Maurice Chappaz, Philippe Jaccottet : Correspondance, 1946–2009

Par |2023-12-21T18:50:44+01:00 21 décembre 2023|Catégories : Critiques, Philippe Jaccottet|

Ils étaient tous les deux orig­i­naires de Suisse, mais ils auraient pu ne jamais se lier d’amitié ni engager de cor­re­spon­dance. Il a suf­fi, pour les réu­nir, d’un livre de poésie, Ver­dures de la nuit de Mau­rice Chap­paz, un recueil  qui a ébloui le jeune Philippe Jac­cot­tet. Il en fera une présen­ta­tion élo­gieuse dans une revue de Lau­sanne. Les deux auteurs ne se per­dront plus de vue,  pour­tant si dif­férents mais vivant tous les deux dans l’ombre tutélaire du grand Gus­tave Roud.




Lire une cor­re­spon­dance entre deux grands poètes, c’est d’abord pénétr­er dans une tranche d’histoire lit­téraire, ici celle de la Suisse romande du 20e siè­cle, avec ses écrivains et aus­si ses artistes (d’où émerge la fig­ure du pein­tre Gérard de Palezieu). C’est aus­si mieux appréhen­der la vision que peu­vent avoir deux auteurs sur la créa­tion lit­téraire, sur la poésie en par­ti­c­uli­er, mais aus­si sur leur approche du monde et de la vie qui les entoure. C’est enfin entr­er dans leur intim­ité, celle d’êtres de chair et de sang que taraude une forme d’angoisse ou pour le moins un ques­tion­nement sur la vie et la mort, mais à des degrés divers (d’une façon plus mar­quée, sans doute, chez Jaccottet)

Car tout dif­féren­cie au départ ces deux auteurs. Mau­rice Chap­paz (1916–2009) est plus l’homme de con­vic­tions sociales pro­fondes et affir­mées — notam­ment sur l’environnement — qui l’amènent à fustiger cette prospérité éloignant l’homme de la nature. N’est-il pas, en par­ti­c­uli­er, l’auteur d’un livre polémique, Les maque­reaux des cimes blanch­es, sur le développe­ment anar­chique de l’industrie de la neige ? N’est-il pas aus­si l’homme d’un attache­ment sans failles à ce Valais natal dont il fait une véri­ta­ble patrie ? Instal­lé au Châble près de Mar­tigny, il a un chalet aux Vernys et exploite des vignes. Mais cet enracin­e­ment n’empêche pas, chez lui, une forme de nomadisme et son attrait pour des ter­res loin­taines. Il voy­agera, surtout vers l’Orient, et affichera (lui le « catholique païen ») son attrait pour les spir­i­tu­al­ités orientales.

   




Cor­re­spon­dance, 1946–2009, Mau­rice Chap­paz, Philippe Jac­cot­tet, Gal­li­mard, les cahiers de la nrf, Gal­li­mard, 297 pages, 23 euros.

Philippe Jac­cot­tet (1925–2021), lui, vit plus dans le retrait. Né à Moudon en Suisse, il a vécu un moment à Paris avant de s’installer à Grig­nan dans le Drôme. Mais jamais il ne per­dra le con­tact avec sa Suisse natale. S’il approu­ve les engage­ments et les coups de sang de Chap­paz, il est plus enclin à «intéri­oris­er » (sa for­ma­tion rig­oriste protes­tante y est sans doute pour quelque chose) et il par­le volon­tiers d’un monde sus­ci­tant de sa part « dégoût » ou « dés­espoir ». Dans une let­tre du 13 juin 1986 il écrit à Mau­rice Chap­paz : « Je vous envie cette foi dont je me sens bien inca­pable, moi qui cours le plus grand risque de me rabougrir ». Dans une autre let­tre, le 5 juil­let 2003, il souligne « la richesse d’expérience », « l’énergie » et « la vital­ité » de son ami. 

