Entre Plovdiv et le monde : Rencontre avec Anton Baev

Par |2025-11-06T12:45:49+01:00 6 novembre 2025|Catégories : Anton Baev, Rencontres|

Anton Baev est l’une des voix les plus impor­tantes de la lit­téra­ture bul­gare con­tem­po­raine. Poète, romanci­er, essay­iste, il explore les pas­sages entre mémoire indi­vidu­elle et mémoire col­lec­tive, entre la Bul­gar­ie et le monde. Il est aus­si un passeur, fon­da­teur d’un fes­ti­val lit­téraire à Plov­div et tra­duc­teur atten­tif des autres.

Pour com­mencer, pou­vez-vous nous don­ner une sorte de carte du ter­ri­toire : à quoi ressem­ble aujourd’hui la lit­téra­ture bul­gare ? Quels en sont les grands courants, les voix qui comptent, les ten­sions ou les enthousiasmes ?
Sur la carte de la lit­téra­ture mon­di­ale, la Bul­gar­ie, bien sûr, est un très petit seg­ment, prob­a­ble­ment passé inaperçu jusqu’à récem­ment — non pas à cause de la lit­téra­ture elle-même et de ses prin­ci­paux auteurs, mais à cause des longues années der­rière le rideau de fer, dans lesquelles le pays s’est retrou­vé après la Sec­onde Guerre mon­di­ale. À ce jour, la lit­téra­ture bul­gare n’a pas eu de prix Nobel, à l’ex­cep­tion d’Elias Canet­ti, un Juif bul­gare né à Roussé mais émi­gré enfant. Cepen­dant, Canet­ti revient lui aus­si à Roussé dans sa prose. Comme le dit le dic­ton, où que l’on aille, on ren­tre tou­jours chez soi. Mais dans la langue, ce voy­age est dif­férent, bien sûr.
Par lit­téra­ture bul­gare d’au­jour­d’hui, vous faites peut-être référence à la péri­ode postérieure à l’an 2000 ? Si oui, je dirais qu’elle est prob­a­ble­ment en quête d’i­den­tités européennes, d’une part, et qu’elle con­naît, d’autre part, une forte vague his­torique, un tour­nant vers une nou­velle lec­ture du passé.

Le passé qui a le plus souf­fert de la pro­pa­gande com­mu­niste et de la cen­sure, car il n’a pas été éclairé de manière factuelle ni enseigné de manière objec­tive dans les écoles et les universités.

Geor­gi Gospodi­nov est l’une des voix européennes les plus recon­nues de la lit­téra­ture bul­gare con­tem­po­raine, et se situe pré­cisé­ment dans le par­a­digme lit­téraire européen. La tra­duc­tion est plus com­plexe pour les écrivains qui explorent les aspects his­toriques et psy­chologiques du folk­lore ; pour eux, la tra­duc­tion représente un véri­ta­ble défi, tant pour les tra­duc­teurs que pour les lecteurs.

Mais à mon avis, c’est là que réside la lit­téra­ture authen­tique de chaque nation — celle qui n’est pas des­tinée à une lec­ture rapi­de, ni à une tra­duc­tion rapi­de, mais à une lec­ture tout au long de l’his­toire de l’humanité.

Entre­tien autour du roman roman d’An­ton Baev Maria d’Ohrid, qui coïn­cide avec la Journée du sou­venir des vic­times du communisme. 

