Marilyne Bertoncini, Il libro di sabbia

Par |2023-02-21T07:29:36+01:00 21 février 2023|Catégories : Critiques, Marilyne Bertoncini|

Avec ce nou­v­el ouvrage qui regroupe trois recueils parus en français et pub­liés ici dans leur ver­sion unique­ment ital­i­enne, Mar­i­lyne Bertonci­ni – qui écrit aus­si bien en ital­ien qu’en français – nous offre l’immensité d’un univers de sable, d’eau et de vent tra­ver­sé de sen­teurs, de couleurs où tout est mou­vance, flu­id­ité et méta­mor­phoses, à l’image des dunes de sable qui illus­trent la cou­ver­ture. Le titre reprend celui-là même d’un livre – et d’une nou­velle – de Borges.

Ce livre entre­tient-il un lien avec Le livre de sable de l’auteur argentin ? À pri­ori, non. Cepen­dant, force est de con­stater d’évidentes affinités : y est présente la dimen­sion du mys­tère de même que celle du fan­tas­tique. En effet, chez Mar­i­lyne Bertonci­ni, les paysages d’une enfance fla­mande se trans­for­ment et le sable au « par­fum minéral intense » (c’est celui des sou­venirs) devient Sab­bia, prénom d’une créa­ture onirique et fan­tas­ma­tique, peut-être légendaire, le plus sou­vent désigné par Lei (Elle), femme-dune sans vis­age, âme errante aux yeux de fleurs, à la fois resplendis­sante et pâle, ceinte d’une couronne d’épine, privée de parole, suf­fo­cant, étouf­fée par le car­ac­tère même de sa pro­pre con­sti­tu­tion ! Car si la flu­id­ité du sable laisse imag­in­er une ressem­blance avec l’océan : « La duna mima l’oceano » (la dune mime l’océan), elle n’est pas l’océan : le sable est une « écume sèche » : il aspire, il étouffe, il tue !

La sab­bia nel­la sua boc­ca la sof­fo­ca come un bavaglio

Le sable dans sa bouche l’étouffe comme un bâillon

Mar­i­lyne Bertonci­ni, Il libro di sab­bia (Le livre de sable), Pré­face de Gian­car­lo Baroni, Bertoni edi­tore 2022, 63 pages, 15€.

et plus loin :

L’orco di sab­bia ocra divo­ra la sua parola

L’ogre de sable ocre dévore ses paroles

L’autrice, « fille des sables », et fille sym­bol­ique de Sab­bia, « Sono figlia di Sabbia/ma le parole/sono mie » (Je suis fille de Sable/mais les mots/m’appartiennent) se pro­jette dans ses sou­venirs et cette femme de sable qui ne peut par­ler mais qui vit en elle et s’exprime à tra­vers sa poésie – Io grido/ Io SCRIVO (Je crie/ J’ÉCRIS) – pour­rait être l’âme secrète de son passé, car nous allons voir que les temps s’entremêlent et c’est là une autre affinité avec Borges : la con­cep­tion du temps (ici aus­si au cœur de l’écriture), un temps sans début ni fin – n’oublions pas que le recueil com­mence par ce vers : « Non ho nes­sun ricor­do dell’avvenire, disse Lei (Je n’ai aucun sou­venir de l’avenir, dit-Elle). Un temps qui n’est pas linéaire mais labyrinthique faisant fi de toute chronolo­gie : les sou­venirs affleurent de manière improb­a­ble et désor­don­née, comme des frag­ments de vie reflétés dans des miroirs cassés rap­portés par les marées et dans lesquels tout se mélange et fusionne. « Si l’e­space est infi­ni, nous sommes dans n’im­porte quel point de l’e­space. Si le temps est infi­ni nous sommes dans n’im­porte quel point du temps1. »

Dans Le livre de sable de Mar­i­lyne Bertonci­ni, les ter­rains vagues et jardins ouvri­ers du Nord sur­gis­sent der­rière les bruisse­ments d’ombre, le chu­chote­ment des fontaines, se super­posent à la douceur envoû­tante de fra­grances qua­si ori­en­tales, et au silence qui dévore les stat­ues en ruines d’un jardin peu­plé d’âmes mortes au-dessus duquel le ciel entre en fusion et brûle les étoiles. Le par­adis jouxte l’enfer.

