Dans la col­lec­tion « Poètes des cinq con­ti­nents » un recueil dont le titre, Décan­ta­tion, décline une présence dis­crète sur l’espace blanc immac­ulé de la cou­ver­ture. L’économie de toute icono­gra­phie annonce déjà des dis­posi­tifs séman­tiques parci­monieux. Le para­texte est donc con­cis, et la qua­trième de cou­ver­ture qui pro­pose un extrait des lignes du poète ain­si que sa très suc­cincte biogra­phie suit ce qui appa­raît déjà comme métaphore de l’écriture de Fab­rice Murtin. Et en effet, la cinquan­taine de textes pro­posés s’énumèrent au fil de pages dont le for­mat généreux per­met de con­serv­er un espace immac­ulé qui s’inscrit après le déroulé textuel comme une invi­ta­tion à enten­dre le silence riche de sens sus­cité par les mots de l’auteur. Des titres de chapitres jalon­nent le par­cours de lec­ture : « Le Vieux poème », « Décan­ta­tion », Corps pro­fond », « Le lait de l’océan ». Sobre­ment dis­posés en tête des textes ils con­vo­quent un ensem­ble séman­tique pluriel. L’univers urbain côtoie une évo­ca­tion de la nature qui est l’occasion de laiss­er transparaître les pen­sées du poète avec une pudeur qui jamais ne cède à la facil­ité d’une énon­ci­a­tion lyrique pesante. La rareté du pronom per­son­nel de la pre­mière per­son­ne du sin­guli­er est à ce titre sig­nifi­ant. Une mise à dis­tance opérée grâce à l’emploi de pronom « tu » est garante de toute effu­sion per­son­nelle qui mas­querait la teneur du pro­pos. Le fil des pen­sées s’égrène avec dis­cré­tion mais elles n’en con­vient pas moins le lecteur à entr­er dans une intim­ité dont le par­cours est dévoilé avec une déli­catesse inouïe.

 

Tu t’avances corps pro­fond, vers l’incomplétude
et la déliques­cence. Tu oublieras jusqu’à tes grandes heures,

tes mots devien­dront let­tres mortes. Nulle grâce suspecte 
n’aura flétri les lau­ri­ers invis­i­bles de ton dernier souffle.
A chaque marche, ton égale fer­veur, à chaque station,
la fêlure de tes silences.

Que restera-t-il de ta vie, de tes heures inaudibles ?
Peut-être la loin­taine réson­nance de tes dons purs.
Une fois ta parole. Ton immanence.
L’écumoire de min­utes avinées par les présences et l’ami.
Sub­limes diva­ga­tions igno­rantes des lois, retranchées des lieux
et des gens.

Qu’elles ful­gurent depuis l’ivraie.

 

L’image sacrée du poète n’est ici plus de mise, et va de con­serve avec la démarche de l’auteur qui est celle d’ancrer son dis­cours à la moder­nité poé­tique. Les deux pre­miers chapitres, « Le Vieux poème » et « Décan­ta­tion » pla­cent dés le début du recueil les pro­pos de Fab­rice Murtin dans une per­spec­tive théorique et his­torique. Ain­si la clausule de pre­mière partie :

 

 Depuis l’instant où les divinités se turent
chaque homme répète leur parole au fil de sa vie

arquant sa voix comme une flèche entre les lignes
du vieux poème
le barattage de l’océan. »

 

Le poète invite le lecteur à suiv­re le fil de pen­sées qui appar­entent ses pro­pos à l’énonciation d’un mono­logue intérieur. Ce chem­ine­ment à des con­sid­éra­tions tant intimes qu’universelles sou­tient une réflex­ion sur la teneur de la parole poé­tique. Face à la con­cep­tion clas­sique du poète inspiré des dieux, et aux dic­tats qui voudraient que la poésie ne soit l’objet que de thé­ma­tiques élevées, l’auteur revendique la lib­erté et la démoc­ra­ti­sa­tion des paramètres de créa­tion. Cha­cun peut s’emparer des per­cep­tions qui l’assaillent et devi­en­nent la sub­stance d’une écri­t­ure dont les paramètres ne se lais­sent dicter que par des choix intimes. Et le monde appréhendé par cha­cun de manière unique devient le sup­port de ce dévoile­ment des per­cep­tions. Fab­rice Murtin désacralise donc la pos­ture et la matière poé­tiques. Et au-delà de cette visée réflex­ive se dévoilent égale­ment le chem­ine­ment du poète. De par ses choix séman­ti­co-syn­tax­iques celui-ci con­fère au texte une épais­seur mul­ti­di­men­sion­nelle qui fait de Décan­ta­tion un recueil grave et riche de sens.

Fab­rice Murtin, Décan­ta­tion, Poètes des cinq con­ti­nents, L’Harmattan, 57 pages, 2015, 10 euros.