Vous écrivez à la fois de la poésie, des romans, des essais. Pourquoi ce besoin de tra­vers­er les gen­res ? Qu’est-ce que cela vous per­met d’explorer différemment ?
Ques­tion intéres­sante. Elle est liée à la genèse des gen­res, je pense. Pourquoi écrivons-nous de la poésie ? Ma réponse est : pour préserv­er l’instant, l’émotion. Pou­vons-nous écrire le même poème aujourd’hui et dans une semaine, un mois, un an, des années ? Non, bien sûr que non. Nous pou­vons écrire mieux ou moins bien, mais jamais pareil.
Avec la prose – la nou­velle, la nou­velle, le roman – c’est dif­férent. La plus courte des nou­velles peut con­tenir même la vie la plus longue. Le roman le plus long peut réduire le temps à une journée ou même à une heure.
Mais quel est l’essen­tiel pour qu’elles se pro­duisent ? À mon avis, con­stru­ire un monde pos­si­ble mais imag­i­naire, un monde qui nous attire, ne serait-ce que le temps de la lec­ture, qui nous arrache à l’i­ci et main­tenant, sans atta­quer directe­ment le cœur, à mon avis, le but prin­ci­pal de la poésie.
En ce qui con­cerne les essais, ce sont des ten­ta­tives de lec­ture, c’est l’écrivain qui a chaussé les lunettes du lecteur, changé d’op­tique, essayant d’ex­pli­quer ce que la poésie cap­ture dans l’in­stant et ce que le roman con­stru­it comme monde réfléchi.
À mon avis, un écrivain sérieux doit sou­vent franchir cette ligne : écrivain/lecteur.
Et bien sûr, est-il néces­saire de citer des exem­ples ? De Baude­laire à Eliot, de Flaubert à Fowles, si l’on se lim­ite au sud et au nord de la Manche. À la nais­sance de la lit­téra­ture mon­di­ale se trou­vent des poètes-philosophes tels que Lao Tseu, Con­fu­cius en Ori­ent, le Pen­ta­teuque et les tragé­di­ens grecs, sans qui, me sem­ble-t-il, la lit­téra­ture européenne ne serait pas ce qu’elle est.
Mes intérêts pour les études lit­téraires et, plus générale­ment, pour les sci­ences humaines, sont, je dirais, pro­fes­sion­nels, même s’ils n’en sont jamais devenus une pro­fes­sion. Mais il arrive par­fois dans la vie que la pro­fes­sion s’é­carte des objec­tifs professionnels.

Anton Baev présente son nou­veau roman.

Dans vos livres, on sent sou­vent une atten­tion à la mémoire, à la ville, au mythe, au sacré. Quelles sont, selon vous, les grandes thé­ma­tiques qui tra­versent votre œuvre ?
Mer­ci pour votre obser­va­tion extrême­ment pré­cise. En écrivant, nous ne nous faisons prob­a­ble­ment pas une idée pré­cise de la force cen­trifuge de notre écri­t­ure. C’est pourquoi je dis­ais il y a un instant qu’il est bon pour l’écrivain de se met­tre à la place du lecteur, de chang­er de per­spec­tive. Si je peux recom­man­der quelque chose au jeune écrivain, c’est de pass­er plus de temps à lire ses pro­pres écrits qu’à les écrire. Ce fran­chisse­ment du seuil d’un côté à l’autre n’est pas seule­ment dis­ci­plinant, il m’a aidé à com­pren­dre ce qui me manque, ce que je ressens mais que je ne peux pas encore exprimer. Bien sûr, il existe des auteurs bien plus impor­tants qui peu­vent vous racon­ter quelque chose de com­plète­ment dif­férent. Je partage ici mon expéri­ence. Au fait, j’en­vie le lecteur, pas l’écrivain. Le lecteur est la fig­ure pure de la lit­téra­ture. L’écrivain est celui qui est le plus inven­té, le plus fab­riqué, le plus médi­atisé, etc. Je me con­sid­ère comme un lecteur intel­li­gent et doué. C’est pourquoi j’écris des essais, des arti­cles, des études et des mono­gra­phies lit­téraires. Et peut-être parce qu’il n’y a per­son­ne pour les écrire (rires). Cela demande une pré­pa­ra­tion bien plus sérieuse que d’écrire un best-seller.
Je ne suis pas sûr qu’une poésie sig­ni­fica­tive puisse naître sans mythe et légende, mais je suis sûr que sans mythe et légende il n’y a pas de poète significatif.
Ce sont deux choses dif­férentes. Vibr­er autour du mythe, de la légende, de l’his­torique dans les textes poé­tiques, et créer un mythe et une légende sur soi-même. C’est dif­fi­cile à expli­quer dans une inter­view ; j’ai con­sacré une mono­gra­phie entière à ce sujet. Mais en résumé, la for­ma­tion roman­tique se fonde sur la grande poésie et la fig­ure mémorable du poète. En fin de compte, nous nous sou­venons de deux types de poètes : les prophé­tiques et les roman­tiques. Mais bien sûr, vous pou­vez me réfuter.
En ce sens, la mémoire est impor­tante, non pas comme sou­venir fugace, mais comme fusion, comme saut dans le temps. Dans nos rêves (d’ailleurs, le som­meil le plus long dure entre 5 et 8 min­utes), nous faisons exacte­ment cela : nous nous libérons du tem­po­raire, du temps linéaire. Ce transfert/saut n’est pos­si­ble que dans les rêves et dans la poésie, plus générale­ment dans l’art, bien sûr. Mais de la même manière, le mythe ne se réfère pas à une époque spé­ci­fique, la légende non plus, même si elle est his­torique­ment fondée. Et tout ce qui n’est pas quo­ti­di­en est sacré, c’est en quelque sorte au-delà et a décidé de nous touch­er à tra­vers ce livre, à tra­vers cette pein­ture, cette pièce, cette musique, cette danse. Il s’agit d’ailleurs d’une sub­li­ma­tion de notre instinct sui­cidaire, mais j’ai essayé de l’expliquer en détail dans une autre de mes mono­gra­phies. Il me sem­ble que, pour l’in­stant, cet instinct est établi chez les humains et les dauphins. Il nous reste à décou­vrir l’art des dauphins pour con­firmer cette thèse.
Quant à la ville, vous le dites par­faite­ment, mais j’aimerais ajouter quelque chose. Je m’in­téresse à la ville non pas en tant que géo­gra­phie, mais en tant qu’êtres humains, en tant que citoyens, et il me sem­ble qu’ils sont très dif­férents dans chaque ville. C’est pourquoi j’u­tilise beau­coup de villes dans ma prose. Dans ma poésie, les villes sont plutôt des symboles.
Mais la ville est mou­ve­ment, la ville est mou­ve­ment – ​​y com­pris d’une ville à l’autre, changeant d’his­toires, de cul­tures, de per­son­nages. Dans un de mes romans, l’ac­tion se déroule dans la ville natale de mon père, Yam­bol. Je n’ai pas men­tion­né le nom com­plet de la ville, seule­ment sa pre­mière let­tre – Ya. C’est aus­si la dernière let­tre de l’al­pha­bet bul­gare. Voici com­ment fonc­tionne le sym­bole, par exemple.

