Nous écrivons pour déter­ri­to­ri­alis­er nos fron­tières afin de topogra­phi­er nos émois parce que ren­con­tr­er l’autre, c’est se soulever tout à fait.

Je pen­sais faire un compte ren­du de ma lec­ture de la revue fpm, Fes­ti­val Per­ma­nent des Mots, mais ces quelques mots mis en exer­gue de ce péri­odique m’inscitent à vis­iter le site feme­po. Quelle mer­veille, que de décou­vrir un empire sans sou­verain ni ter­ri­toire autre que celui du monde !

 

La revue « Fes­ti­val Per­ma­nent des Mots », pourvue d’un para­texte attrac­t­if, laisse libre cours aux auteurs pub­liés. Une courte biogra­phie fig­ure dans les dernères pages. Pas de dis­cours cri­tique, ni expli­catif, et des rubriques qui ryth­ment cette pub­li­ca­tion de très bonne qual­ité : « Per­ma­nence », en guise d’édi­to, « Ouver­ture » , un invité ou le texte le plus frap­pant, « Libres courts » , poèmes, « Braquages » , pour les chroniques, « De long en large », pour les nou­velles & réc­its, « Regards posés », qui pro­pose de restituer les impres­sions que font naitre une œuvre lit­téraire ou plas­tique (ciné­ma, pein­ture, musique… etc), c’est à dire de décou­vrir des pro­duc­tions, sans aucun dis­cours cri­tique, mais en accom­pa­g­nant le lecteur dans sa décou­verte, et en lui offrant un accès à l’œuvre, dont il décou­vri­ra cer­tains aspects à même de le guider vers une lec­ture plurisé­man­tique de l’oeuvre.

De nom­breux poètes et auteurs con­tem­po­rains offrent aux lecteurs des bribes de leurs pro­duc­tions. Pour le numéro de juin, une pléi­ade épous­tou­flante sera pro­posée dans cet écrin de papi­er blanc, de beau for­mat, dont la cou­ver­ture, noire et blanche, offre des pro­duc­tions graphiques d’une éton­nante orig­i­nal­ité. Ce numéro de juin laisse rêveur, car on pour­ra y trou­ver entre autre :

Antoine Basile Mou­ton, Annabelle Gral, Arthur Fousse, Ben­jamin Bouche, Sara Bourre, Céline Pieri, Louis Raoul, Fabi­en Drou­et, Chris­tine Guinard, Arnaud Forg­eron, Ema DuBotz, Marthe Omé, Céline Wal­ter, Miguel Ángel Real, Khal­ib El Mora­bethi Anne Duc­los,  Sandy Vilain,  SNG, Issia Bouhali, Mar­gueritte C., Lo Moulis, Valère Kalet­ka, Murielle Com­père-Demar­cy (MCDem), Car­o­line Bra­gi, Marc Guimo, Benoit Camus, Jacques Cau­da, Frédéric Dechaux, Jacques Jean Sicard, Régis Niv­elle, Dominique Boudou, Gré­go­ry Hosteins,  Antoine Ménagé, Chris­t­ian Schott, B. Dor­saf, Math­ieu Jaeger. Illus­tra­tions : La Demoi­selle Hurlu…! Les cou­ver­tures lais­sent par­fois appa­raître l’urbanité décharnée d’un paysage con­tem­po­rain, un lieu, sans iden­tité, qui pour­rait être n’importe où, et qui ne per­met pas à un hori­zon d’attente déter­miné de s’installer, ou bien des pro­duc­tions graphiques, tou­jours en noir et blanc, d’une très belle tenue. La lib­erté est offerte de lire, détaché des attentes d’une topogra­phie quelle qu’elle soit, carte d’une his­toire lit­téraire qui cloi­sonne le texte dans une his­toric­ité sig­nifi­ante, pays, époque, ou bien d’une icono­gra­phie dévolue à une mimé­sis déterminée…La lib­erté, voici ce qu’an­nonce FPM, dés l’a­vant lecture !

