les anges per­vers, réc­it, Espace Nord, 2015
  • Epi­tapheïon, édi­tions La Porte, 2016
  • D’un bol comme image du monde, avec illus­tra­tions de Lee Ye Ji et Thai Le Dinh, Pip­pa, 2016
  • Vie et mort du sen­ti­ment étrange d’être dieu, édi­tions La Porte, 2017
  • Le Sous-marin de papi­er, avec des illus­tra­tions de Aude Léonard, Møtus, 2017
  • Let­tres à un vieux poète, édi­tions Car­ac­tères, 2017
  • Hom­mage à Calder, édi­tions Rhubarbe, 2017
  • La Chute de la grande roue, suivi de Les gril­lons chantent la nuit ; de En dehors et autour ; et de Paresseux Dimanch­es, Le Cas­tor Astral, 2017
  • Ball-trap, illus­tra­tions Lau­rence Skivée, 2017 — L’Âne qui butine
  • Bureau des soli­tudes, édi­tions La Porte, 2018
  • Maîtres et maisons de thé, édi­tions Rhubarbe, 2019
  • La Musique à bouche, illus­tra­tions de Philippe Bouret, édi­tions du Petit Véhicule, coll. « l’Or du temps » no 150, 2019
  • Le grand poème, édi­tions Car­ac­tères, 2019
  • L’A­gen­da­da, édi­tions Rougi­er, 2019
  • Brainx­it, avec des pho­togra­phies des sculp­tures de Wan­da Mihuleac, édi­tions Tran­signum, 2019.Les Con­voyeurs atten­dent, jour­nal sauvage, édi­tions Rhubarbe, 20
  • Le fes­tin de vivre, 2020 — L’Âne qui butine
  • Devant la porte, avec des pho­togra­phies de Claude Allart, édi­tions du Cygne, 2009
  • Pluies noires, avec des gravures de Chris­tine Gen­­dre-Bergère, M. Bren­ner, 2010
  • Con­ver­sa­tion à l’in­térieur d’un mur, 2011
  • Un con­cert d’Archie Shepp, édi­tions La Porte, 2011
  • À l’om­bre du Bon­saï, 2012 — L’Âne qui butine
  • Quelques petites choses à mur­mur­er à l’or­eille des mourants, édi­tions La Porte, 2012
  • Le Cahi­er romain, édi­tions du Cygne, 2012
  • Pina Bausch, illus­tra­tions de Amath­éü & Ganz, édi­tions du Cygne, 2013
  • Opsi­math : la nuit, Rougi­er, 2013
  • L’Assèche­ment du Zuiderzee, édi­tions Rhubarbe, 2013
  • Le Mangeur de nèfles : haïkus libres, Pip­pa, 2014
  • Déluges et autres péripéties, édi­tions La Porte, 2014
  • Dernières nou­velles d’Ulysse, 2015
  • Escaut ! Salut: suite zwanz­ique et folk­loresque, 2015 — Opi­um Éditions
  • In angu­lo cum libro, Al Man­ar, 2015, avec Diane de Bournazel
  • Dernières nou­velles d’Ulysse : avis de recherche, Rougi­er, 2015
  • Un requiem alle­mand 1986, édi­tions Car­ac­tères, 2015
  • La Perte du temps suivi de On ne peut pas dépenser des cen­times, Cas­tor Astral, 2015 — Prix Mal­lar­mé et prix Théophile-Gautier
  • La Dent tombée de mon­tagne, Dumerchez, 2015
  • Anvers ou Les anges per­vers, réc­it, Espace Nord, 2015
  • Epi­tapheïon, édi­tions La Porte, 2016
  • D’un bol comme image du monde, avec illus­tra­tions de Lee Ye Ji et Thai Le Dinh, Pip­pa, 2016
  • Vie et mort du sen­ti­ment étrange d’être dieu, édi­tions La Porte, 2017
  • Le Sous-marin de papi­er, avec des illus­tra­tions de Aude Léonard, Møtus, 2017
  • Let­tres à un vieux poète, édi­tions Car­ac­tères, 2017
  • Hom­mage à Calder, édi­tions Rhubarbe, 2017
  • La Chute de la grande roue, suivi de Les gril­lons chantent la nuit ; de En dehors et autour ; et de Paresseux Dimanch­es, Le Cas­tor Astral, 2017
  • Ball-trap, illus­tra­tions Lau­rence Skivée, 2017 — L’Âne qui butine
  • Bureau des soli­tudes, édi­tions La Porte, 2018
  • Maîtres et maisons de thé, édi­tions Rhubarbe, 2019
  • La Musique à bouche, illus­tra­tions de Philippe Bouret, édi­tions du Petit Véhicule, coll. « l’Or du temps » no 150, 2019
  • Le grand poème, édi­tions Car­ac­tères, 2019
  • L’A­gen­da­da, édi­tions Rougi­er, 2019
  • Brainx­it, avec des pho­togra­phies des sculp­tures de Wan­da Mihuleac, édi­tions Tran­signum, 2019.
  • Les Con­voyeurs atten­dent, jour­nal sauvage, édi­tions Rhubarbe, 2020