Anton Baev, Tamko — Papa, 2024.

Quel rôle la poésie joue-t-elle aujourd’hui dans le paysage lit­téraire bulgare ?
Min­ime, je dirais, si l’on en croit la dif­fu­sion des recueils de poésie. Et énorme, si l’on en croit les ten­ta­tives de poésie sur les réseaux soci­aux. Et c’est le plus étrange. Des cen­taines de per­son­nes qui ne lisent pas de poésie, même de la bonne poésie, essaient d’écrire de la poésie, de la mau­vaise poésie, bien sûr, pas de poésie du tout. Pourquoi le font-ils ? Prob­a­ble­ment pour s’ex­primer à un moment pré­cis. L’in­stant – c’est l’aimant de la poésie, il peut vous tuer, en fait, il vous tue, mais dans un cas, il vous tue, et dans le meilleur des cas, plus lente­ment, vous lais­sant l’e­spoir d’une suite. Et peut-être que je vais me répéter, mais je vais soulign­er que l’au­teur doit aus­si être un lecteur, ce n’est qu’alors qu’il trou­vera la bonne diop­trie dans l’écri­t­ure. La sit­u­a­tion en Bul­gar­ie en matière de prose n’est pas dif­férente. Nom­bre de livres sont morts-nés. Mais si l’on établit un par­al­lèle avec le roman­tisme en Angleterre, par exem­ple, un mou­ve­ment entier est iden­ti­fi­able grâce à six ou sept auteurs et une quar­an­taine d’ou­vrages, par­mi des cen­taines d’autres tombés dans l’ou­bli. Sans compter que cer­tains emblèmes n’ont pas été émis du vivant de leurs auteurs. Rien de nou­veau donc.
C’est comme si la poésie d’au­jour­d’hui (à un moment don­né) n’avait d’im­por­tance que pour les généra­tions suiv­antes, elles la découvrent.
Qu’est-ce que la poésie vous per­met de dire que la prose ne per­met pas?
Je crois avoir par­tielle­ment répon­du à cette ques­tion. Mais je le dirai briève­ment : la prose ne peut sauver l’in­stant, ni le sen­ti­ment. Seule la poésie le peut.