« Pas­so i con­fi­ni asseg­nati alle cose/dalle parole » (je fran­chis les lim­ites assignées aux choses/ par les mots) écrit-elle. Il n’y a plus de fron­tière entre le passé et le présent, l’ombre et la lumière, le réel et l’imag­i­naire, la vie et la mort, le français et l’italien « Nude nues denudate » lit-on dans le même vers page 19.

Autre fig­ure mythique du recueil : Leila, prénom intime­ment lié à la fleur de lilas. Les poèmes dédiés à l’une et à l’autre s’entremêlent créant l’effet sinon d’un dia­logue, tout du moins d’un écho, au cœur d’un long poème inti­t­ulé La notte di Lil­la (La nuit de lilas) Leila, au prénom couleur de nuit2, objet d’un amour impos­si­ble, absolu et éter­nel du poète bédouin Majnûn, appa­rait ici comme la « sœur de cœur » de l’autrice.

      Dolce           sorel­la
                nel­la mia lingua
                    seg­re­ta

         Douce        sœur
dans ma langue
    secrète

Un aveu ponc­tué de silences. La poète n’en dira pas plus, à nous de lire la douleur de l’absence dans le blanc de la page, car Le livre de sable est, par déf­i­ni­tion, un livre insai­siss­able. Un livre qui peut s’interpréter de dif­férentes manières, sur lequel le lecteur peut pro­jeter ses pro­pres images dans le « labyrinthe des nuits ».

Si, chez Borges, des signes, des illus­tra­tions dis­parais­sent mys­térieuse­ment des pages à peine lues, et de ce fait, ne sont vis­i­bles qu’une seule fois, ici c’est l’éternelle mou­vance du sable qui trans­forme tout, ne garde les traces que de manière éphémère nous rap­pelant ain­si que toute chose se vit une seule et unique fois.

Ain­si en est-il des sou­venirs qui sont à l’image des empreintes de pas dans le sable mou aus­sitôt recou­vertes par les vagues de l’océan. La mémoire elle-même est appelée à disparaître…

la sab­bia aspi­ra la mia caviglia
aspi­ra la mia memoria
l’impronta del mio piede si riem­pie di un minus­co­lo fram­men­to di specchio
l’onda suc­ces­si­va lo ingoia 

le sable aspire ma cheville
aspire ma mémoire
l’empreinte de mon pied s’emplit d’un minus­cule éclat de miroir
et la vague suiv­ante l’engloutit

Ce livre de l’impermanence nous par­le d’absence, d’infini et de rêve, de visions fugi­tives que seule la parole peut fix­er. Livre de sou­venirs où aucun événe­ment n’est dévoilé mais sug­géré à tra­vers la finesse des per­cep­tions (couleurs, sons, odeurs) révéla­tri­ces d’émotions intactes. Par­mi celles-ci, notons une prédilec­tion pour le vio­let, décliné dans toutes ses nuances (lilas, lavande, lie-de-vin, mauve…) et qui ne doit sans doute rien au hasard. Si la ville de Parme n’est jamais citée, elle est bien présente dans la sym­bol­ique des couleurs. Un livre con­tre l’oubli ? Sans doute.

L’autrice écrit avec justesse et déli­catesse une imper­ma­nence han­tée par la mytholo­gie et les légen­des et qui se ter­mine dans une danse macabre où la mort couron­née d’étoiles entraîne aus­si bien les rêves des morts que les sou­venirs des vivants. Mais où vont-ils ? … RECAPITO…. IMPOSSIBILE… est la réponse don­née dans le dernier vers du recueil, que l’on peut traduire par « incon­nus à cette adresse » ou « échec de la distribution ».

Notes

[1] Le livre de sable, Borges, Folio bilingue Gal­li­mard 1990, tra­duc­tion François Rosset.

[2] Leila (ليلى en arabe) sig­ni­fie la nuit. L’autrice fait allu­sion ici à une légende persane. 

