BÉATRICE BONHOMME, une couronne sur les genoux

Par |2023-09-17T17:59:33+02:00 5 septembre 2023|Catégories : Béatrice Bonhomme, Essais & Chroniques|

Béa­trice Bon­homme, est poète, cri­tique lit­téraire, pro­fesseur des Uni­ver­sités et direc­trice de la Revue NU(e), revue de poésie et d’art, fondée en 1994, qui a con­sacré, actuelle­ment, 81 numéros à la poésie con­tem­po­raine, dont plusieurs sont con­sacrés à des poètes femmes. Cette revue paraît désor­mais en ligne sur POESIBAO. Elle œuvre, depuis 1994, pour une meilleure recon­nais­sance de la poésie con­tem­po­raine. Infati­ga­ble autant que dis­crète, elle est une voix, et une présence, pré­cieuses pour que ce genre encore en retrait soit audi­ble, vis­i­ble, c’est à dire offert à l’hu­main, afin de pren­dre son sens ultime, qui est de dire, dans sa poly­sémie con­sti­tu­tive, l’u­nité pos­si­ble. Deux revues Poésie-sur-Seine et Coup de soleil lui ont été con­sacrées (2020–21). Un livre sur l’œuvre poé­tique de Béa­trice Bon­homme Le mot, la mort, l’amour chez Peter Lang est paru en 2012. Cette année elle est la lau­réate du Prix Mal­lar­mé, pour son recueil, Monde, genoux couron­nés. Elle présente, pour Recours au poème, ce recueil et elle évoque ses raisons d’écrire pour exis­ter, résis­ter et créer cet idéal de fra­ter­nité qui l’anime.

Présen­ta­tion, par l’autrice, du livre de poèmes Monde, Genoux couronnés

 

J’ai édi­fié huit chants, huit séquences car j’aime la per­fec­tion du chiffre 8, dont on peut véri­fi­er l’harmonie octog­o­nale dans cer­tains mon­u­ments. L’idée est celle d’une archi­tec­ture avec une dimen­sion chiffrée qui va vers l’être que nous por­tons en nous.

Deux ini­ti­atri­ces accom­pa­g­nent le chem­ine­ment, deux fig­ures tutélaires féminines.  

Il y a d’abord une séquence por­tant sur le lien sym­bi­o­tique au monde : « Devenir d’arbre ».

Puis la grand-mère inter­vient qui donne la cou­ture, la broderie, le tis­sage : « Le Cœur de la brodeuse », plus tard dans le recueil, la mère donne la fas­ci­na­tion pour la lec­ture et les mots : « Le Matin des mots ». A la fin du recueil, l’être intérieur nous attend dans sa lumière et sa nudité.

Dans l’in­ter­valle, ce que j’es­saie d’ex­primer, c’est la rela­tion au monde, la porosité à tous les règnes de la nature.  Le lien au cos­mos, à tous les êtres les plus hum­bles, les plus minus­cules, cette place essen­tielle de lib­erté dans une affir­ma­tion d’un monde qui ne serait pas seule­ment dom­iné par l’humanité, mais respectueux et sen­si­ble à toutes les formes de vie.

Cette par­tie résiste à une forme de pen­sée qui a fait la démon­stra­tion de son dan­ger fonci­er pour le monde et par con­tre­coup pour l’homme. Elle résonne avec le titre qui évoque un monde asservi et mis à terre, genoux en terre, comme un cheval aux « genoux couron­nés » et que l’on va abat­tre (le terme « couron­nés » faisant allu­sion égale­ment aux années du coro­na virus et à ce qui va vers la con­ta­gion, l’épidémie et la guerre).

Enfin,  j’évoque l’ou­ver­ture à l’autre avec ses dif­fi­cultés, ses ombres mais aus­si ses lumières. C’est sur terme de « lumière » que s’achève le recueil après un par­cours à tra­vers l’être au monde.

Béa­trice Bon­homme, Monde, genoux couron­nés, Edi­tions Col­lo­di­ons, 2023.