Mal­gré ces dif­férences, les deux hommes con­vi­en­nent qu’ils sont « du même temps, du même lieu » (Chap­paz, dans une let­tre du 1er juil­let 2001) pour dénon­cer « la con­fu­sion rég­nante ou, aus­si bien, l’uniformité dans la sur­dité à ce que nous aimons » (Jac­cot­tet dans une let­tre du 6 novem­bre 2001). Les deux hommes ne vont donc pas cess­er d’accueillir avec bien­veil­lance leurs œuvres respec­tives et, surtout, d’en faire part au plus grand nom­bre. Jac­cot­tet, notam­ment, ne man­quera jamais d’évoquer les livres de Chap­paz dans les revues aux­quelles il col­la­bore (La NRF, La Gazette de Lau­sanne, notamment). 

C’est Jac­cot­tet qui fera l’éloge de Chap­paz en octo­bre 1997 à Sion lors de la remise du Grand prix Schiller à l’écrivain suisse. Il sera en 2006 présent à la soirée d’hommage organ­isée à Mar­tigny à l’occasion des 90 ans de Mau­rice Chap­paz et pub­liera aux édi­tions Fata Mor­gana, pour mar­quer cet anniver­saire, toutes les chroniques qu’il avait rédigées sur l’œuvre de Chap­paz. Leur cor­re­spon­dance évoque en détail, tous ces événe­ments lit­téraires. Quar­ante-cinq avant, en 1961 (c’est dire la con­stance de leurs rela­tions), c’est Chap­paz qui s’était ren­du à Grig­nan et il rap­pelle dans une let­tre, le plaisir qu’il en avait retiré dans « la petite société des amis, les appels des hiboux, les rossig­nols le soir ».

Leurs ren­con­tres, néan­moins, furent restreintes. La cor­re­spon­dance, par con­tre, demeur­era un fil rouge. Tout comme le fut ce lien indé­fectible qui les reli­ait au poète Gus­tave Roud (1897–1976) dont la fig­ure est évo­quée, par les deux hommes dans de très nom­breuses let­tres. Jac­cot­tet et Chap­paz, de con­cert, veil­lèrent à ce que l’œuvre de Roud « ne tombe pas entre des mains médiocres » et « soit ancrée comme un beau bateau sur des eaux un peu plus vastes que le lac Léman » (Jac­cot­tet).

L’ultime let­tre de leur cor­re­spon­dance est signée de Jac­cot­tet le 5 avril 2008. Le poète réag­it à la lec­ture de La pipe qui prie et fume, dernier ouvrage de Chap­paz qui décèdera le 15 jan­vi­er 2009. Comme le souligne José-Flo­re Tap­py, qui a mag­nifique­ment présen­té et annoté cette cor­re­spon­dance, ces deux grands auteurs ont entretenu une rela­tion épis­to­laire qui posait « la ques­tion très exigeante du rap­port entre la poésie et l’existence ».




Présentation de l’auteur

Philippe Jaccottet

Philippe Jac­cot­tet est un écrivain, poète, cri­tique lit­téraire et tra­duc­teur suisse vau­dois, né à Moudon le 30 juin 1925 et décédé à Grig­nan le 24 févri­er 2021.  Il est l’époux de l’il­lus­tra­trice et pein­tre Anne-Marie Jac­cot­tet, née Haesler.Après des études de let­tres à l’u­ni­ver­sité de Lau­sanne, il a habité paris où il a été le cor­re­spon­dantde l’édi­teur vau­dois Mer­mod. En 1953, il s’est établi à Grig­nan, dans la Drôme (Provence), où il a vécu. 
Il a traduit du grec, de l’alle­mand, de l’i­tal­ien et de l’es­pag­nol — les poètes Hölder­lin, Rilke, Man­del­stam, Novalis, Thomas Mann (“La Mort à Venise”), Musil, et de son ami Giuseppe Ungaretti. 
Il noue des rela­tions d’ami­tié avec de nom­breux poètes et auteurs comme Fran­cis Ponge, Jean Paul­han, Yves Bon­nefoy, Pierre Leyris, André Dhô­tel. Il a égale­ment col­laboré à “La Nou­velle Revue française”.
Il a reçu de nom­breuses dis­tinc­tions pres­tigieuses, comme la pris Goncourt de la poésie en 2013, et a été pub­lié dans la col­lec­tion La Pléi­ade en 2014. Un nom­bre con­sid­érable d’es­sais ont été con­sacrés à son oeu­vre. Ain­si, “Creazione e traduzione in Philippe Jac­cot­tet”, sous la direc­tion de F. Melzi d’Er­il Kau­cisvili (1998) ; de Mat­tia Cava­di­ni, “Il poeta ammu­toli­to. Let­ter­atu­ra sen­za io: un aspet­to del­la post­moder­nità poet­i­ca. Philippe Jac­cot­tet e Fabio Puster­la (2004).

