Rencontre avec Cécile Guivarch : De la terre au ciel

Par |2024-04-07T11:36:49+02:00 30 octobre 2023|Catégories : Cécile Guivarch, Rencontres|

Cécile Guiv­arch est poète, et créa­trice d’une revue de poésie incon­tourn­able, qu’elle dif­fuse généreuse­ment, et où elle crée le lieu d’u. tra­vail pluriel, et de pub­li­ca­tions ouvertes à de mul­ti­ples voix, Terre à ciel. Elle a pub­lié plus d’une dizaine de recueils depuis 2006 ; par­mi ses dernières pub­li­ca­tions, citons : Un petit peu d’herbes et de bruits d’amour, édi­tions l’Arbre à paroles, 2013, Du soleil dans les orteils, édi­tions La porte, 2013, Renée, en elle, édi­tions Hen­ry, 2015, S’il existe des fleurs, édi­tions l’Arbre à paroles, 2015, Sans abue­lo Petite, édi­tions Les Car­nets du Dessert de Lune, 2017, et dans de nom­breuses revues comme Con­tre-Allées, Décharge, Sitaud­is, Incer­tain regard et par­ticipé à plusieurs antholo­gies et recueils col­lec­tifs. Nom­breux sot donc ses engage­ments, limpi­de son sourie. Elle a accep­té de répon­dre à nos questions. 

Cécile, tu as créé le site de poésie en ligne Terre à ciel. Quand, et surtout pourquoi ? Com­ment t’est venue cette envie de porter et d’offrir ain­si gra­cieuse­ment la poésie ?

Chère Car­ole, Terre à ciel est née en 2005. Dix-huit ans ! Cette aven­ture est donc arrivée à sa majorité. Je n’en crois pas vrai­ment mes yeux, mes oreilles. Et pour­tant. Au départ, j’avais pour pro­jet d’offrir aux inter­nautes un site de poésie dans lequel on aurait pu trou­ver une grande majorité de poètes con­tem­po­rains. J’imaginais une sorte d’encyclopédie. En cli­quant sur le nom d’un poète on peut lire des extraits de ses livres, sa biogra­phie, sa bib­li­ogra­phie. J’avais envie de don­ner envie aux inter­nautes de lire de la poésie.

De décou­vrir des auteurs, des univers. De leur don­ner la soif d’en décou­vrir plus. De pou­voir assou­vir leur soif. Cela m’est venu de mes pro­pres recherch­es en poésie. Au début des années 2000, j’ai décou­vert l’œuvre de Rober­to Juar­roz puis celle de Paul Celan. Ces poètes m’ont éclairée sur ce que la poésie pou­vait m’apporter, sur ce qu’elle pou­vait apporter à d’autres. A par­tir de ce moment, j’ai voulu tout savoir de la poésie, alors je suis allée dans les librairies, les médiathèques et j’ai cher­ché sur le net tout ce que je pou­vais lire. J’avais surtout envie de décou­vrir des poètes con­tem­po­rains et au début des années 2000 il n’existait que peu de sites de poésie. C’est de ce manque qu’est née Terre à ciel.    Je pen­sais qu’en quelques mois j’aurais réper­torié tous les poètes con­tem­po­rains exis­tants, mais dix-huit ans plus tard ce n’est pas vrai­ment fini ! Et c’est bon signe ! La poésie est vivante ! La poésie est en mouvement.
Com­ment conçois-tu tes numéros ? Et com­ment Terre à ciel a‑t-elle évolué ?
Au départ, Terre à ciel était donc conçue pour être un site per­son­nel, un réper­toire de poètes con­tem­po­rains. Mais vite j’ai eu envie de par­ler de mes lec­tures, d’y inté­gr­er des notes de poésie, de pub­li­er des voix amies émer­gentes… Des per­son­nes ont com­mencé à m’envoyer des con­tri­bu­tions que j’ai accep­té de pub­li­er. Je trou­vais que cela per­me­t­tait d’élargir ma vision de la poésie. Puis vers 2009, je crois, des amis poètes, je nomme Sophie G. Lucas et Sabine Chag­naud, m’ont demandé s’il était pos­si­ble de m’aider… C’est comme cela que Terre à ciel est dev­enue une équipe… C’est comme cela que nous avons com­mencé à fonc­tion­ner comme une revue. D’autres per­son­nes nous ont rejoints par la suite… Sabine Huynh, Rose­lyne Sibille, Armand Dupuy, Roland Corn­th­waith, Chris­tine Bloyet, Mélanie Leblanc, Jean-Marc Undriener, Clara Regy, Isabelle Lévesque, Flo­rence Saint-Roch, Françoise Delorme, Sabine Dewulf, Olivi­er Vos­sot  et tout récem­ment Jus­tine Duval… Cer­tains mem­bres ont été de pas­sage et ont apporté énor­mé­ment à la revue. D’autres tra­versent les années à mes côtés et c’est un plaisir. Nous con­cevons les numéros tous ensem­ble. Déjà par le choix des jeunes poètes que nous met­tons en avant. Nous recevons des con­tri­bu­tions par la boîte de con­tact du site ou par­fois nous sol­lici­tons des extraits auprès de poètes que nous remar­quons. Puis nous con­cevons les numéros au fil des ren­con­tres, dans les fes­ti­vals, les salons, au fil de nos lec­tures, de nos décou­vertes.  Des con­tribu­teurs extérieurs nous font égale­ment des propo­si­tions. Nous restons ouverts, c’est cela qui fait l’esprit de Terre à ciel.