EXISTER PAR LES MOTS

 

Si je reviens sur mon par­cours, je sais que je suis poète bien avant tout le reste. Avant d’être revuiste, cri­tique lit­téraire ou pro­fesseure. Bien avant, même si tout ensuite va se lier. Comme j’ai désiré les mots en tant que poète et que les mots m’ont per­mis d’habiter le monde, je suis ensuite dev­enue une passeuse de mots mais cela c’est un sec­ond mou­ve­ment.  Le pre­mier mou­ve­ment, pour moi, c’est la poésie. La poésie com­mence très tôt. Elle ne cesse de m’accompagner, depuis l’enfance. C’est une chan­son intérieure qui se pour­suit dans ma tête, un rythme et un être au monde. Mon pre­mier poème, je devais avoir 5 ans : « Le soleil, le soleil est à toi » ou encore « Papil­lon, papil­lon, bats les sol­dats de la prairie, papil­lon, papil­lon, mon ami ».  Cela ne veut pas dire grand-chose mais tout le temps, dans ma vie, il y a ce chant, cette musique des mots qui est là.

Le fil déclencheur de mon amour des mots, la pre­mière expéri­ence, a été celle de l’apprentissage de la lec­ture. Ma mère m’apprend à lire dans la colline, au bord d’une petite route. Elle m’assoit sur ses genoux, et elle me tend le livre de lec­ture. De ce pre­mier mot qu’un jour je parviens à déchiffr­er nais­sent la magie et l’impression d’avoir à soi le monde entier. Ce mot et de lui la puis­sance de saisir. C’était comme si je pos­sé­dais les petites églan­tines du bord du chemin, l’aéroport qui se con­stru­it un peu plus loin sur la mer, cette mat­inée écla­tante de soleil. A cet âge, je ne fais pas de dif­férence entre les élé­ments et les mots, le mot « soleil » brille sur la page, le mot « bleu » com­prend la mer et le ciel. Ensuite, chaque fois que j’ai approché un texte lit­téraire, un poème, j’ai éprou­vé la même sen­sa­tion de mer­veille et j’ai eu envie de trans­met­tre cet éblouisse­ment. C’est ce désir des mots qui mar­que tout mon cheminement.

Pour moi, tout cela est lié. Je suis éblouie de lit­téra­ture et de poésie. Les mots sont ma façon d’habiter le monde. Écrire, c’est une manière d’être en lien avec le monde et dans le partage avec l’autre. Je partage des mots des rythmes et un être au monde, une façon d’habiter le monde, une rai­son d’être et d’exister. Je pense que le lyrisme et la poésie sont essen­tiels dans notre société car ils appor­tent une forme de con­fi­ance dans la langue, même si c’est une con­fi­ance qui reste cri­tique et lucide, « une langue de poésie qui se jus­ti­fiât entière­ment comme chant » dit Jou­ve. Il ne s’agit pas d’un chant naïf, il s’agit d’un amour de la langue comme lien à l’autre et au monde, comme pos­si­bil­ité de pensée.

Les mots ne sont pas isolés pour moi, ils font lien vers le monde, vers les images, vers l’autre. Ils sont tac­tiles et visuels. Le lien à la pein­ture est comme le lien aux mots. Mon père était pein­tre. Il était comme un arti­san, un bricoleur, qui marou­flait partout des toiles, util­i­sait des pig­ments, de la colle, des pinceaux, des palettes. Les couleurs, comme les mots, c’était de la matière, les formes habitaient le monde avec nous. Je ne fai­sais pas vrai­ment de dif­férence entre la table de la salle à manger, un livre de lec­ture et un appen­tis où pos­er des pots de couleurs. J’étais par­mi la pein­ture et les mots comme par­mi les meubles aux­quels on se tient pour appren­dre à marcher.

La poésie pour moi juste­ment, c’est le lien retrou­vé, le lien tis­sé dans l’amour ou la mort, le lien à l’autre, le lien au monde. Les motifs du bleu, de la mer et de la lumière des paysages méditer­ranéens sont tis­sés, cousus ensem­ble et appa­rais­sent comme dans une tapis­serie, une fresque, un tis­sage.  Ma grand-mère, assise au bord de mon lit, cou­sait en me faisant réciter mes leçons. Et main­tenant je couds aus­si le monde et les mots. C’est comme si je tri­co­tais le monde et les mots, une maille à l’endroit, une maille à l’envers, ou que je recou­sais bord à bord le monde et les mots. La mer et les paysages lui sont asso­ciés, le bleu et les couleurs du paysage, la lumière, comme des matéri­aux de la fresque et de la tapisserie.

