Philippe Leuckx, Matière des soirs

Par |2023-05-21T11:36:17+02:00 20 mai 2023|Catégories : Critiques, Philippe Leuckx|

 Lorsque j’eus refer­mé ce livre après ma pre­mière lec­ture, ma pen­sée fut tout entière con­den­sée par cette impres­sion : c’est le livre du cha­grin. Elle fut certes influ­encée par le mot, employé maintes fois dans les poèmes, aus­si par ce que je sais, comme le savent ceux qui suiv­ent peu ou prou les pub­li­ca­tions de Philippe Leuckx sur les réseaux. 

À vrai dire, j’ai eu cette sen­sa­tion dès les pre­mières pages et ce mot, cha­grin, s’im­po­sait par une sorte de noblesse, en cela qu’il dépasse une tristesse plus ou moins sans objet, c’est à dire une afflic­tion à la fois plus sourde (peut-être plus faible en apparence à force de dur­er) et plus irrémé­di­a­ble. Cette Matière des soirs, accom­pa­g­née des justes et somptueuses pho­togra­phies de Philippe Col­mant, est une tra­ver­sée de la douleur énon­cée avec retenue.

Dans la maison
je cherche la présence
comme l’on monte les marches
sans trou­ver son rythme
la soli­tude est vive dans le bois
des ram­pes
les cham­bres closes
par­fois un rideau bouge un peu
mais c’est aus­si illusoire
que ces bribes reconnues
au loin dans une pièce
dia­logues morts nés
alors que la rue se ferme
comme une éponge
et que le jour tourne
sur lui-même
sans répit

Philippe Leuckx, Matière des soirs, Édi­tions Le Coudri­er (24 Grand’ Place, 1435 Mont-Saint-Guib­ert, Bel­gique)  2023, 66 pages, 18 €.

On aura com­pris qu’un deuil est à l’œuvre et il serait indé­cent d’en vouloir  décoder pré­cisé­ment les émer­gences dans les poèmes. Ce cha­grin essen­tiel est celui qui dit la soli­tude de l’être, dépos­sédé de qui fut part de sa vie, et plus large­ment, qui dit toute soli­tude de l’être humain dans l’inévitable déréliction,

Paysage grêlé de tombes et de visages
absents
On ne peut taire l’ef­froi des mères
devant le vide
Par­fois un père regarde au loin un arbre
l’in­ti­mant à vivre
debout

Car il s’ag­it de demeur­er, et quand on est poète, homme tra­ver­sé par les mots, il faut encore de ces douleurs en faire un miel doux-amer, avouer qu’on ne dit rien / de défini­tif, mais qu’on per­siste à dire. L’er­rance cette école de patience, écrit Philippe Leuckx et je ne peux m’empêcher de songer à un autre Philippe (Jac­cot­tet) : Sois tran­quille, cela vien­dra ! Tu te rap­proches, // tu brûles ! Car le mot qui sera à la fin // du poème, plus que le pre­mier sera proche // de ta mort, qui ne s’ar­rête pas en chemin.(in L’ef­fraie, Gal­li­mard, 1953).

Le cha­grin du poète n’est pas pré­texte à une lamen­ta­tion auto-cen­trée, c’est un cha­grin vivant, d’au­tant plus douloureux sans doute, qui affronte le monde et tente une con­so­la­tion dans les mots. À ce pro­pos, on pour­ra not­er les dif­férents pronoms employés, le je, plus ancré dans la souf­france immé­di­ate, je ne sais où aller / ou si peu, le on qui met à dis­tance, on égrène les fêtes // les man­ques les beautés, le tu for­cé­ment à dis­tance aus­si mais cher­chant prise, Tu te déprends de la soli­tude / dans l’aire de l’été.