Clip a été réal­isé à par­tir du recueil Tourn­er Rond écrit par Cécile Guiv­arch et édité par la ©ollec­tion Petit Va ! En 2023. Lec­ture par l’auteure enreg­istrée en 2023. Créa­tion sonore Rémy Per­ay. Réal­i­sa­tion et mon­tage L’écrit du son.

© Cen­tre de créa­tions pour la jeunesse Col­lec­tion Petit Va !

Tu es poète. Pourquoi la poésie ?
La poésie car elle sert à exprimer ce que je ne pour­rais faire sans elle. La poésie est le moyen de ren­dre compte des plus pro­fondes émo­tions et sen­sa­tions. De les libér­er. Elle est l’écriture du corps autant que celle de l’âme. Elle per­met égale­ment d’avancer, d’ouvrir l’esprit, d’accepter ce qui fait peur. Elle garde l’empreinte du présent mais se sou­vient aus­si du passé, de ceux qui nous ont précédés. Elle per­met une grande lib­erté et un con­stant tra­vail sur la langue. La poésie est vrai­ment riche et vivante. Elle aide à mieux vivre.

La poésie peut-elle affirmer, et don­ner à voir, une fra­ter­nité, est-elle le lieu d’un rassem­ble­ment human­iste qui dépasse toute frontière ?
Oui, j’en suis assez con­va­in­cue. La poésie per­met de rassem­bler. La poésie n’a pas de fron­tière et en même temps elle rend compte de ce qui se passe dans le monde. La poésie est un relai, elle témoigne. Je suis presque con­va­in­cue que si tous les enfants lisaient de la poésie, peut-être il y aurait moins de haine dans ce monde, moins de guer­res. Je dis « presque con­va­in­cue » car est-il pos­si­ble de refaire l’homme ?
Que peut-elle transmettre ?
Elle peut trans­met­tre de beaux mes­sages. Aider à mieux vivre. Accepter ce qui est inac­cept­able. A com­pren­dre. Elle aide à réfléchir. Car si on ne com­prend pas tou­jours un poème, il infuse en nous une réflex­ion. Nous amène à nous ques­tion­ner là où on ne se posait plus de ques­tions. Elle nous pré­pare à per­dre aus­si. La poésie par­le de la vie mais aus­si de la mort.

