Regard sur la poésie Native American : Barney Bush ou le militantisme fait art

Par |2025-11-06T12:43:05+01:00 6 novembre 2025|Catégories : Barney Bush, Essais & Chroniques|

Texte et tra­duc­tion de Béa­trice Machet

Bar­ney Bush, poète et activiste de descen­dance  shawnee, mais aus­si cayu­ga (une des 6 nations Iro­quois­es), est né le 27 août 1945 à Herod, dans l’Illinois (alors qu’un fau­con tournoie autour de la mai­son ont déclaré ses par­ents). Ses pre­mières années d’école lui ont été dif­fi­ciles, avec la con­science qu’apprendre dans les écoles des États-Unis, qu’apprendre la bible était une épreuve, et selon ses pro­pres mots : “comme du temps des pre­miers colonisa­teurs de ma terre”.

Au lycée, il décou­vre la vio­lence, le racisme de l’in­sti­tu­tion, ce qui laisse des traces et des sou­venirs douloureux, mais surtout aigu­ise la con­science sur les per­spec­tives som­bres con­cer­nant le futur de chaque jeune amérin­di­en né aux USA ou au Cana­da. Un futur qu’il essaiera donc de ren­dre plus bril­lant pour les généra­tions à venir.

À 16 ans, il quitte le domi­cile famil­ial et par­court les États-Unis, le nord du Mex­ique et le Cana­da en auto-stop. De pow wow en pow wow, il décou­vre la réal­ité des dif­férentes nations indi­ennes, les con­di­tions de vie sur les réserves, indignes bien sou­vent, et qui soulig­nent com­bi­en les gou­verne­ments suc­ces­sifs n’ont pas hon­oré les promess­es pour­tant signées et garanties par traités. Il entre alors con­tact avec des artistes et des activistes indi­ens. Ceux-ci le motivent à pour­suiv­re ses études, car “un indi­en éduqué est un dan­ger” pour la société améri­caine, et un atout pour les com­mu­nautés amérin­di­ennes, puisque capa­ble de com­pren­dre les façons de lut­ter légale­ment con­tre les entre­pris­es pré­da­tri­ces de ladite société américaine.

Après des études d’anglais et un pas­sage par l’In­sti­tut des Arts Amérin­di­ens de San­ta-Fé au Nou­veau-Mex­ique (qui ini­tie à divers­es dis­ci­plines artis­tiques dont l’écriture et les arts plas­tiques, mais aus­si l’artisanat tra­di­tion­nel amérin­di­en), il obtient une licence en “human­ités” au Col­lege de Fort Lewis à Duran­go dans le Col­orado. Puis, à l’U­ni­ver­sité de Moscow en Ida­ho, il obtient un mas­ter en anglais. Il fait aus­si la ren­con­tre, qui se révèle déter­mi­nante,  de l’écrivain juriste Lako­ta Vine Delo­ria jr, l’auteur de Custer died for your sins (Custer est mort pour vos pêchés, titre provo­ca­teur s’il en est !). Ce livre de Delo­ria est un véri­ta­ble man­i­feste de ce qui a été appelé le renou­veau indi­en des années 60. 

Bar­ney Bush dit son poème Lady lib­er­ty.

L’analyse que Delo­ria fait de la sit­u­a­tion des Indi­ens d’Amérique mon­tre que désor­mais ils pou­vaient pren­dre leur des­tin en main, qu’ils ne devaient pas se voir en tant que vic­times. Vine Delo­ria encour­age Bar­ney Bush à écrire. C’est à Min­neapo­lis qu’il se lie aux lead­ers de l’Amer­i­can Indi­an Move­ment (AIM) Den­nis Banks et Rus­sell Means, et qu’il prend part au mou­ve­ment. Il est un temps prési­dent de l’AIM. Pen­dant ces années de gloire de l’AIM, les luttes et les man­i­fes­ta­tions, les opéra­tions d’éducation et d’aide sur les réserves ain­si que l’organisation des com­mu­nautés pour réclamer leurs droits se mul­ti­plient. C’est dans ce con­texte de mil­i­tan­tisme exigeant qu’il choisit d’opter pour l’écriture car, avait-il dit : “C’é­tait d’abord un moyen de com­pren­dre la logique d’une langue qui n’é­tait pas celle de mes ancêtres. Ma poésie a été ensuite un acte de con­fronta­tion, que je me suis effor­cé de trans­former en acte d’éducation”.

