Philippe Leuckx, Prendre mot

Par |2021-06-07T10:24:15+02:00 5 juin 2021|Catégories : Philippe Leuckx|

Quelque chose se finit. Le soir est là. C’est le moment de Philippe Leuckx. Celui qui rythme musi­cale­ment nom­bre des poèmes de ce recueil. 

Un cœur endeuil­lé déplore « l’absence », qui a par­tie liée avec la « soli­tude » — le mot revient en litanie, à plusieurs repris­es, pointant la basse con­tin­ue de cette élégie de la vie esseulée. Avec ses jeux d’ombre et de lumière, au moins autant sym­bol­iques que réels :

La lumière remue le cœur.

Philippe Leuckx, Pren­dre mot, édi­tions Dan­cot-Pin­chart, 41 pages, 2021.

Dans le recueil, le chant monte du deuil et du cha­grin. La perte de l’être aimé est implicite­ment sug­gérée dans la vis­ite au cimetière, comme en sour­dine. Pas de pathos, pas de grande pose. Une lyrique douce se dif­fuse dans un paysage plus rêvé qu’authentique. La rue d’une ville aux « espaces vides », des ter­rass­es, un décor de caté­naires. Le paysage y sem­ble men­acé de dis­so­lu­tion. Il s’atténue en évanes­cences sus­citées par de micro-événe­ments météorologiques, brume, givre, neige, pluie qui le déréalisent et se trans­posent en vari­a­tions affectives.

Les poèmes, petites pros­es ou vers, sai­sis­sent et lais­sent leur trace dans le lecteur en images essen­tielles. La pre­mière, le « bal­con sur ma vie » ou cette autre : « Un voile. Une den­telle d’âme ». Autant de for­mu­la­tions du « peu », du « presque rien » qui man­i­fes­tent cette atten­tion du poète aux choses les plus banales, les plus petites de l’ordre de la brindille, « Si le peu pou­vait délivr­er quelque voie ». Elles sus­ci­tent une écri­t­ure du tressaillement :

C’est une petite musique qui vac­ille et tremble.
C’est la cham­bre de l’autre où n’entre que le silence. 

 

La mémoire est con­vo­quée avec ses fon­dus et ses aplats. Celle de l’enfance, cette matrice si impor­tante dans l’œuvre de ce poète. Celle du temps d’avant, tels ces vers :

 

Si j’interroge le vent sur l’amour
le sang brille et la réponse
me poisse le cœur.

 

C’est à cette écri­t­ure si sub­tile­ment sug­ges­tive que se recon­naît la voix de Philippe Leuckx. Une musique et une pluie qui font par moments un clin d’œil à la Ver­laine : « il pleut au cœur ». L’expression se fait min­i­male, dépouil­lée, à l’image d’une cer­taine paix ; ain­si le présent du monde est-il don­né à nou­veau dans le regard sur de petites choses sans impor­tance, sur les oiseaux, sur les arbres.

Avec un art de la mesure le recueil déploie son chem­ine­ment qui va de la vie empêchée exprimée dans « cette fer­veur refusée/un par­fum inter­dit » à un peu de la sub­stance regag­née des choses. De l’ombre vespérale à une cer­taine lumière retrou­vée, grâce aux mots du lan­gage poé­tique traçant « leur gerbe ful­gu­rante ». Et passe du Je du début du poème enfer­mé sur sa peine au On/Nous des derniers textes. « Pren­dre mot », l’injonction nue, imper­son­nelle du titre à l’infinitif, répétée deux fois dans le recueil sem­ble point­er une direc­tion du côté du lan­gage qu’il importe de suiv­re sans tarder. Comme si là était ce qui sauve.

Car la tra­ver­sée des mots du poème sem­ble avoir eu ce pou­voir de trans­muer ce qui s’éprouve de douloureux en élan de sor­tie de soi :

 

Quelqu’un se ramasse en un plan de son pale­tot. Il pour­rait s’agir de toi, de lui, de toute fig­ure en détresse.