 

***

 

 

Un ouvrage dont la clarté s’énonce dans le choix de la cou­ver­ture gris clair qui reçoit un appareil para­textuel décliné en rouge, parci­monieux et d’une typogra­phie dis­crète. Cette impres­sion de retenue est cor­roborée par l’allure des textes dont les pavés essai­ment des para­graphes clairsemés sur des pages dont l’espace immac­ulé entoure le tout de manière généreuse. Dès avant la lec­ture voici l’horizon d’attente placé sous le signe d’une parole dont le rythme s’appose douce­ment sur la page tant est déli­cate l’avancée des lignes sur le papi­er. Mais dés les pre­miers textes le con­tre­pied est pris : une évo­ca­tion des souf­frances engen­drées par la vio­lence, puis un énon­ci­a­teur qui s’immisce au dis­cours et laisse appa­raître des bribes de par­cours per­son­nel. L’omniprésence de la mort évo­quée dès le texte lim­i­naire ponctue les pro­pos, sug­gérée ou con­vo­quée de manière explicite dans des dis­posi­tifs qui con­fèrent à cette poésie une allure nar­ra­tive grâce à l’emploi du lan­gage dans sa fonc­tion référen­tielle. Ain­si l’auteure invite le lecteur à nav­iguer entre des élé­ments auto­bi­ographiques et des con­sid­éra­tions human­istes. Qu’elle soit subie dans l’intimité ou qu’elle sai­sisse nos sem­blables péris­sant dans des holo­caustes dont l’indicible cru­auté per­dure, la mort s’impose comme une thé­ma­tique qui struc­ture l’ensemble du recueil. L’un des tout pre­miers textes sem­ble s’imposer comme exégèse à la glob­al­ité des pro­pos de Katia Roessel :

 

Anti­lope

les yeux bandés, j’ai dû tuer lorsque l’on me chargea de
ce couperet, tout en se moquant de moi, afin de me forcer et
de me bern­er dans un orne­ment dis­gra­cieux, aux accalmies
duquel l’animal ago­ni­sait ; j’observais la femme et l’enfant
jusqu’à ce que je perdisse totale­ment con­science, leurs
révérences s’arquaient subite­ment et me rebu­taient toute
sorte de compassion.
Dès lors, je m’en sor­tais, en m’enfuyant dans les replis 
d’une cham­bre optique et sen­si­ble dans
Laque­lle l’exploit fut flat­teur, les fleurs capiteuses,
J’escamotais une gerbe des ros­es aux­quelles je dévouais
Chaque sou­venir douloureux.
Je ressen­tais le trans­port ébran­lant de quelques archanges
Idiots près des cor­si pour­pres et dorés qui m’agressaient
Avec leurs spots de motos, et cela m’était facile de les
Blo­quer
Je préférais la dis­tance d’une soli­tude essen­tielle en
Main­tenant le regard sur la tombe fraîche. J’y songeais
Folle­ment, dénudant une éter­nité de délices : un jour je me 
Suis mise à caress­er les livides crevass­es de l’horreur qui
Cou­vraient furtive­ment l’étendue du ciel — j’y voyais
Promess­es, cré­pus­cules, dans un monde devenu fertile
Jusque dans ses ter­res sanglantes, et je lui dédi­ais une
Nou­velle église
Je m’évertuais, tra­ver­sant les escarpe­ments neigeux d’où l’annoncia-
tion meur­trière, nageai dans des tor­rents gorgés de pluie, péné­trai les
noires pro­fondeurs
de la mer/de ;
je détru­i­sais toute œuvre de mis­éri­corde en y liant un système
sub­lime et grande­ment ouvert, à l’ascension moins religieuse.
Autant je courais
(mon­sieur ! ) je courais loin
et loin encore ;
je m’escrimais à y accéder-je con­jec­turais que la soli­tude était une-
vic­toire. »

 

Ce va et vient entre le par­ti­c­uli­er et le col­lec­tif est égale­ment l’occasion de met­tre en place une séman­tique qui entre­tient une dialec­tique entre le texte et l’image. Il s’agit là d’une poésie où la réitéra­tion de l’évocation des sen­sa­tions visuelles per­met à Katia Roes­sel de con­vo­quer des élé­ments référen­tiels don­nés à voir grâce à l’emploi d’un par­a­digme qui tisse la trame d’une énon­ci­a­tion tout à fait par­ti­c­ulière qui est celle d’un regard inscrit dans la tem­po­ral­ité d’un par­cours qui prend forme à tra­vers les visions de l’énonciatrice.

