Ce sont deux “diva­ga­tions” que je pro­pose ici : par­cours sin­guliers d’une lec­trice hap­pée par ces livres, tous deux déploy­ant leur frondai­son de mots autour des lieux où crois­sent la bruyère arbores­cente et l’a­mandi­er en fleurs — deux ren­dez-vous mar­qués par le recours à un  arbre que je vois comme un axe du monde et de la mémoire, enrac­iné en Corse. 

 

Angèle Paoli & Stephan Causse : Rendez-vous à l’arbre bruyère

 

Ren­dez-vous à l’ar­bre bruyère : le titre de ce livre — mot de passe et tal­is­man – je le sai­sis, avide, comme enfant l’on s’empressait de saisir le « furet » de la ronde, fuyant et désiré : Il est passé par ici, il repassera par là — qui l’a ? 

 

L’ar­bre bruyère – bruit/hier : c’é­tait sur une sente, un maquis odor­ant. Et l’ar­bre se dres­sait, fan­tôme vrom­bis­sant de mil­liers d’abeilles agi­tant les clo­chettes de l’er­i­ca odor­ante. C’é­tait un autre, et c’est pour­tant le même, qui se dresse ici, flamme à la croisée des chemins – buis­son ardent de « son odeur (qui) fait courir un frisson/toi qui cherch­es refuge/dans l’ exil et les larmes/embrasse ce buisson/sans révélation »

 

 Ren­dez-vous à l’arbre bruyère, Angèle Paoli, Stéphan Causse, 
pein­tures Car­o­line François-Rubino, 
Al Man­ar, Poésie, 78 p. 16 euros.

Promeneuse en mémoire, promeneuse-lec­trice, tous les sens en éveil, à mon tour je m’en­gage dans le maquis des mots, tan­dis que réson­nent, dans ma mémoire, ces vers d’Apollinaire :

 

J’ai cueil­li ce brin de bruyère
L’automne est morte souviens‑t’en
Nous ne nous ver­rons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et sou­viens-toi que je t’attends 1Alcools

 

Ils me revi­en­nent sans doute, comme une ritour­nelle à la vue de ce titre, parce que ce ren­dez-vous sans des­ti­nataire, sous les aus­pices de la bruyère blanche qui m’avait tant impres­sion­née, est un embrayeur d’imag­i­naire, et ne peut que faire écho à d’autres sou­venirs, d’autres lec­tures et d’autres mots encore. Pas un Adieu, ici, mais un vrai « ren­dez-vous » — syn­tagme à pren­dre dans le sens impératif aus­si de son éty­molo­gie  : par­cours auquel vous presse l’in­ti­ma­tion — vers quelle ren­con­tre ? Quelle décou­verte ? Quel aban­don, au pied même de l’arbre qui s’enracine au cœur de la mémoire, et y puise sa chan­son, comme on en fait son miel ?

 

Com­mencé sous la col­oration novem­brine des feux d’au­tomne, alors que « chaque soleil était un soleil d’adieu », habité d’om­bres qui passent, l’échange épis­to­laire qui nous est offert s’étire jusqu’au print­emps, dans un avril réson­nant du « vaste bleu » — « Je me sou­viens d’ une autre année/c’était l’aube d’un jour d’avril » chan­tait encore le Mal-aimé dont la voix ne me quitte pas – et ces vers, comme un via­tique, me remon­tent à la gorge tan­dis que je li(e)s ce ren­dez-vous des sou­venirs ramenés, tressés, au fil des plumes croisées d’Angèle Paoli et Stéphan Causse, dans la psalmodie en répons dont on nous dit que l’un com­mence le recueil tan­dis que l’autre le clôt, mais dont bien habile serait le lecteur qui pour­rait savoir qui écrit dans le tis­sage des voix con­vo­quées à l’ombre de cet arbre tutélaire.

 

Qui écrit ? sinon les sou­venirs mêmes qui se remé­morent dans l’échange. Et c’est en cela un livre remar­quable, tant l’osmose des écri­t­ures – scrutées pour y décel­er une iden­tité — crée le corps d’un livre habité par La Mémoire – l’u­nique — celle des rêves, des mythes, des paysages et du temps, celle du corps de la poésie, incar­né dans d’autres vers aus­si, jadis — et ici bruis­sants, mur­mu­rante médi­ta­tion à deux voix dont la sen­su­al­ité de vagues vous enveloppe, et vous emporte, comme la marée des songes.