 

Et c’est bien de cela dont il s’agit, de décou­vertes, de laiss­er aller les pro­pos, les poèmes, les textes, quelle qu’en soit la caté­gorie générique, sans en ori­en­ter la lec­ture ; ter­ri­toire de la lit­téra­ture, alors, me dis-je. Je m’oriente vers le site femep, qui arbore le même dis­cours, celui d’une lib­erté, de créer, de décou­vrir, d’exister, hors tout cadre déter­miné. Des rubriques appa­rais­sent : « Créa­tions lit­téraires, Poèmes, Nou­velles, Réc­its, chroniques….et autres ten­ta­tives d’expression ». Elles sig­na­lent la même volon­té de ne pas com­menter le texte, de l’offrir dans l’immanence des déploiements de ses poten­tial­ités séman­tiques. Car nous le savons, la poésie est plurisé­man­tique, le texte un palimpses­te, c’est un espace ouvert à toutes les récep­tions, pour ne pas dire interprétations.

 

Je con­nais­sais déjà Tar­mac, mai­son d’édition asso­cia­tive. Et puisque j’ai chem­iné émer­veil­lée dans les avenues tracées par FEMEPO, je pour­su­is mon voy­age vers ce lieu. Je décou­vre un dis­posi­tif adop­té, ici encore, pour con­serv­er une lib­erté de choix et offrir aux lecteurs la pos­si­bil­ité de lire et de décou­vrir de nou­veaux auteurs. Des poètes y trou­vent leur place, qui peut-être n’auraient pas pu souhaiter mieux que cet espace ouvert et qui pro­duit des recueils d’une plas­tique appréciable.

Je souhaite alors vive­ment par­ler au musi­cien pre­mier, car il n’aimerait pas je pense que je dise chef d’orchestre. Jean-Claude Goiri, avec une sim­plic­ité et une mdestie exem­plaires, accepte de répon­dre à mes questions :

 

Jean-Claude Goiri, le site qui sou­tient votre revue Fes­ti­val Per­ma­nent des Mots pro­pose sur sa page d’accueil ces quelques lignes en manière d’entrée en matière :

« Créa­tions littéraires
Poèmes, nou­velles, réc­its, chroniques… 
et autres ten­ta­tives d’expression »

« Créé en 2014, le Fes­ti­val Per­ma­nent des Mots, FPM, est une revue lit­téraire exclu­sive­ment réservée à la créa­tion con­tem­po­raine. Aucun dossier, aucune cri­tique, une trentaine d’au­teurs dont un col­lec­tif de 6 chroniqueurs nom­mé Braquages. Vous serez donc les seuls juges face aux textes que j’ai souhaité dis­tincts et sin­guliers mais réu­nis par une réelle “néces­sité” de dire et de décen­tr­er. Une sorte de topogra­phie du ter­ri­toire écrit con­tem­po­rain avec la seule pré­ten­tion de trans­met­tre une dif­férence et c’est déjà pas mal. »

 

1- Quel lien et quelle dif­férence faites-vous entre la revue numérique et la revue papier ? 

Le lien entre le site et le papi­er est l’auteur, c’est-à-dire que chaque auteur qui sera pub­lié dans le site, le sera aus­si en ver­sion papi­er. Pour cha­cun d’eux, je choi­sis des textes dif­férents à pub­li­er sur les sup­ports dis­tinc­tifs. Le nou­v­el auteur accueil­li est dif­fusé auprès de mes « abon­nés au site » pour qu’ils se fassent une idée du style sans retrou­ver le même texte en achetant la ver­sion papier.
La dif­férence est que tous les auteurs ne peu­vent pas être pub­liés sur le site.
Les deux sup­ports sont donc com­plé­men­taires dans un même objec­tif : dif­fuser les textes.

 

2- Quelle dis­tinc­tion enten­dez-vous entre une « cri­tique » et une « chronique » ? 

La chronique est un réc­it de faits dis­tincts écrits dans l’ordre du temps lié par une même thé­ma­tique mais n’ayant pas for­cé­ment un regard cri­tique sur la thé­ma­tique, ou, n’ayant pas comme « cri­tique » le con­cept cen­tral de l’écrit. La chronique peut être un sim­ple rap­port objec­tif sur cer­tains événe­ments. La cri­tique, elle, est un regard sub­jec­tif. Mais ceci n’a rien de négatif, la sub­jec­tiv­ité apporte des ancrages cul­turels. D’ailleurs, je lis les cri­tiques et je pense intro­duire une rubrique cri­tique dans la revue papier.

 

3- Que voulez-vous dire par « trans­met­tre une différence » ?

