Marc-Henri Arfeux, L’homme Fil, entretien avec Christine Durif-Bruckert

Par |2024-03-07T13:50:08+01:00 6 mars 2024|Catégories : Essais & Chroniques, Marc-Henri Arfeux|

Au rythme des poèmes de ce mag­nifique recueil, Marc-Hen­ri Arfeux nous con­vie à une longue marche ini­ti­a­tique depuis la terre jusqu’au « ciel veiné d’étoiles ». Il s’agit d’une marche intime, qui trace les seuils, les élans et les chants d’une poésie médi­ta­tive et qui sonde les intéri­or­ités de l’être.

Dans l’avant-propos de son recueil, il nous donne quelques éclairages afin que nous puis­sions l’accompagner et partager avec lui le chem­ine­ment d’un désir poé­tique qui murit depuis fort longtemps : « depuis ma jeunesse, le fil du sens poé­tique, sen­si­ble et spir­ituel n’a cessé à mon insu de guider et d’unir ma vie à l’énigme essentielle ».

 

Impro­vi­sa­tion on three syn­the­siz­ers : Virus TI, Min­i­moog Voy­ager Elec­tric Blue and Lit­tle Phat­ty, by Marc-Hen­ri Arfeux, 2009.

Marc-Hen­ri, tu as écrit L’homme fil qui fut édité en juin 2023 chez Unic­ité, un très beau livre, d’une pro­fonde den­sité et nécessité.
Dans ce recueil, l’homme déploie son fil sen­si­ble, poé­tique et spir­ituel d’une par­tie à l’autre, de « La terre te donne asile » à  « Jusqu’aux étoiles ». Dans l’un des poèmes (p 77), tu écris : « L’homme fil relie l’humus/Et le jardin lunaire/Beau souf­fle de pollen/Sur la main de l’envol./Bleu est le bleu du bleu.//Plus haut que tout rocher/Est le sen­ti­ment de l’âme ».
Pour­rais-tu nous aider à appro­fondir le rythme et l’espace, en quelque sorte le paysage de ce recueil ?
Le rythme et l’espace en ce recueil sont un. Ils vont, comme les titres des deux par­ties du livre l’indiquent, de l’asile ter­restre aux étoiles. La terre est en effet le lieu de notre nais­sance, de cette incar­na­tion qui per­met l’éclosion d’une con­science en ce monde. Elle nous accueille, le temps d’une ligne de vie. Mais simul­tané­ment, elle nous ini­tie à l’inévitable fini­tude impliquée par ce séjour. Aus­si l’asile est-il celui qu’elle offrira à notre corps lorsque nous vien­drons à mourir. L’espace qu’explore L’homme fil est aus­si ce socle essen­tiel, puisque notre sub­stance se dépouillera alors de ses attrib­uts organiques, rede­vien­dra l’os pri­mor­dial jeté dans l’océan élé­men­taire. Mais déjà, à ce stade du proces­sus de méta­mor­phose du vivant, c’est une autre direc­tion d’espace qui se révèle, comme le sug­gèrent plusieurs poèmes de la pre­mière partie.
La tra­ver­sée de la fron­tière organique est une flo­rai­son, une offrande d’encens noc­turne et de san­tal inau­gur­al, si bien que, par avance, le futur défunt doit suiv­re ce con­seil : « Écoute la flûte mouil­lée du crépuscule/ Te rap­pel­er que ta fraîcheur/ Devra mon­ter de ta dépouille. » Dès lors, l’espace est déjà celui d’une remon­tée ver­ti­cale que con­firmera la sec­onde par­tie du livre : Jusqu’aux étoiles. Le rythme est ici scan­sion, à la fois de souf­fle, de chant, de psalmodie intérieure et de marche ascen­sion­nelle comme on le décou­vre dans les derniers poèmes. L’espace du bleu peut alors appa­raître pleine­ment, celui du ciel physique ouvrant à l’infini et ser­vant de médi­um entre l’âme du voyageur et le bleu absolu des nuits, comme le bleu spir­ituel dans lequel il entre peu à peu. L’espace s’agrandit, s’allège et se déploie en pur élan au fur et à mesure que pro­gresse le chemin des poèmes.