Dès lors, il donne de nom­breuses lec­tures publiques, sou­vent avec le flûtiste com­manche Ed Wapp Wah­peco­ni­ah, et organ­ise égale­ment de mul­ti­ples ate­liers. La ques­tion de l’é­d­u­ca­tion devient pour lui cen­trale. Il aide à fonder l’In­sti­tute of the South­ern Plains, une école Cheyenne en Okla­homa, et il enseigne à l’U­ni­ver­sité du Wis­con­sin à Mil­wau­kee. En 1979, il pub­lie My horse and a Juke box ( Mon cheval et un juke box, chez Amer­i­can Indi­an Stud­ies cen­ter) puis Pet­ro­glyphs (paru chez Green­field Review Press) en 1982, et enfin Inher­it the blood (Hérite du sang, chez Thun­der’s Mouth Press) en 1985. Ces trois ouvrages remar­qués le propulsent par­mi les auteurs amérin­di­ens des USA les plus médi­atisés. Présent dans plusieurs antholo­gies comme Harper’s Anthol­o­gy of 20th Cen­tu­ry Native Amer­i­can Poet­ry parue en 1988, il noue des ami­tiés très fortes avec d’autres poètes et auteurs indi­ens comme la chick­a­saw Lin­da Hogan, le cheyenne Lance Hen­son, l’o­jib­we Jim Northrup, les mohawks Alex Jacobs et Peter Blue Cloud. Il ne perd pas de vue les urgences poli­tiques et s’implique : il par­ticipe à la défense de Leonard Pelti­er, (accusé du meurtre d’un agent sur la réserve de Pine Ridge à la suite de l’occupation du site de Wound­ed Knee en 1973) comme celle des résis­tants mohawks d’O­ka. Pour mémoire, la résis­tance de Kane­sa­take, égale­ment con­nue sous le nom de crise d’Oka, ou résis­tance des Mohawks de Kane­sa­take, a été un affron­te­ment long de 78 jours (du 11 juil­let au 26 sep­tem­bre 1990) entre les man­i­fes­tants  mohawks et les policiers québé­cois assistés de la gen­darmerie royale du Cana­da et de l’armée cana­di­enne. À l’origine du con­flit : un pro­jet d’expansion d’un ter­rain de golf et la con­struc­tion de maisons sur le ter­rain appelé La Pinède, où se trou­ve un cimetière mohawk, en bor­dure de la réserve de Kah­nawake. Le  cimetière est con­sid­éré par les Mohawks comme terre sacrée et leur appar­tenant, ce lieu est situé près de la ville d’Oka, sur la rive nord de l’Hudson, tout près de Mon­tréal.  Pour « ramen­er l’ordre », l’armée a été appelée et les man­i­fes­ta­tions ont cessé. À l’issu de ce con­flit, l’expansion du ter­rain de golf a été annulée, le ter­rain a été acheté par le gou­verne­ment fédéral, mais n’a pas été con­sti­tué en réserve comme les Mohawks le désir­aient. Cepen­dant, mal­gré le demi-échec, la ges­tion de ce con­flit a servi de mod­èle pour les actions menées ensuite par les pop­u­la­tions amérin­di­ennes au Cana­da notamment. 

En 1990, Bar­ney Bush vient à Paris pour la pre­mière d’un réc­i­tal inti­t­ulé Oyaté (sig­ni­fie le peu­ple ou la nation en langue Sioux Lako­ta, Dako­ta et Nako­ta), à l’occasion du fes­ti­val Ban­lieues Bleues, avant que l’album du même nom(Oyaté) soit sor­ti. Accom­pa­g­né par Ter­ry Bozzio, il y dit son poème “Left for Dead” dédié à Leonard Pelti­er, un texte qui va devenir un emblème, un hymne, un sym­bole. C’est aus­si le moment d’une ren­con­tre impor­tante avec Tony Hymas à pro­pos duquel Bar­ney Bush dit : “Je me suis mis à aimer cet Anglais, l’esprit et le cœur par­lent d’une même voix et cela s’entend dans sa musique. ». Ils se retrou­vent l’été suiv­ant à Allonnes pour un con­cert en petite for­ma­tion avec Tony Coe, le fûtiste et chanteur com­manche Ed Tate Nevaquaya, le chanteur et tam­bour Ojib­way Jo Bel­langer et le danseur Chero­kee Eddie Swim­mer. Tony Hymas crée alors une musique spé­ci­fique pour les poèmes de Bar­ney Bush et les deux musi­ciens, ce qui va don­ner lieu à la créa­tion de plusieurs albums : Remake of the Amer­i­can Dream en deux vol­umes, et Left For Dead. (Remake du rêve améri­cain, lais­sé pour mort). 