 

Vagues — comme le ressac, comme le flou dans lequel vous bercent ces impré­cis­es évo­ca­tions. Vague comme l’échange de ces plis sans doute virtuels, ain­si qu’il en est de nos jours, avec des mots qui s’in­scrivent sur un écran de lumière puis dis­parais­sent — fugaces évo­ca­tions qui ne sont pas à pro­pre­ment par­ler un dia­logue, mais un enchaîne­ment où les mots s’ap­pel­lent, par­fois se répon­dent ou se repren­nent, créant ce tis­su d’analo­gies et d’im­ages qui se super­posent avec de légers décalages, un sfu­ma­to de mots por­tant l’imag­i­naire du lecteur vers des hori­zons aus­si larges que celui de la mer , sans cesse évo­quée : « La mer n’est jamais loin ».

 

Vague – c’est aus­si, incisif, le por­teur de ce « V » frap­pant de sa forme et de sa sonorité l’ensem­ble du livre, clos du signe dou­ble de LE VIGAN/VIGNALE – Six syl­labes repli­ant en ana­gramme le dou­ble lieu d’émis­sion de ce ren­dez-vous sans des­tin : noms en reflet comme une ultime anamor­phose, reprenant celle du rocher devenant Alas­ka à la dérive (p.36) à laque­lle répon­dent des chênes évidés par­lant de Totem Pole (p.37)…

 

V, comme l’échan­crure d’une inguériss­able blessure – la blessure de vivre sans doute, portée par toutes les allitéra­tions qui s’en­v­o­lent des mots avec le bruit des ailes en déchi­rant l’azur : tra­ver­sée – rêve – vif – étrave, vent, vert, vaste — dérive … vers ces entailles/entrailles d’où les mots nous appellent :

les mots nous hèlent

hors
(de) nos sentes ordinaires
(de) nos foy­ers d’insurrection
ensevelis sous la cendre

l’ob­scur nous rapatrie
aux entailles

dit l’une des voix.

 

Davan­tage que le bleu, mis en valeur par les belles encres de Car­o­line François-Rubi­no – bleu de la mer et du vent, et cette pais­i­ble source-voix qui « sonne bleu/et plonge ses doigts/dans le mutisme des ronces », c’est la couleur et le goût de la cen­dre qui me restent de cette flâner­ie vagabonde à l’en­tour l’ar­bre aux sou­venirs : « grappes d’un blanc/cendré /les bruyères en fleurs » (p.44), sur « l’île blanche » passée au brou de noix, sous « la pluie fris­son­nante de cen­dre » — mais aus­si (mais surtout ? ) man­ques de la mémoire qui se dis­ent dans les blancs semés sur la page imprimée, fan­tômes des cail­loux du Petit Poucet  qui saurait qu’il faut «  semer des blancs/pour que surgisse/la larme claire// »

 

Semer des blancs, pour per­me­t­tre au lecteur d’in­scrire ses pro­pres images, ses pro­pres émo­tions, au fil de ses lec­tures – car dans les blancs, on repasse, on lit au con­traire du devenir sag­i­tal, et si « la mort tra­verse », les mots sont là pour nous sauver du temps. Tout beau livre est ain­si « une cham­bre d’é­chos » où s’en­tre­choquent les mots et les sou­venirs, remon­tés de l’en­fance comme d’un « cof­fret de pirate » — à jamais présents.

 

Mémoire sans jadis, chante l’une des voix... Sans jadis, parce qu’au pied de l’ar­bre désiré afflu­ent tous les sou­venirs, « comme une relecture/d’une lit­téra­ture oubliée ».

 

Est-il alors meilleur hom­mage et lec­ture plus fidèle à ce livre que celle qui ajoute ses pro­pres échos à ceux des mots ayant vibré en sa mémoire, et qui réson­nent ain­si encore, vers d’autres lecteurs, les invi­tant à leur tour :

 

Ren­dez-vous à l’ar­bre bruyère, qui est le vôtre.

