Autour des éditions de La Crypte : Sara Balbi Di Bernardo, Emmanuel Merle, Clément Bondu

Par |2025-09-06T07:24:53+02:00 6 septembre 2025|Catégories : Clément Bondu, Emmanuel Merle, Essais & Chroniques, Sara Balbi Di Bernardo|

L’in­croy­able vivac­ité des édi­tions de La Crypte se con­firme ces derniers mois avec la paru­tion de trois livres aux écri­t­ures et aux pro­pos fort différents.

Voyons pour com­mencer cham­bre 12 de Sara Bal­bi Di Bernar­do, jour­nal de bord d’un séjour en hôpi­tal psy­chi­a­trique. Pour ceux qui ont con­nu comme moi les affres de la dépres­sion jusque dans ses man­i­fes­ta­tions les plus ultimes et ces paus­es entre enfer­me­ment et thérapie, le livre pro­cur­era la sen­sa­tion d’une intim­ité, d’une sorte de con­nivence empathique. Pour celui, celle qui écrit, même dans ces moments – car l’écri­t­ure est une « mal­adie » supérieure aux autres – le numéro de la cham­bre est la pre­mière chose que l’on remar­que et retient, l’i­den­ti­fi­ca­tion con­crète de l’e­space où ten­tera de se recon­stru­ire le moi en déliques­cence même si le soir avale la cham­bre 12 / sa langue / lape / les murs.

 

En vacance, avais-je don­né comme titre à un de ces poèmes écrits dans de sem­blables cir­con­stances. Il s’ag­it en effet de cette vacuité (du moi, de l’e­space autour) asphyxi­ante, dans laque­lle le sens fait défaut, où l’on se rac­croche tant bien que mal à des objets, des mots. Le poème peut alors se saisir de quelques élé­ments, de rit­uels et don­ner de façon min­i­male mais ô com­bi­en évo­ca­trice une pho­togra­phie de la réal­ité tant intérieure que de ce qui envi­ronne objectivement.


café
après les cachets
lèvres rouge guillotine
sans remise de peine
dans la cour
entre 4 murs gris


un ciel sauvage

Sara Bal­bi Di Bernar­do, cham­bre 12, édi­tions de La Crypte, 2024, 68 pages, 15 €.

 

Sara Bal­bi Di Bernar­do dis­sèque ce moi éparpil­lé qu’il faudrait rassem­bler, matéri­al­isant dans son écri­t­ure la dis­lo­ca­tion par des slash pour ce qui con­cerne l’identité.

dans m/o/n cahier
nais­sent


des phras­es orphe­lines qui
meurent longtemps


 alors j/e


tente des cro­quis qui
sont un échec aussi

Elle observe les autres « pen­sion­naires », « rési­dents », com­ment faut-il les nom­mer ? Ceux que, comme elle, une trop grande douleur de vivre a amenés ici.

jog­ging trop grand
cheveux sales
arc sans flèche
bas­kets sans lacets
F crie


ses lèvres dessi­nent des majus­cules de sang
sur son visage-crépi
volets fer­més
j’ai son criau fin fond de la langue

Les mots qui résumeraient, qui font peur, qui ne suff­isent pas, sont tus par pudeur ou effroi, sont écrits pour­tant, à l’en­vers, retournés comme ce moi sem­blable à un gant vide.

liste des mots interdits
pourquoi
com­ment
com­bi­en
eilof
trom

Suf­fo­ca­tion dans cette claus­tra­tion, que l’écri­t­ure de Sara restitue par petites touch­es, j’al­lais dire par petites piques, comme des fléchettes qui vien­nent se planter dans la chair.

bâti­ment blanc
gris­es mines
univers clos
fenêtres de jeu vidéo
per­son­ne ne parle
pen­dant que les avatars
se défen­estrent

Un livre témoignage de la douloureuse frag­men­ta­tion du moi et, peut-être, com­ment la poésie peut sauver.