Ce serait de trans­met­tre une « dis­simil­i­tude », c’est-à-dire des textes qui n’entrent pas dans une matrice prédéfinie, qui ne répon­dent pas à des normes, qui ne com­plè­tent pas une série déjà inscrite partout, des écrits qui se dis­tinguent par une iden­tité unique et non repro­ductible. Je voudrais que la revue soit un recueil d’identités dis­tinctes pour prou­ver aux lecteurs que la diver­sité est riche et que sans elle, notre cul­ture serait si pauvre.

 

4- Les textes que vous pro­posez sont entourés d’une plu­ral­ité de vecteurs de com­mu­ni­ca­tion, qu’il s’agisse de chroniques ou d’autres formes de créa­tion artis­tique. Com­ment envis­agez-vous la dynamique entre ces dif­férents moyens d’expression ? S’agit-il d’une illus­tra­tion du texte, d’une expli­ca­tion, ou bien tous ces sup­ports sont-ils complémentaires ?

Ces dif­férents moyens d’expression sont com­plé­men­taires, je les souhaite imbriqués pour for­mer un ensem­ble cohérent autour des courbes édi­to­ri­ales de la revue : décen­tr­er pour dire le cen­tre et, la créa­tion comme une néces­sité d’exister autrement, de se désem­bourber, de sor­tir du « seuil ».

 

5- Cette mise en œuvre du texte dans un con­texte diver­si­fié, qui con­voque l’espace con­tem­po­rain de sa pro­duc­tion, qu’il soit artis­tique, soci­ologique ou his­torique, per­met-il d’offrir au lecteur un max­i­mum d’outils pour qu’il soit « seul juge face aux textes » ain­si que vous le proposez ?

Il est cer­tain et vis­i­ble que dans notre société, l’autonomie de pen­sée est étouf­fée par une volon­té poli­tique de tout faire et de tout penser à la place du citoyen. Il sem­ble ain­si à ce dernier avoir besoin de tout un atti­rail d’orthèses intel­lectuelles et cul­turelles pour pou­voir com­pren­dre les choses et notam­ment pour pou­voir accéder à la lit­téra­ture et lire de la poésie. Mais c’est faux, cette capac­ité, l’autonomie de pen­sée, existe, il faut la stim­uler, l’exciter, la réveiller. Et ce con­stat fait suite à une expéri­ence bien con­crète et déter­mi­nante dans mon engage­ment : j’ai tra­vail­lé au Cen­tre d’Auto-Apprentissage des Langues de Pachu­ca (Mex­ique) et j’y ai con­staté que tout le monde peut être l’acteur de ses appren­tis­sages en réveil­lant des fac­ultés endormies : repérage (d’éléments dis­tinc­tifs…) ; dif­féren­ci­a­tion, organ­i­sa­tion des don­nées ; com­para­i­son ; analyse d’ensembles ; con­struc­tions par mimétisme ; per­son­nal­i­sa­tion par oppo­si­tion… Ces com­porte­ments naturels devraient être appliqués dans tous les domaines, non seule­ment dans la lec­ture, mais aus­si dans l’approche de la lit­téra­ture et dans la con­struc­tion d’une cul­ture per­son­nelle. Ces capac­ités se libèrent instinc­tive­ment quand on leur en donne l’occasion grâce à des struc­tures et à des con­seillers tels que ceux du CAAL de Pachu­ca (je n’en con­nais pas d’un tel acabit dans notre pays qui soit pub­lic et gra­tu­it). J’ai vu des « apprenants » éton­nés de décou­vrir qu’ils pos­sé­daient des apti­tudes leur ouvrant les portes d’un juge­ment autonome ! Et, c’est bien cette néces­sité « d’être seuls juges » qu’il faut réac­tiv­er pour ne pas se laiss­er noy­er par toutes les « util­ités hyp­no­tiques » qu’on nous assène et qui n’ont plus rien à voir avec nos intimes pen­sées, notre intime nature ou une quel­conque con­struc­tion de soi.

 

6- Pensez-vous que cette mise en œuvre des pro­duc­tions lit­téraires, qui visent à offrir au lecteur des out­ils var­iés pour enrichir son appréhen­sion en plaçant les textes dans une per­spec­tive mul­ti-dimen­tion­nelle, soit un acte poli­tique ? Enten­dons par là qu’en per­me­t­tant d’éclairer les mul­ti­ples poten­tial­ités séman­tiques d’un texte quelle que soit sa caté­gorie générique vous per­me­t­tez au lecteur d’en appréhen­der la portée critique.