 

*

Stefanu Cesari, Bartolomeo in Cristu

 

N’avoir pas recen­sé aupar­a­vant ce très beau livre me per­met d’annoncer qu’il a reçu le prix Louis Guil­laume du poème en prose 2019 – et de démon­tr­er que c’est une attri­bu­tion ample­ment méritée.

C’est d’abord un bel objet comme je les aime : la dimen­sion du livre qui ne dépasse pas la paume de ma main et le sat­iné de sa cou­ver­ture le ren­dent agréable à tenir :  on ne par­le jamais assez de la dimen­sion esthé­tique du touch­er des livres dans les recen­sions qu’on en fait. La bipar­ti­tion qui s’y des­sine – un grand espace ivoire sur lequel se détachent en fin car­ac­tères alternés — noirs et d’un rouge — brique ? sang séché ? — bor­dé au pied d’une frise cran­tée, du même rouge som­bre …  Voici mise en place l’organisation interne et le code typographique, dépouil­lé et raf­finé, qui com­mande l’intérieur du livre tout au long duquel court la même frise.

Ste­fanu Cesari, Bar­tolomeo in cristu, poèmes, 
aux édi­tions éoli­ennes, 128 p. 16 , 50 euros. 2018

Ouvert, il présente en page paire le texte rouge sang en corse et, page impaire, le texte que je lis, en noir sur le même fond ivoire. Et, sur­prise : dans la frise cran­tée, un autre texte, tête-bêche, dont il faut chercher le début tout à la fin, sur la page triple­ment numérotée : 123, indi­ca­teur du nom­bre de pages du livre – mais inscrit à l’envers, sous l’arc cran­té de la frise — et 59 ou 60 : les pages du texte en français sont aus­si numérotées. Je ne suis pas une experte en numérolo­gie, et je ne ten­terais pas de démon­tr­er que ces chiffres ont un sens caché, si je n’avais retrou­vé, au fil du texte ren­ver­sé, une nota­tion en car­ac­tères gras…  je suis sen­si­ble au fait que l’éditeur, Xavier Dan­doy de Casabi­an­ca, ait ain­si pen­sé la mise en scène de ce livre, un peu comme les étapes d’un par­cours sacré, le long des sta­tions de la Pas­sion, le long des labyrinthes dess­inés sur le sol des églis­es… dans un petit livre qui ressem­ble à celui décrit ici « un petit monde fer­mé ouvert entre les pages, rouge comme un évangile, une his­toire dans l’histoire  il y a cinquante-neuf grains plus 1. » (l’importance des chiffres pour ce recueil se lit peut-être aus­si dans l’indication des coor­don­nées   du lieu qui a inspiré l’auteur (pp. 117–116) – je laisse au lecteur le plaisir de résoudre l’énigme).

C’est bien de labyrinthe que par­le le texte à lire dans la frise, en let­tres ivoire comme si on les avait incis­es dans la matière rouge (sem­blable à celle de la sinopia tracée sous une fresque), qui sem­ble  super­posée au texte dès la cou­ver­ture. Ces deux lignes de texte nous invi­tent à « remon­ter le cours du réc­it » car « c’est pénétr­er dans le labyrinthe. Le rouge du réel a pris place celui du ciel et celui du sang. notre regard, notre pro­pre temps dans lequel il faut s’immerger la tête penchée (…) » 