La revue de poésie en ligne Terre à cielhttps://www.terreaciel.net/

Pens­es-tu qu’elle soit lue, et fréquen­tée, surtout par les plus jeunes ?
Pas suff­isam­ment à mon goût. Déjà remar­quons que les rayons poésie dans les librairies ne sont pas for­cé­ment les plus gar­nis, et ne représen­tent pas tou­jours ce qui s’écrit de nos jours en poésie. Heureuse­ment au pro­gramme du bac de français est entrée la poétesse Hélène Dori­on. Cer­tains pro­fesseurs font du bon tra­vail auprès des plus jeunes et ont com­pris l’intérêt de le faire. Je pense par exem­ple au tra­vail que Michel Fievet, pro­fesseur de poésie et édi­teur à L’Ail des ours, a fait avant son départ en retraite auprès des jeunes. Mais je pense aus­si que la plu­part des pro­fesseurs de français ne con­nais­sent pas suff­isam­ment la poésie con­tem­po­raine, ou n’osent pas assez sor­tir du pro­gramme de l’Éduca­tion nationale. Or la poésie, c’est un entrainement. 
Et les jeunes auraient bien besoin d’elle. Je salue le beau tra­vail du Cen­tral Nation­al pour l’Enfance de Tin­queux qui organ­ise des événe­ments autour de la poésie pour les jeunes et pub­lie revues et livres qui leur sont dédiés. Je pense par exem­ple au tra­vail de Bernard Friot qui écrit pour les jeunes. Sabine Zuberek Kot­lar­czik et Sabine Dewulf ont égale­ment créé le Prix Pierre Dhain­aut du Livre d’artiste dans l’A­cadémie de Lille, qui s’adresse à tous les élèves depuis la pri­maire (CM1-CM2) jusqu’au lycée, en 1ère. C’est une superbe ini­tia­tive pour faire lire de la poésie aux jeunes, surtout lorsque l’on sait qu’elles voudraient l’étendre au niveau nation­al. Et j’oubliais, j’ai été lau­réate du Prix Poésyve­lynes en 2017 pour mon livre S’il existe des fleurs, paru aux édi­tions L’Arbre à paroles, ce prix est l’occasion pour des col­légiens lecteurs de décern­er un prix à un livre de poésie et donc de la dif­fuser. Nous avions été heureux avec mon édi­teur quand nous sommes allés à la remise du prix de con­stater qu’un élève avait dérobé un livre sur l’étalage, nous auri­ons pu crier « Au voleur ! » mais non ! Nous étions heureux que la poésie intéresse cet élève. Je pense aux salons, aux fes­ti­vals de poésie, mais qui ne sont peut-être pas assez fréquen­tés en dehors d’un pub­lic d’avisés… mais l’espoir n’est pas vain… car dans ces endroits par­fois des ren­con­tres se font avec des per­son­nes qui ne con­nais­saient pas la poésie. Espérons gag­n­er ain­si de nou­veaux lecteurs !    
As-tu des témoignages, des retours de lecteurs ?
Oui, de nom­breux témoignages. Les lecteurs de Terre à ciel sont con­tents d’y trou­ver beau­coup de choses à lire. Notam­ment on me par­le beau­coup de l’esprit d’ouverture de Terre à ciel et d’y trou­ver des idées de lectures.
Com­ment dif­fuser la poésie, plus encore, et per­me­t­tre aux gens de se rassem­bler autour du poème ?
Déclamer dans la rue ! Dis­tribuer des poèmes dans les boîtes aux let­tres. Lire un poème chaque soir au JT de 20 heures ! Met­tre à dis­po­si­tion des poèmes dans les salles d’attente. La RATP le fait déjà avec son con­cours de poèmes. Je trou­ve cela for­mi­da­ble ! Il devrait y avoir un poème affiché à chaque coin de rue, dans toutes les vit­rines, sur toutes les boîtes aux let­tres ! Soyons nous-mêmes des poèmes !
Les guer­res se mul­ti­plient sur la planète. Com­ment la poésie peut-elle aider à l’édification d’un monde paci­fique et sere­in ? Que peut le poème ?
Les guer­res… Nous poètes nous assis­tons. Impuis­sants. Témoins. Nous écrivons. Crions. Décrions. Dénonçons. J’ai l’impression que nous sommes si petits face à ces hor­reurs, face à ces guer­res qui sans cesse recom­men­cent. Je ne sais pas si le poème peut beau­coup pour la paci­fi­ca­tion. Ou alors il faudrait que ce soit la poésie qui passe au JT de 20 heures. Et non pas la guerre. Notre monde, les médias, ne nous font voir que les mau­vais­es choses, on nous main­tient dans un cli­mat con­stant de peur et de haine. Je suis con­va­in­cue que si les médias nous mon­traient la beauté du monde, la richesse des inter­ac­tions entre les hommes, la bien­veil­lance et l’altruisme, le monde serait bien plus beau. Car le monde est beau si on le regarde de plus près et dans ce qu’il a de beau.  
Et demain ? Des numéros par­ti­c­uliers en vue, des actions ? Ta poésie ?
Cela con­tin­ue. Le prochain numéro est pour mi-décem­bre. Il y aura notam­ment une antholo­gie organ­isée par Flo­rence Saint-Roch : « Brass­er les cartes ». Ensuite ce sera le numéro d’avril puis celui de l’été. Nous sommes passés de 4 numéros annuels à 3. C’est du tra­vail, de l’investissement et nous avons nos vies per­son­nelles et pro­fes­sion­nelles. Pour ma poésie, je viens de pub­li­er trois livres cette année : Tourn­er rond, dans la col­lec­tion Petit VA ! du cen­tre nation­al pour la poésie jeunesse de Tin­queux, un livre qui a été écrit notam­ment en réac­tion à la guerre en Ukraine. Sa mémoire m’aime, aux édi­tions des Car­nets du Dessert de Lune, un livre sur les deux dernières années de vie de ma maman atteinte d’Alzheimer. Par­tir vient tout juste de paraître à L’Atelier des Noy­ers, un livre en col­lab­o­ra­tion avec l’artiste Alex­ia Atmouni, très beau. Et voilà, la suite s’écrit en marchant. Mer­ci Car­ole !     
Mer­ci Cécile ! 

