Cécile OUMHANI, La ronde des nuages

Par |2022-10-06T10:22:37+02:00 6 octobre 2022|Catégories : Cécile Oumhani, Critiques|

Roman­cière (huit romans à ce jour), nou­vel­liste, et surtout poète, Cécile Oumhani pro­pose  un seiz­ième recueil.

La poète con­sacre tout un livre, dans l’ac­com­pa­g­ne­ment d’oeu­vres de W. Turn­er, créées lors de ses deux voy­ages autour de Grenoble.

Elle a emprun­té les chemins du pein­tre, com­men­tant l’oeu­vre, faisant écho des paysages.

L’in­ten­sité de cette poésie relaie bien celle des couleurs des aquarelles, toiles et dessins du pein­tre anglais.

Struc­turé en trois par­ties, deux de poèmes en vers, une de poèmes en prose, le livre  par­ticipe d’une aven­ture où la pein­ture est sans doute un pré­texte à faire décou­vrir autre chose. Si l’on met ses pas dans ceux d’un créa­teur, c’est pour s’im­prégn­er d’un cli­mat, pro­pos­er le sien, crois­er des univers.

Turn­er favorise les vues de mon­tagne, avec couleurs, brumes et flous ; la poète le suit en toute cohérence. Ses prom­e­nades , ses voy­ages la mènent aux cimes, prél­e­vant tor­rents, fleurs de mon­tagne, hameaux isolés, maisons accrochées aux pentes, grande solitude.

La beauté – que voy­ait donc le pein­tre ? — est partout, indé­cid­able, intè­gre, livrée aux yeux qui sachent voir, au-delà des pier­res. Le temps s’ar­rête, c’est l’heur(e) de la contemplation :

 

Cécile OUMHANI, La ronde des nuages, illus­tra­tions : Turn­er, la tête à l’en­vers, 2022, 78 pages, 18 €.

au plus près du chemin
où tu pos­es ton pas

écrire les nuances à l’hori­zon de la page

très haut nous posons nos pas
à même l’arche d’une nuit inconnue

 

Toute la nature défile au rythme des images de figu­ier, de mer­le au som­met, de murets.

La poète, sans com­plai­sance, des­sine un univers qui lui ressem­ble, tis­sé de quié­tude et d’in­ter­ro­ga­tions fécondes.

Présentation de l’auteur

Cécile Oumhani

Poète et roman­cière, Cécile Oumhani a gran­di entre l’anglais et le français. Auteure d’une thèse de doc­tor­at en lit­téra­ture bri­tan­nique con­sacrée à Lawrence Dur­rell, elle a été enseignant-chercheur à l’Université de Paris-Est Créteil. Son écri­t­ure aime à inve­stir des lieux et des cul­tures autres. Elle par­ticipe à de nom­breuses ren­con­tres et fes­ti­vals en France et à l’étranger. Elle est mem­bre du comité de rédac­tion de la revue « Apulée ».

Par­mi ses recueils de poèmes : Passeurs de rives, Mémoires incon­nues et le dernier, La ronde des nuages, paru chez La Tête à l’Envers en 2022.  Elle col­la­bore aus­si avec des artistes, comme Maria Desmée, Wan­da Mihuelac, ou encore Daph­né Bitchatch, pour des ouvrages en tirage lim­ité, dont des livres pau­vres chez Daniel Leuwers.

Par­mi ses romans : Une odeur de hen­né, Les racines du man­darinier ou encore Tunisian Yan­kee chez Elyzad.

Elle a reçu le Prix européen fran­coph­o­ne Vir­gile 2014 pour l’ensemble de son œuvre.

Par­fois tra­duc­trice, elle a récem­ment traduit une par­tie des poèmes de l’anthologie réu­nie par la poète afghane Soma­ia Ramish, protes­ta­tion poé­tique de poètes issus de nom­breux pays, con­tre l’interdiction de la poésie et des arts en Afghanistan. À paraître prochaine­ment aux édi­tion Oxybia.