Que nous racon­te donc ce livre dans les « pavés » de textes (briques d’une con­struc­tion) qui sont de brefs et très beaux poèmes en prose ?  Je rebrousse le chemin, ain­si que m’y invite le texte ren­ver­sé, qui me par­le du vis­age d’un saint, comme un idéo­gramme. Bartolomeo/Barthélemy : le mar­tyre dont l’attribut est sa peau écorchée (comme le ruban couleur de cinabre du livre, incisé par les let­tres) et qu’on con­naît surtout pour sa représen­ta­tion dans la chapelle Six­tine :  Michel-Ange s’y représente dans la dépouille brandie… Le saint du titre faut par­tie d’une fresque de la toute petite chapelle romane de Gav­i­g­nano, dédiée à San Pan­ta­le­on, que je n’ai pu vis­iter, lors de mon pas­sage, car elle était fer­mée. Une repro­duc­tion en est don­née, dans les teintes brunes du livre – et j’ai con­sulté, bien sûr, la recherche Google, pour en trou­ver l’original2https://corse-romane.eu/gavignano-pantaleone‑y/ . A l’extrême gauche, le tout dernier de la pro­ces­sion des apôtres, com­men­tée par un saint muni d’une Bible (dont l’exip­it m’amène à me deman­der si le poète ne s’y est pas pro­jeté3« il est comme toi lisant le livre, tout ce vivant lui voile le regard, plus vague dans notre sou­venir, presque déjà par­ti », Bar­tolomeo se tient comme les autres, la main droite sur le cœur en signe de dévo­tion : il porte sa peau jetée sur son épaule comme la dépouille du lion sur l’épaule d’Herakles, la tête comme une besace, à l’envers, pâle sur son corps nu, écorché – représen­té de ce brun rougeâtre choisi par l’éditeur pour le livre. Pau­vre saint, nu – dépouil­lé et de nou­veau comme à la nais­sance, à l’origine : « l’enfant absolu » — « in cristu »4peut-être cette expres­sion corse  est-elle à met­tre  en lien avec ce pas­sage de la Bible (Galates 3:27–28) « vous tous, qui avez été bap­tisés en Christ, vous avez revê­tu Christ. » .

Cette fig­ure étrange qui retient l’auteur est la « source » d’un texte qui remonte aux sources de sa créa­tion : sous la tutelle d’un arbre dou­ble, vivant et mort, le poète sus­cite un pays où « tout se dresse comme un signe âpre, un pourquoi qui n’est pas une ques­tion ». Le fil du texte inter­roge d’abord la pierre – et l’interroge comme on la touche, avec les mots, de même que la soupèse le berg­er-maçon, pour juger l’usage qu’il en fera dans la con­struc­tion, avec l’attention des gens sim­ples « pour des formes vagues, pour la beauté ». Une beauté qui n’est pas celle arti­fi­cielle à laque­lle nous habitue notre cul­ture, mais la beauté essen­tielle liée aux gestes du quo­ti­di­en, dans lequel tout aus­si est sacré, dans un même mou­ve­ment de vie : du sable de la riv­ière, à la chaux qui pré­pare la fresque, se pré­pare l’autre geste, celui qui don­nera corps à « une pen­sée à peine saisie, quelques éclats de lumière qui ont trou­blé ta vue ».

Ste­fanu Cesari engage un dia­logue avec le pein­tre qu’il imag­ine, et qui « sait sans savoir » — créant l’image du sacré qu’il porte en lui, et qui le reflète dans cette fig­ure pau­vre et nue du saint au vis­age sur­pris. Je ne peux résis­ter au désir de citer plus longue­ment cet éloge du tra­vailleur vagabond, anonyme, mod­este – pas un « artiste » — pas même un arti­san – un homme qui tra­vaille et qui répond à l’appel de ce qui le dépasse5je pense ici au très beau texte de Jean Giono, Le Déser­teur,  con­sacré à Charles-Frédéric Brun, pein­tre d’ex-voto au Valais.

 

Tu as un nom et puis un autre, dans une langue et dans une autre, tu voy­ages loin tu t’amenuises, à mesure des réc­its qui sont con­tra­dic­toires mais comme ton père tu es berg­er, dans ta jeunesse tu cher­chais les bêtes qui s’égarent (…) L’écriture menue qu’elle laisse après elle, tu peux lire à l’envers tout ce qu’il te faut savoir. On dira ton nom con­fon­du à d’autres, se per­dra le lieu où tu naquis (…).

 

La force de ce texte est de nous présen­ter avec un très grande économie de moyen styl­is­tiques et lex­i­caux, à tra­vers une lec­ture scrupuleuse de la fresque, et une « recon­sti­tu­tion » à la fois de sa créa­tion et de la vie de Bar­tolomeo, ce par­cours emblé­ma­tique du mar­tyr, super­posé à celui du pein­tre, dans une révéla­tion qu’on imag­ine, au cœur du silence de cette chapelle, amenant l’auteur à apporter ses mots à ce qui n’a pas de langue – ses mots et ses souvenirs/sensations de l’enfance, dans un par­cours « à rebours » — et une médi­ta­tion sur la vie, le devenir des êtres et des sou­venirs, la vio­lence, la cru­auté d’un monde où l’on tor­ture , on abat et dépèce pour la vie ou la fête où