Hors de ces ten­ta­tives d’analyse des poèmes, ou plutôt pour ne pas les souiller, il en est que l’on souhaite livr­er dans leur sim­ple miracle :

Sous la lumière confinée
ce tulle de solitude
l’en­fant de sa fenêtre
scrute le dehors
et sa main prouesse
de lenteur
soulève la ville

Cepen­dant, mal­gré la peine, la présence au monde résiste : Oui, les saules près du pré / et l’abreuvoir qui toni­true / à chaque mufle ou encore : Des vis­ages dans les vignes / signes de vie / au raisin qui se prépare 

Dans l’é­pais­seur de nos vies
mailles strates vein­ules réseaux
le sang irrigue la petite espérance
désolée au logis informe dérisoire
et le cœur sonde à tout va
vers la lumière

La lumière est bien présente dans le livre, un désir de lumière le plus sou­vent, comme anti­dote à l’im­mense tristesse, ou insuff­isante mais nom­mée, comme pour ne pas oubli­er qu’elle est pos­si­ble. On laisse venir cette pau­vre / lumière / cueil­lie entre les murs / un jour de canicule

Mais plutôt que de glos­er pau­vre­ment, lais­sons la parole au poète qui dit si sim­ple­ment les choses, ajoutant ain­si à leur force :

on se dicte des fables démesurées
on a les mains trop grandes
pour ce si peu à cueillir
dans l’om­bre

 

Présentation de l’auteur

Philippe Leuckx

Philippe Leuckx est écrivain et cri­tique. Après des études de let­tres et de philoso­phie, il con­sacre son mémoire de licence à Mar­cel Proust avant d’en­seign­er au Col­lège Saint-Vin­­cent à Soignies.

Poète, cri­tique, il col­la­bore à de nom­breuses revues lit­téraires fran­coph­o­nes (Bel­gique, France, Suisse, Lux­em­bourg) et italiennes. 