∗∗∗

Le deux­ième livre, à ces mêmes édi­tions, n’a pas une tonal­ité plus gaie : Leurs langues sont des cen­dres d’Em­manuel Mer­le. Comme entrée en matière, je pro­pose ce poème :

 

 

L’obole


Mets l’obole dans la bouche du mort,
comme une hostie, comme une oublie.


Le cuiv­re et le sang ont le même goût,
le même prix pour passer.


Obole ce nom, comme deux lèvres
séparées à jamais.


Enlève les deux pièces sur les yeux clos.
Désor­mais le mort
regarde l’in­térieur,


langue lourde, immobile.

 Emmanuel Mer­le, Leurs langues sont des cen­dres, édi­tions de La Crypte, 2024, 72 pages, 15 €.

Il s’ag­it en effet de ce thème uni­versel : la mort. Emmanuel Mer­le l’ob­serve de près, celle des par­ents, que l’on veille auprès d’un lit d’hôpi­tal, dont on observe le lent tra­vail de destruc­tion du corps. Ain­si, au chevet de la mère en ago­nie : La poussée de la mort sous la peau, presque / jusqu’à la crev­er, le présent le plus pur. […] Ce vis­age sans face, cette étrave mai­gre, / qui sépare un air aus­si tourbeux qu’une boue liquide.

Les descrip­tions sont pré­cis­es, la lec­ture ahane avec les mots qui frap­pent tels des coups de poing : La bouche ne se ferme pas. Le gravier du souf­fle / de loin en loin. La mort ralen­tit le ressac. La cham­bre / et la souf­france – un dessin de Goya – / une geôle et une trogne.

Avec le père, la même obser­va­tion qua­si clin­ique, la même rela­tion qu’on pour­rait juger sans affect : Je suis seul avec lui, paquet / de draps défaits, jambes coincées. // Pour aider je déroule une ban­delette. Son pied d’homme de 82 ans, // sa jambe sans poil. Je ne trou­ve pas son vis­age, // tête petite, engluée, engloutie, des angles étroits.

Au-delà de ces évo­ca­tions, ce que dit Emmanuel Mer­le, c’est :

Je suis la somme de mes morts.
Ils par­tent dans le trou ou dans le feu
mais il reste des squames de leur être.
Tous leurs gestes, tous leurs regards
ne dis­parais­sent pas.
[…] Vous ne vivez plus, non,
Mais vous êtes encore.

C’est pour­tant, a con­trario, une ode à la vie qui ter­min­era le livre, épinglant de beaux moments contemplatifs :

Les couleurs du jour d’août, des corps mêlés,
sans con­tour, des chemis­es de brume le matin,
le ser­pent bleu du ciel entre les montagnes.
[…] Le soleil emplit grasse­ment l’air,
la lumière inonde les yeux.
Le jour finis­sant ? Le fond d’un verre de bière.

Un grand livre, à l’écri­t­ure somptueuse.

∗∗∗

 

Pour ter­min­er ce tour d’hori­zon du côté de La Crypte, tournons-nous vers L’Avenir de Clé­ment Bondu.

Que voilà un livre éton­nant ! Réc­it fic­tion­nel en poèmes. Rail-movie post apoc­a­lyp­tique en dix étapes qui démarre à la gare d’Auster­litz. Le tout est agré­men­té de pho­tos noir et blanc, cen­sées illus­tr­er les lieux traversés.

Nous étions par­tis pour de bon
aban­don­nées les rues que nous connaissions
depuis tou­jours
les places à l’om­bre des cafés, délabrées par la lumière d’août
& nos souvenirs
la ville que nous aimions.


C’é­tait le début de l’ex­ode urbain
des mil­liers de sirènes, de fourgons
de mil­i­taires
de camions d’am­bu­lances, d’hélicoptères
patrouil­laient dans la nuit autour
& nous avaient chassés.


& main­tenant le train noir
sous les arcades gris­es de la gare d’ Austerlitz
démar­rait
lais­sant dans sa course des grappes de familles entassées
amas de sacs tout au long du quai
& les cris des défaites sous la voûte immense
des ver­rières.