 

 l’on entendait de loin cer­tains hommes qui rient et l’odeur de la viande, tout le monde  est rassem­blé autour des bêtes accrochées ouvertes comme des livres on mange on racle on ôte la peau par­fois on lit dans le sang qui goutte ce présent des corps appelants (…) 

 

Ce vis­age du saint nous con­cerne, qui nous regarde, à tra­vers les mots du poète qui y voit « un signe lais­sé de l’univers ou de l’enfance, la bouche ouverte les dents blanch­es, sur les march­es creuses la moitié d’une grenade est posée, à la chair mor­due d’un pays quelqu’un s’est arrêté ». Sym­bol­ique grenade de Pros­er­pine ou de la Madonne, sym­bole de la fécon­dité, de la pos­si­ble re-nais­sance, « in cristu »,  couleur de sang – ce sang dont Ste­fanu Cesari écrit « Le sang chem­ine. Nous voyons à tra­vers lui »  — sym­bole de ce « pro­longe­ment » évo­qué p. 117 de cette longue orai­son : « Nous devien­drons d’autres nous-mêmes, ne doute pas de cela. Nous apprenons l’absolu en fréquen­tant la mort sans savoir ce qui nous per­me­t­trait de dire. Sommes-nous comme des enfants ? ». Mag­ique tour de passe-passe de l’écriture, qui fait de ce saint mar­tyr, écorché, pau­vre et nu, l’emblème de la vie qui cir­cule, amenant à accepter les fleurs de l’amandier comme la pour­ri­t­ure, entre l’arbre vivant et l’arbre mort – « trà un àrburi vivu unu mortu ».

 