Marc-Hen­ri Arfeux, L’Homme fil, édi­tions unic­ité, 2023, 90 pages, 13 €.

Tu pra­tiques le yoga depuis de longues années. Tu peux nous en par­ler ?  Et dans ce recueil tu abor­des le yoga dans sa cor­re­spon­dance avec la poésie. Dans l’avant-propos tu écris « la réin­té­gra­tion yogique est insé­para­ble d’une poé­tique en acte dont les for­mu­la­tions sont autant d’étapes jalon­nant, comme des lam­pes, l’itinéraire d’un même voy­age ». Pour­rais-tu appro­fondir ce qui sous-tend cette inséparabilité ?
Le yoga est aujourd’hui l’objet d’un grand engoue­ment en occi­dent, sou­vent sur la base d’un malen­ten­du. On lui accorde des ver­tus apaisantes qui per­me­t­traient de répar­er les fonc­tions physiques et psy­chiques mal­menées par la vie con­tem­po­raine afin de redonner aux indi­vidus l’énergie dont ils ont besoin dans la vie sociale. On voit aus­si sou­vent en lui une forme d’activité de pure per­for­mance où la com­plex­ité des pos­tures et leur enchaîne­ment dynamique sont des moyens d’atteindre une forme d’excellence pure­ment mécanique, non dépourvue de com­plai­sance nar­cis­sique. Mais le véri­ta­ble yoga n’est pas là : loin de l’esprit ath­lé­tique qu’on lui asso­cie par­fois, il se déploie dans une aven­ture intérieure, qu’on la vive de façon pleine­ment spir­ituelle, selon son essence, ou sur le seul plan d’une mat­u­ra­tion exis­ten­tielle et psy­chologique, ce qui est déjà beau­coup. L’un des fon­da­teurs de l’Ashtanga mod­erne, (une forme juste­ment dynamique de yoga, qui pour­rait sem­bler à tort pure­ment physique), Pat­tab­hi Jois, dit que le véri­ta­ble but de l’Ashtanga est de pou­voir rester une heure en pleine médi­ta­tion dans une pos­ture de Yin Yoga (forme de yoga pos­tur­al au sol fondé sur le principe de la con­cen­tra­tion dans des pos­tures tenues dans la durée). Le fait est que le Yin est un yoga d’intériorité qui m’est par­ti­c­ulière­ment cher.
C’est dire ce qu’est l’axe majeur du yoga que cha­cun d’entre nous vit bien sûr à sa manière, selon le ter­reau cul­turel qui est le sien, pourvu que la con­science de cette flo­rai­son de l’âme par le corps et du corps par l’âme soit présente à l’esprit. En fait, les pos­tures sont des instru­ments de prise de con­science, d’ouverture du souf­fle et de la présence, d’entrée en con­tact avec une dimen­sion d’être plus vaste qui rend à l’individu sa place sou­vent per­due du fait de la clô­ture dans les étroites lim­ites du moi, je ne dis rien là que de très banal du point de vue de cette dis­ci­pline, mais ce sont pour­tant des élé­ments essen­tiels. Là com­mence l’aventure de cette réin­té­gra­tion qui, dans mon cas, par­ticipe d’une quête intérieure et pas seule­ment d’une suc­ces­sion d’exercices plus ou moins prof­ita­bles sur le plan physique et émo­tion­nel. La poésie y trou­ve sa pleine néces­sité car elle vient soulign­er, for­muler, imager de sym­bol­es tout ce chem­ine­ment en cha­cune de ses étapes. « L’homme fil » est ain­si un être relié dont l’existence même est le fil qui l’unit à plus grand que lui, à com­mencer par le monde et même, selon la belle réponse du mys­tique indi­en Swa­mi Ram­das à un polici­er qui lui demandait où il habitait : « Tout l’univers ! » En ce qui me con­cerne, la poésie a presque aus­sitôt com­mencé d’accompagner la pra­tique comme un chant, per­me­t­tant de rassem­bler dans la lumi­nosité du verbe l’essence de cette expéri­ence à cha­cune de ses étapes. Elle est attes­ta­tion, appro­fondisse­ment réciproque de ce qui a lieu dans la pra­tique, l’une des dimen­sions de cette aven­ture glob­ale, et de ce point de vue, elle aus­si est yoga.
Ce livre n’est que l’une des étapes de l’expérience intérieure, de l’état de con­tem­pla­tion qui jalonne cette marche « liée ». Précè­dent deux livres qui ont été pub­liés aux Édi­tions Alcy­one, en 2023 Raga d’irisation, et encore avant Exer­ci­ces du seul paru en 2019. Est-ce que l’on peut par­ler d’une con­ti­nu­ité, d’une sorte de trilogie ?