@Thierry Hensgen/Institut français

Bib­li­ogra­phie 

Poésies
1995 : A l’abside des hêtres, Cen­tre Frois­sart, Paris
1996 : Loin de l’envol de la palombe, La Bartavelle
1997 : Vers Lis­bonne, prom­e­nade déclive, Encres Vives
1998 : Des sen­tiers pour l’absence, Le Bruit des Autres
2003 : Chant d’herbe vive, poèmes, avec des dessins de Lil­iane-Eve Bren­del, Voix d’Encre
2005 : Demeures de mots et de nuit, Voix d’Encre
Automne 2008 : Chant d’herbe vive et Demeures de mots et de nuit, tra­duc­tion en russe par Ele­na Tounit­skaïa, aux Edi­tions Kom­men­tarii à Moscou.
2008 : Au miroir de nos pas, Encres Vives
2009 : Jeune femme à la ter­rasse, prose poé­tique, bilingue anglais-français, livre d’artiste avec trois orig­in­aux de Julius Balthasar, Al Manar
2009 : Temps solaire, avec des pein­tures de Myoung-Nam Kim, Voix d’encre
2009 : Los instantes silen­ciosos, tra­duc­tion espag­nole de Rodol­fo Hasler, Pen Press, Edi­ciones, New-York/Buenos Aires
2011 : Cités d’oiseaux, accom­pa­g­né des mono­types de Luce Guil­baud, La Lune bleue
2013 : La nudité des pier­res, Al Manar
2015 : Passeurs de rives, La tête à l’en­vers (2ème édi­tion en 2017)
2018 : Marcher loin sous les nuages, édi­tions APIC, Alger

Obten­tion du Prix Naji Naa­man 2012, Liban, (poésie)

Nou­velles
1995 : Fibules sur fond de pour­pre, Le Bruit des Autres
2008 : La transe et autres nou­velles, Col­lec­tion Bleu Ori­ent, Édi­tions Jean-Pierre Huguet

Romans
1999 : Une odeur de hen­né, Paris-Méditer­ranée (Paris) et Alif (Tunis)
2001 : Les racines du man­darinier, Paris-Méditerranée
2003 : Un jardin à La Marsa, Paris-Méditerranée
2007 : Les racines du man­darinier, tra­duc­tion en croate de Mihaela Vekar­ic, Édi­tions Lve­jak à Zagreb (Croat­ie)
2007 : Plus loin que la nuit, Édi­tions de l’Aube
2008 : Le Café d’Yl­l­ka, édi­tions Elyzad (Prix lit­téraire auropéen de l’ADELF 2009)
2009 : Koreni Man­darine, tra­duc­tion serbe des Racines du Man­darinier par Oliv­era Jezdimirović, Sty­los Art, Novi Sad
2010 : Il caffe di Yll­ka, tra­duc­tion ital­i­enne de Francesca Mar­ti­no, Barbes Edi­tore, Florence.
2011 : Plus loin que la nuit, col­lec­tion poche, Chèvre-Feuille Etoilée
2012 : Une odeur de hen­né, col­lec­tion poche, Elyzad, (Prix Grain de Sel 2012)
2012 : L’atelier des Stré­sor, Elyzad, (Men­tion spé­ciale du Prix fran­­co-indi­en Gitan­jali, Prix de la Bastide 2013)
2013 : Café d’Yllka, tra­duc­tion grecque par Bar­bara Papas­tavrou, Koukki­da, Athènes
2013 :Tunisie car­nets d’incertitude, Elyzad
2016 : Tunisian Yan­kee, Elyzad
2017 : Prix Maghreb-Afrique Méditer­ranéenne de l’ADELF pour “Tunisian Yankee”
2017 : Tunisian Yan­kee, final­iste du Prix Joseph Kessel
2018 : paru­tion d’une tra­duc­tion alle­mande de “Tunisian Yan­kee” par Regi­na Keil-Sagawe chez Osburg Verlag

Essais
2004 : À fleur de mots : la pas­sion de l’écriture, Chèvre-Feuille Étoilée

Col­lec­tif
2007 : À cinq mains, nou­velles, avec Emna Bel­haj Yahya, Rajae Benchem­si, Maïs­sa Bey et Leïla Seb­bar, Édi­tions Elyzad (Tunis).

