La passe-frontière des étoiles : Rencontre avec Cécile Oumhani

Par |2025-05-06T08:02:35+02:00 6 mai 2025|Catégories : Cécile Oumhani, Rencontres|

Née à Namur d’une mère écos­saise et d’un père français, longtemps partagée entre la France et la Tunisie, Cécile Oumhani a fait du fran­chisse­ment des fron­tières – géo­graphiques, cul­turelles et intimes – la matière vive de son écri­t­ure. Poète, roman­cière, nou­vel­liste, elle a reçu le Prix européen fran­coph­o­ne Vir­gile en 2014 pour l’ensemble de son œuvre après avoir été dis­tin­guée, entre autres, par le Prix lit­téraire européen de l’ADELF pour Le Café d’Yllka (2009). Ses textes, nour­ris d’errance, d’exil et de métis­sage, cir­cu­lent aujourd’hui dans plus d’une ving­taine de pays, portés par des tra­duc­tions, des rési­dences lit­téraires et de nom­breuses lec­tures publiques. 

Après le recueil de poèmes La ronde des nuages – final­iste du Fes­ti­val de la poésie de Mon­tréal 2023 – elle a pub­lié en 2024 le roman Les tigres ne man­gent pas les étoiles (Élyzad) et le recueil bilingue de nou­velles Like Birds in the Sky(Red Riv­er Press, Del­hi), con­fir­mant sa manière sin­gulière de don­ner voix aux silences de l’histoire et aux iden­tités plurielles.

Nous la ren­con­trons aujourd’hui pour explor­er son art du tis­sage entre mémoire et imag­i­naire, sa place de « passe-fron­tières » dans la lit­téra­ture fran­coph­o­ne et anglo­phone, et la façon dont ses engage­ments – qu’il s’agisse de traduire la poésie afghane inter­dite ou de faire dia­loguer les rives de la Méditer­ranée – nour­ris­sent son tra­vail. Avec Cécile Oumhani, chaque page devient un pas vers l’autre ; cet entre­tien est l’occasion de com­pren­dre com­ment se con­stru­it, livre après livre, cette géo­gra­phie sen­si­ble où les voix des migrants, des femmes et des oubliés réson­nent comme un chant de résistance.

Tu écris indif­férem­ment de la prose, et de la poésie. Indif­férem­ment ? Ou bien est-ce que ces deux modal­ités de mise en œuvre du lan­gage cor­re­spon­dent à des nécessités ?
 L’écriture nous tra­verse. Elle vient de très loin et implique des ter­ri­toires de nous-mêmes sur lesquels nous n’avons pas tou­jours prise. Il y a ces paroles et ces silences qui ont franchi des généra­tions pour arriv­er jusqu’à nous, sans que nous en soyons con­scients. Leurs échos nous remuent, même à notre insu. D’une cer­taine façon, je crois que nous por­tons tous l’histoire de l’humanité, ses peurs, ses espérances. Tout cela s’entremêle en nous avec ce qui nous a touchés, heurtés, nour­ris. C’est comme si nous nous pen­chions au-dessus d’une riv­ière, cap­tés par ces reflets mou­vants, qui sur­gis­sent de très loin ou en quelques heures. C’est la pro­fondeur de ce lit que nous ne com­prenons pas tou­jours, parce que tant de choses d’ici et d’ailleurs, d’hier et d’aujourd’hui s’y mélan­gent. Tout cela pousse à ten­ter d’élucider, de faire réson­ner les mots, d’explorer leur mélodie secrète.
Oui, dans mon cas, il y a alter­nance de la poésie et du roman. Cela tient aux expéri­ences que je viens d’évoquer. L’une ou l’autre m’appelle, me sur­prend avec ce que ce mys­tère a de séduisant, de puissant.
Le roman peut rejoin­dre par instants la den­sité, l’intensité du poème. Mais l’un et l’autre se déploient selon des tem­po­ral­ités dif­férentes. Le poème existe selon une ful­gu­rance qui lui est par­ti­c­ulière. Mais l’écriture d’une manière générale n’est-elle pas vouée à déplac­er ses pro­pres fron­tières pour explor­er plus loin de nou­veaux espaces où tout se redéfinit ?