 

Dans l’évocation de ce geste minus­cule, remon­ter son col de veste, se lit le pas­sage d’une expéri­ence sub­jec­tive de la perte à notre dimen­sion pleine­ment humaine qui exhausse la soli­tude. Voici un recueil qui résonne superbe­ment au plus pro­fond de nous.

                                                                                                        

Présentation de l’auteur

Philippe Leuckx

Philippe Leuckx est écrivain et cri­tique. Après des études de let­tres et de philoso­phie, il con­sacre son mémoire de licence à Mar­cel Proust avant d’en­seign­er au Col­lège Saint-Vin­­cent à Soignies.

Poète, cri­tique, il col­la­bore à de nom­breuses revues lit­téraires fran­coph­o­nes (Bel­gique, France, Suisse, Lux­em­bourg) et italiennes. 

Bibliographie

Poésie

a) livres, plaquettes

  • Une ombreuse soli­tude, 1994, L’ar­bre à paroles.
  • Poèmes d’en­tre-nuits, 1995, Le Milieu du jour (F).
  • Comme une épaule d’om­bres, 1996, L’ar­bre à paroles.
  • Le fraudeur de poèmes, 1996, Tétras Lyre.
  • Et déjà mon regard remue la cen­dre, 1996, Clapàs. Pré­face de Philippe Mathy(F).
  • Une san­gle froide au cœur, 1997, L’ar­bre à paroles.
  • Une espèce de tour­ment ?, 1998, L’ar­bre à paroles.
  • Nous aurons, 1998, Clapàs. Pré­face de Mar­cel Hen­nart (F).
  • Puisque Lis­bonne s’écrit en mots de sang, 1998, Encres Vives (F).
  • Un obscur remue­ment, 1999, La Bar­tavelle (F).
  • Un bref séjour à Nad Privozem, 2000, Encres Vives (F).
  • La main compte ses larmes, 2000, Clapàs. Pré­face de Frédéric Kiesel (F).
  • Le fleuve et le cha­grin, 2000, Tétras Lyre.
  • Poèmes de la quié­tude et du désœu­vre­ment, 2000, L’ar­bre à paroles.
  • La ville enfouie, 2001, Encres Vives (F).
  • Celui qui souf­fre, 2001, Clapàs. Pré­face de Georges Catha­lo (F).
  • Poèmes pour, 2001, La Porte (F).
  • Touché cœur, 2002, L’ar­bre à paroles.
  • Sans l’ar­mure des larmes, 2003, Tétras Lyre.
  • Faubourg d’herbes flot­tantes, 2003, La Porte (F).
  • Te voilà revenu, 2004, Les Pier­res. Pré­face de Pierre Dailly.
  • Rome cœur con­tinu, 2004, La Porte (F).
  • Errances dans un Brux­elles étrange, 2004, Encres Vives (F).
  • La rue pavée, 2006, Le Coudri­er. Présen­ta­tion de Jean-Michel Aubevert.
  • En écoutant Pao­lo Schet­ti­ni, 2006, Encres Vives (F).
  • Réso­nances (en col­lab­o­ra­tion), 2006, Memor.
  • Pho­toman­cies (en col­lab­o­ra­tion), 2006, Le Coudrier.
  • L’aile du matin, 2007, La Porte (F).
  • Un dé de fatigue, 2007, Tétras Lyre.
  • Éty­molo­gie du cœur, 2008, Encres Vives (F).
  • Rome rumeurs nomades, 2008, Le Coudri­er. Post­face de Wal­ter Geerts.
  • Résis­tances aux guer­res (en col­lab­o­ra­tion), 2008, CGAL.
  • Périphéries, 2008, Encres Vives (F).
  • Terre com­mune (en col­lab­o­ra­tion), 2009, L’ar­bre à paroles.
  • Le cœur se hausse jusqu’au fruit, suivi de Intérieurs, 2010, Les Déje­uners sur l’herbe.
  • Le beau livre des vis­ages, 2010, Book­leg no 67, Maelström.
  • Selon le fleuve et la lumière, 2010, Le Coudrier.
  • Pas­sages,(en col­lab­o­ra­tion), 2010, L’ar­bre à paroles.
  • Piqués des vers, 2010, Espace Nord no 300.
  • Rome à la place de ton nom, 2011, Bleu d’encre.
  • De l’autre côté, (en col­lab­o­ra­tion), 2011, L’ar­bre à paroles.
  • Dans la mai­son wien, 2011, Encre Vives (F).
  • D’en­fances, 2012, Le Coudrier.
  • Métis­sage, (en col­lab­o­ra­tion), 2012, L’ar­bre à paroles.
  • Un pié­ton à Barcelone, 2012, Encres Vives (F).
  • Au plus près, 2012, Ed. du Cygne (F).
  • Déam­bu­la­tions romaines,(en col­lab­o­ra­tion), 2012, Ed. Didi­er Devillez.
  • Quelques mains de poèmes, 2012, L’ar­bre à paroles.
  • Dix frag­ments de terre com­mune, 2013, La Porte (F).
  • Momen­to nudo, (en col­lab­o­ra­tion), 2013, L’ar­bre à paroles.
  • D’où le poème sur­git, 2014, La Porte (F).
  • Lumière nomade, 2014, Ed. M.E.O.
  • Car­nets de Ranggen , 2015, Le Coudrier.
  • L’im­par­fait nous mène, 2015, Bleu d’encre.
  • Etranger, ose con­tem­pler, 2015, Encres Vives, coll. Lieu (F).
  • Les ruelles mon­tent vers la nuit, 2016, Ed. Hen­ry, coll. La main aux poètes (F).
  • D’ob­scures rumeurs, 2017, Ed. Petra, coll. Pier­res écrites/ L’oiseau des runes (F).
  • Ce long sil­lage du coeur, 2018, Ed. la tête à l’en­vers (F).
  • Une chèvre lig­ure à Ischia, 2018, Encres Vives, coll. Lieu (F).
  • Maisons habitées, 2018, Bleu d’encre.
  • Le men­di­ant sans tain, 2019, Le Coudrier.
  • Doigts tachés d’om­bre, 2020, Edi­tions du Cygne (F).
  • Poèmes du cha­grin, 2020, Le Coudrier.
  • Soli­tude d’une sente, 2020, Les Chants de Jane n°24.
  • Nuit close , 2021, Bleu d’encre.
  • Pren­dre mot, 2021, Dancot-Pinchart
  • Rien n’est per­du Tout est per­du, 2021, Les Lieux Dits (F).
  • Le rouge-gorge, 2021, Ed. Hen­ry, coll. La main aux poètes (F).
  • Frères de mots, 2022, Le Coudri­er, en col­lab­o­ra­tion avec Philippe Colmant.