En poésie, il ne s’agit pas de « je » mais de « nous », de quelque chose d’universel. Ce qui est partage­able par la poésie, c’est para­doxale­ment ce qui est le plus sin­guli­er, notre émo­tion, « sans mesure com­mune », mais qui devient com­mune par les mots de la poésie. La poésie sem­ble donc insé­para­ble d’un point de vue intime mais elle con­stitue en même temps un lieu com­mun et je le dis dans un sens posi­tif, un lieu où nous faisons com­mu­nauté. Liée à l’intime, elle est pour­tant partagée par tous.

Alors s’il y a un par­cours, c’est celui de l’amour des mots, du monde et des autres.

Monde, genoux couronnés

Extraits

Enfant, elle a l’habitude d’inverser les mots
De les recréer
D’en faire d’autres
Par­fois trop beaux
Par­fois malades ou estropiés
Elle dit : movir pour vomir
Mourir au monde.
Elle dit : mori, mori­t­uri.

La mort posée sur le ciel bleu
Cela ne sem­ble pas réel
Il fait beau une dernière fois
Com­ment dans cette beauté 
Ce scandale ?

On guette en soi en l’autre
La peur de voir le signe
Le signe fatal d’une détresse
On guette la respiration
Manquante.

Le matin essoré de silence
Nous redresse comme couronnés
De sueur
Tout tourne les mondes
En attente de l’impossible
Sa pro­pre absence irrésignée.

On fait des masques blancs
Posés sur le vis­age comme des pansements
Arrachés
Ils gar­dent l’empreinte de ce qui voulait vivre
Pour­suiv­re en nous
Encore.

On ne sait plus quel jour quelle heure il est
Nuit, matin, aube à midi
Hiv­er ou déjà printemps
Bour­geon qui sort et vent glacé
Soleil presque bleu d’été
On se donne des repères des rituels
Puis, le temps s’unit avec le silence.

Nous avons vu les coquelicots
Et les plantes jaunes pouss­er dans la lumière
La mer vide
Un dauphin dans la mer.

Tant d’oiseaux et leurs chants
Et plus de silence aussi
Les plantes poussent vite
Pour regag­n­er le temps.

L’homme doit-il arrêter de respirer
Pour que le ciel soit bleu
La mer plus claire
Et le temps ren­du au temps ?

Monde cheval ailé
Planète soyeuse et crinière
Dans le vent.
Et puis mon­té, chevauché,
Ecrasé
Par le poids trop lourd
La bouche blessée.

Monde cheval soyeux
Cheval de bleu et de lumière
Devenu bête de somme
Puis mis à bas
Genoux dans la poussière
Genoux couronnés.

 

 

 

Présentation de l’auteur

Béatrice Bonhomme

Béa­trice Bon­homme, poète, direc­trice de revue, cri­tique lit­téraire, est pro­fesseure à l’Université Côte d’Azur. Spé­cial­iste des XX e et XXI e siè­cles, elle a créé, en 1994, avec Hervé Bosio, la Revue NU(e), revue de poésie et d’art qui a con­sacré de nom­breux numéros à la poésie con­tem­po­raine et paraît désor­mais en ligne sur POESIBAO. Elle est respon­s­able de La Société des lecteurs de Pierre Jean Jou­ve et a fondé, en 2003, un axe de recherche dédié à la poésie, POIEMA, au sein du CTELA. Elle a pub­lié études, arti­cles et ouvrages sur la poésie mod­erne et con­tem­po­raine dont Mémoire et chemins vers le monde et Pierre Jean Jou­ve, la quête intérieure, mais aus­si de nom­breux Actes dans le cadre de col­lo­ques qu’elle a dirigés à Cerisy. Le prix Léopold Sédar Sen­g­hor lui a été décerné en 2016 par le Céna­cle Européen – sa recherche ayant con­tribué à la recon­nais­sance de la poésie con­tem­po­raine – et, en juin 2019, le Prix Vénus Khoury-Gha­­ta pour son livre : Dia­logue avec l’Anonyme. Citons ses derniers livres de poèmes Les Boxeurs de l’absurde (L’Étoile des lim­ites, 2019), Pros­es écorchées au fil noir (Col­lo­di­on, 2020) et Monde, genoux couron­nés (Col­lo­di­on, 2023) qui a reçu le Prix Mal­lar­mé. Un livre sur l’œuvre poé­tique de Béa­trice Bon­homme Le mot, la mort, l’amour chez Peter Lang est paru en 2012. Deux revues Poésie- sur-Seine et Coup de soleil lui ont été con­sacrées (2020–21).