Présentation de l’auteur

Marilyne Bertoncini

Mar­i­lyne Bertonci­ni : poète, tra­duc­trice (anglais-ital­ien), revuiste et cri­tique lit­téraire, mem­bre du comité de rédac­tion de la revue Phoenix, elle s’oc­cupe de la rubrique Musarder sur la revue ital­i­enne Le Ortique, con­sacrée aux femmes invis­i­bil­isées de la lit­téra­ture, et mène, avec Car­ole Mes­ro­bian, la revue numérique Recours au Poème, à laque­lle elle col­la­bore depuis 2013 et qu’elle dirige depuis 2016. 

Autrice d’une thèse, La Ruse d’I­sis, de la Femme dans l’oeu­vre de Jean Giono, et tit­u­laire d’un doc­tor­at, elle a été vice-prési­­dente de l’association I Fioret­ti, pour la pro­mo­tion des man­i­fes­ta­tions cul­turelles au Monastère de Saorge (06) et mem­bre du comité de rédac­tion de la Revue des Sci­ences Humaines, RSH (Lille III). Ses arti­cles, essais et poèmes sont pub­liés dans divers­es revues lit­téraires ou uni­ver­si­taires, français­es et étrangères. Par­al­lèle­ment à l’écri­t­ure, elle ani­me des ren­con­tres lit­téraires, Les Jeud­is des Mots, à Nice, ou les Ren­con­tres au Patio, avec les édi­tions PVST?, dans la périphérie du fes­ti­val Voix Vives de Sète. Elle pra­tique la pho­togra­phie et col­la­bore avec des artistes, musi­ciens et plasticiens.

Ses poèmes sont traduits en anglais, ital­ien, espag­nol, alle­mand, hébreu, ben­gali, et chinois.

 

bib­li­ogra­phie

Recueils de poèmes

La Noyée d’On­a­gawa, éd. Jacques André, févri­er 2020

Sable, pho­tos et gravures de Wan­da Mihuleac, éd. Bilingue français-alle­­mand par Eva-Maria Berg, éd. Tran­signum, mars 2019

Memo­ria viva delle pieghe, ed. bilingue, trad. de l’autrice, ed. PVST. Mars 2019

Mémoire vive des replis, texte et pho­tos de l’auteure, éd. Pourquoi viens-tu si tard – à paraître, novem­bre 2018

L’Anneau de Chill­i­da, Ate­lier du Grand Tétras, mars 2018 (man­u­scrit lau­réat du Prix Lit­téraire Naji Naa­man 2017)

Le Silence tinte comme l’angélus d’un vil­lage englouti, éd. Imprévues, mars 2017

La Dernière Oeu­vre de Phidias, suivi de L’In­ven­tion de l’ab­sence, Jacques André édi­teur, mars 2017.

Aeonde, éd. La Porte, mars 2017

La dernière œuvre de Phidias – 453ème Encres vives, avril 2016

Labyrinthe des Nuits, suite poé­tique – Recours au Poème édi­teurs, mars 2015

 

Ouvrages col­lec­tifs

- Le Courage des vivants, antholo­gie, Jacques André édi­teur, mars 2020

- Sidér­er le silence, antholo­gie sur l’exil – édi­tions Hen­ry, 5 novem­bre 2018

- L’Esprit des arbres, édi­tions « Pourquoi viens-tu si tard » — à paraître, novem­bre 2018

- L’eau entre nos doigts, Antholo­gie sur l’eau, édi­tions Hen­ry, mai 2018

- Trans-Tzara-Dada – L’Homme Approx­i­matif , 2016

- Antholo­gie du haiku en France, sous la direc­tion de Jean Antoni­ni, édi­tions Aleas, Lyon, 2003

Tra­duc­tions de recueils de poésie

-Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, éd. Jacques André (à paraître 2021)

-Un Instant d’é­ter­nité, bilingue (traduit en ital­ien) d’Anne-Marie Zuc­chel­li, éd. PVST, 2020

- Labir­in­to delle Not­ti (ined­i­to) nom­iné au Con­cor­so Nazionale Luciano Ser­ra, Ital­ie, sep­tem­bre 2019

- Tony’s blues, de Bar­ry Wal­len­stein, avec des gravures d’Hélène Baut­tista, éd. Pourquoi viens-tu si tard ? , mars 2020

- Instan­ta­nés, d‘Eva-Maria Berg, traduit avec l’auteure, édi­tions Imprévues, 2018