Oui, entre ces trois livres se tisse un lien, encore un fil, un même chemin, qui est celui d’une prise de con­science pro­gres­sive depuis les approches d’ Exer­ci­ces du seul qui déjà évo­quait un voy­age de l’âme dans les paysages de sa méta­mor­phose, avec, sou­vent, tout au long de l’écriture, la présence d’une image fon­da­men­tale : celle d’un voyageur errant de l’ancienne Chine et de l’ancien Japon, chem­i­nant, tan­tôt à pied, tan­tôt à cheval, dans des mon­tagnes où il s’élève peu à peu, minus­cule four­mi humaine, et vit une suc­ces­sion d’expériences révéla­tri­ces, comme par exem­ple dans cet extrait de poème : « Mon­tant au gouffre/ À pas de scarabée,/ Tu cueilles une herbe mauve/ Au bord du rien,/ Sous le rire arc-en-ciel de l’air mouillé ».
Avec Raga d’irisation, l’expérience se déplace du nomadisme d’un pèleri­nage dans un vaste paysage, à l’espace physique et men­tal d’un apparte­ment où un médi­tant affronte et tra­verse, d’un soir à un autre soir, les périls et les dons d’une ini­ti­a­tion immo­bile. Chaque poème est de ce point de vue une étape et un chant à la manière dont la musique indi­enne de raga déploie ses infinies vari­a­tions selon les dif­férentes heures du jour et de la nuit et les expéri­ences qu’elles induisent, l’ensemble con­sti­tu­ant la trame d’un seul et même raga en ses divers­es mod­u­la­tions, jusqu’à la pléni­tude aéri­enne et comme immatérielle du sec­ond soir. J’en donne ici un extrait pour qu’on s’en fasse une idée plus pré­cise : « La fin de cet azur / Très haut / Verse le fil hor­i­zon­tal / En infini.// L’encens de la voix seule / Vient le rejoin­dre / Au point d’immatériel / Où les larmes et l’amour / Sont un oiseau nomade.// Et toi, dans la mai­son du souf­fle / Et du regard ouvert, / Tu es jardin d’apesanteur / Souri­ant au chagrin. »
Ces quelques élé­ments au sujet de ces deux livres per­me­t­tront, je l’espère, de mieux com­pren­dre leur rela­tion avec L’Homme fil du fait de l’alliance de la péré­gri­na­tion et de l’acte de pure con­tem­pla­tion assise. Mais cha­cun de ces livres qui s’écrivent au fur et à mesure n’est qu’une des étapes d’un devenir ouvert. On peut donc con­sid­ér­er que les trois ouvrages con­stituent et ne con­stituent pas une total­ité close. L’idée de trip­tyque sig­ni­fierait ne effet celle d’un tout par­faite­ment com­plet. Or, si le chem­ine­ment spir­ituel du yoga et de la poésie m’ont appris quelque chose, c’est juste­ment que nous sommes en per­pétuel état d’incomplétude, tout en avançant et pro­gres­sant le mieux qu’il nous est pos­si­ble sur ce sen­tier d’énigme.
Ta poésie est épurée. Elle cherche à rejoin­dre le dépouille­ment en même temps que la quête d’absolu. Elle s’approche de l’énigme pour mieux l’intégrer à la néces­sité de l’absence.  Elle sem­ble effleur­er le monde presque silen­cieuse­ment, et pour­tant elle y est pro­fondé­ment engagée. Com­ment tu nous par­lerais-tu de ton rap­port à la poésie ? peut-être même com­ment tu la définirais ?
Oui, plus j’avance, plus j’espère entr­er dans une poésie de l’épure, ce qui n’exclut pas le lyrisme, bien sûr, mais sup­pose une volon­té de chant à la fois plus intime et plus ouvert, dépos­sédé autant que cela se peut des ten­ta­tions d’y faire vibr­er un moi, afin de mieux per­me­t­tre à ce que les spir­i­tu­al­ités d’Asie ou la psy­cholo­gie des pro­fondeurs appel­lent le Soi de s’épanouir et de ray­on­ner, comme la flamme d’une bougie qui s’ouvre et se place autour de la mèche, dans une assise de lumi­nosité liq­uide, calme, fidèle et patiente, face au jour qui se lève. Cette image est très pro­fondé­ment enrac­inée en moi, elle vient sou­vent spon­tané­ment à ma con­science m’éclairer de sa pais­i­ble ape­san­teur. Aus­si, ce que je désire le plus en poésie est de don­ner forme par une telle sim­plic­ité, car qu’y‑a-t-il de plus pur et de plus sim­ple qu’une telle flamme veil­lant à la fenêtre et con­tin­u­ant, même palie par la venue du jour, de rem­plir son silen­cieux office ? C’est là qu’est juste­ment le chant.