Bibliographie

Poésie

a) livres, plaquettes

  • Une ombreuse soli­tude, 1994, L’ar­bre à paroles.
  • Poèmes d’en­tre-nuits, 1995, Le Milieu du jour (F).
  • Comme une épaule d’om­bres, 1996, L’ar­bre à paroles.
  • Le fraudeur de poèmes, 1996, Tétras Lyre.
  • Et déjà mon regard remue la cen­dre, 1996, Clapàs. Pré­face de Philippe Mathy(F).
  • Une san­gle froide au cœur, 1997, L’ar­bre à paroles.
  • Une espèce de tour­ment ?, 1998, L’ar­bre à paroles.
  • Nous aurons, 1998, Clapàs. Pré­face de Mar­cel Hen­nart (F).
  • Puisque Lis­bonne s’écrit en mots de sang, 1998, Encres Vives (F).
  • Un obscur remue­ment, 1999, La Bar­tavelle (F).
  • Un bref séjour à Nad Privozem, 2000, Encres Vives (F).
  • La main compte ses larmes, 2000, Clapàs. Pré­face de Frédéric Kiesel (F).
  • Le fleuve et le cha­grin, 2000, Tétras Lyre.
  • Poèmes de la quié­tude et du désœu­vre­ment, 2000, L’ar­bre à paroles.
  • La ville enfouie, 2001, Encres Vives (F).
  • Celui qui souf­fre, 2001, Clapàs. Pré­face de Georges Catha­lo (F).
  • Poèmes pour, 2001, La Porte (F).
  • Touché cœur, 2002, L’ar­bre à paroles.
  • Sans l’ar­mure des larmes, 2003, Tétras Lyre.
  • Faubourg d’herbes flot­tantes, 2003, La Porte (F).
  • Te voilà revenu, 2004, Les Pier­res. Pré­face de Pierre Dailly.
  • Rome cœur con­tinu, 2004, La Porte (F).
  • Errances dans un Brux­elles étrange, 2004, Encres Vives (F).
  • La rue pavée, 2006, Le Coudri­er. Présen­ta­tion de Jean-Michel Aubevert.
  • En écoutant Pao­lo Schet­ti­ni, 2006, Encres Vives (F).
  • Réso­nances (en col­lab­o­ra­tion), 2006, Memor.
  • Pho­toman­cies (en col­lab­o­ra­tion), 2006, Le Coudrier.
  • L’aile du matin, 2007, La Porte (F).
  • Un dé de fatigue, 2007, Tétras Lyre.
  • Éty­molo­gie du cœur, 2008, Encres Vives (F).
  • Rome rumeurs nomades, 2008, Le Coudri­er. Post­face de Wal­ter Geerts.
  • Résis­tances aux guer­res (en col­lab­o­ra­tion), 2008, CGAL.
  • Périphéries, 2008, Encres Vives (F).
  • Terre com­mune (en col­lab­o­ra­tion), 2009, L’ar­bre à paroles.
  • Le cœur se hausse jusqu’au fruit, suivi de Intérieurs, 2010, Les Déje­uners sur l’herbe.
  • Le beau livre des vis­ages, 2010, Book­leg no 67, Maelström.
  • Selon le fleuve et la lumière, 2010, Le Coudrier.
  • Pas­sages,(en col­lab­o­ra­tion), 2010, L’ar­bre à paroles.
  • Piqués des vers, 2010, Espace Nord no 300.
  • Rome à la place de ton nom, 2011, Bleu d’encre.
  • De l’autre côté, (en col­lab­o­ra­tion), 2011, L’ar­bre à paroles.
  • Dans la mai­son wien, 2011, Encre Vives (F).
  • D’en­fances, 2012, Le Coudrier.
  • Métis­sage, (en col­lab­o­ra­tion), 2012, L’ar­bre à paroles.
  • Un pié­ton à Barcelone, 2012, Encres Vives (F).
  • Au plus près, 2012, Ed. du Cygne (F).
  • Déam­bu­la­tions romaines,(en col­lab­o­ra­tion), 2012, Ed. Didi­er Devillez.
  • Quelques mains de poèmes, 2012, L’ar­bre à paroles.
  • Dix frag­ments de terre com­mune, 2013, La Porte (F).
  • Momen­to nudo, (en col­lab­o­ra­tion), 2013, L’ar­bre à paroles.
  • D’où le poème sur­git, 2014, La Porte (F).
  • Lumière nomade, 2014, Ed. M.E.O.
  • Car­nets de Ranggen , 2015, Le Coudrier.
  • L’im­par­fait nous mène, 2015, Bleu d’encre.
  • Etranger, ose con­tem­pler, 2015, Encres Vives, coll. Lieu (F).
  • Les ruelles mon­tent vers la nuit, 2016, Ed. Hen­ry, coll. La main aux poètes (F).
  • D’ob­scures rumeurs, 2017, Ed. Petra, coll. Pier­res écrites/ L’oiseau des runes (F).
  • Ce long sil­lage du coeur, 2018, Ed. la tête à l’en­vers (F).
  • Une chèvre lig­ure à Ischia, 2018, Encres Vives, coll. Lieu (F).
  • Maisons habitées, 2018, Bleu d’encre.
  • Le men­di­ant sans tain, 2019, Le Coudrier.
  • Doigts tachés d’om­bre, 2020, Edi­tions du Cygne (F).
  • Poèmes du cha­grin, 2020, Le Coudrier.
  • Soli­tude d’une sente, 2020, Les Chants de Jane n°24.
  • Nuit close , 2021, Bleu d’encre.
  • Pren­dre mot, 2021, Dancot-Pinchart
  • Rien n’est per­du Tout est per­du, 2021, Les Lieux Dits (F).
  • Le rouge-gorge, 2021, Ed. Hen­ry, coll. La main aux poètes (F).
  • Frères de mots, 2022, Le Coudri­er, en col­lab­o­ra­tion avec Philippe Colmant.

b) en revues

  • Paume tournée vers le temps, , Arpa n°56 (F).
  • Heure de fronde lente, 1997, Estu­aires n°31 (L).
  • Heure de fronde lente, print­emps 1998, Ecri­t­ure n°51 (S).
  • Heure de fronde lente, été 1998, Courant d’om­bres n°5 (F).
  • Le ramasseur d’om­bres, 1998, Mul­ti­ples n°55 (F).
  • Quelques grelots de fête, , Sources n°22.
  • Une paix trop fri­able, 2001, Pollen d’azur n°13.
  • Dans l’am­pleur heureuse, 2002, Pollen d’azur n°17.
  • Une ombreuse soli­tude, fram­men­ti, nov-déc. 2002, Issi­mo n°34 (Paler­mo), tra­duc­tion en ital­ien par Bruno Rombi.
  • Nos demeures et nos mains, 2003, Pollen d’azur n°21.
  • Poèmes, été 2004, Le Fram n°11.
  • Les 16 élé­gies de ruine, 2004, Mul­ti­ples n°64 (F).
  • La ville enfouie, fram­men­ti, mars-, Issi­mo no 42, tra­duc­tion en ital­ien par Bruno Rombi.
  • Elégie du nomade, 2006, Bleu d’en­cre n°16.
  • Heure proche, 2007, Bleu d’en­cre n°17.
  • Rome nuit close, automne 2007, Tra­ver­sées no 48.
  • Un cœur nomade, extraits, , Autre Sud no 46.
  • Pié­ton de Rome, fram­men­ti, , Issi­mo no 67, tra­duc­tion en ital­ien par Bruno Rombi.