 

Dis­cours de Bar­ney Bush lors de la réu­nion de l’ID­NR, jeu­di 19 décem­bre 2013.

Plus tard, Bar­ney Bush revient en France avec Tony Hymas, accom­pa­g­nés de Ed Tate Nevaquaya, le chanteur cree-shoshone Mer­le Ten­doy et le danseur Dar­rel Wild­cat à Bay­onne et Ustaritz pour trois jours de fête, à l’in­vi­ta­tion de Beñat Achiary (il y ren­con­tre alors Bernard Lubat). Ensuite il « monte » à Paris pour se pro­duire au pas­sage du Nord-Ouest ; il est ému à l’idée de jouer sur une scène où s’est pro­duite Edith Piaf. Le poème “Left for Dead” donne son nom à un nou­v­el ensem­ble for­mé des deux hommes (Bush et Hymas) avec en plus : Ed Tate Nevaquaya, Mer­le Ten­doy, la chanteuse nava­jo Geral­dine Bar­ney, le sax­o­phon­iste Evan Park­er, le gui­tariste Jean-François Pau­vros (celui-là même qui a accom­pa­g­né Charles Pen­nequin en lec­tures), et enfin le bat­teur Jonathan Kane.  Le groupe prend la route pour les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Italie et la France. Deux nou­velles tournées en France suiv­ront où Mark Sanders rem­place Jonathan Kane. Chemin faisant, Bar­ney Bush par­ticipe en France à des débats, des ate­liers. Chan­tal Bashung (pre­mière épouse d’Alain Bashung) lui con­sacre un film dif­fusé sur Arte. Tou­jours avec Tony Hymas et l’écrivain choctaw Louis Owens ain­si qu’avec  la com­plic­ité de Fran­cis Gef­fard (directeur de la col­lec­tion Terre d’Amérique chez Albin Michel), il par­ticipe à L’é­cho des voix indi­ennes à Paris, Lille, Mar­seille, Rennes et Lyon (où Hymas et Bush ren­con­trent les mem­bres de l’Arfi, c’est à dire le bat­teur Chris­t­ian Rol­let, le trompet­tiste Jean Méreu et le sax­o­phon­iste Guy Villerd, pour un con­cert impro­visé). Le dernier con­cert français aura lieu en jan­vi­er 2000 à Ville­juif pour Sons d’Hiv­er, ce sera pour Bar­ney Bush l’occasion de retrou­ver son com­plice, le poète et acteur Dako­ta John Trudell, qui avait un temps eu des respon­s­abil­ités de leader et de porte-parole au sein de l’American Indi­an Move­ment, avant de se tourn­er vers la poésie engagée et les spec­ta­cles mi Rock & roll mi spo­ken-words. John Trudell était accom­pa­g­né de ses musi­ciens et de son cho­riste, le chanteur tra­di­tion­nel Apache Quilt­man. (La vie et l’œuvre de John Trudell mérite un arti­cle à lui tout seul !).

Par­al­lèle­ment, aux États-Unis, Bar­ney Bush a choisi de vivre pen­dant plusieurs années sur la terre de ses ancêtres shawnee en Illi­nois, en forêt, dans une mai­son sans con­fort mod­erne. Mais l’ap­pel de l’en­seigne­ment est plus fort puisqu’il accepte un poste d’en­seignant à San­ta Fe. Il n’au­ra de cesse de se con­sacr­er à l’en­seigne­ment auprès de jeunes Indi­ens. Bar­ney Bush rejoin­dra plus tard sa terre Shawnee pour se con­sacr­er au Vin­yard Indi­an Set­tle­ment.

En jan­vi­er 2021, Bar­ney Bush enreg­istre (à dis­tance) “War­riors for Sale”(guer­ri­ers à ven­dre), ce sera le dernier duo avec Tony Hymas, Bar­ney Bush décède le 18 sep­tem­bre 2021.

L’œu­vre lit­téraire de Bar­ney Bush a été présen­tée dans plusieurs antholo­gies, notam­ment dans « Songs from This Earth on Turtle’s Back: Con­tem­po­rary Amer­i­can Indi­an Poet­ry », « Harper’s Anthol­o­gy of 20th Cen­tu­ry Native Amer­i­can Poet­ry » et « The Remem­bered Earth: An Anthol­o­gy of Con­tem­po­rary Native Amer­i­can Lit­er­a­ture ». Il a été le pre­mier poète autochtone à être hon­oré en devenant mem­bre de la Société des auteurs, com­pos­i­teurs et édi­teurs de musique de Paris.