Je cherche de plus en plus à rejoin­dre une expres­sion presque blanche et presque vide, où la parole et le silence sont le sou­tien dis­cret l’un de l’autre. Tu par­les de poésie épurée et de dépouille­ment et je crois que ce sont en effet ces qual­ités et ces états d’être aux­quels j’aspire pro­fondé­ment. La poésie est pour moi un chemin, encore une fois je par­lerai des étapes que ce chemin com­prend et qui, cha­cune, tente de mieux éclair­er, de mieux apercevoir et rejoin­dre son objet, quitte à repren­dre en vari­a­tions de mêmes avancées pour mieux en cir­con­scrire l’essence. En fait, l’enjeu est chaque fois celui d’un exer­ci­ce spir­ituel, d’une meilleure com­préhen­sion, d’un meilleur accom­plisse­ment, si pos­si­ble, de cette même quête en ses divers­es, voire infinies mod­u­la­tions et inflex­ions. Depuis l’automne 2023, je me suis avancé encore davan­tage qu’auparavant dans ce presque silence qui est pour moi l’indispensable trame de la parole, plus sou­vent chu­chotée, mur­murée, chan­ton­née, que proférée. Un mod­èle musi­cal pos­si­ble de ce que je veux dire ain­si serait une œuvre vocale pour six solistes de Karl­heinz Stock­hausen, inti­t­ulée Stim­mung. Ce mot alle­mand sig­ni­fie tout sim­ple­ment : « les voix ». Stock­hausen n’a pas com­posé cette pièce, comme on pour­rait s’y atten­dre, par la seule nota­tion abstraite fondée sur une écri­t­ure men­tale de la musique, mais a fait naître sa sub­stance d’une forme d’improvisation con­tin­ue, en en chan­tant les mélodies et en les reprenant sans cesse jusqu’à for­mer l’étoffe entière de cette œuvre fasci­nante, ani­mée d’un bout à l’autre d’un impal­pa­ble flot­te­ment sonore. Il attendait pour se met­tre au tra­vail que ses enfants encore en bas âge soient endormis et psalmodi­ait alors les dif­férentes par­ties de l’œuvre, en les mur­mu­rant à peine et les tran­scrivait au fur et à mesure sur la par­ti­tion. Il vivait à cette époque avec sa famille dans une petite mai­son du Con­necti­cut, et dehors tout était gel et neige. Cette extra­or­di­naire sit­u­a­tion de com­po­si­tion, tout comme l’œuvre mer­veilleuse­ment intime à laque­lle elle a don­né nais­sance, cor­re­spon­dent de façon mag­ique à l’écriture qui m’a accom­pa­g­né au cours de cet hiv­er 2023–2024, dans cette expéri­ence du silence mur­mu­rant. Si tu le per­me­ts, j’en donne un exem­ple par ce poème inédit : « Ton nom n’est que silence,/ Lueur et chant.// Tu es la cire où loge le feu,/ La goutte unie de ton abeille.// Tu es// L’arceau des mains/ Qui se rejoignent // Au myoso­tis du cœur. 
Un poème, p 25 de ton recueil, est l’un de ceux qui « m’arrête », plus que les autres. Il est comme une inter­rup­tion, et en même temps, je reviens sou­vent vers lui dans le mou­ve­ment de la lec­ture de ton recueil. Je te remer­cie de nous par­ler de ce poème, de la place qu’il occupe dans l’ensemble du recueil ?
Ce poème est en effet un moment sig­ni­fi­catif du livre, car il affirme à la fois le sen­ti­ment, l’acceptation de la fini­tude et le seuil spir­ituel que celle-ci con­stitue. C’est un poème d’espérance et de foi. Ce qui se joue ici, est ce qu’on pour­rait appel­er « le grand yoga », selon une expres­sion de Pierre Baron­ian, dis­ci­ple de Pat­tab­hi Jois, qui a créé l’École de Yoga de Mysore où je pra­tique, à savoir le moment de la mort où corps et âme diver­gent, la sec­onde se défaisant du pre­mier comme on retire un vête­ment devenu inutile. Dans les derniers vers de ce poème, il est ques­tion de « la jambe s’offrant au voile qui la résorbera/ Dans son iri­sa­tion ». Ce pas mys­térieux est, dans toutes les cul­tures, celui de la trans­la­tion spir­ituelle ultime. L’irisation désigne quant à elle la trans­for­ma­tion absolue de l’être selon son essence qui soudain irradie. J’aurais presque envie de dire qu’il en est for­cé­ment ain­si, d’une façon ou d’une autre, que l’âme retourne seule­ment au tout uni­versel et reprenne place dans le grand jeu du vide, ou qu’elle atteigne la pleine dimen­sion de son ape­san­teur lumineuse, comme j’incline à le croire. Il faut en tous les cas s’y exercer par la pra­tique médi­ta­tive, comme le sug­gère un dis­tique égale­ment écrit cet hiv­er : « Veille le lait des formes,/ Qu’il révèle une aura. »