b) en revues

  • Paume tournée vers le temps, , Arpa n°56 (F).
  • Heure de fronde lente, 1997, Estu­aires n°31 (L).
  • Heure de fronde lente, print­emps 1998, Ecri­t­ure n°51 (S).
  • Heure de fronde lente, été 1998, Courant d’om­bres n°5 (F).
  • Le ramasseur d’om­bres, 1998, Mul­ti­ples n°55 (F).
  • Quelques grelots de fête, , Sources n°22.
  • Une paix trop fri­able, 2001, Pollen d’azur n°13.
  • Dans l’am­pleur heureuse, 2002, Pollen d’azur n°17.
  • Une ombreuse soli­tude, fram­men­ti, nov-déc. 2002, Issi­mo n°34 (Paler­mo), tra­duc­tion en ital­ien par Bruno Rombi.
  • Nos demeures et nos mains, 2003, Pollen d’azur n°21.
  • Poèmes, été 2004, Le Fram n°11.
  • Les 16 élé­gies de ruine, 2004, Mul­ti­ples n°64 (F).
  • La ville enfouie, fram­men­ti, mars-, Issi­mo no 42, tra­duc­tion en ital­ien par Bruno Rombi.
  • Elégie du nomade, 2006, Bleu d’en­cre n°16.
  • Heure proche, 2007, Bleu d’en­cre n°17.
  • Rome nuit close, automne 2007, Tra­ver­sées no 48.
  • Un cœur nomade, extraits, , Autre Sud no 46.
  • Pié­ton de Rome, fram­men­ti, , Issi­mo no 67, tra­duc­tion en ital­ien par Bruno Rombi.