Bibliographie

Création

Direc­tion de la Revue NU(e), revue de poésie et d’art depuis 1994
Direc­tion de l’Association des lecteurs de Pierre Jean Jouve.
Mem­bre du Pen-Club français
Mem­bre de Prix de poésie :
Prix Louise Labé
Prix du poète résistant
Prix Vénus Khoury-Ghata
Distinctions :
Prix Léopold Sédar Sen­g­hor, par le Céna­cle Européen, 2016
Prix Vénus Khoury Gha­ta, 2019
Prix Mal­lar­mé 2023

Livres de création

• L’Âge d’en haut, Lavaur, éd. Traces, 1991. Deux Gravures de Mario Villani.
In Absen­tia, Plouzané, éd. An Amz­er, 1993. Pré­face de Jacques Lep­age. Dessins de François
Thierry.
• Le Pas de la Clé, La Tronche, éd. La Vague à l’âme, 1994. Dessin de François Thier­ry sur la
couverture.
• Lieu-dit du bout du monde, Colomiers, éd. Encres vives, 1994.
• Jeune homme mar­ié, nu, suivi de L’Univers n’en sait rien, Nice, éd. NU(e), « Poèm(e) », 1995.
• Sauvages, Paris, éd. Moires, 1997. Illus­tra­tion de Tris­tan Bastit.
• Le Des­sai­sisse­ment des Fleurs, Cherves, éd. Rafaël de Sur­tis, « Pour une terre inter­dite » 1997.
Pré­face de Daniel Leuw­ers. Illus­tra­tion de Mario Villani.
• Jour­nal de l’absence ini­tiée, Colomiers, éd. Encres vives, 1998.
• Poumon d’oiseau éphémère, Paris, éd. Moires, 1998. Illus­tra­tion de Tris­tan Bastit.

• Les Gestes de la neige, Coaraze, éd. l’Amourier, 1998. Pré­face de Salah Stétié. Fron­tispice et
gravure orig­i­nale d’Henri Maccheroni.
• Sabre au clair, Cannes, éd. Tipaza, 1998. Dessin orig­i­nal de Jean-Claude Le Gouic.
• La Grève Blanche, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 1999. Séri­gra­phie d’Alberte Garibbo.
• Le Nu bleu, Coaraze, éd. l’Amourier, 2001. Pré­face Bernard Var­gaftig. Pho­togra­phies Sonia
Guerin, Jean-Marie Riv­el­lo, Béa­trice Bon­homme, dessin Mario Villani.
• Nul et non avenu, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2002. Séri­gra­phie de Claire Cuenot.
• L’Âge d’en haut, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Tris­tan Hordé.
• Jeune homme mar­ié, nu, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Salah Stétié.
• Poumon d’oiseau éphémère, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis 2004. Pré­face de Bernard
Vargaftig.
• Pho­togra­phies, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Serge Martin.
• Cimetière étoilé de la mer, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Claude-Louis Combet.
• La Mai­son aban­don­née, Colo­mars, éd. Melis, 2006. Post­face de Bernard Var­gaftig. Pas­tels de
Chris­tine Charles.
• Muti­la­tion d’arbre, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2008. Pré­face de Bernard Vargaftig.
Cou­ver­ture et page de garde, pein­ture, auto-por­­trait de Mario Villani.
• Pas­sant de la lumière, Jegun, éd L’Arrière-Pays, 2008. Auto­por­trait de Mario Villani.
• Kaléi­do­scope d’enfance, Nice, éd. de la revue NU(e), avril 2012 d’après un spec­ta­cle de lanterne
mag­ique. Pein­tures de Stel­lo Bonhomme.
• Vari­a­tions du vis­age et de la rose, Jegun, éd. L’Arrière-Pays, 2013. Fron­tispice de Stello
Bonhomme.
• L’Indien au boucli­er, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, novem­bre 2013. Fron­tispice de Stello
Bon­homme, dessin de Patrice Vil­lani sur la dernière page.
• Dia­logue avec l’Anonyme, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2018. Fron­tispice de Claire Cuenot.
• Deux paysages pour, entre les deux, dormir, Cana­da, Hal­i­fax, éd. VVV, 2018. Palimpses­te de
Michaël Bishop.
• Les Boxeurs de l’absurde, Four­ma­gnac, éd. L’Étoile des Lim­ites, 2019.
• Pros­es écorchées au fil noir, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2020.
• Monde, genoux couron­nées, Mers-sur Indre, éd. Col­lo­di­on, 2022.