 

« Elles sont couchées dans un lit où on voit leurs
jambes découpées par une cou­ver­ture de flanelle.

deux poupées sont tou­jours posées près du grillage 
de la fenêtre, et, de façon néfaste peut-être, j’avais
chié un tas pour que le monde en rêve sans doute
pour des dizaines d’années encore. »

 

Le titre du recueil, « Les Yeux bandés », en faisant référence à la céc­ité, sem­ble pren­dre le con­tre-pied des champs lex­i­caux du regard et de la per­cep­tion visuelle qui émail­lent l’étendue des textes du recueil. Mais ce fonc­tion­nement antithé­tique n’est valide que si l’on omet de con­sid­ér­er la richesse et la prég­nance d’un monde intérieur qui per­met à la poète de façon­ner la matière du réel et de men­er le lecteur face à des visions sen­si­bles et créa­tri­ces d’images poé­tiques qui con­fèrent aux élé­ments du réel ain­si perçus une dimen­sion inédite.

Katia Roes­sel, Les Yeux bandés, Mémoire Vivante, 69 pages, 2010, 16 euros.

 

***

 

 

 

Georges perec dont le nom suf­fit à con­vo­quer une bib­li­ogra­phie dense et d’une richesse excep­tion­nelle, est à l’honneur dans le titre même de ce petit recueil de quinze textes. L’épigraphe d’œuvre le con­voque égale­ment car une cita­tion tirée de W ou le sou­venir d’enfance fig­ure en tête de l’ouvrage :

 

« Les choses et les lieux n’avaient pas de noms
ou en avaient plusieurs :

les gens n’avaient pas de visage. 

Georges Perec, W ou le sou­venir d’enfance »

 

Dans W ou le sou­venir d’enfance Georges Perec tente de ren­dre compte de ce qui ne saurait être énon­cé : l’horreur de la sec­onde guerre mon­di­ale, et de son his­toire per­son­nelle fauchée par « l’Histoire avec sa grande hache ». Le vis­age de sa mère s’éloigne de lui, alors qu’elle lui dit au revoir sur un quai de gare, car afin qu’il échappe à la dépor­ta­tion ses par­ents le cachent en l’éloignant d’eux. Cela sera la dernière fois qu’il ver­ra le vis­age de celle qui lui a don­né le jour. Puis, ensuite, il lui a fal­lu sur­vivre et grandir, seul, mal­gré tout. Et face à l’impossibilité de racon­ter l’épouvantable, gageure à laque­lle se sont heurtés ceux qui ont voulu ren­dre compte de l’innommable, l’auteur va avoir recours à une mise en œuvre formelle apte à sus­citer une intense émo­tion : il alterne les chapitres, l’un rela­tant son exis­tence et l’autre qui met en scène, à l’occasion d’un réc­it fic­tif, des ath­lètes qui sur une île non iden­ti­fi­able s’entraînent pour décu­pler leurs per­for­mances, et dont les attrib­uts sont en tout points sim­i­laires aux canons énon­cés par l’idéologie nazie. C’est de cette par­tie qu’est issue l’exergue citée par Lau­rent Gri­son, qui choisit de se plac­er sur le ver­sant de l’univers fic­tion­nel mais non moins référen­tiel de cette auto­bi­ogra­phie mag­nifique. Et le lien est réaf­fir­mé dés le pre­mier texte du recueil :

 

dans la ville mère
l’ancre d’acier

retient l’immeuble
sans trait
ni point

 

une seule let­tre suffit
pour écrire
le des­tin amer
de ceux
de la rue Vilin 

 

L’œuvre de Georges Perec est d’une épais­seur séman­tique et con­ceptuelle con­sid­érable. Et loin de demeur­er dans l’évocation de W ou le sou­venir d’enfance, Lau­rent Gri­son au fil des chapitres de ce petit recueil con­voque d’autres aspects de l’œuvre de cet auteur pro­lixe. Ain­si il fait référence au roman lipogramme La Dis­pari­tion dans le titre du dernier chapitre, « Ls choss rprn­dront vi ». Le lecteur y recon­naî­tra peut-être égale­ment dans l’évocation de l’univers urbain une référence à Espèces d’espaces, et dans « Crois­er (classe­ment inverse-13) », sec­ond chapitre du livre, à Penser/classer. Bien d’autres thé­ma­tiques tirées de l’œuvre de cet auteur incom­men­su­rable sont égale­ment évo­quées aux pages du Tombeau de Georges Perec.

Mais faut-il n’y voir qu’un hom­mage qui énumèr­erait quelques unes des mul­ti­ples facettes de l’œuvre de Perec ? Il sem­ble que l’univers de Lau­rent Gri­son n’ait rien cédé à la présence de cet auteur. Il ne s’agit pas d’un efface­ment mais d’une jux­ta­po­si­tion, d’une con­jonc­tion de deux sen­si­bil­ités. La langue de Lau­rent Gri­son offre un emploi tout par­ti­c­uli­er des par­a­digmes, servis par une syn­taxe dont le pro­to­cole quelque peu désta­bil­isé est créa­teur de sens. Ain­si évo­quer Georges Perec est pour l’auteur l’occasion de don­ner au lan­gage poé­tique une dimen­sion toute per­son­nelle. Emou­vant et dense, Le Tombeau de Georges Perec pro­pose donc avant tout une ren­con­tre, celle d’un poète qui écrit à celui qui a écrit que la sub­stance de son œuvre est matière vivante.