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Marilyne Bertoncini

Biogra­phie Enseignante, poète et tra­duc­trice (français, ital­ien), codi­rec­trice de la revue numérique Recours au Poème, à laque­lle elle par­ticipe depuis 2012, mem­bre du comité de rédac­tion de la revue Phoenix, col­lab­o­ra­trice des revues Poésie/Première et la revue ital­i­enne Le Ortiche, où elle tient une rubrique, “Musarder“, con­sacrée aux femmes invis­i­bil­isées de la lit­téra­ture, elle, ani­me à Nice des ren­con­tres lit­téraires men­su­elles con­sacrées à la poésie, Les Jeud­is des mots dont elle tient le site jeudidesmots.com. Tit­u­laire d’un doc­tor­at sur l’oeu­vre de Jean Giono, autrice d’une thèse, La Ruse d’I­sis, de la Femme dans l’oeu­vre de Jean Giono, a été mem­bre du comité de rédac­tion de la revue lit­téraire RSH “Revue des Sci­ences Humaines”, Uni­ver­sité de Lille III, et pub­lié de nom­breux essais et arti­cles dans divers­es revues uni­ver­si­taires et lit­téraires français­es et inter­na­tionales : Amer­i­can Book Review, (New-York), Lit­téra­tures (Uni­ver­sité de Toulouse), Bul­letin Jean Giono, Recherch­es, Cahiers Péd­a­gogiques… mais aus­si Europe, Arpa, La Cause Lit­téraire… Un temps vice-prési­dente de l’association I Fioret­ti, chargée de la pro­mo­tion des man­i­fes­ta­tions cul­turelles de la Rési­dence d’écrivains du Monastère de Saorge, (Alpes-Mar­itimes), a mon­té des spec­ta­cles poé­tiques avec la classe de jazz du con­ser­va­toire et la mairie de Men­ton dans le cadre du Print­emps des Poètes, invité dans ses class­es de nom­breux auteurs et édi­teurs (Bar­ry Wal­len­stein, Michael Glück…), organ­isé des ate­liers de cal­ligra­phie et d’écriture (travaux pub­liés dans Poet­ry in Per­for­mance NYC Uni­ver­si­ty) , Ses poèmes (dont cer­tains ont été traduits et pub­liés dans une dizaine de langues) en recueils ou dans des antholo­gies se trou­vent aus­si en ligne et dans divers­es revues, et elle a elle-même traduit et présen­té des auteurs du monde entier. Par­al­lèle­ment à l’écri­t­ure, elle s’in­téresse à la pho­togra­phie, et col­la­bore avec des artistes, plas­ti­ciens et musi­ciens. Site : Minotaur/A, http://minotaura.unblog.fr * pub­li­ca­tions récentes : Son Corps d’om­bre, avec des col­lages de Ghis­laine Lejard, éd. Zin­zo­line, mai 2021 La Noyée d’On­a­gawa, éd. Jacques André, févri­er 2020 (1er prix Quai en poésie, 2021) Sable, pho­tos et gravures de Wan­da Mihuleac, éd. Bilingue français-alle­mand par Eva-Maria Berg, éd. Tran­signum, mars 2019 (NISIP, édi­tion bilingue français-roumain, tra­duc­tion de Sonia Elvire­anu, éd. Ars Lon­ga, 2019) Memo­ria viva delle pieghe, ed. bilingue, trad. de l’autrice, ed. PVST. Mars 2019 (pre­mio A.S.A.S 2021 — asso­ci­azione sicil­iana arte e scien­za) Mémoire vive des replis, texte et pho­tos de l’auteure, éd. Pourquoi viens-tu si tard – novem­bre 2018 L’Anneau de Chill­i­da, Ate­lier du Grand Tétras, mars 2018 (man­u­scrit lau­réat du Prix Lit­téraire Naji Naa­man 2017) Le Silence tinte comme l’angélus d’un vil­lage englouti, éd. Imprévues, mars 2017 La Dernière Oeu­vre de Phidias, suivi de L’In­ven­tion de l’ab­sence, Jacques André édi­teur, mars 2017. Aeonde, éd. La Porte, mars 2017 La dernière œuvre de Phidias – 453ème Encres vives, avril 2016 Labyrinthe des Nuits, suite poé­tique – Recours au Poème édi­teurs, mars 2015 Ouvrages col­lec­tifs — Antolo­gia Par­ma, Omag­gio in ver­si, Bertoni ed. 2021 — Mains, avec Chris­tine Durif-Bruck­ert, Daniel Rég­nier-Roux et les pho­tos de Pas­cal Durif, éd. du Petit Véhicule, juin 2021 — “Re-Cer­vo”, in Trans­es, ouvrage col­lec­tif sous la direc­tion de Chris­tine Durif-Bruck­ert, éd. Clas­siques Gar­nier, 2021 -Je dis désirS, textes rassem­blés par Mar­i­lyne Bertonci­ni et Franck Berthoux, éd. Pourquoi viens-tu si tard ? Mars 2021 — Voix de femmes, éd. Pli­may, 2020 — Le Courage des vivants, antholo­gie, Jacques André édi­teur, mars 2020 — Sidér­er le silence, antholo­gie sur l’exil – édi­tions Hen­ry, 5 novem­bre 2018 — L’Esprit des arbres, édi­tions « Pourquoi viens-tu si tard » — à paraître, novem­bre 2018 — L’eau entre nos doigts, Antholo­gie sur l’eau, édi­tions