Voici un des poèmes écrit par Bar­ney Bush, un poème court con­traire­ment aux textes fleuves qu’il dis­ait dans ses réc­i­tals don­nés avec Tony Hymas. Un poème en forme de prière, un poème aux accents de résilience, un poème qui ne veut pas attis­er la haine, un poème qui témoigne du lien entretenu avec les ter­ri­toires, avec la terre qui subit les dom­mages que la civil­i­sa­tion occi­den­tale lui inflige. La con­clu­sion est que la terre elle-même saura met­tre un terme à la destruc­tion et au pil­lage. Les amérin­di­ens doivent juste con­tin­uer de vivre selon leurs principes (de respect entre autres) qui leur donne accès au sacré, qui leur per­met de vivre une vie pleine de sens dans la con­science de la beauté, qu’elle soit esthé­tique, morale ou spirituelle.

Le côté le plus beau de nous-mêmes
c’est notre amour pour nos
foyers—le côté le plus laid
est dans le dés­espoir à
défendre notre terre contre
ceux qui la détruisent
Atten­tion       destruc­teurs de la terre
Vous avez volé           dépouil­lé
ven­du             acheté                 volé la
terre  sur laque­lle vous auriez pu vivre
en paix
Tous les prix sont payés
Créa­teur    donne-nous la force
d’abandonner notre vengeance  
notre cha­grin             afin que
tu puiss­es l’accepter comme pitié
pour nous tous                       et
que nous revi­ennes    por­tant la
plume sous la queue des
aigles                 afin que
nos enfants puis­sent 
te recon­naître
Les destruc­teurs de la terre ne
recon­nais­sent  pas les plumes d’aigles
ne savent pas que la
terre se retournera
con­tre eux.

Dans le poème suiv­ant, on devine un rit­uel en l’honneur et en mémoire d’une mère décédée, en même temps que rétro­spec­tive­ment les images de l’attente du retour du père le soir du décès pro­pre­ment dit, s’invitent dans le sou­venir jusqu’à faire par­tie du rit­uel lui-même.

I see the fus­ing — Je vois la fusion  (dans My horse and a juxe­box, livre de 44 pages pub­lié par Amer­i­can Indi­an Stud­ies Cen­ter, Uni­ver­si­ty of California)

I see the fus­ing of images beyond the hills.
Win­ter is hid­ing us in a shel­ter of dreams.
Smoke curl­ing from among yel­low aspens smells of the cedar I burnt for you.
It’s been cold.
The hors­es are restless.
We are all watch­ing the val­ley for your head­lights break­ing through the pines.
We keep watch­ing but all that approach­es is the great blue­ness of a storm.
The rain is sleet­ing bee against the house.
I buildt up the fire and laid out the star blan­ket grand­moth­er made for you.
Our face is in the win­dow pane
star­ing at the shin­ing dark­ness bro­ken by the beams of father’s truck.
You’re brothers
. We stare at each oth­ers and help to car­ry your flie great body into the house.
Grand­fa­ther caressed the boxe.
A sweet­grass to our mother.
Your hors­es silent now are stand­ing in the rain.
 

 Je vois la fusion des images au-delà des collines.
L’hiver nous dis­simule dans un refuge de rêves.
La fumée  qui volute entre les trem­bles jau­nis  sent le cèdre que j’ai brûlé pour toi.
Il a fait froid.
Les chevaux sont agités.
Nous sur­veil­lons tous la val­lée guet­tant tes phares au tra­vers des pins.
Nous con­tin­uons à scruter mais tout ce qui approche est le grand bleu d’une tempête.
La pluie tombe en grêle con­tre la maison.
J’ai allumé le feu, j’ai étalé la cou­ver­ture étoilée que grand-mère a faite pour toi.
Notre vis­age est dans la vitre,
fix­ant l’ob­scu­rité bril­lante brisée par les fais­ceaux des phares du camion de père.
Vous êtes frères.
Nous nous regar­dons les uns les autres et aidons à porter ton grand corps de mouche dans la mai­son. Grand-père a caressé la boîte.
Une herbe sacrée pour notre mère.
Tes chevaux sont main­tenant  silen­cieux debout sous la pluie.