Cécile Oumhani, Les Tigres ne man­gent pas les étoiles, Elyzad, 2024, 160 pages, 16€50.

Ton engage­ment human­iste t’a con­duite à venir en aide à des auteur-e‑s en dan­ger, à porter leur voix, à veiller à ce que leur vie soit sauve. Est-ce que pour toi cet engage­ment va de pair avec l’écriture ? Est-ce qu’écrire c’est com­bat­tre ? Com­ment t’a‑t-il été pos­si­ble de pren­dre posi­tion et de lutter ? 
Écrire un poème ou un roman, ce n’est pas écrire un man­i­feste ou un pam­phlet. La part de l’imaginaire et sa lib­erté échap­pent au raison­nement, à la prise de posi­tion délibérée. Elle est plus vaste, voire insaisissable. 
Alors où inter­vient l’engagement, le cri de protes­ta­tion ? J’écris aus­si parce que je suis inter­pel­lée, boulever­sée par des per­son­nes, par les sit­u­a­tions qui leur sont faites. Ce sont des moments spé­ci­fiques sur mon chemin d’écriture.
Être écrivaine, poète ne sig­ni­fie en aucun cas que je ne suis pas aus­si une citoyenne, une citoyenne du monde. Être lu donne poten­tielle­ment un poids aux mots que nous écrivons. Nous avons une respon­s­abil­ité, une place à don­ner à ces mots-là. Oui, ils peu­vent avoir leur effet. Sinon pourquoi tant d’écrivains, de poètes seraient-ils depuis tou­jours et un peu partout empêchés, réduits au silence, voire empris­on­nés ? C’est donc que les mots que l’on écrit peu­vent dire, voire chang­er les sit­u­a­tions. Ils ont en tout cas le pou­voir de ren­dre une vis­i­bil­ité à celles et ceux que l’on voudrait effacer.
Peux-tu évo­quer ton dernier roman, Les Tigres ne man­gent pas les étoiles ? Quelle place occupe-t-il dans ton œuvre ? 
Il s’agit de deux femmes, qui a pri­ori n’avaient pas de rai­son de se ren­con­tr­er. La nar­ra­trice européenne est en route vers l’Inde, où son père, récem­ment décédé, a passé les pre­mières années de sa vie, pen­dant le Raj bri­tan­nique. Elle rate sa cor­re­spon­dance au Moyen-Ori­ent et croise par hasard une Afghane, exilée en Alle­magne, en chemin vers Kaboul, pour voir son père malade. C’est une ren­con­tre entre les langues et les lieux. L’une et l’autre sont assom­bries, mais par­venir à se par­ler va les aider à tra­vers­er les ombres.
Ce roman est né de la con­vic­tion que cette human­ité qui est la nôtre peut nous rap­procher, par­fois dans les cir­con­stances les plus inat­ten­dues. J’ai délibéré­ment don­né une place à la poésie en ponc­tu­ant les chapitres de cita­tions de poètes du monde entier. L’Irakien Es-Sayyâb, l’Afghan Majrouh, Rose Aus­län­der, Rabindranath Tagore… Est-ce dans la mélodie secrète de la poésie que se rejoignent les imag­i­naires ? J’ai été sou­vent éton­née de con­stater dans les fes­ti­vals inter­na­tionaux que j’étais touchée par des poèmes dits dans des langues que je ne par­le pas, mais dont la musique portée par une voix me touchait.
J’évoque aus­si Berlin, à l’époque du Mur qui séparait la ville en deux. Le roman paraît bien­tôt en alle­mand et ce que m’ont dit ma tra­duc­trice et mon édi­teur de cette par­tie alle­mande du livre m’émeut beau­coup. J’ai ressen­ti en écrivant l’urgence de faire vivre ces bribes gardées  de mes fréquents séjours à Berlin dans les années 1980.
Pens­es-tu que la parole romanesque touche plus que la parole poé­tique ? Ou bien est-ce dif­férent, et en quoi ?
Je ne dirais pas que l’une touche plus que l’autre. Elles le font dif­férem­ment et cha­cune dans la tem­po­ral­ité qui lui est pro­pre. Ce qui prime, c’est le rap­port à l’écriture, l’incandescence que l’on cherche à don­ner aux mots, les vari­a­tions d’intensité que l’on cherche. De plus, les fron­tières entre l’une et l’autre sont en con­stante redéf­i­ni­tion. L’écriture est aus­si une expéri­men­ta­tion avec les mots que l’on fait bouger, migr­er,  pour qu’ils vivent, pour en explor­er les zones inconnues.
Pens­es-tu que la lit­téra­ture per­me­tte de fédér­er, de for­mer une com­mu­nauté plané­taire capa­ble de lut­ter con­tre les injus­tices cri­antes et les exac­tions com­mis­es dans de trop nom­breux pays aujourd’hui ?
Mer­ci !
La lit­téra­ture nous rap­proche. Les mots ont le pou­voir de franchir les fron­tières. Leur souf­fle nous ouvre sur ce que nous igno­ri­ons, au-delà de nos indif­férences, de nos aveu­gle­ments. On rejoint ici à nou­veau l’intimité que les mots créent avec des expéri­ences que nous n’avons pas vécues directe­ment. Un poème, un roman ont par­fois la force de pul­véris­er les cloi­sons qui nous sépar­ent les uns des autres. Oui, en ce sens, la lit­téra­ture peut chang­er le monde et c’est pourquoi elle fait peur. C’est pourquoi des livres ont été brûlés, inter­dits et le sont encore, avec des écoles, des bib­lio­thèques, où des titres sont ban­nis du jour au lendemain.
Écrire, lire sont des espaces de lib­erté irrem­plaçables, à défendre coûte que coûte.

