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Un papillon dans ma boîte aux lettres : Libelle

Un papillon dans ma boîte aux lettres : Libelle

Voici des années que Libelle arrive dans la boîte aux lettres de ses abonnés. Un petit feuillet qui publie des poèmes d’auteurs déjà lus, vus, connus, ou non. Une ambition claire et haute : porter la poésie, semer dans nos boîtes parmi des courriers souvent moins attractifs un rayon de lumière. 

Lorsque l’on reçoit ces quelques fueilles, il est nécessaire de n’envisager sa lecture que tranquille, et libre de toute contrainte sur un long moment : des découvertes, des noms, des inédits, qui jouxtent des dessins, gravures, parfois, dans une mise en page qui ne cède rien à une esthétique proche d’un panégyrique baroque foisonnant. Fondée par Bernard Rivet et Michel Prades cette revue fait désormais partie du paysage poétique francophone.

Mais aussi, ce nom, Libelle, qui désigne un petit livret de tonalité satirique, m’a souvent interpellée. Il me semble qu’il est possible de le comprendre comme désignant un acte de résistance : un libelle contre la mercantilisme, mais aussi contre une certaines conceptions de la diffusion de la poésie. 

Les textes se distribuent sur ces quelques feuillets d’impression artisanale, hors de toute contextualisation, de tout appareil critique.

Libelle, Revue de poésie, n°285,
janvier 2017, 2 €.

Ils se côtoient disposés de manière irrégulière, et le tout forme une sorte de tapisserie poétique, proche finalement des modules cubistes, allégoriques des multiples manières de percevoir ce que nous nommons le réel, représentation d’une matière dont la structure plurielle s’offre aux subjectivité. Mais ceci est également le support et la matière de toute poésie. Comment alors ne pas être sensibles à cette somme qui arrive, tous les mois, dans notre boîte aux lettres ? Sans prétention, Libelle laisse son allure modeste lui offrir la plus belle des potentialités : mettre en exergue les quelques poèmes qui s’offrent publiés, à un nombre remarquable de lecteurs, depuis tant d’années.

Michel Prades s’exprime dans la rubrique « Historique » du site de la revue (http://www.libelle-mp.fr/historique.5.html)

 

Chauqe mois près de six cents exemplaires sont expédiés aux abonnés et aux revues de poésie françaises et étrangères. libelle est unee histoire d’amlitié, d’amitiés, un cas d’écriture non installé, volontairement non installé. bine sûr, il nous faut aussi des lecteurs et nous comptons sur vous, sur le bouche-à-oreille pour amener d’autre abonnés. Nous comptons vivement sur le soutien fidèle des abonnés, unique condition de notre existence pour attaquer les années à suivre avec sérénité.

 

Libelle

Michel prades 

 

A suivre, de près, et à soutenir, pour la liberté éditoriale, pour celle de l'art.