Critique

  • Jacques Van­den­schrick,1998, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Mimy Kinet, 2000, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Michel Lam­biotte, 2001, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Claude Don­nay, 2002, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Sal­lenave : une mémo­ri­al­iste des vies ordi­naires, , Fran­coph­o­nie Vivante n°4.
  • André Romus, 2003, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Paul Roland, 2003, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Retour à Léau­taud?, extraits de Jour­nal de dilec­tion, , Fran­coph­o­nie Vivante n°3.
  • Anne Bon­homme, 2004, Ser­vice du Livre Luxembourgeois.
  • Frédéric Kiesel : La recherche du mot juste, , La Revue Générale n°6–7.
  • Ecrire est égal au sang qui manque in Dominique Grand­mont, , Autre Sud n°30 (F).
  • Echelle I de Dominique Grand­mont, , Fran­coph­o­nie Vivante n°1.
  • Relire Curvers : Tem­po di Roma, , Fran­coph­o­nie Vivante n°2.
  • Philippe Besson chez nous, , Fran­coph­o­nie Vivante n°3.
  • Hubert Min­garel­li ou le traité de ten­dresse, , Fran­coph­o­nie Vivante n°1.
  • Bertrand Vis­age et l’at­mo­sphère du Sud, mars-, Reflets Wallonie-Bruxelles.
  • Rose-Marie François et ses Car­nets de voy­age, , Fran­coph­o­nie Vivante n°3.
  • Annie Ernaux. Les Années”, , La Revue générale n°10.
  • Petit abécé­daire. De Belam­ri à Zri­ka : huit auteurs entre langue et fil­i­a­tion. Assia Dje­bar, Tahar Ben Jel­loun, Mohamed Choukri, Abdel­lah Taia, Was­sy­la Tamza­li, Rabah Belam­ri, Rachid Mimouni, Abdal­lah Zri­ka, , Fran­coph­o­nie Vivante n°4.
  • Pavese ou le méti­er de lire le monde-poème, , Rumeurs n°4.
  • Le cœur même des vic­times, étude sur Simenon, Cahiers Simenon n°31, , pp.50–56.
  • Les entre­lus de Philippe Leuckx, Aux hautes marges, Le Coudri­er, 2021.

Narration

  • Céli­na D, 1er trimestre 2004, Le Span­tole no 335.
  • Pros­es romaines, 2005, Pollen d’azur n°25.
  • Vari­a­tions oulip­i­ennes sur les trois glo­rieuses, 2007, Français 2000.
  • Ren­dez-vous en Sar­daigne, hiv­er 2007, Bleu d’en­cre n°18.
  • Dif­fi­cile de quit­ter Rome, 2e trimestre 2008, Le Span­tole n°352.

Prix et bourses

  •  Bourse d’écri­t­ure 1994 de la Com­mu­nauté française
  • Prix Pyra­mide 2000 de la Province de Liège
  • Bourse de rési­dence d’écrivain à l’A­cad­e­mia Bel­gi­ca de Rome en 2003, 2005, 2007
  • Prix Emma-Mar­tin 2011 de poésie pour Selon le fleuve et la lumière, décerné par l’As­so­ci­a­tion des écrivains belges de langue française.
  • Prix Gros Sel 2012 — Prix du jury pour Au plus près.
  • Prix Robert Gof­fin 2014 pour Lumière nomade (Ed. M.E.O).
  • Prix Mau­rice et Gisèle Gauchez-Philip­pot 2015 pour Lumière nomade (Ed. M.E.O).
  • Prix Charles Plis­nier 2018 pour L’im­par­fait nous mène (Ed. Bleu d’encre).