Le grand mérite de Clé­ment Bon­du est de savoir pos­er une ambiance, de la dévelop­per avec intel­li­gence tout au long du livre, dans ces poèmes majori­taire­ment nar­rat­ifs qui dis­til­lent une angoisse ténue mais lanci­nante. Se mêle à cette épopée grise et trou­ble le sou­venir d’un amour per­du : À Stal­in­grad, c’é­tait toi que je revoy­ais.// Là, dans la nuit frag­ile de ce dernier automne / ce tout dernier été / nous nous étions retrou­vés / sous les con­vul­sions du métro aérien / ser­pent mécanique au fracs de métal / déchi­rant le ciel / comme une toile peinte d’un gis incan­des­cent. Comme si la détresse de l’au­teur trou­vait son pen­dant (sa réper­cus­sion?) dans la débâ­cle du monde qu’il dépeint, pas­sant de L’EXODE à VILLE MORTE : Dans les couloirs des souter­rains / cer­tains avaient fait leur demeure / naufragés soli­taires / qu’on dev­inait par­fois sous des châteaux de car­tons / de bâch­es, de cou­ver­tures. Puis, avec EUROPE AUX YEUX TRISTES s’ou­vre une par­en­thèse presque poli­tique : Les gou­verne­ments de l’Eu­rope / soucieux de relancer la fer­veur des investisse­ments / déploy­aient alors / des myr­i­ades de chiffres / rosaces hyp­no­tiques de zéros & de uns / & du haut des tours / une poignée de Faust numériques / célébrait chaque jour l’aboutisse­ment de la moder­nité / le lan­gage enfin libéré / du poids obscur du monde. On lira d’ailleurs dans cette par­tie un poème incisif :

 Clé­ment Bon­du, L’Avenir, édi­tions de La Crypte, 2024, 66 pages, 17 €.

Europe aux yeux tristes
déesse putré­fiée
aux plaies avides, aux lèvres infestées
de mouch­es
charogne au sourire trompeur
nubile dévoyée à la bouche d’or sombre.

Lorsque le train s’ar­rête, les voyageurs con­traints débar­quent dans ce que l’au­teur appelle l’ANTIPURGATOIRE, espace dévasté dans lequel il va fal­loir marcher, con­damnés à errer dans les lueurs du couchant / avec pour seules récom­pens­es / les râles des vieil­lards / & les larmes des nou­veaux-nés / énervés par la soif & la faim. Arrive ensuite la ren­con­tre avec LES NOUVEAUX TSIGANES, exilés venant de plus loin encore, l’er­rance prenant la forme d’un clin d’œil appuyé avec le titre de la sep­tième par­tie : LAMPEDUSA

Nous avons traversé
les pays & les mers
esquivé les mil­ices, en haut des miradors
les sol­dats déployés le long des frontières
[…] Puis un jour
« l’au­rore nous déposa sur les rives des Pélagies »
une île qu’on appelait
Lampe­dusa.


Le nom nous évoqua
le temps des Pre­mières Migrations
quand les radeaux des passeurs venaient s’y écraser
creu­sant les vagues
de cer­cueils ultramarins.

L’an­tépénul­tième par­tie, SOLEIL NUCLÉAIRE peut, ne serait-ce que par ce titre, expli­quer cet exode dans un univers de désolation.

Toi, Soleil, prince de ce monde
bien­tôt tu seras seul
cav­a­lier d’une éclipse idéale
effaçant de tes rayons la dernière innocence
toi Soleil tu resplendiras
glo­rieux, sur le néant.

Le poète nar­ra­teur ter­mine dans la cham­bre d’un hôtel aux lignes sovié­tiques où il retrou­ve la sen­sa­tion brouil­lée des vis­ages / & des voix de l’en­fance ain­si que les images obsé­dantes du voy­age. Et c’est ain­si que sera pos­si­ble L’AVENIR

C’é­tait comme ça
je le com­pre­nais maintenant.