Oui, il s’agit bien de pro­pos­er au lecteur d’activer son juge­ment et son sens cri­tique par lui-même. D’abord par la lit­téra­ture et l’art, puis, à lui de trans­fér­er au plus large.

Mais je ne pense bien sûr pas chang­er le monde, si cela était pos­si­ble par la lit­téra­ture ou l’art, il y a longtemps que ce serait fait, au moins depuis Artaud. A mon hum­ble niveau, je ne peux qu’apporter de l’eau fraîche aux lecteurs qui en deman­dent pour raviv­er ain­si leurs sens.

 

7- Cette per­cep­tion syn­chronique, c’est à dire du texte dans son con­texte con­tem­po­rain, peut-elle faire l’économie d’une mise en per­spec­tive du texte envis­agé dans son lien avec une his­toire lit­téraire qui par­ticipe de sa pro­duc­tion de manière implicite ? Ne pensez-vous pas que couper le texte de son lien his­torique avec les œuvres qui l’ont précédé n’est pas l’amputer d’une cer­taine dimension ?

Je ne pense pas que pub­li­er unique­ment de la lit­téra­ture con­tem­po­raine soit une ampu­ta­tion à quoi que ce soit ou un hand­i­cap. Je choi­sis les textes pour leur engage­ment « intime » et pour la clarté de leur verbe. Je rêve que le lecteur puisse y trou­ver une source quelle que soit sa cul­ture. Je rêve que le lecteur trou­ve sa pro­pre dimension.

 

8- Quelles sont les raisons pour lesquelles vous avez créé FPM, puis Tar­mac, qui est une mai­son d’édition asso­cia­tive ? Quelle a été votre moti­va­tion première ? 

Ma pre­mière moti­va­tion se déclen­cha quand j’animais des ate­liers d’écriture. Cer­tains textes étaient telle­ment sin­guliers et inno­vants que j’ai pen­sé qu’ils méri­taient d’être con­nus et pub­liés, déjà dans leur étab­lisse­ment, puis dans leur entourage. Alors j’ai créé la revue Mat­u­lu en 2002. Et j’ai inté­gré d’autres textes d’auteurs externes aux ate­liers par la suite.

Puis j’ai arrêté les ate­liers d’écritures.

C’est alors que ma moti­va­tion pre­mière s’est activée : mon­tr­er que la lit­téra­ture (et par son biais, l’Art et la cul­ture) n’est pas un pro­duit man­u­fac­turé avec un seul code-bar­res pour dis­tinc­tion (je n’ai jamais mis de code-bar­res dans mes revues ni dans les livres d’ailleurs).

Donc, j’ai créé une autre revue, le FPM, pour assou­vir ce besoin. Et cette fois-ci, je voulais lui don­ner une autre ampleur, je voulais qu’elle débor­de de ma région. Et elle l’a fait au-delà de mes espérances pour l’instant.

Pour Tar­mac, sa créa­tion est due aux envois réguliers de man­u­scrits des auteurs pub­liés dans le FPM et j’avais très envie aus­si de répon­dre à ce besoin puisque je le pou­vais. Pour moi, Tar­mac un pro­longe­ment logique du FPM.

 

9- Quel serait l’objectif à attein­dre si vous deviez un jour vous dire que votre engage­ment a mené à la réal­i­sa­tion de ce pro­jet de longue haleine ? Et com­ment définiriez-vous ce projet ?

Sincère­ment, je n’ai d’objectif ni inter­mé­di­aire, ni final, car ce com­bat pour la recon­nais­sance du « sin­guli­er » (voire étrange) de l’Art et de la cul­ture me paraît sans fin. Il faut juste le défendre et c’est déjà pas mal.

Mais j’ai une kyrielle de pro­jets pour soutenir ce « non objec­tif sans fin », et, bien sûr, tous liés à l’activation de la créa­tiv­ité ou à son renou­velle­ment : Rési­dences d’auteurs ; Fes­ti­vals de poésie et autres formes d’expressions (cirque ; sculp­ture ; théâtre etc…) ; Mai­son de la poésie ; plus d’ouvrages qui font col­la­bor­er auteurs et artistes pour Tar­mac ; librairie-théâtre… etc…

Sans fin.

 

Un grand mer­ci, pour l’accueil que Jean-Claude Goiri a réservé à recours au Poème, mais aus­si pour la poésie, qui peut, hors de toute con­trainte, pour­suiv­re sa route et emprunter les chemins d’un renou­veau atten­du et souhaité.

 

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.