Présentation de l’auteur

Marc-Henri Arfeux

Marc-Hen­ri Arfeux est né à Lyon le 24 févri­er 1962. Doc­teur en let­tres mod­ernes, il enseigne la philoso­phie à Lyon. Il est l’auteur de nom­breux ouvrages dans les domaines de la poésie, du réc­it et de l’essai. Il col­la­bore régulière­ment avec les revues Terre à Ciel et Rumeurs. Il est égale­ment pein­tre et com­pos­i­teur de musique électroacoustique.

 

Bibliographie

Approche de Man­hat­tan, roman, Édi­tions Blanc Silex, Moëlan sur Mer, 2001

Lueur par le silence, poèmes, livre d’artiste, avec le pein­tre Robert Lobet, Edi­tions de la Marg­eride, Nîmes 2009

Patience de l’hori­zon, poèmes, Prix Karl Bréheret, Edi­tions Souf­fles, Mont­pel­li­er, 2010

Sus­pens du vis­i­teur, poème, livre d’artiste, avec le pein­tre Robert Lobet, Edi­tions de la Marg­eride, Nîmes, 2012

Corps de logis, poèmes, livre d’artiste, avec le pein­tre Robert Lobet, Edi­tions de la Marg­eride, Nîmes, 2013

Ölöhn, réc­it, avec le pein­tre Robert Lobet, Edi­tions de la Marg­eride, Nîmes 2013

L’Ambassadeur, réc­it Prix Gas­ton Bais­sette, réc­it Edi­tions Souf­fles, Mont­pel­li­er, 2014

L’Éloignement, Réc­it, Edi­tions du Lit­téraire, Paris, 2014

Velours de l’horizon, poème, livre d’artiste, avec le pein­tre Robert Lobet, Edi­tions de la Marg­eride, Nîmes, 2016