Je devais réu­nir mes souvenirs
& les sou­venirs de ceux que j’avais connus
retrou­ver les lieux, les noms
& ain­si
préserv­er du désas­tre quelques frag­ments précieux.


Il fal­lait bien, d’une manière ou d’une autre
per­pétuer le monde
& pour y contribuer
j’avais entre les mains un vieux car­net de notes
& quelques pel­licules de photographies.


C’é­tait comme ça :
ressor­tir dans les rues
marcher dans les allées désertes du printemps
par­fois, fer­mer les yeux.

Fin du voyage.

Présentation de l’auteur

Sara Balbi Di Bernardo

Diplômée de Sci­ences Po Paris après des études de let­tres, his­toire et ital­ien, Sara Bal­bi Di Bernar­do a pub­lié des poèmes en revue («Dis­so­nances», «Point de chute», «Poétisthme», «Nyx», «margelles», «Miroir», «La vari­a­tion», «Lichen», «Jupiter», «Cav­ale», «Hurle-Vent», «Hélas !»,…), dans le recueil col­lec­tif Je te don­nerai un paysage du haut duquel tu ne pour­ras te jeter (Édi­tions du Drame, 2022) et Sol­stice du géra­ni­um, un poème en hom­mage à Sylvia Plath (Édi­tions du Car­net d’Or, 2022).

Sara a par­ticipé à plusieurs épisodes du pod­cast poé­tique Mange tes mots et poésie S.C.H.L.A.G*. Elle a égale­ment créé, avec l’artiste Lau­rence Marie, les Poésies à la ver­ti­cale.

Bibliographie

Depuis 2021, les poèmes de Sara Bal­bi Di Bernar­do sont pub­liés dans des revues com­mme Dis­so­nances, Jupiter et Poétisthme. Sara a par­ticipé à plusieurs épisodes du pod­cast poé­tique Mange tes mots. Elle a pub­lié plusieurs recueils de poésie. 

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Présentation de l’auteur

Emmanuel Merle

Emmanuel Mer­le est né à La Mure en Isère en 1958. Il vit à Greno­ble où il a été pro­fesseur de Lit­téra­ture en Class­es Pré­para­toires aux écoles de Com­merce. Il pub­lie à 44 ans son pre­mier recueil de nou­velles Red­wood (Gal­li­mard, 2004). Ses influ­ences sont à chercher out­­re-Atlan­­tique chez Jim Har­ri­son, Richard Hugo et Richard Brauti­gan, et en France chez Yves Bon­nefoy. Amère indi­enne, récom­pen­sé par le prix Roger Kowal­s­ki, oscille entre car­net de voy­age et quête intérieure. Un homme à la mer (prix Rhône-Alpes du livre 2008) évoque la fig­ure pater­nelle, les soubre­sauts de l’âme et le rap­port à la nature sauvage des paysages cana­di­ens. Il est Prési­dent de l’E­space Pan­do­ra de Vénissieux et est tra­duc­teur à par­tir de l’anglais des USA de la poésie de Jen­nifer Bar­ber et de celle de David Fer­ry. (Source : La semaine de la poésie).