Œuvres poétiques  

Requiem, Mer­mod, 1947. L’Effraie et autres poésies, Gal­li­mard, 1953 dans la col­lec­tion «Méta­mor­phoses» ; 1979 dans la col­lec­tion «Blanche». L’Ignorant, Gal­li­mard, 1958. L’Obscurité, Gal­li­mard, 1961. La Semai­son, Lau­sanne, Pay­ot, 1963. Airs, Gal­li­mard, 1967. Paysages avec fig­ures absentes, Gal­li­mard, 1970 et 1976. Chants d’en bas, Lau­sanne, Pay­ot, 1974. À la lumière d’hiv­er, Gal­li­mard, 1974. À tra­vers un Verg­er, illus­tra­tions de Pierre Tal Coat, Fata Mor­gana, 1975. Les Cor­morans, gravures de Denise Este­ban, Idumée, Mar­seille, 1980. Des his­toires de pas­sage. Prose 1948–1978, Lau­sanne, Roth & Sauter, 1983. Pen­sées sous les nuages, Gal­li­mard, 1983. La Semai­son, Car­nets 1954–1967, Gal­li­mard, 1984. Cahi­er de ver­dure, Gal­li­mard, 1990. Libret­to, La Dogana, 1990. Poésie, 1946–1967, Poésie/Gallimard, Paris, (1971) 1990. Requiem (1946) ; suivi de Remar­ques (1990), Fata Mor­gana, 1991. Cristal et fumée, Fata Mor­gana, 1993. À la lumière d’hiv­er ; précédé de Leçons ; et de Chants d’en bas ; et suivi de Pen­sées sous les nuages, Gal­li­mard, 1994. Après beau­coup d’an­nées, Gal­li­mard, 1994. Autriche, Édi­tions L’Âge d’homme, 1994. Eaux prodigues, Nass­er Assar, lith­o­gra­phies, La Sétérée, J. Clerc, 1994. La Sec­onde Semai­son : car­nets 1980–1994, Gal­li­mard, 1996. Beau­re­gard, post­face. d’Adrien Pasquali, Édi­tions Zoé, 1997. Paysages avec fig­ures absentes, Gal­li­mard, (1976) 1997, coll. « Poésie ». Obser­va­tions et autres notes anci­ennes : 1947–1962, Gal­li­mard, 1998. À tra­vers un verg­er ; suivi de Les cor­morans ; et de Beau­re­gard, Gal­li­mard, 2000. Car­nets 1995–1998 : la semai­son III, Gal­li­mard, 2001. Notes du ravin, Fata Mor­gana, 2001. Et, néan­moins : pros­es et poésies, Gal­li­mard, 2001. Nuages, Philippe Jac­cot­tet, Alexan­dre Hol­lan, Fata Mor­gana, 2002. Cahi­er de ver­dure ; suivi de Après beau­coup d’an­nées, Gal­li­mard, coll. « Poésie/Gallimard », 2003. Tru­inas / le 21 avril 2001, Genève, La Dogana, 2004. Israël, cahi­er bleu, Fata Mor­gana, 2004. Un calme feu, Fata Mor­gana, 2007. Ce peu de bruits, Gal­li­mard, 2008. Le Cours de la Broye : suite moudon­noise, Moudon, Empreintes, 2008. Couleur de terre, par Anne-Marie et Philippe Jac­cot­tet, Fata Mor­gana, 2009. La prom­e­nade sous les arbres, Édi­tions La Bib­lio­thèque des Arts, 1er octo­bre 2009 (1re édi­tion : 1988). Le retour des trou­peaux et Le com­bat iné­gal dans En un com­bat iné­gal, La Dogana, 2010. L’en­cre serait de l’om­bre, Notes, pros­es et poèmes choi­sis par l’au­teur, 1946–2008, Gal­li­mard, coll. « Poésie/Gallimard », 2011.