Présentation de l’auteur

Cécile Oumhani

Poète et roman­cière, Cécile Oumhani a gran­di entre l’anglais et le français. Auteure d’une thèse de doc­tor­at en lit­téra­ture bri­tan­nique con­sacrée à Lawrence Dur­rell, elle a été enseignant-chercheur à l’Université de Paris-Est Créteil. Son écri­t­ure aime à inve­stir des lieux et des cul­tures autres. Elle par­ticipe à de nom­breuses ren­con­tres et fes­ti­vals en France et à l’étranger. Elle est mem­bre du comité de rédac­tion de la revue « Apulée ».

Par­mi ses recueils de poèmes : Passeurs de rives, Mémoires incon­nues et le dernier, La ronde des nuages, paru chez La Tête à l’Envers en 2022.  Elle col­la­bore aus­si avec des artistes, comme Maria Desmée, Wan­da Mihuelac, ou encore Daph­né Bitchatch, pour des ouvrages en tirage lim­ité, dont des livres pau­vres chez Daniel Leuwers.

Par­mi ses romans : Une odeur de hen­né, Les racines du man­darinier ou encore Tunisian Yan­kee chez Elyzad.

Elle a reçu le Prix européen fran­coph­o­ne Vir­gile 2014 pour l’ensemble de son œuvre.

Par­fois tra­duc­trice, elle a récem­ment traduit une par­tie des poèmes de l’anthologie réu­nie par la poète afghane Soma­ia Ramish, protes­ta­tion poé­tique de poètes issus de nom­breux pays, con­tre l’interdiction de la poésie et des arts en Afghanistan. À paraître prochaine­ment aux édi­tion Oxybia.