Prix
Prix européen fran­coph­o­ne Vir­gile 2014 décerné pour l’ensemble de son œuvre.

Autres lec­tures

Cécile OUMHANI, La ronde des nuages

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Présentation de l’auteur

Cécile Oumhani

Poète et roman­cière, Cécile Oumhani a gran­di entre l’anglais et le français. Auteure d’une thèse de doc­tor­at en lit­téra­ture bri­tan­nique con­sacrée à Lawrence Dur­rell, elle a été enseignant-chercheur à l’Université de Paris-Est Créteil. Son écri­t­ure aime à inve­stir des lieux et des cul­tures autres. Elle par­ticipe à de nom­breuses ren­con­tres et fes­ti­vals en France et à l’étranger. Elle est mem­bre du comité de rédac­tion de la revue « Apulée ».

Par­mi ses recueils de poèmes : Passeurs de rives, Mémoires incon­nues et le dernier, La ronde des nuages, paru chez La Tête à l’Envers en 2022.  Elle col­la­bore aus­si avec des artistes, comme Maria Desmée, Wan­da Mihuelac, ou encore Daph­né Bitchatch, pour des ouvrages en tirage lim­ité, dont des livres pau­vres chez Daniel Leuwers.

Par­mi ses romans : Une odeur de hen­né, Les racines du man­darinier ou encore Tunisian Yan­kee chez Elyzad.

Elle a reçu le Prix européen fran­coph­o­ne Vir­gile 2014 pour l’ensemble de son œuvre.

Par­fois tra­duc­trice, elle a récem­ment traduit une par­tie des poèmes de l’anthologie réu­nie par la poète afghane Soma­ia Ramish, protes­ta­tion poé­tique de poètes issus de nom­breux pays, con­tre l’interdiction de la poésie et des arts en Afghanistan. À paraître prochaine­ment aux édi­tion Oxybia.

@Thierry Hensgen/Institut français

Bib­li­ogra­phie 

Poésies
1995 : A l’abside des hêtres, Cen­tre Frois­sart, Paris
1996 : Loin de l’envol de la palombe, La Bartavelle
1997 : Vers Lis­bonne, prom­e­nade déclive, Encres Vives
1998 : Des sen­tiers pour l’absence, Le Bruit des Autres
2003 : Chant d’herbe vive, poèmes, avec des dessins de Lil­iane-Eve Bren­del, Voix d’Encre
2005 : Demeures de mots et de nuit, Voix d’Encre
Automne 2008 : Chant d’herbe vive et Demeures de mots et de nuit, tra­duc­tion en russe par Ele­na Tounit­skaïa, aux Edi­tions Kom­men­tarii à Moscou.
2008 : Au miroir de nos pas, Encres Vives
2009 : Jeune femme à la ter­rasse, prose poé­tique, bilingue anglais-français, livre d’artiste avec trois orig­in­aux de Julius Balthasar, Al Manar
2009 : Temps solaire, avec des pein­tures de Myoung-Nam Kim, Voix d’encre
2009 : Los instantes silen­ciosos, tra­duc­tion espag­nole de Rodol­fo Hasler, Pen Press, Edi­ciones, New-York/Buenos Aires
2011 : Cités d’oiseaux, accom­pa­g­né des mono­types de Luce Guil­baud, La Lune bleue
2013 : La nudité des pier­res, Al Manar
2015 : Passeurs de rives, La tête à l’en­vers (2ème édi­tion en 2017)
2018 : Marcher loin sous les nuages, édi­tions APIC, Alger