Exer­ci­ces du Seul, poèmes, avec des encres de Sil­vaine Arabo, Edi­tions Alcy­one, Saintes, Juin 2019

Lumière sur nuit, poèmes, Edi­tions Rafael de Sur­tis, Cordes sur ciel, Juin 2019

Suite Toscane, livre d’artiste, avec le pein­tre Robert Lobet, Edi­tions de la Marg­eride, Nîmes, 2020

Verg­er du cer­cle dévoré, poèmes Edi­tions Alcy­one, Saintes, 2021

Raga d’irisation, poèmes, Édi­tions Alcy­one, Saintes, 2023

L’Homme fil, poèmes, Édi­tions Unic­ité, Saint-Chéron, 2023 

Autres lec­tures

Marc-Henri Arfeux, Verger du cercle dévoré

Verg­er du cer­cle dévoré est un recueil sur la perte d’une mère, de la mère. Elle s’en est allée, brisant le cer­cle mater­nel, lais­sant l’enfant dévoré par le vide.   Le poète Marc-Hen­ri Arfeux […]

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Christine Durif-Bruckert

Chris­tine Durif-Bruck­ert, est enseignante chercheure hon­o­raire en psy­cholo­gie sociale et en anthro­polo­gie à l’Université Lyon 2, auteure d’essais, de réc­its et de poésie. ‑Dans le domaine de la recherche, elle mène de nom­breux travaux sur le corps (le corps nour­ri et les enjeux de l’incorporation, le corps féminin, le corps sous emprise), ain­si que sur la mal­adie, psy­chique et soma­tique et sur la rela­tion thérapeu­tique. Out­re la dif­fu­sion d’un grand nom­bre d’articles dans des revues sci­en­tifiques nationales et inter­na­tionales, elle pub­lie : Une fab­uleuse machine. Anthro­polo­gie du corps et phys­i­olo­gie pro­fane. Paris : L’œil Neuf (1ère Édi­tion Anne-Marie Métail­ié, 1994, (2008, Réédi­tion), La nour­ri­t­ure et nous. Corps imag­i­naire et normes sociales. Paris : Armand Col­in. 2007, Expéri­ences anorex­iques, Réc­its de soi, réc­its de soin. 2017, Armand Col­in En 2021, elle coor­donne l’ouvrage col­lec­tif Trans­es aux édi­tions Clas­siques Gar­nier. — En poésie, elle pub­lie Langues, en 2018, chez Jacques André Édi­teur, puis Les Silen­cieuses en 2020 et Le courage des Vivants qu’elle coor­donne avec Alain Crozi­er (2021) Les Édi­tions du Petit Véhicule pub­lient trois livres d’artiste en dia­logue avec la pho­togra­phie (Arbre au vent, Le corps des Pier­res, 2017 et 2018, et en col­lab­o­ra­tion avec Mar­i­lyne Bertonci­ni et Daniel Roux-Reg­nier, Les mains (2021). En 2021, Courbet, l’origine d’un monde, aux Edi­tion inven­it, col­lec­tion Ekphra­sis. Et plus récem­ment, un mono­logue poé­tique, Elle avale les levers du soleil, aux Édi­tions PhB, en cours de mise en scène avec la com­pag­nie Lr Lanterne Rouge (Mar­seille) et en 2023 une con­ver­sa­tion poé­tique, La part du désert co-écrit avec Cédric laplace (Edi­tions Unic­ités) Par­al­lèle­ment, elle pour­suit des pub­li­ca­tions dans divers­es revues de poésie et par­ticipe à des antholo­gies. Sur l’année 2021/2022, elle a par­ticipé aux antholo­gies : Dire oui et Ren­con­tr­er (Flo­rence Saint Roch), Terre à ciel, Je dis DésirS, Jaume Saïs, Edi­tions PVST, Voix Vives, Pré­face de Maïthé Val­lès-Bled, Édi­tions Bruno Doucey, Mots de paix et d’Espérance, réu­nis et traduits par Mar­i­lyne Bertonci­ni, Edi­tions Oxybia…

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