Livres avec des artistes

• L’Embellie, 1998. Nice, Pho­togra­phies de Hen­ri Maccheroni.
• Sabre au Clair, Cannes, éd. Tipaza. 1998. Illus­tra­tions de Jean-Claude Le Gouic avec une
pein­ture orig­i­nale, livre fer­mé par un galet peint en jaune.
• Femme de tulle et de pierre posée sur du papi­er, Nice, éd. NU(e), juin 1999. Gravure bleue répétée
avec vari­a­tions de tirage par Serge Popoff.
• Une Pierre dans le front, Nice, éd. NU(e), sep­tem­bre 1999. Encre de Serge Popoff, col­lée au
papi­er col­lant par les soins de Serge Popoff,
• Les Chevaux de l’enfance, Nice, éd. NU(e), mai 2000 avec cinq Gravures de Serge Popoff.
• Frag­ments d’un désert, Nice, éd. NU(e), févri­er 2001 avec des pho­togra­phies de Françoise
Vernas-Maunoury.
• L’Incendie de l’enfance, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édition
de livres objets : « Le Galet ». Pas­tels de Thier­ry Lambert.
• La Fin de l’éternité, Nice, éd. NU(e), 3 mars 2002 avec neuf Pho­togra­phies de Danielle Androff.
• Bleu équili­bre sans filet, Nice, éd. NU(e), 7 avril 2002. Cinq gravures pleine page et une gravure
dou­ble page. Cou­ver­ture : gravure dou­ble page de Serge Popoff.