Présentation de l’auteur

Cécile Guivarch

Cécile Guiv­arch est fran­­co-espag­nole, née près de Rouen en 1976. Elle vit actuelle­ment à Nantes où elle ani­me le site de poésie con­tem­po­raine Terre à Ciel.

Bibliographie

Prix Yves Cos­son 2017 pour l’ensemble de l’œuvre

  • Terre à ciels, Les Car­nets du Dessert de Lune, 2006
  • Planche en bois, Con­tre-Allées, Poètes au potager, 2007
  • Te vis­ite le monde, Les Car­nets du Dessert de Lune, 2009
  • Coups portés, Publie.net, 2009
  • La petite qu’ils dis­aient, Con­tre-Allées, Col­lec­tion Lampe de poche, 2011
  • Le cri des mères, La Porte, 2012
  • Un petit peu d’herbes et des bruits d’amour, L’Arbre à paroles, 2013
  • Vous êtes mes aïeux, édi­tions Hen­ry, 2014
  • Du soleil dans les orteils, La Porte, 2013
  • Regarde comme elle est belle, Le petit flou, 2014
  • Le bruit des abeilles, La Porte, 2014 (avec Valérie Canat de Chizy)
  • Gestes print­aniers / Xestos pri­mav­erais, Amas­­tra-n-gal­lar, 2014 (tra­duc­tion Emilio Araúxo)
  • Felos au galop / Felos ao galop, Amas­­tra-n-gal­lar, 2014 (tra­duc­tion Emilio Araúxo)
  • Renée, en elle, édi­tions Hen­ry, 2015
  • S’il existe des fleurs, L’Arbre à paroles, 2015, prix des col­légiens Poesyve­lynes 2017
  • Sans Abue­lo Petite, Les Car­nets du Dessert de Lune, 2017
  • Cent au print­emps, Les cahiers du loup bleu, Les lieux dits édi­tions, 2021
  • C’est tout pour aujourd’hui, La tête à l’envers, 2021, Sélec­tion Prix fran­coph­o­ne inter­na­tion­al du Fes­ti­val de la poésie de Mon­tréal 2022
  • Tourn­er rond, Petit Va !, Cen­tre cul­turel de la poésie jeunesse Tin­queux, 2023
  • Sa mémoire m’aime, Les car­nets du dessert de lune, 2023
  • Par­tir, L’ate­lier des Noy­ers, 2023