Vous êtes aus­si l’un des organ­isa­teurs d’un fes­ti­val lit­téraire. Pou­vez-vous nous en parler ?
C’est avec grand plaisir que je l’ai créé il y a neuf ans, mon épouse Elka Dim­itro­va, direc­trice de l’In­sti­tut de Lit­téra­ture de l’A­cadémie bul­gare des sci­ences, et moi-même. Nous avons créé le Fes­ti­val inter­na­tion­al de poésie « Orphée ». À ce jour, il a réu­ni exacte­ment 100 par­tic­i­pants venus de plus de 30 pays. Nous avons choisi le nom d’Or­phée — un roi thrace légendaire, poète et chanteur, tué, selon la légende, par les Bac­cha­ntes, selon l’his­toire, par les Grecs, en tant que fig­ure cul­turelle mon­di­ale­ment recon­naiss­able de l’An­tiq­ui­té. Le fes­ti­val pub­lie chaque année deux livres mul­ti­lingues : l’un avec de la poésie et l’autre avec des essais des par­tic­i­pants, dans leur langue mater­nelle et traduits en anglais et en bul­gare. Le fes­ti­val décerne égale­ment plusieurs prix dans dif­férentes caté­gories, annon­cés à l’a­vance sur le site www.orpheus-plovdiv.eu
Si vous me per­me­t­tez de soulign­er que les par­tic­i­pantes à la pre­mière édi­tion du fes­ti­val en 2017 étaient les poét­esses français­es Nicole Bar­rière et Lau­re Cam­beau, félic­i­ta­tions à elles! J’ai vrai­ment envie de con­tin­uer avec les par­tic­i­pa­tions français­es, la France, surtout depuis la moder­nité, a été un phare dans la poésie européenne. Per­son­nelle­ment, j’ai tou­jours vu ce phare.
Les portes d’Or­phée sont grandes ouvertes, mais chaque année, douze poètes de dif­férents pays y par­ticipent. Les douze apôtres de la poésie, pas besoin d’ex­agér­er leur nom­bre, n’est-ce pas?
Quelle est votre vision du rôle d’un fes­ti­val aujourd’hui : pro­mou­voir la lit­téra­ture nationale, créer des ponts, inven­ter des formes de rencontre?
À vrai dire, les efforts déployés pour créer et main­tenir un fes­ti­val inter­na­tion­al de poésie sans inter­rup­tion sont con­sid­érables, du moins pour la Bul­gar­ie. Notre équipe se com­pose de qua­tre per­son­nes. Je n’in­clus pas les tra­duc­teurs, bien sûr.
Et puisque je suis le père d’« Orphée », je me per­me­ts de l’ad­met­tre : l’ob­jec­tif est de réu­nir en un même lieu, dans une même ville his­torique et à une même époque, des poètes qui sont aux mains de l’his­toire. Ce que sera leur his­toire dépend de l’his­toire elle-même, y com­pris de la petite his­toire du fes­ti­val, je l’espère.
Mais surtout — de nou­velles ami­tiés, écouter de la poésie, car la poésie est avant tout rythme, musique, la pre­mière métaphore est la danse du sauvage, ain­si que la pein­ture rupestre, donc la poésie est pos­si­ble non seule­ment dans n’im­porte quelle langue, mais même sans tra­duc­tion, si l’in­ter­prète est bon. Con­tacts con­ti­nus, tra­duc­tions, pub­li­ca­tions dans des revues étrangères, livres, et qui sait ce que la vie nous réserve encore… Mais si je dois être pré­cis, je ne souhaite en aucun cas pro­mou­voir une lit­téra­ture nationale. C’est pourquoi les par­tic­i­pants bul­gares à chaque édi­tion de mon fes­ti­val sont au max­i­mum deux. En Bul­gar­ie, nous avons pour tra­di­tion de val­oris­er nos invités plus que nous-mêmes tant qu’ils sont nos invités.
Vos œuvres ont été traduites dans plusieurs langues. Qu’est-ce que cela représente pour vous, être traduit ?
Tout d’abord, per­me­t­tez-moi de remerci­er mes tra­duc­teurs. Sans eux, nous restons enfer­més dans nos pro­pres langues, et le bul­gare est l’une de ces langues mar­ginales. La tra­duc­tion est un pont vers un autre rivage, vers une per­son­ne qui ne con­naît pas votre langue, une ten­ta­tive de franchir une fron­tière en général. Mais le plus impor­tant, tant dans l’o­rig­i­nal que dans la tra­duc­tion – du moins en poésie – est de touch­er un cœur. Que Dieu y pénètre, s’il l’a dit. Tout le reste n’est que ten­ta­tive d’at­tein­dre quelqu’un que nous ne con­nais­sons pas, mais dont nous espérons qu’il nous aimera. Heureux les tra­duc­teurs! Ils essaient de préserv­er notre moment pour d’autres épo­ques et d’autres régions du monde.
La tra­duc­tion est-elle une forme de recréation ?
Je ne pense pas. Je pense que c’est une ques­tion d’empathie, s’il s’ag­it d’un texte poétique.
Quelle est, selon vous, la respon­s­abil­ité d’un écrivain contemporain ?
Le rôle de l’écrivain dans la société s’a­menuise hélas. Les auteurs à suc­cès n’ont aucune influ­ence, et même une influ­ence inverse : ils min­imisent l’écrivain, l’ostracisent.
C’est pour cela qu’on a inven­té le best-sell­er, les charts, le hap­py end. Il n’y a pas de fin heureuse dans la vie, c’est évi­dent. Et c’est là, me sem­ble-t-il, la tâche de l’écrivain : dégris­er, pos­er, opprimer, si vous voulez. L’écrivain européen, me sem­ble-t-il, devrait se lancer dans le jour­nal­isme, le pub­li­cisme. Oubliez l’op­po­si­tion de Goethe selon laque­lle le jour­nal­iste est un chien. Qu’il soit un chien, mais qu’il aboie. Il ne veut pas rester dans sa tour d’ivoire. Il y est prob­a­ble­ment plus à l’aise, il n’y per­dra pas les lecteurs qui ne parta­gent pas ses posi­tions poli­tiques et sociales. Mais les temps ont changé. Ce n’est plus l’époque de Goethe.
Nous sommes dans un nou­veau 1968. Et nous avons besoin d’écrivains à suiv­re, pas seule­ment à lire au lit le soir.
Que voudriez-vous que le lecteur garde, en refer­mant vos livres ?
L’é­mo­tion, l’u­nivers dans lequel je les ai trans­portés. Et si le livre est bon, il sera relu. C’est un test infail­li­ble pour savoir si c’est un bon livre.
Au fait, il y a deux autres tests : le livre doit être adap­té à la lec­ture rapi­de et lente.
Mer­ci pour ces ques­tions intéressantes !
Recours au poème vous remer­cie cher Anton Baev.