Obten­tion du Prix Naji Naa­man 2012, Liban, (poésie)

Nou­velles
1995 : Fibules sur fond de pour­pre, Le Bruit des Autres
2008 : La transe et autres nou­velles, Col­lec­tion Bleu Ori­ent, Édi­tions Jean-Pierre Huguet

Romans
1999 : Une odeur de hen­né, Paris-Méditer­ranée (Paris) et Alif (Tunis)
2001 : Les racines du man­darinier, Paris-Méditerranée
2003 : Un jardin à La Marsa, Paris-Méditerranée
2007 : Les racines du man­darinier, tra­duc­tion en croate de Mihaela Vekar­ic, Édi­tions Lve­jak à Zagreb (Croat­ie)
2007 : Plus loin que la nuit, Édi­tions de l’Aube
2008 : Le Café d’Yl­l­ka, édi­tions Elyzad (Prix lit­téraire auropéen de l’ADELF 2009)
2009 : Koreni Man­darine, tra­duc­tion serbe des Racines du Man­darinier par Oliv­era Jezdimirović, Sty­los Art, Novi Sad
2010 : Il caffe di Yll­ka, tra­duc­tion ital­i­enne de Francesca Mar­ti­no, Barbes Edi­tore, Florence.
2011 : Plus loin que la nuit, col­lec­tion poche, Chèvre-Feuille Etoilée
2012 : Une odeur de hen­né, col­lec­tion poche, Elyzad, (Prix Grain de Sel 2012)
2012 : L’atelier des Stré­sor, Elyzad, (Men­tion spé­ciale du Prix fran­­co-indi­en Gitan­jali, Prix de la Bastide 2013)
2013 : Café d’Yllka, tra­duc­tion grecque par Bar­bara Papas­tavrou, Koukki­da, Athènes
2013 :Tunisie car­nets d’incertitude, Elyzad
2016 : Tunisian Yan­kee, Elyzad
2017 : Prix Maghreb-Afrique Méditer­ranéenne de l’ADELF pour “Tunisian Yankee”
2017 : Tunisian Yan­kee, final­iste du Prix Joseph Kessel
2018 : paru­tion d’une tra­duc­tion alle­mande de “Tunisian Yan­kee” par Regi­na Keil-Sagawe chez Osburg Verlag

Essais
2004 : À fleur de mots : la pas­sion de l’écriture, Chèvre-Feuille Étoilée

Col­lec­tif
2007 : À cinq mains, nou­velles, avec Emna Bel­haj Yahya, Rajae Benchem­si, Maïs­sa Bey et Leïla Seb­bar, Édi­tions Elyzad (Tunis).

Prix
Prix européen fran­coph­o­ne Vir­gile 2014 décerné pour l’ensemble de son œuvre.

Autres lec­tures

Cécile OUMHANI, La ronde des nuages

Roman­cière (huit romans à ce jour), nou­vel­liste, et surtout poète, Cécile Oumhani pro­pose  un seiz­ième recueil. La poète con­sacre tout un livre, dans l’ac­com­pa­g­ne­ment d’oeu­vres de W. Turn­er, créées […]

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Philippe Leuckx

Né à Havay en 1955. Etudes de let­tres romanes.
Mem­bre de l’As­so­ci­a­tion des Ecrivains belges.
Cri­tique dans plusieurs revues et blogs (Jour­nal des poètes, Fran­coph­o­nie vivante, Bleu d’en­cre, poez­ibao, Les Belles Phras­es, revue Tex­ture…)

Prix Emma-Mar­tin 2011.

Auteur d’une trentaine de livres et pla­que­ttes de poésie : Une ombreuse soli­tude, Comme une épaule d’om­bres, Le fraudeur de poèmes, Le fleuve et le cha­grin, Touché cœur, Une espèce de tour­ment ?, Rome rumeurs nomades, Selon le fleuve et la lumière, Un pié­ton à Barcelone, Rome à la place de ton nom, D’enfances…

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