Par­tic­i­pa­tion à des antholo­gies et recueils collectifs :

  • Avec tes yeux, édi­tions en forêt, em verlag
  • La fête de la vie n°5, édi­tions en forêt, em verlag
  • Creuser les voix, édi­tions Samiz­dat, 2012
  • Métis­sage, L’arbre à paroles, 2012
  • Momen­to nudo, L’arbre à paroles, 2013
  • DUOS – 118 jeunes poètes de langue française né.e.s à par­tir du 1970,
    Antholo­gie dirigée par Lydia PADELLEC, Bac­cha­nales, 2018
  • Sidér­er le silence – poésie en exil, dirigée par Lau­rent Gri­son, édi­tions Hen­ry, 2018
  • La Beauté — Éphéméride poé­tique pour chanter la vie, Edi­tions Bruno Doucey, 2019
  • Le Sys­tème poé­tique des élé­ments, 118 poètes, édi­tions inven­it, 2019
  • Poly­phonie pour Antoine Emaz, Hors série 2019 N 47 Revue de poésie, 2019
  • Nous, avec le poème comme seul courage – 84 poètes d’aujourd’hui, édi­tions Le Cas­tor Astral, 2020
  • Le désir en nous comme un défi au monde – 94 poètes d’aujourd’hui, édi­tions Le Cas­tor Astral, 2021
  • Quelque part, le feu, édi­tions Hen­ry, 2023

Autres lec­tures

Cécile Guivarch, Renée en elle

« Renée, mon aïeule », ce sont les pre­miers mots du réc­it boulever­sant que nous livre Cécile Guiv­arch et déjà avec ce titre Renée, en elle, toute la présence puis­sante de cette aïeule dans le corps […]

Le prix Yves Cosson 2017 : Cécile Guivarch

La ren­con­tre de Cécile Guiv­arch avec l’écriture du poète argentin Rober­to Juar­roz a été fon­da­men­tale, ce fut pour elle la décou­verte de la poésie con­tem­po­raine facil­itée ensuite grâce à des sites comme celui […]

Cécile Guivarch, Sans abuelo Petite

Cécile Guiv­arch dans nom­bre de ses recueils creuse la ques­tion de la lignée, des trans­mis­sions d’une généra­tion à la suiv­ante. Com­ment existe-t-on dans ce mou­ve­ment ? Com­ment à par­tir des absences ‚des silences,  des […]

Cécile Guivarch, Cent ans au printemps

Se sou­venir nous met au monde Pour Cécile Guiv­arch Com­ment garder ceux qui par­tent à jamais, si ce n’est en voy­ageant encore avec eux, les invis­i­bles, dans « la bar­que » des […]

Cécile Guivarch, Cent ans au printemps

C’est presque rien. Pen­dant trente pages, avancer la main dans la main de Dédé Guiv­arch, ou plutôt : Grand-père marche vers moi me cueil­lir dans le verg­er C’est son souvenir […]

Cécile Guivarch, Sa mémoire m’aime

Le livre, de totale empathie, eût pu s’intituler « Le livre de ma mère » car ici respire l’hommage d’une fille à sa mère, dont l’attachement pré­cieux a subi, en fin de par­cours, le travail […]

Rencontre avec Cécile Guivarch : De la terre au ciel

Cécile Guiv­arch est poète, et créa­trice d’une revue de poésie incon­tourn­able, qu’elle dif­fuse généreuse­ment, et où elle crée le lieu d’u. tra­vail pluriel, et de pub­li­ca­tions ouvertes à de mul­ti­ples voix, Terre à […]

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.

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