Essais

L’En­tre­tien des mus­es, Paris, Gal­li­mard, 1968, Rilke par lui-même, Paris, Édi­tions du Seuil, 1971., Adieu à Gus­tave Roudavec Mau­rice Chap­paz et Jacques Ches­sex, Vevey, Bertil Gal­land, 1977, Une trans­ac­tion secrète. Lec­tures de poésie, Paris, Gal­li­mard, coll. « Blanche », 1987, Écrits pour papi­er jour­nal : chroniques 1951–1970, textes réu­nis et présen­tés par Jean Pierre Vidal, Paris, Gal­li­mard, 1994, Tout n’est pas dit. Bil­lets pour la Béroche : 1956–1964, Cognac, Le temps qu’il fait, 1994. Réédi­tion en 2015, Le Bol du pèlerin (Moran­di), La Dogana, 2001, À par­tir du mot Russie, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 2002, Gus­tave Roud, présen­ta­tion et choix de textes par Philippe Jac­cot­tet, Paris, Seghers, 2002, De la poésie, entre­tien avec Rey­nald André Chalard, Paris, Arléa, 2005, et 2007 en for­mat poche-Arléa ; nou­velle édi­tion revue et aug­men­tée, Paris, Arléa, 2020, Remar­ques sur Palézieux, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 2005, Dans l’eau du jour, Gérard de Palézieux, Édi­tions de la revue con­férence, 2009, Avec Hen­ri Thomas, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 2018.

Correspondances

André Dhô­tel, A tort et à tra­vers, cat­a­logue de l’ex­po­si­tion de la Bib­lio­thèque munic­i­pale de Charleville-Méz­ières avec des let­tres de Jac­cot­tet, 2000, Cor­re­spon­dance, 1942 — 1976 / Philippe Jac­cot­tet, Gus­tave Roud ; éd. établie, annotée et présen­tée par José-Flo­re Tap­py, Paris, Gal­li­mard, 2002, Philippe Jac­cot­tet, Giuseppe Ungaret­ti Cor­re­spon­dance (1946–1970) — Jac­cot­tet tra­duc­teur d’Un­garet­ti, Édi­tion de José-Flo­re Tap­py, Paris, Gal­li­mard, coll. « Les Cahiers de la NRF », 21-11-2008, 256 p, Pépiement des ombres. Philippe Jac­cot­tet & Hen­ri Thomas, édi­tion établie par Philippe Blanc, post­face d’Hervé Fer­rage, dessins d’Anne-Marie Jac­cot­tet, Saint-Clé­­ment-de-Riv­ière, Fata Mor­gana, 2018, 248 p.