• Le Pre­mier Bleu. Éclate­ments bleus des fron­tispices de lumière, Nice, éd. NU(e), 2002. Six pas­tels pleine
page de Arnaud Lamiral.
• Mémoire et méta­mor­phose dans l’œuvre de Serge Popoff, Nice, éd. NU(e), 2002. Neuf gravures de Serge
Popoff, celle du colophon étant de Sonia Popoff.
• La Faille de Terre, Nice, éd. NU(e), 2002, Livre en tis­su, 7 « feuilles » teintes et peintes, Le texte
est man­u­scrit sur le tis­su par le poète et débor­de sur la pre­mière page (cou­ver­ture) et la
dernière page (cou­ver­ture).
• Pier­res Tombales, Nice, 2002. Livre en argile, en forme de boîte avec 15 « pages » en argile une
« page » de titre et 2 « pages » de garde reliées ensem­bles à la fin. Fab­riqué par Marie José
Armando.
• Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, vol­ume de la col­lec­tion « Pli »,
automne 2002. Sept exem­plaires avec un dessin orig­i­nal de Mario Villani.
• Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, vol­ume de la col­lec­tion « Pli »,
automne 2002. Sept exem­plaires tous avec des gravures orig­i­nales noires et blanch­es, avec un
col­lage de tis­sus bleu et vert de Serge Popoff.
• Uni­tas mul­ti­plex suivi de Aleph, Nice, 25 jan­vi­er 2002.Trois dessins pleine page, et un dessin
orig­i­nal sur la cou­ver­ture de Mau­rice Peirani.
• 18 Route de Mail­let à Cluis, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son
édi­tion de livres objets : « Le Galet », sep­tem­bre 2004. Qua­tre gravures de Mau­rice Cohen.
• Gran­ité de la pierre. Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de
livres objets : « Le Galet », 2004. Cinq pas­tels de Thier­ry Lambert.
• La Claire, Reynès, éd. de l’eau, 20 juin 2004. Avec deux gravures en manière-noire d’Albert
Woda.
• Présence de la pierre, Sauvet­erre du Gard, éd. de la Bal­ance, 2004. Avec des aquarelles de Mireille
Brunet-Jailly.
• Signes, Nice, Les ate­liers Art­val, sep­tem­bre 2005, avec des textes de Béa­trice Bonhomme,
Arnaud Vil­lani et Gérard Ruck­er et des acryliques sur Arch­es de Gérard Alto. + un original
sur Arches.
• Laiss­er couler le bleu de l’encre pour répar­er le gris des choses, Nice, sep­tem­bre 2006. Trois exemplaires
avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl, se présente dans une dis­po­si­tion en accordéon avec un
ruban bleu col­lé sur un car­ton noir.
• Tu fêtes l’anniversaire des fleurs avec ta générosité cou­tu­mière, Nice, sep­tem­bre 2006. Trois exemplaires
avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl, se présente comme un par­chemin roulé autour d’un
bâton, puis inséré dans un roseau évidé (40x9cm).
• La Fleur de vin, la Fleur de sang, Nice, sep­tem­bre 2006. qua­tre exem­plaires avec Youl. Le livre,
fab­riqué par Youl se présente comme une seule grande feuille car­ton­née blanche pliée en deux
sur laque­lle est col­lée une feuille de papi­er trans­par­ent par­cou­rue de qua­tre ficelles de cordes
et cou­verte des dessins et col­lages de Youl.
• Ves­tiges, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl.
• Aigrettes lumineuses, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl.
• Caméléonne, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl.
• Une épure, Nice, 2008. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl.
• La Mai­son du poète oublié, Nice, 2009. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl.
• Sur la trace légère de quelques oiseaux, La Rochelle, com­posé et achevé d’imprimer par Alain
Thomas en févri­er 2006, A&T édi­tions. sept dessins de François Garros.
• L’Incendie pré­caire, Nice, éd. NU(e), octo­bre 2007 avec sept acryliques de Clau­dine Rovis.
• Dans les silences du Passeur, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Pli », novem­bre 2007.
Pas­tels de Clau­dine Rovis.
• Fron­tières de ta vie, La Rochelle, A&T édi­tions, 2008. Il a été tiré de cet ouvrage vingt-
six exem­plaires numérotés de 1 à 26. Illus­tré de sept pein­tures orig­i­nales de François Garros.

• Mas­cara pan­i­ca, tra­duc­tion en espag­nol d’un poème de Béa­trice Bon­homme. Revue Amastra-
N‑Gallar, d’Emilio Arauxo, Gali­cie, 2008.
• Pré­car­ité de la lumière, Lan­guidic, Mor­bi­han, Press­es numériques des édi­tions de la Canopée,
2009, col­lec­tion Le Passeur, dirigée par François Ran­nou. Enrichi de col­lages (exem­plaires en
rouge, jaune et vert) et de per­fo­ra­tions de Thier­ry Le Saëc.
• Une ligne de mémoire érigée dans l’absentement du blanc, Mont­pel­li­er, éd. À tra­vers, 2016. Cinq
pein­tures de Jacques Clauzel.
• Paysage, Nice, éd. d’Alain Freixe 2017. Gravure de Serge Popoff.
• Let­tre-poème Tamis­age, Rennes, éd. La Riv­ière Échap­pée, « Babel heureuse », deux­ième série,
2018.
• L’Être, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Dernier vers », 2020. Aquarelles de
Giraud Cauchy.
• Le Cœur de la brodeuse, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Au-dessous du volcan »,
2020. Col­lages de Jean-Noël Bachès.
• Stèles de la lumière, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Les Immé­mo­ri­aux », 2020.

Récits, Nouvelles, Théâtre

• La Fin de l’éternité (théâtre), Nice, éd. NU(e), 2002.
• El Fin de la Eternidad, Tra­duc­tion en espag­nol pour la créa­tion de la pièce à Grenade. Granada,
2009.
• Pour fêter une enfance, (réc­it), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de
Béa­trice Bonhomme.
• Dernière ado­les­cence (réc­it), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de
Béa­trice Bonhomme.
• Marges (jour­nal), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béatrice
Bonhomme.
• Nou­velles d’Aurora, (nou­velles), Nice, éd. NU(e), 2005.

Textes et voix dans des films
• Poumon d’oiseau éphémère (2007).
• Kaléi­do­scope d’enfance (2012).
• Le Point du jour (2016).