- Ennu­age-moi, a bilin­gual col­lec­tion , de Car­ol Jenk­ins, tra­duc­tion Mar­i­lyne Bertonci­ni, Riv­er road Poet­ry Series, 2016

- Ear­ly in the Morn­ing, Tôt le matin, de Peter Boyle, Mar­i­lyne Bertonci­ni & alii. Recours au Poème édi­tions, 2015

- Livre des sept vies , Ming Di, Recours au Poème édi­tions, 2015

- His­toire de Famille, Ming Di, édi­tions Tran­signum, avec des illus­tra­tions de Wan­da Mihuleac, juin 2015

- Rain­bow Snake, Ser­pent Arc-en-ciel, de Mar­tin Har­ri­son Recours au Poème édi­tions, 2015

- Secan­je Svile, Mémoire de Soie, de Tan­ja Kragu­je­vic, édi­tion trilingue, Beograd 2015

- Tony’s Blues de Bar­ry Wal­len­stein, Recours au Poème édi­tions, 2014

Livres d’artistes (extraits)

Aeonde, livre unique de Mari­no Ros­set­ti, 2018

Æncre de Chine, in col­lec­tion Livres Ardois­es de Wan­da Mihuleac, 2016

Pen­sées d’Eury­dice, avec  les dessins de Pierre Rosin :  http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-pierre-rosin/

Île, livre pau­vre avec un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016)

Pae­sine, poème , sur un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016)

Villes en chantier, Livre unique par Anne Poupard (2015)

A Fleur d’é­tang, livre-objet avec Brigitte Marcer­ou (2015)

Genèse du lan­gage, livre unique, avec Brigitte Marcer­ou (2015)

Dae­mon Fail­ure deliv­ery, Livre d’artiste, avec les burins de Dominique Crog­nier, artiste graveuse d’Amiens – 2013.

Col­lab­o­ra­tions artis­tiques visuelles ou sonores (extraits)

- Damna­tion Memo­ri­ae, la Damna­tion de l’ou­bli, lec­­ture-per­­for­­mance mise en musique par Damien Char­ron, présen­tée le 6 mars 2020 avec le sax­o­phon­iste David di Bet­ta, à l’am­bas­sade de Roumanie, à Paris.

- Sable, per­for­mance, avec Wan­da Mihuleac, 2019 Galerie

- L’En­vers de la Riv­iera  mis en musique par le com­pos­i­teur  Man­soor Mani Hos­sei­ni, pour FESTRAD, fes­ti­val Fran­­co-anglais de poésie juin 2016 : « The Far Side of the Riv­er »

- Per­for­mance chan­tée et dan­sée « Sodade » au print­emps des poètes  Vil­la 111 à Ivry : sur un poème de Mar­i­lyne Bertonci­ni, « L’homme approx­i­matif » , décor voile peint et dess­iné,  6 x3 m par Emi­ly Walcker :

l’Envers de la Riv­iera  mis en image par la vidéaste Clé­mence Pogu – Festrad juin 2016 sous le titre « Proche Ban­lieue»

Là où trem­blent encore des ombres d’un vert ten­dre » – Toile sonore de Sophie Bras­sard : http://www.toilesonore.com/#!marilyne-bertoncini/uknyf

La Rouille du temps, poèmes et tableaux tex­tiles de Bérénice Mollet(2015) – en par­tie pub­liés sur la revue Ce qui reste : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-berenice-mollet/

Pré­faces

Appel du large par Rome Deguer­gue, chez Alcy­one – 2016

Erra­tiques, d’ Angèle Casano­va, éd. Pourquoi viens-tu si tard, sep­tem­bre 2018

L’esprit des arbres, antholo­gie, éd. Pourquoi viens-tu si tard, novem­bre 2018

Chant de plein ciel, antholo­gie de poésie québé­coise, PVST et Recours au Poème, 2019

Une brèche dans l’eau, d’E­va-Maria Berg, éd. PVST, 2020

 

(Site : Minotaur/A, http://minotaura.unblog.fr),

(fiche biographique com­plète sur le site de la MEL : http://www.m‑e‑l.fr/marilyne-bertoncini,ec,1301 )

Autres lec­tures

Marilyne Bertoncini, Aeonde

Petit livret, grand livre. Encore une fois, après La dernière œuvre de Phidias, Mar­i­lyne Bertonci­ni fait appel à la dimen­sion mythique pour dire la con­di­tion humaine.