Critique

  • Jacques Van­den­schrick,1998, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Mimy Kinet, 2000, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Michel Lam­biotte, 2001, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Claude Don­nay, 2002, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Sal­lenave : une mémo­ri­al­iste des vies ordi­naires, , Fran­coph­o­nie Vivante n°4.
  • André Romus, 2003, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Paul Roland, 2003, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Retour à Léau­taud?, extraits de Jour­nal de dilec­tion, , Fran­coph­o­nie Vivante n°3.
  • Anne Bon­homme, 2004, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Frédéric Kiesel : La recherche du mot juste, , La Revue Générale n°6–7.
  • Ecrire est égal au sang qui manque in Dominique Grand­mont, , Autre Sud n°30 (F).
  • Echelle I de Dominique Grand­mont, , Fran­coph­o­nie Vivante n°1.
  • Relire Curvers : Tem­po di Roma, , Fran­coph­o­nie Vivante n°2.
  • Philippe Besson chez nous, , Fran­coph­o­nie Vivante n°3.
  • Hubert Min­garel­li ou le traité de ten­dresse, , Fran­coph­o­nie Vivante n°1.
  • Bertrand Vis­age et l’at­mo­sphère du Sud, mars-, Reflets Wallonie-Bruxelles.
  • Rose-Marie François et ses Car­nets de voy­age, , Fran­coph­o­nie Vivante n°3.
  • Annie Ernaux. Les Années”, , La Revue générale n°10.
  • Petit abécé­daire. De Belam­ri à Zri­ka : huit auteurs entre langue et fil­i­a­tion. Assia Dje­bar, Tahar Ben Jel­loun, Mohamed Choukri, Abdel­lah Taia, Was­sy­la Tamza­li, Rabah Belam­ri, Rachid Mimouni, Abdal­lah Zri­ka, , Fran­coph­o­nie Vivante n°4.
  • Pavese ou le méti­er de lire le monde-poème, , Rumeurs n°4.
  • Le cœur même des vic­times, étude sur Simenon, Cahiers Simenon n°31, , pp.50–56.
  • Les entre­lus de Philippe Leuckx, Aux hautes marges, Le Coudri­er, 2021.

Narration

  • Céli­na D, 1er trimestre 2004, Le Span­tole no 335.
  • Pros­es romaines, 2005, Pollen d’azur n°25.
  • Vari­a­tions oulip­i­ennes sur les trois glo­rieuses, 2007, Français 2000.
  • Ren­dez-vous en Sar­daigne, hiv­er 2007, Bleu d’en­cre n°18.
  • Dif­fi­cile de quit­ter Rome, 2e trimestre 2008, Le Span­tole n°352.

Prix et bourses

  •  Bourse d’écri­t­ure 1994 de la Com­mu­nauté française
  • Prix Pyra­mide 2000 de la Province de Liège
  • Bourse de rési­dence d’écrivain à l’A­cad­e­mia Bel­gi­ca de Rome en 2003, 2005, 2007
  • Prix Emma-Mar­tin 2011 de poésie pour Selon le fleuve et la lumière, décerné par l’As­so­ci­a­tion des écrivains belges de langue française.
  • Prix Gros Sel 2012 — Prix du jury pour Au plus près.
  • Prix Robert Gof­fin 2014 pour Lumière nomade (Ed. M.E.O).
  • Prix Mau­rice et Gisèle Gauchez-Philip­pot 2015 pour Lumière nomade (Ed. M.E.O).
  • Prix Charles Plis­nier 2018 pour L’im­par­fait nous mène (Ed. Bleu d’encre).