Tra­vail avec un compositeur 
Ste­fan Wirth, à par­tir du texte
Poumon d’oiseau éphémère

Ouvrages et revues con­sacrés à l’œuvre de Béa­trice Bonhomme
• Ilda Tomas et Peter Col­lier, Béa­trice Bon­homme Le mot, la mort, l’amour, Bern, Peter Lang, 2013,
437 pages.
• Revue Bleu d’encre numéro 36 (direc­tion Claude Don­nay) « Béa­trice Bon­homme », Press­es de la
Mai­son de la poésie d’Amay, Hiv­er 2016, p. 1 à 25.

• Revue Poésie sur Seine numéro 101 con­sacré à Béa­trice Bon­homme (direc­tion Pas­cal Dupuy),
Saint-Cloud, novem­bre 2020, p. 1 à 31.
• Revue Coup de soleil, Poésie et Art, numéros 108/109, « Spé­cial Béa­trice Bonhomme »
(direc­tion Michel Dunand), Annecy, juin 2020, 76 pages.

Arti­cles
• Geneviève Guetemme, « Pas­sant de la Lumière, un texte pho­tographique de Béatrice
Bon­homme » in French Forum, Vol­ume 37, Nos1 et 2, (dir. Philippe Met) 2012, p. 195–222.
• Myr­i­am Watthee-Del­­motte, « Faire recon­naître l’absent ; poésie et rites mor­tu­aires chez
Béa­trice Bon­homme in Bau­douin Decharneux, Cather­ine Maig­nant et Myr­i­am Watthee-
Del­motte, Esthé­tique et spir­i­tu­al­ité I : Enjeux iden­ti­taires, Fer­nel­mont, Édi­tions Modulaires
Européennes, 2012, p. 231–243.
• Myr­i­am Watthee Del­motte, « Les tombeaux lit­téraires : du rite au texte » Esthé­tique et spiritualité
II : Cir­cu­la­tion des mod­èles en Europe, in Bau­doin Decharneux, Cather­ine Maigant et Myriam
Watthee-Del­­motte, EME, 2012, p. 289–306.
• Michaël Bish­op, « Béa­trice Bon­homme, dis­jonc­tion, irré­ductible, agapé » in Dystopie et poiein,
agnose et recon­nais­sance, seize études sur la poésie française et fran­coph­o­ne con­tem­po­raine, Amsterdam-New
York, NY 2014, Rodopi, Chi­as­ma no 34, p. 141–151.
• Ilda Tomas, « Béa­trice Bon­homme Caresse et Carence : l’absence infinie » in Arc–en-ciel Etudes
sur divers poètes, Peter Lang, 2014, p. 28–39.
• Fran­ca Alaimo e Anto­nio Melil­lo, Il Cor­po, l’Eros, Antolo­gia di testi poet­i­ci, Giu­liano Ladolfi
Edi­tore, « Béa­trice Bon­homme », 2018, p. 37–39.
• Arnaud Beau­jeu, « Béa­trice Bon­homme-Vil­lani, une voix en clair-obscur », Site Poezibao,
2018, 16p.
• Fan­ny Berdah, Poétique(s) du bleu en poésie con­tem­po­raine ? Les exem­ples du Ciel pas d’angle de
Dominique Four­cade, d’une His­toire de bleu de Jean-Michel Maulpoix, du Nu bleu de Béatrice
Bon­homme et de Bleu fauve de Zéno Bianu, Mas­ter 2 sous la direc­tion de Olivi­er Gal­let, Paris,
Sor­bonne, 2020.
• Michaël Bro­phy, « Une voix posée sur le monde : la poésie de Béa­trice Bon­homme » in NU(e),
Poèt(e)s, Site Poez­ibao, 2021, p. 135–145
Sur la Revue NU(e)
• La Revue NU(e), 10 entre­tiens sur la poésie actuelle, Brux­elles, Édi­tions de la Let­tre Volée, 2013,
145 pages.
• NU(e) : une revue, des voix, la poésie, Une esthé­tique de la ren­con­tre sous la direc­tion de Marie-
Joque­viel-Bour­­jea, Édi­tions Her­mann, coll. « Ver­tige de la langue », 2019.

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.

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