@Thierry Hensgen/Institut français

Bib­li­ogra­phie 

Poésies
1995 : A l’abside des hêtres, Cen­tre Frois­sart, Paris
1996 : Loin de l’envol de la palombe, La Bartavelle
1997 : Vers Lis­bonne, prom­e­nade déclive, Encres Vives
1998 : Des sen­tiers pour l’absence, Le Bruit des Autres
2003 : Chant d’herbe vive, poèmes, avec des dessins de Lil­iane-Eve Bren­del, Voix d’Encre
2005 : Demeures de mots et de nuit, Voix d’Encre
Automne 2008 : Chant d’herbe vive et Demeures de mots et de nuit, tra­duc­tion en russe par Ele­na Tounit­skaïa, aux Edi­tions Kom­men­tarii à Moscou.
2008 : Au miroir de nos pas, Encres Vives
2009 : Jeune femme à la ter­rasse, prose poé­tique, bilingue anglais-français, livre d’artiste avec trois orig­in­aux de Julius Balthasar, Al Manar
2009 : Temps solaire, avec des pein­tures de Myoung-Nam Kim, Voix d’encre
2009 : Los instantes silen­ciosos, tra­duc­tion espag­nole de Rodol­fo Hasler, Pen Press, Edi­ciones, New-York/Buenos Aires
2011 : Cités d’oiseaux, accom­pa­g­né des mono­types de Luce Guil­baud, La Lune bleue
2013 : La nudité des pier­res, Al Manar
2015 : Passeurs de rives, La tête à l’en­vers (2ème édi­tion en 2017)
2018 : Marcher loin sous les nuages, édi­tions APIC, Alger

Obten­tion du Prix Naji Naa­man 2012, Liban, (poésie)

Nou­velles
1995 : Fibules sur fond de pour­pre, Le Bruit des Autres
2008 : La transe et autres nou­velles, Col­lec­tion Bleu Ori­ent, Édi­tions Jean-Pierre Huguet

Romans
1999 : Une odeur de hen­né, Paris-Méditer­ranée (Paris) et Alif (Tunis)
2001 : Les racines du man­darinier, Paris-Méditerranée
2003 : Un jardin à La Marsa, Paris-Méditerranée
2007 : Les racines du man­darinier, tra­duc­tion en croate de Mihaela Vekar­ic, Édi­tions Lve­jak à Zagreb (Croat­ie)
2007 : Plus loin que la nuit, Édi­tions de l’Aube
2008 : Le Café d’Yl­l­ka, édi­tions Elyzad (Prix lit­téraire auropéen de l’ADELF 2009)
2009 : Koreni Man­darine, tra­duc­tion serbe des Racines du Man­darinier par Oliv­era Jezdimirović, Sty­los Art, Novi Sad
2010 : Il caffe di Yll­ka, tra­duc­tion ital­i­enne de Francesca Mar­ti­no, Barbes Edi­tore, Florence.
2011 : Plus loin que la nuit, col­lec­tion poche, Chèvre-Feuille Etoilée
2012 : Une odeur de hen­né, col­lec­tion poche, Elyzad, (Prix Grain de Sel 2012)
2012 : L’atelier des Stré­sor, Elyzad, (Men­tion spé­ciale du Prix fran­­co-indi­en Gitan­jali, Prix de la Bastide 2013)
2013 : Café d’Yllka, tra­duc­tion grecque par Bar­bara Papas­tavrou, Koukki­da, Athènes
2013 :Tunisie car­nets d’incertitude, Elyzad
2016 : Tunisian Yan­kee, Elyzad
2017 : Prix Maghreb-Afrique Méditer­ranéenne de l’ADELF pour “Tunisian Yankee”
2017 : Tunisian Yan­kee, final­iste du Prix Joseph Kessel
2018 : paru­tion d’une tra­duc­tion alle­mande de “Tunisian Yan­kee” par Regi­na Keil-Sagawe chez Osburg Verlag

Essais
2004 : À fleur de mots : la pas­sion de l’écriture, Chèvre-Feuille Étoilée

Col­lec­tif
2007 : À cinq mains, nou­velles, avec Emna Bel­haj Yahya, Rajae Benchem­si, Maïs­sa Bey et Leïla Seb­bar, Édi­tions Elyzad (Tunis).

Prix
Prix européen fran­coph­o­ne Vir­gile 2014 décerné pour l’ensemble de son œuvre.

Autres lec­tures

Cécile OUMHANI, La ronde des nuages

Roman­cière (huit romans à ce jour), nou­vel­liste, et surtout poète, Cécile Oumhani pro­pose  un seiz­ième recueil. La poète con­sacre tout un livre, dans l’ac­com­pa­g­ne­ment d’oeu­vres de W. Turn­er, créées […]

image_pdfimage_print
mm

Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.

Sommaires

Aller en haut