Autres lec­tures

Philippe Leuckx, Lumière nomade

« Rome, me dis­ait un ami éru­dit, est un grand estom­ac qui peut tout digér­er, parce que son suc pro­fond est baroque. » Philippe Leuckx aus­si, à sa manière, est un éru­dit. Lecteur pro­lifique, cinéphile, […]

Philippe Leuckx, Prendre mot

Quelque chose se finit. Le soir est là. C’est le moment de Philippe Leuckx. Celui qui rythme musi­cale­ment nom­bre des poèmes de ce recueil. Un cœur endeuil­lé déplore « l’absence », […]

Philippe Leuckx, Matière des soirs

 Lorsque j’eus refer­mé ce livre après ma pre­mière lec­ture, ma pen­sée fut tout entière con­den­sée par cette impres­sion : c’est le livre du cha­grin. Elle fut certes influ­encée par le mot, employé maintes fois […]

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Jean-Christophe Belleveaux

Jean-Christophe Belle­veaux est né en 1958 à Nev­ers. Il a fait des études de Let­tres Mod­ernes et de Langue Thaï. Grand voyageur, il a égale­ment ani­mé la revue de poésie Comme ça et Autrement durant sept années. Il a béné­fi­cié de deux rési­dences d’écri­t­ure (une à Rennes, l’autre à Mar­ve­jols) et a beau­coup pub­lié. Bib­li­ogra­phie : •Com­ment dire ? co-écrit avec Corinne Le Lep­vri­er, Édi­tions La Sirène étoilée, 2018 •Ter­ri­toires approx­i­mat­ifs, Édi­tions Faï fioc, 2018 •Pong, Édi­tions La tête à l’en­vers, 2017 •L’emploi du temps, Édi­tions le phare du cous­seix, 2017 •cadence cassée, Édi­tions Faï Fioc, col­lec­tion “cahiers”, 2016, •Frag­ments mal cadas­trés, Édi­tions Jacques Fla­ment, 2015 •L’in­quié­tude de l’e­sprit ou pourquoi la poésie en temps de crise ? (ouvrage col­lec­tif de réflex­ion de 21 auteurs), Édi­tions Cécile Defaut, 2014 •Bel échec co-écrit avec Édith Azam, Le Dernier Télé­gramme, 2014 •Démo­li­tion, Les Car­nets du dessert de Lune, 2013 •ces angles raturés, ô labyrinthe, Le Frau, 2012 •Épisode pre­mier, Raphaël De Sur­tis, 2011 •CHS, Con­tre Allées, 2010 •Machine Gun, Poten­tille, 2009 •La Fragilité des pivoines, Les Arêtes, 2008 •La quad­ra­ture du cer­cle, Les Car­nets du dessert de Lune, 2006 •soudures, etc., Pold­er / Décharge, 2005 •Cail­lou, Gros Textes, 2003 •Nou­velle approche de la fin, Gros Textes, 2000 •Géométries de l’in­quié­tude (nou­velles), Ed. Rafaël de Sur­tis, 1999 •Dans l’e­space étroit du monde, Wig­wam, 1999 •Pous­sière des lon­gi­tudes, ter­mi­nus, Ed. Rafaël de Sur­tis, 1999 •le com­pas brisé, Pays d’Herbes, 1999 •Car­net des états suc­ces­sifs de l’ur­gence, Les Car­nets du dessert de Lune, 1998 •Le fruit cueil­li, Pré Car­ré, 1998 •Bar des Pla­tanes, L’épi de sei­gle, 1998 •sédi­ments, Pold­er / Décharge, 1997 •L’autre nuit (avec Yves Humann), édi­tions Saint-Ger­main-des Prés, 1983 En antholo­gies : •Nous la mul­ti­tude, antholo­gie réal­isée par Françoise Coul­min aux édi­tions du Temps des ceris­es, 2011 •Dehors, antholo­gie sans abris, édi­tions Janus, 2016 •Plus de cent fron­tières (par­tic­i­pa­tion à l’an­tholo­gie), édi­tions pourquoi
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