Lau­rent Gri­son, Le tombeau de Georges Perec, La Porte, 26 pages, 2015.

 

***

 

 

Le petit for­mat d’une cou­ver­ture ornée de motifs eth­niques qui con­vo­quent l’Art africain con­fère à ce livre une dimen­sion orne­men­tale. Il sem­ble presque que la tex­ture du tis­sage tra­di­tion­nel qui forme le tis­sus dont la trame est repro­duite ici ne débor­de du cadre pour ouvrir une route pal­pa­ble au voy­age dont la direc­tion est indiquée par le titre : « Bogolan », inscrit dis­crète­ment sous le nom de l’auteur, Julien Del­maire. La cohérence séman­tique entre les élé­ments du para­texte qui inclu­ent une courte présen­ta­tion en qua­trième de cou­ver­ture dessi­nent donc l’attente d’un dépayse­ment. Les quar­ante textes com­pacts qui s’enchainent au fil de pages dont ils recou­vrent le cen­tre ne por­tent que des numéros. L’allure typographique est celle de la prose. Qu’est-ce à dire ? Deux épigraphes d’œuvre ouvrent la lec­ture de cet objet livre :

 

 “…sous les tam­bours crevés
de ce pays crevé au soleil crevé

où tumé­fié se lève l’espoir tou­jours têtu…

Amadou Lamine Sall, Les veines sauvages

Je souf­fre, comme toi n’est-ce pas? Comme la nuit d’hivernage.

Leopold Sedar Sen­g­hor, Les veines sauvages ”

 

 

 

Julien Lemaire con­voque dés l’avant lec­ture deux auteurs africains, dont l’un, Léopold Sédar sen­g­hor, n’est plus à présen­ter, car cha­cun sait qu’il a porté la voix des opprimés, des oubliés, des vic­times soumis­es à une vio­lence inouïe qui per­dure encore sur ce con­ti­nent africain mis à feu et à sang. Ain­si les aus­pices sous lesquelles sont placés les textes de Bogolan sig­nent le com­bat pour dénon­cer ces atroc­ités. Les champs lex­i­caux déployés dans les cita­tions l’énoncent : il s’agit bien d’une parole engagée que le lecteur se pré­pare à décou­vrir. Et le texte lim­i­naire ne dément pas cet hori­zon d’attente :

 

« Je sépare le silence en branch­es par­al­lèles. Les morts sont pris dans un cauchemar où sur­na­gent des signes craque­lés. Com­pren­dre ce quarti­er, au-delà des ful­gu­rances de tôles et de pneus, c’est tri­er l’étoile pub­ère par­mi les détri­tus. Mon quarti­er s’écrit en tracés de goudron, comme un poulain retire son har­nais, délite sa crinière. Je suis nu sur la cor­niche, avec l’audace des pale­fre­niers, je rivalise de mys­tère avec la lune, j’adopte la pos­ture vio­lente du nénuphar, j’accorde mon souf­fle aux tam­bours. Bas­ton­nade de feuil­lages, les flancs du cheval tran­spirent la ten­dresse des gar­gotes. Les âmes sont douces. Le sucre hyp­no­tise les sor­ciers. On sert encore du café à celui qui s’effondre »

 

Un énon­ci­a­teur dés l’abord emmène le lecteur avec lui sur les traces de ce pays, Dakar, dont la topogra­phie exacte est indiquée en qua­trième de cou­ver­ture. Celui-ci relate son périple, son retour là où il a gran­di. Grâce à une langue prosaïque dont l’agencement syn­tax­ique trace des images ful­gu­rante, le poète laisse entrevoir la puis­sance de cette vio­lence subie et destruc­trice. La jux­ta­po­si­tion inédite d’éléments référen­tiels servis par un lex­ique dont l’emploi reste pro­to­co­laire per­met de con­fron­ter les per­cep­tions du locu­teur. Grâce à cet enchaîne­ment de bribes jux­ta­posées et dont le lecteur devine l’agencement exis­ten­tiel, l’auteur con­fère à cette prose une dimen­sion éminem­ment poé­tique. Il sem­ble alors que julien Lemaire n’ait trou­vé une manière puis­sante et émou­vante pour relater l’indicible.

Julien Del­maire, Bogolan, Le Temps des Ceris­es, 55 pages, 2015, 10 euros.

 

 

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.