        Poèmes choi­sis

        Autres lec­tures

        Le mangeur de nèfles (Haïkus libres) de Werner Lambersy

        La nèfle, appelée par­fois cul de chien, s’accommode assez bien, dit-on, dans les recettes, d’une cui­sine pré­ten­du­ment « sauvage » qui con­vient par­faite­ment à Lam­ber­sy. Car cela fait près de cinquante ans que cet enchanteur […]

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        mm

        Murielle Compère-Demarcy

        ‣Je marche— poème marché/compté à lire à voix haute et dédié à Jacques DARRAS, éd. Encres Vives, 2014 ‣L’Eau-Vive des falais­es, éd. Encres Vives, 2014 ‣Coupure d’élec­tric­ité, éd. du Port d’At­tache, 2015 ‣La Falaise effritée du Dire, éd. du Petit Véhicule, Cahi­er d’art et de lit­téra­tures n°78 Chien­dents, 2015 ‣Trash fragilité (faux soleils & drones d’ex­is­tence), éd. du Cit­ron Gare, 2015 ‣Un cri dans le ciel, éd. La Porte, 2015 ‣Je Tu mon AlterÉ­goïste, éd. de l’Ecole Poly­tech­nique, Paris, 5e, 2016 ‣Sig­naux d’ex­is­tence suivi de La Petite Fille et la Pluie, éd. du Petit Véhicule, coll. de La Galerie de l’Or du Temps ; 2016 ‣Co-écri­t­ure du Chien­dents n°109 Il n’y a pas d’écri­t­ure heureuse, avec le poète-essay­iste Alain MARC, éd. du Petit Véhicule ; 2016 ‣Le Poème en marche suivi par Le Poème en résis­tance, éd. du Port d’Attache ; 2016 ‣Dans la course, hors cir­cuit, éd. Tar­mac, coll. Car­nets de Route ; 2017 ; réédi­tion aug­men­tée en 2018 ‣ Poème-Passe­port pour l’Exil, avec le poète et pho­tographe (“Poé­togra­phie”) Khaled YOUSSEF éd. Corps Puce, coll. Lib­erté sur Parole ; mai 2017 ‣ Nantes-Napoli, français-ital­iano tra­duc­tions de Nun­zia Amoroso, éd. du Petit Véhicule, Cahi­er d’art et de lit­téra­tures n°121, vol.2, Chien­dents, 2017 ‣ … dans la danse de Hurle-Lyre & de Hurlevent…, éd. Encres Vives, coll. Encres Blanch­es n°718, mai 2018 ‣ L’Oiseau invis­i­ble du Temps, éd. Hen­ry, coll. La Main aux poètes ; octo­bre 2018 ‣ Ate­lier Cau­da, clap ! et Illus­tra­tions in Pein­dre de Jacques Cau­da, éd. Tar­mac ; novem­bre 2018 [Trilo­gie Jacques Cau­da : LA TE LI ER et LES BERTHES, Z4 Edi­tions + PEINDRE, éd. Tar­mac] ‣ Alchimiste du soleil pul­vérisé, poème à Antonin Artaud, Z4 édi­teur, coll. « La diag­o­nale de l’écrivain » ; jan­vi­er 2019 ‣ Fenêtre ouverte sur la poésie de Luc Vidal, éd. du Petit Véhicule, coll « La Galerie de l’Or du Temps » ; 2019 ‣ Dans les Lan­des de Hurle-lyre, Z4 Edi­tions ; 2019 ‣ L’écorce rouge suivi de Prière pour Notre-Dame de Paris et de Hurlement, Z4 Edi­tions, coll. « Les 4 saisons » ; févri­er 2020 ‣ Voy­age Grand-Tour­nesol, Murielle Com­père-Demar­cy (MCDem.) / Khaled Youssef, avec la par­tic­i­pa­tion de Basia Miller, Pré­face de Chiara De