© Crédits pho­tos Wikipédia

Bibliographie 

Poésie

  • Amère Indi­enne, Gal­li­mard, 2006 (prix Roger-Kowal­s­­ki 2007, prix Théophile-Gau­ti­er 2007)
  • Un homme à la mer, Gal­li­mard, 2007 (prix Rhône-Alpes du Livre 2008)
  • Pier­res de folie, La Passe du Vent, 2010
  • Boston, Cape Cod, New York, Pré Car­ré édi­teur, 2010
  • Écar­lates, avec des mono­types de Jack­ie Plaetevoet, Édi­tions Sang d’En­cre, 2011
  • Ici en exil, Édi­tions de l’Escam­pette, 2012
  • Schiste, Ali­dades, 2013
  • La Chance d’un autre jour, avec Thier­ry Renard, La Passe du vent, 2013
  • Le Musée clan­des­tin, Pré Car­ré Edi­teur, 2013
  • Olan, édi­tions Gros Textes, 2014
  • Le Chien de Goya, Édi­tions Encre et Lumière, 2014
  • Dernières paroles de Perce­val, Édi­tions de l’Escam­pette, 2015
  • Un sim­ple regard où habiter, avec Jack­ie Plaetevoet, encres des deux auteurs, Édi­tions Sang d’En­cre, 2015
  • Lap­idaire avec Pierre Le Quéau, pein­tures de Danielle Berthet, Édi­tions Sang d’En­cre, 2016
  • Nord, seul point car­di­nal, Pré Car­ré édi­teur, 2016
  • Les mots du pein­tre, Édi­tions Encre et Lumière, 2016
  • Le grand rassem­ble­ment, avec des pho­togra­phies de Adèle Nègre et des pein­tures de Philippe Agos­ti­ni, Jacques André édi­teur, 2017
  • La pierre se lève, Édi­tions Encre et Lumière, 2017
  • Démem­bre­ments, avec des pein­tures de Philippe Agos­ti­ni, Voix d’encre, 2018
  • De L’eau dans les rain­ures, en duo avec Patrice Duret, Gros Textes, 2018
  • Tourbe, édi­tions Ali­dades, 2018
  • Habiter l’ar­bre, avec des pein­tures de Élis­a­beth Bard, Voix d’encre, 2020
  • Cœur affamé, a trib­ute to Bruce Spring­steen, édi­tions L’Ate­lier du Han­neton, 2020
  • La Nuit pas­sante, avec Thier­ry Renard, La Rumeur libre, 2021
  • Anthracite, édi­tions Ali­dades, 2021
  • Avoir lieu, L’E­toile des lim­ites, 2023

Prose

  • Red­wood, nou­velles, Gal­li­mard, 2004
  • Chien-Brun, let­tre à Jim Har­ri­son, réc­it, Pré Car­ré édi­teur, 2012