Les 101 Livres-ardoises de Wanda Mihuleac

Une épopée des ren­con­tres heureuses des arts Artiste inven­tive, Wan­da Mihuleac s’est pro­posé de pro­duire des livres-objets, livres d’artiste, livres-sur­prise, de manières divers­es et inédites où la poésie, le visuel, le dessin […]

Marilyne Bertoncini, Mémoire vive des replis

Un joli for­mat qui tient dans la poche pour ce livre pré­cieux dans lequel Mar­i­lyne Bertonci­ni fait dia­loguer poèmes et pho­togra­phies (les siennes) pour accueil­lir les frag­ments du passé qui affleurent dans les […]

Marilyne Bertoncini, Sable

Mar­i­lyne Bertonci­ni nous emmène vers la plage au sable fin, vers la mer et ses vagues qui dansent dans le vent pour un voy­age tout intérieur… Elle marche dans […]

Marilyne BERTONCINI, Mémoire vive des replis, Sable

Mar­i­lyne BERTONCINI – Mémoire vive des replis La poésie de Mar­i­lyne Bertonci­ni est sin­gulière, en ce qu’elle s’appuie fréquem­ment sur des choses matérielles, pour pren­dre essor, à la façon […]

Marilyne Bertoncini, La Noyée d’Onagawa

Chant du silence du fond de l’eau, celui où divague le corps de la femme de Yasuo Taka­mat­su. Flux et reflux du lan­gage devenu poème, long dis­cours sur le vide lais­sé par la […]

Marilyne Bertoncini, La noyée d’Onagawa

Cette suite poé­tique, à la con­struc­tion musi­cale, points et con­tre­points, boule­verse et inter­roge. Inspirée d’une dépêche d’AFP, elle fait osciller le lecteur entre plusieurs réal­ités, tem­po­ral­ités et espaces. Con­ti­nu­ité et rup­ture, matéri­al­ité et […]

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Irène Duboeuf

Irène Duboeuf, née à Saint-Eti­enne, vit depuis 2022 dans la Drôme, près de Valence. Elle est l’auteure des recueils Le pas de l’ombre, Encres vives, 2008, La trace silen­cieuse, Voix d’encre, 2010 (prix Marie Noël, Georges Riguet et Amélie Murat 2011), Trip­tyque de l’aube, Voix d’encre, 2013 (Grand prix de poésie de la ville de Béziers), Roma, Encres vives, 2015, Cen­dre lis­sée de vent, Unic­ité, 2017 (final­iste du prix des Trou­vères), Bor­ds de Loire, livre pau­vre col­lec­tion Daniel Leuw­ers 2019, Efface­ment des seuils, Unic­ité, 2019, Vol­can, livre pau­vre col­lec­tion Daniel Leuw­ers, 2019, Un rivage qui embrase le jour, édi­tions du Cygne, 2021, Pal­pa­ble en un bais­er, édi­tions du Cygne, 2023. En tant que tra­duc­trice, elle a pub­lié Neige pen­sée, d’Amedeo Anel­li, Libre­ria Ticinum edi­tore, 2020, L’Alphabet du monde d’Amedeo Anel­li, Édi­tion du Cygne, 2020, Kranken­haus suivi de Car­net hol­landais et autres inédits, de Lui­gi Carotenu­to, Édi­tions du Cygne 2021, Hiver­nales et autres tem­péra­tures, d’Amedeo Anel­li, bilingue italien/français, Libre­ria Ticinum Edi­tore, 2022, Quatuors, d’Amedeo Anel­li, Libre­ria Ticinum Edi­tore, 2023, Des voix entourées de silence, Le Cygne, 2023. Ses tra­duc­tions de sept autres poètes ital­iens sont parues dans Babel, sta­ti di alter­azione, antholo­gie mul­ti­lingue d’Enzo Campi, Bertoni Edi­tore, 2022. Ses pro­pres poèmes sont traduits en ital­ien, espag­nol, arabe et chi­nois clas­sique. Site de l’auteure : https://irene-duboeuf.jimdofree.com
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