 

Trop tôt dis­paru, Bar­ney Bush a cepen­dant inspiré toute une généra­tion de jeunes auteurs et de jeunes mil­i­tants amérin­di­ens. Il a mon­tré que mou­ve­ments de protes­ta­tion et l’éducation allaient de pair. Il a par­ticipé à cette « renais­sance » amérin­di­enne qui a vu les amérin­di­ens, du qua­si statut d’espèce en voie de dis­pari­tion, se retourn­er en pop­u­la­tion fière de ses ancêtres et de ses tra­di­tions, pren­dre en main son des­tin en con­tin­u­ant à suiv­re les principes de ses cul­tures et par cela non seule­ment affirmer sa survie, mais aus­si son inten­tion de jouer un rôle, ni folk­lorique ni fan­tas­mé,  dans les sociétés améri­caines d’aujourd’hui. Et c’est ce que nous con­sta­tons : des séna­teurs, des min­istres, des représen­tants élus, dont Deb Haa­land (Pueblo) dans l’administration Biden, ou encore Vinona La Duke (Anishi­naabe) qui s’était engagée aux côtés de Bernie Sanders lors des pri­maires des élec­tions, agis­sent, mili­tent et éduquent, à des postes de respon­s­abil­ité, dans la grande machine « démoc­ra­tique » américaine.

 

Bar­ney Bush, poète activiste, © Glob­al Jus­tice Ecol­o­gy Project

Image de Une Cred­it: Bar­ney Fur­man Bush in Herod, Illi­nois in 2020 (Pho­to by Haleigh S. Bush).

Présentation de l’auteur

Barney Bush

Le poète et mil­i­tant autochtone Shawnee/Cayuga Bar­ney Bush est né à Herod, dans l’Illi­nois. Il a obtenu une licence au Fort Lewis Col­lege et une maîtrise en anglais et en beaux-arts à l’u­ni­ver­sité de l’I­da­ho. Bush a pris pour thèmes la nature, la famille et son héritage amérindien.

Mem­bre de la Soci­ety of Artists, Com­posers, and Edi­tors of Music, il a notam­ment reçu une bourse du Nation­al Endow­ment for the Arts. Il a con­tribué à la créa­tion de l’In­sti­tute of the South­ern Plains, une école indi­enne cheyenne située dans l’Ok­la­homa, et a aidé de nom­breuses uni­ver­sités à dévelop­per des pro­grammes d’é­tudes amérin­di­ennes. Il a enseigné à l’In­sti­tute of Amer­i­can Indi­an Arts et a présidé le Coun­cil of the Vin­yard Indi­an Settlement.

 

© Crédits pho­tos Bar­ney Fur­man Bush in Herod, Illi­nois in 2020 (Pho­to by Haleigh S. Bush)

Bibliographie 

Ses recueils de poésie com­pren­nent By Due Process (2004), Inher­it the Blood (1985) et Pet­ro­glyphs (1982). Nato Records a enreg­istré plusieurs de ses per­for­mances musi­cales et spo­ken word, notam­ment Left for Dead: Pris­on­ers of the Amer­i­can Dream (1994). Plusieurs antholo­gies, dont Harper’s Anthol­o­gy of 20th Cen­tu­ry Native Amer­i­can Poet­ry (1988) et Songs From This Earth on Turtle’s Back : Con­tem­po­rary Amer­i­can Indi­an Poet­ry (1983), ont présen­té son travail.

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

image_pdfimage_print
mm

Béatrice Machet

Vit entre le sud de la France et les Etats Unis. Auteure de dix recueils de poésie en français et deux en Anglais, tra­duc­trice des auteurs Indi­ens d’Amérique du nord. Per­forme, donne des réc­i­tals poé­tiques en col­lab­o­ra­tion avec des danseurs, com­pos­i­teurs et musi­ciens. Pub­liée entre autres chez l’Amourier (Muer), VOIX (DER de DRE), pour les ouvrages bilingues ASM Press (For Uni­ty, 2015) Pour les tra­duc­tions : L’Attente(cartographie Chero­kee), ASM Press (Trick­ster Clan, antholo­gie, 24 poètes Indi­ens)… Elle est mem­bre du col­lec­tif de poètes sonores et per­for­mat­ifs Ecrits — Stu­dio. Par ailleurs elle réalise et ani­me chaque deux­ième mer­cre­di du mois à par­tir de 19h une émis­sion de 55 min­utes con­sacrée à la poésie con­tem­po­raine sur les ondes de radio Ago­ra à Grasse. En 2019, elle pub­lie Tirage(s) de Tête(s) aux édi­tions Les lieux dits, Plough­ing a Self of One’s Own, paru en 2021 aux édi­tions Danc­ing Girl Press, (Chica­go), et TOURNER, petit pré­cis de rota­tion paru chez Tar­mac en octo­bre 2022, RAFALES chez Lan­sk­ine en 2024. 

Sommaires

Aller en haut