Livres d’artiste

  • Ce qui par­le, poème avec une gravure de Marc Pessin, Le Verbe et l’Em­preinte, 2010
  • Elnath, poème avec une pein­ture de Jack­ie Plaetevoet, Sang d’En­cre, 2011
  • L’Ar­mée des arbres, poèmes avec des encres de Danielle Berthet, Sang d’En­cre, 2012
  • Oui, Lotus — Poèmes avec des encres de Danielle Berthet, Livre-objet, 2012
  • De ce qui est — Poème avec une pein­ture de Fab­rice Rebey­rolle, Mains-Soleil, 2013
  • Oiseaux longs feux — Poème avec une pein­ture de Georges Badin, * * Pour­tant la lumière — Poèmes avec des pein­tures de Georges Badin — Edi­tions Col­lec­tion Mémoires — 2013
  • Cairns — Poèmes avec une pein­ture de Youl — 2013
  • Sur la ligne de feu — Poème avec des pein­tures de Georges Badin, Edi­tions Col­lec­tion Mémoires — 2014
  • La vie du pein­tre — Poème avec une pein­ture de Youl — 2014
  • Déchirure — Poème avec 3 pein­tures d’Aaron Clarke, Edi­tions Col­lec­tion Mémoires — 2014
  • Sou­viens-moi — Poème avec 3 pein­tures d’Aaron Clarke, Edi­tions Col­lec­tion Mémoires — 2014
  • Seuls nos regards — Poème avec une pein­ture de Youl — 2014
  • Le ver­tige de l’Oc­ci­dent — Poème avec des pein­tures de Georges Badin, Edi­tions Col­lec­tion Mémoires — 2014
  • Rif-Bruyant — Poème avec des pein­tures de Georges Badin, Edi­tions Col­lec­tion Mémoires — 2014
  • Lazares — Poème avec une pein­ture de Youl — 2014
  • Ouvrons le corps intime — Poème man­u­scrit sur 2 toiles libres de Georges Badin — 2014
  • Pein­tre tu avances — Poème man­u­scrit sur 2 toiles libres de Georges Badin — 2014
  • La peau du tigre — Poème man­u­scrit sur 2 toiles libres de Georges Badin — 2014
  • Le petit pan de mur — 2 poèmes man­u­scrits sur 2 toiles libres de Georges Badin — 2014
  • Presque des regards — Poème avec une pein­ture de Youl — 2014
  • Les mots du pein­tre — Poèmes avec des pein­tures de Georges Badin, Edi­tions La Marg­eride — 2014
  • Les mains, poème avec des col­lages de Max Partezana
  • Le trot­toir en bois, poèmes avec des col­lages et des gravures de Colette Rey­det, 2015
  • Le por­trait , poème avec des dessins de Eric Demélis et Françoise Giraud, 2016
  • La nuit est armée, 10 poèmes avec des gravures de Jea-Marc Her­rero, 2016
  • La pierre per­cée, poème avec des pein­tures et pierre pré­cieuse de Thésée, édi­tions Arthésée, 2016
  • Démem­bre­ments, 10 poèmes avec des pein­tures de Pas­cal Mar­cel, Lunat, Jean-Luc Juhel et Yvon Tail­landi­er, édi­tions du Bour­dar­ic, 2017
  • La pierre se lève, 4 poèmes dans des cof­frets sculp­tés par Eve Tour­men et la typogra­phie de Jean-Claude Bernard, édi­tions Encre et Lumière, 2017
  • Presque rien du cri, 10 poèmes avec des gravures de Brigitte Bat­teux, édi­tions Les cahiers des Passerelles, 2018
  • Paysage, de dos, poèmes avec des col­lages de Max Partezana, édi­tions Les cahiers du Museur, 2018
  • Pas­sage du train en hiv­er, 6 poèmes avec des aquarelles de Nicole Pessin, édi­tions Varia Poet­i­ca, 2019
  • La con­fu­sion des branch­es, 33 ter­cets avec des pein­tures de Philippe Agos­ti­ni, 2019
  • Rouille et lèpre, Mar­rakech, 27 pros­es poé­tiques avec des pho­togra­phies d’Er­ic Coisel, Col­lec­tion Mémoires, 2020
  • Les yeux de Paul Klee, poème avec des pein­tures de Youl, 2020
  • L’herbe haute, poème avec des pein­tures de Youl, 2021
  • Où sont allés ceux que j’aimais, poème avec des col­lages de Max Partezana, 2021

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Autres lec­tures

Présentation de l’auteur

Clément Bondu

Né en 1988, Clé­ment Bon­du est écrivain, met­teur en scène et cinéaste. Il a gran­di en ban­lieue parisi­enne, et suivi des études de let­tres et d’art dra­ma­tique. Ses textes rassem­blent poésie, réc­its, théâtre, livrets d’opéra. Ses spec­ta­cles sont portés par sa com­pag­nie Année Zéro. Ses films jouent aux lim­ites du doc­u­men­taire et de la fic­tion. Clé­ment Bon­du a réal­isé trois court-­mé­­trages : L’échappée (2017), Nuit blanche rêve noir, avec François Hébert (2019), et Let­tre de Buenos Aires(2021). Il a pub­lié deux livres de poèmes : Pre­mières impressions­ (L’Harmattan, 2013) et Nous qui avions per­du le monde (La Crypte, 2021). Les Étrangers sont son pre­mier roman.