Luca, éd. Z4 édi­tions ; sep­tem­bre 2020 Pub­li­ca­tions en revues : Nunc, Les Cahiers de Tin­bad, Cahiers inter­na­tionaux lit­téraires Phoenix, FPM-Fes­ti­val Per­ma­nent des Mots, Poésie/première, Ver­so, Décharge, Tra­ver­sées, Trac­tion-Bra­bant, La Passe, Mille et Un poètes (avec « Lignes d’écriture » des édi­tions Corps Puce), Nou­veaux Dél­its, Microbes, Comme en poésie, Poésie/Seine, Cabaret, Revue Con­cer­to pour marées et silence, Revue Méninge, … ; sur espaces numériques Pos­si­bles revue men­su­elle de poésie en ligne dirigée par Pierre Per­rin (n°36, n°44, n°47), Recours au poème, Terre à ciel, lelitteraire.com, Sitaudis.fr, Lev­ure lit­téraire, Le Cap­i­tal des Mots, Poésie en lib­erté, Ce qui reste, poe­siemusik, … Antholo­gies : “Sans abri”, éd. Janus, 2016 ; “Au Fes­ti­val de Con­cèze”, éd. Comme en Poésie, 2017 ; Poésie en lib­erté (antholo­gie numérique pro­gres­sive) en 2017 et 2018 ; “Tis­serands du monde”, Mai­son de la Poésie du Velay-Forez, 2018 ; citée dans Poésie et chan­son, stop aux a pri­ori ! de Matthias Vin­cenot, aux édi­tions For­tu­na (2017), … Rédac­trice à La Cause Lit­téraire, écrit des notes de lec­ture pour La Revue Lit­téraire (éd. Léo Scheer), Les Cahiers de Tin­bad, Tra­ver­sées, les Cahiers inter­na­tionaux de créa­tion lit­téraire Phoenix, Revues en ligne Poez­ibao, Recours au Poème en tant que con­tributrice régulière, Ter­res de femmes, Terre à ciel, Sitaudis.fr, Tex­ture, Zone Cri­tique, Lev­ure Lit­téraire, … Lec­tures publiques : Mai­son de la Poésie à Amiens ; Marché de la Poésie, Paris,6e ; Salon de la Revue (Hall des Blancs-Man­teaux dans le Marais, Paris 4e) ; dans le cadre des Mardis lit­téraires de Jean-Lou Guérin, Place Saint-Sulpice (Paris, 6e) ; Fes­ti­val 0 + 0 de la Butte-aux-Cailles, Paris 4e ; #Melt­ing Poètes à la Galerie de l’Entrepôt (Paris, 14e) ; auteure invitée aux Fes­ti­val de Mont­meyan (Haut-Var) [août 2016 + août 2018] ; au Fes­ti­val Le Mitan du Chemin à Camp-la-Source en avril 2017 /[Région PACA] ; au Fes­ti­val DécOU­VRIR-Con­cèze (Cor­rèze) en août 2018 ; poète invitée à L’Agora, Paris 14e pour une Lec­ture musi­cale & poé­tique – Soirée André Prod­homme (poète) & Alain Chapelain (musi­cien-poète), … Invitée du “Mer­cre­di du poète” ani­mé par Bernard Fournier, le 28 févri­er 2018, au François Cop­pée — 1, Bd de Mont­par­nasse, Paris 6e- présen­tée par Jacques Dar­ras. Lue par le comé­di­en Jacques Bon­naf­fé le 24.01.2017 sur France Cul­ture : https://www.franceculture.fr/emissions/jacques-bonnaffe-lit-la-poesie/courriers-papillons-24-jour-deux-poemes-de-front Son blog “Poésie en relec­tures” est ici : http://www.mcdem.simplesite.com
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