Hen­ry, mai 2018 — Trans-Tzara-Dada – L’Homme Approx­i­matif , 2016 — Antholo­gie du haiku en France, sous la direc­tion de Jean Antoni­ni, édi­tions Aleas, Lyon, 2003 Tra­duc­tions de recueils de poésie — Aujour­d’hui j’embrasse un arbre, de Gio­van­na Iorio, éd. Imprévues, juil­let 2021 — Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, éd. Jacques André , avril 2021 — Un Instant d’é­ter­nité, Nel­lo Spazio d’un istante, Anne-Marie Zuc­chel­li (tra­duc­tion en ital­ien) éd ; PVST, octo­bre 2020 — Labir­in­to delle Not­ti (ined­i­to — nom­iné au Con­cor­so Nazionale Luciano Ser­ra, Ital­ie, sep­tem­bre 2019) — Tony’s blues, de Bar­ry Wal­len­stein, avec des gravures d’Hélène Baut­tista, éd. Pourquoi viens-tu si tard ?, mars 2020 — Instan­ta­nés, d‘Eva-Maria Berg, traduit avec l’auteure, édi­tions Imprévues, 2018 — Ennu­age-moi, a bilin­gual col­lec­tion , de Car­ol Jenk­ins, tra­duc­tion Mar­i­lyne Bertonci­ni, Riv­er road Poet­ry Series, 2016 — Ear­ly in the Morn­ing, Tôt le matin, de Peter Boyle, Mar­i­lyne Bertonci­ni & alii. Recours au Poème édi­tions, 2015 — Livre des sept vies, Ming Di, Recours au Poème édi­tions, 2015 — His­toire de Famille, Ming Di, édi­tions Tran­signum, avec des illus­tra­tions de Wan­da Mihuleac, juin 2015 — Rain­bow Snake, Ser­pent Arc-en-ciel, de Mar­tin Har­ri­son Recours au Poème édi­tions, 2015 — Secan­je Svile, Mémoire de Soie, de Tan­ja Kragu­je­vic, édi­tion trilingue, Beograd 2015 — Tony’s Blues de Bar­ry Wal­len­stein, Recours au Poème édi­tions, 2014 Livres d’artistes (extraits) La Petite Rose de rien, avec les pein­tures d’Isol­de Wavrin, « Bande d’artiste », Ger­main Roesch ed. Aeonde, livre unique de Mari­no Ros­set­ti, 2018 Æncre de Chine, in col­lec­tion Livres Ardois­es de Wan­da Mihuleac, 2016 Pen­sées d’Eury­dice, avec les dessins de Pierre Rosin : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-pierre-rosin/ Île, livre pau­vre avec un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Pae­sine, poème , sur un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Villes en chantier, Livre unique par Anne Poupard (2015) A Fleur d’é­tang, livre-objet avec Brigitte Marcer­ou (2015) Genèse du lan­gage, livre unique, avec Brigitte Marcer­ou (2015) Dae­mon Fail­ure deliv­ery, Livre d’artiste, avec les burins de Dominique Crog­nier, artiste graveuse d’Amiens – 2013. Col­lab­o­ra­tions artis­tiques visuelles ou sonores (extraits) — Damna­tion Memo­ri­ae, la Damna­tion de l’ou­bli, lec­ture-per­for­mance mise en musique par Damien Char­ron, présen­tée pour la pre­mière fois le 6 mars 2020 avec le sax­o­phon­iste David di Bet­ta, à l’am­bas­sade de Roumanie, à Paris. — Sable, per­for­mance, avec Wan­da Mihuleac, 2019 Galerie Racine, Paris et galerie Depar­dieu, Nice. — L’En­vers de la Riv­iera mis en musique par le com­pos­i­teur Man­soor Mani Hos­sei­ni, pour FESTRAD, fes­ti­val Fran­co-anglais de poésie juin 2016 : « The Far Side of the Riv­er » — Per­for­mance chan­tée et dan­sée Sodade au print­emps des poètes Vil­la 111 à Ivry : sur un poème de Mar­i­lyne Bertonci­ni, « L’homme approx­i­matif », décor voile peint et dess­iné, 6 x3 m par Emi­ly Wal­ck­er : L’Envers de la Riv­iera mis en image par la vidéaste Clé­mence Pogu – Festrad juin 2016 sous le titre « Proche Ban­lieue» Là où trem­blent encore des ombres d’un vert ten­dre – Toile sonore de Sophie Bras­sard : http://www.toilesonore.com/#!marilyne-bertoncini/uknyf La Rouille du temps, poèmes et tableaux tex­tiles de Bérénice Mollet(2015) – en par­tie pub­liés sur la revue Ce qui reste : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-berenice-mollet/ Pré­faces Appel du large par Rome Deguer­gue, chez Alcy­one – 2016 Erra­tiques, d’ Angèle Casano­va, éd. Pourquoi viens-tu si tard, sep­tem­bre 2018 L’esprit des arbres, antholo­gie, éd. Pourquoi viens-tu si tard, novem­bre 2018 Chant de plein ciel, antholo­gie de poésie québé­coise, PVST et Recours au Poème, 2019 Une brèche dans l’eau, d’E­va-Maria Berg, éd. PVST, 2020 Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, ed Jacques André, 2021 Un Souf­fle de vie, de Clau­dine Ross, ed. Pro­lé­gomènes, 2021

Notes[+]