Traductions

La Mort à Venise, Thomas Mann, Mer­mod, Lau­sanne, 1947 ; La Bib­lio­thèque des Arts, Lau­sanne, 1994, Le Vais­seau des morts, B. Tra­ven, Paris, Cal­­mann-Lévy, 1954, L’Odyssée, Homère, Paris, Club français du Livre, 1955 ; rééd. Paris, La Décou­verte, 2016, L’œu­vre de Robert Musil, de 1957 (L’Homme sans qual­ités) à 1989 (Pros­es épars­es), Paris, Édi­tions du Seuil, Un cœur aride, Car­lo Cas­so­la, Paris, Édi­tions du Seuil, 1964, Une liai­son, Car­lo Cas­so­la, Paris, Édi­tions du Seuil, 1971, Hypéri­on ou l’Er­mite de Grèce, Friedrich Hölder­lin, Mer­mod, Lau­sanne, 1957 ; rééd. Paris, Gal­li­mard, coll. « Poésie », 1973, Œuvres, Friedrich Hölder­lin, sous la direc­tion de Philippe Jac­cot­tet, Paris, Gal­li­mard, coll. « Bib­lio­thèque de la Pléi­ade », 1967, L’œu­vre de Rain­er Maria Rilke, de 1972 à 2008 (avec Les Élé­gies de Duino chez La Dogana, Mali­na, Inge­borg Bach­mann, Paris, Édi­tions du Seuil, 1973, Vie d’un homme, Poésie 1914–1970, Giuseppe Ungaret­ti, tra­duc­tion de Philippe Jac­cot­tet, Pierre Jean Jou­ve, Jean Les­cure, André Pieyre de Man­di­ar­gues, Fran­cis Ponge et Armand Robin, Paris, Gal­li­mard et Minu­it, 1973, Haïku présen­tés et tran­scrits par Philippe Jac­cot­tet, Mont­pel­li­er, Fata Mor­gana, 1996, D’une lyre à cinq cordes, tra­duc­tions de Philippe Jac­cot­tet 1946–1995, Paris, Gal­li­mard, 1997.

Anthologies

Une con­stel­la­tion, tout près, Genève, La Dogana, 2002, D’autres astres, plus loin, épars. Poètes européens du xxe siè­cle, Genève, La Dogana, 2005.

Préfaces

À vos mar­ques de Jean-Michel Frank, Obsid­i­ane, 1989, Œuvre poé­tique, pein­tures et dessins de Béa­trice Dou­vre, Mon­téli­mar, Voix d’encre, 2000, Les Marges du jour de Jean-Pierre Lemaire, Genève, La Dogana, 2011, L’é­ter­nité dans l’in­stant. Poèmes 1944–1999 de Remo Fasani, traduits de l’i­tal­ien par Chris­t­ian Viredaz, Genève, Samiz­dat, 2008.

Exposition

« Philippe Jac­cot­tet et les pein­tres : François de Asis, Nass­er Assar, Claude Garache, Alber­to Gia­comet­ti, Jean-Claude Hes­sel­barth, Alexan­dre Hol­lan, Anne-Marie Jac­cot­tet et Gérard de Palézieux », Aix-en-Provence, galerie Alain Paire, au .

Poèmes choi­sis

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« Au col de Larche, j’ai eu l’impression d’approcher de ce qu’on peut éprou­ver de plus haut en soi-même » dit Philippe Jac­cot­tet, cité par Jean-Marc Sour­dil­lon, qui en fait, relève la genèse d’un texte, […]

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Pierre Tanguy

Pierre Tan­guy est orig­i­naire de Lesn­even dans le Nord-Fin­istère. Ecrivain et jour­nal­iste, il partage sa vie entre Quim­per et Rennes. En 2012, il a obtenu, pour l’ensemble de son œuvre, le prix de poésie attribué par l’Académie lit­téraire de Bre­tagne et des Pays de la Loire. Ses recueils ont, pour la plu­part, été pub­liés aux édi­tions ren­nais­es La Part com­mune. Citons notam­ment “Haïku du chemin en Bre­tagne intérieure” (2002, réédi­tion 2008), “Let­tre à une moni­ale” (2005), “Que la terre te soit légère” (2008), “Fou de Marie” (2009). Dernière paru­tion : “Les heures lentes” (2012), Silence hôpi­tal, Edi­tions La Part com­mune (2017). Ter­res natales (La Part Com­mune, 2022) Voir la fiche d’auteur

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