Présentation de l’auteur

Anton Baev

Anton Baev (1963) est né à Plov­div, en Bul­gar­ie. Il est l’au­teur de 24 ouvrages pub­liés (poésie, romans, nou­velles, mono­gra­phies scientifiques). 
Il est tit­u­laire d’un doc­tor­at en lit­téra­ture bul­gare de l’In­sti­tut de lit­téra­ture de l’A­cadémie bul­gare des sci­ences (2009). Il s’est spé­cial­isé en jour­nal­isme région­al dans le cadre d’un pro­gramme de l’Iowa State Uni­ver­si­ty et de l’A­gence d’in­for­ma­tion des États-Unis (1994) aux États-Unis.

Ses livres et ses œuvres indi­vidu­elles ont été traduits en anglais, alle­mand, français, turc, ital­ien, espag­nol, grec, roumain, danois, tchèque, slo­vaque, serbe, macé­donien, hébreu, albanais et russe.

Bibliographie

Plusieurs de ses livres sont pub­liés à l’é­tranger. Par­mi eux : Dun­ya Nimet­leri. Istan­bul : Yasak­meyve, 2011) ; Vic­tor Bul­gari. Traeu­men in Berlin. Roman. Berlin : Anthea, 2017 ; Holy Blood. Skop­je : Antolog, 2018 ; The Gifts of the World. Skop­je : Ziga Zaga Books, 2018 ; Mary from Ohrid and the Holy Con­cep­tion. Bito­la : Vos­tok, 2021 ; Babam ve Ben. Istan­bul : Ben8isu, 2025.

Lau­réat de nom­breux prix lit­téraires nationaux et internationaux.

Anton Baev vit à Plov­div et a tra­vail­lé comme bib­lio­thé­caire, cri­tique, reporter, chroniqueur, obser­va­teur de la poli­tique étrangère et édi­teur. Il est directeur du Fes­ti­val inter­na­tion­al de poésie ORPHEUS depuis sa créa­tion en 2017, le plus grand fes­ti­val de Bul­gar­ie. Il gère égale­ment qua­tre sites d’in­for­ma­tion régionaux en Bul­gar­ie et un site lit­téraire mul­ti­lingue, www.plovdivlit.com .
Pour le con­tac­ter : baev_a@hotmail.com

 

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.

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