Autres lec­tures

Philippe Leuckx, Lumière nomade

« Rome, me dis­ait un ami éru­dit, est un grand estom­ac qui peut tout digér­er, parce que son suc pro­fond est baroque. » Philippe Leuckx aus­si, à sa manière, est un éru­dit. Lecteur pro­lifique, cinéphile, […]

Philippe Leuckx, Prendre mot

Quelque chose se finit. Le soir est là. C’est le moment de Philippe Leuckx. Celui qui rythme musi­cale­ment nom­bre des poèmes de ce recueil. Un cœur endeuil­lé déplore « l’absence », […]

Philippe Leuckx, Matière des soirs

 Lorsque j’eus refer­mé ce livre après ma pre­mière lec­ture, ma pen­sée fut tout entière con­den­sée par cette impres­sion : c’est le livre du cha­grin. Elle fut certes influ­encée par le mot, employé maintes fois […]

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Marie-Hélène Prouteau

Marie-Hélène Prouteau est née à Brest et vit à Nantes. Agrégée de let­tres. tit­u­laire d’un DEA de lit­téra­ture con­tem­po­raine, elle a enseigné vingt ans les let­tres en pré­pas sci­en­tifiques. Elle recherche l’échange avec des créa­teurs venus d’ailleurs (D.Baranov, « Les Allumées de Péters­bourg ») ou de sen­si­bil­ités artis­tiques dif­férentes (plas­ti­ciens tels Olga Boldyr­eff, Michel Remaud, Isthme-Isabelle Thomas).Elle a ani­mé des ren­con­tres « Hauts lieux de l’imaginaire entre Bre­tagne et Loire chez Julien Gracq », par­ticipé aux « Ren­con­tres de Sophie-Philosophia » sur les Autres et égale­ment sur Guerre et paix. Ses pre­miers textes por­tent sur la sit­u­a­tion des femmes puis sur Mar­guerite Yource­nar. Elle a pub­lié des études lit­téraires (édi­tions Ellipses, SIEY), trois romans, des poèmes et des ouvrages de prose poé­tique. Elle écrit dans Ter­res de femmes, Terre à ciel, Recours au poème, La pierre et le sel et Ce qui reste, Poez­ibao, À la lit­téra­ture, Place de la Sor­bonne, Europe. Son livre La Petite plage (La Part Com­mune) est chroniqué sur Recours au poème par Pierre Tan­guy. Elle a par­ticipé à des livres pau­vres avec la poète et col­lag­iste Ghis­laine Lejard. Son écri­t­ure lit­téraire entre sou­vent en cor­re­spon­dance avec le regard des pein­tres, notam­ment G. de La Tour, W.Turner, R.Bresdin, Gau­guin. Son dernier livre Madeleine Bernard, la Songeuse de l’invisible est une biogra­phie lit­téraire de la sœur du pein­tre Émile Bernard, édi­tions Her­mann. BIBLIOGRAPHIE LES BLESSURES FOSSILES, La Part Com­mune, 2008 LES BALCONS DE LA LOIRE, La Part com­mune, 2012. L’ENFANT DES VAGUES, Apogée, 2014. LA PETITE PLAGE pros­es, La Part Com­mune, 2015. NOSTALGIE BLANCHE, livre d’artiste avec Michel Remaud, Izel­la édi­tions, 2016. LA VILLE AUX MAISONS QUI PENCHENT, La Cham­bre d’échos, 2017. LE CŒUR EST UNE PLACE FORTE, La Part Com­mune, 2019. LA VIBRATION DU MONDE poèmes avec l’artiste Isthme, mars 2021 édi­tions du Qua­tre. MADELEINE BERNARD, LA SONGEUSE DE L’INVISIBLE, mars 2021, édi­tions Hermann.
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