© Crédits pho­tos Charles Chauvet

Bibliographie

Publications

  • Pre­mières impres­sions, L’Har­mat­tan, 2013
  • Nous qui avions per­du le monde, La Crypte, 2021
  • Les Étrangers, Allia, 2021

Mises en scène

  • L’Avenir, 2018, Plateaux sauvages (Paris), Théâtre Sora­no (Toulouse), Théâtre de la Cité inter­na­tionale (Paris)
  • Les Adieux (nous qui avions per­du le monde), 2019, Théâtre de la Cité inter­na­tionale (Paris)[15], Fes­ti­val de Figeac.
  • Dévo­tion, dernière offrande aux dieux morts, 2019, Gym­nase du Lycée Saint Joseph, Fes­ti­val d’Avignon.
  • Les Étrangers, 2021, Théâtre Sora­no (Toulouse)[21], Théâtre de la Cité inter­na­tionale (Paris)[22], Théâtre des Célestins (Lyon)

Traductions

  • Ale­jan­dra Pizarnik, Jour­nal, pre­miers cahiers 1954–1960, Ypsilon édi­teur, 2021
  • Ale­jan­dra Pizarnik, Jour­nal, années français­es 1960–1964, Ypsilon édi­teur, 2023

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Autres lec­tures

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Jean-Christophe Belleveaux

Jean-Christophe Belle­veaux est né en 1958 à Nev­ers. Il a fait des études de Let­tres Mod­ernes et de Langue Thaï. Grand voyageur, il a égale­ment ani­mé la revue de poésie Comme ça et Autrement durant sept années. Il a béné­fi­cié de deux rési­dences d’écri­t­ure (une à Rennes, l’autre à Mar­ve­jols) et a beau­coup pub­lié. Bib­li­ogra­phie : •Com­ment dire ? co-écrit avec Corinne Le Lep­vri­er, Édi­tions La Sirène étoilée, 2018 •Ter­ri­toires approx­i­mat­ifs, Édi­tions Faï fioc, 2018 •Pong, Édi­tions La tête à l’en­vers, 2017 •L’emploi du temps, Édi­tions le phare du cous­seix, 2017 •cadence cassée, Édi­tions Faï Fioc, col­lec­tion “cahiers”, 2016, •Frag­ments mal cadas­trés, Édi­tions Jacques Fla­ment, 2015 •L’in­quié­tude de l’e­sprit ou pourquoi la poésie en temps de crise ? (ouvrage col­lec­tif de réflex­ion de 21 auteurs), Édi­tions Cécile Defaut, 2014 •Bel échec co-écrit avec Édith Azam, Le Dernier Télé­gramme, 2014 •Démo­li­tion, Les Car­nets du dessert de Lune, 2013 •ces angles raturés, ô labyrinthe, Le Frau, 2012 •Épisode pre­mier, Raphaël De Sur­tis, 2011 •CHS, Con­tre Allées, 2010 •Machine Gun, Poten­tille, 2009 •La Fragilité des pivoines, Les Arêtes, 2008 •La quad­ra­ture du cer­cle, Les Car­nets du dessert de Lune, 2006 •soudures, etc., Pold­er / Décharge, 2005 •Cail­lou, Gros Textes, 2003 •Nou­velle approche de la fin, Gros Textes, 2000 •Géométries de l’in­quié­tude (nou­velles), Ed. Rafaël de Sur­tis, 1999 •Dans l’e­space étroit du monde, Wig­wam, 1999 •Pous­sière des lon­gi­tudes, ter­mi­nus, Ed. Rafaël de Sur­tis, 1999 •le com­pas brisé, Pays d’Herbes, 1999 •Car­net des états suc­ces­sifs de l’ur­gence, Les Car­nets du dessert de Lune, 1998 •Le fruit cueil­li, Pré Car­ré, 1998 •Bar des Pla­tanes, L’épi de sei­gle, 1998 •sédi­ments, Pold­er / Décharge, 1997 •L’autre nuit (avec Yves Humann), édi­tions Saint-Ger­main-des Prés, 1983 En antholo­gies : •Nous la mul­ti­tude, antholo­gie réal­isée par Françoise Coul­min aux édi­tions du Temps des ceris­es, 2011 •Dehors, antholo­gie sans abris, édi­tions Janus, 2016 •Plus de cent fron­tières (par­tic­i­pa­tion à l’an­tholo­gie), édi­tions pourquoi

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