Giovanna Iorio et la magie des voix

Par |2020-07-18T11:40:04+02:00 6 mars 2020|Catégories : Giovanna Iorio, Giovanna Lorio, Rencontres|

 Poète et artiste sonore rési­dant à Lon­dres, Gio­van­na Ioro  est la créa­trice et l’an­i­ma­trice de la World Poet­ry Sound Map , pro­jet auquel nous sommes asso­ciés 1voir en page de une et pour envoy­er des enreg­istrements, la page con­tact de la revue. Elle a déjà exposé son tra­vail en Angleterre et en Ital­ie. « Voice Por­traits » s’in­scrit dans l’ensem­ble de ses démarch­es orig­i­nales et var­iées, tou­jours en lien avec la poésie, comme le pro­jet col­lec­tif “Let­tres d’amour à un arbre”. 

Il s’ag­it avec “Voice Por­traits” d’une col­lec­tion de voix de poètes trans­for­més en spec­tro­grammes pour lesquels elle a sélec­tion­né des poètes passés et con­tem­po­rains, trans­for­mant leurs voix en une vibrante et col­orée galerie de por­traits : chaque voix a sus­cité une pein­ture unique pour une riche expéri­ence esthé­tique mul­ti-sen­sorielle sur la voix humaine. 

Chaque voix est unique, et les por­traits de voix révé­lent leur beauté dans chaque poème, déclare l’artiste  dont le tra­vail nous per­met aus­si de visu­alis­er de façon synesthésique cette beauté telle qu’elle la perçoit avec une sen­si­bil­ité fort orig­i­nale. C’est une démarche que nous com­prenons, et qui a amené l’équipe de Recours au Poème à ouvrir une page Sound­cloud afin de faire enten­dre les poèmes traduits en “V.O” — Avant de com­mencer l’en­tre­tien, voici le spec­tro­gramme de la voix de l’artiste que je lui ai demandé de nous don­ner, accom­pa­g­né du poème que vous “entendez/voyez” : 

ACQUA PIOVANA

 

Oggi non ave­vo voglia
di essere me
allo­ra ho camminato
a lun­go dietro a
ombrel­li aperti
ho cer­ca­to un tetto
un canale rotto
oggi sono stata
un secchio
d’acqua piovana. 

EAU DE PLUIE

 

Aujourd’hui je ne souhaitais pas
être moi-même
alors j’ai longtemps
marché der­rière des
para­pluies déployés
j’ai cher­ché un toit
une gout­tière brisée
aujourd’hui j’ai été
un seau
d’eau de pluie.

tra­duc­tion : Mar­i­lyne Bertoncini

Par­le-moi de la for­ma­tion artis­tique et intel­lectuelle qui t’a amenée à cette démarche – peu d’artistes s’in­téressent à la voix de façon aus­si prég­nante et « matérielle » . Peux-tu me dire quels événe­ments, sou­venirs, voix… sont à l’o­rig­ine de ta fascination ?
J’ai tou­jours don­né beau­coup d’im­por­tance à la voix parce que je trou­ve que le son de cha­cune est absol­u­ment unique, inim­itable. La voix, c’est aus­si le souf­fle, l’âme. Chaque fois que s’éteint une voix, il me sem­ble qu’on perd un univers. Quand je me suis instal­lée à Lon­dres, j’ai cher­ché des cours d’ Art Sonore,  parce que j’avais en tête de con­serv­er des voix et des sons. J’ai com­mencé une col­lec­tion, je suis dev­enue  col­lecteuse de voix. En Ital­ie,  j’avais écrit un bref réc­it, pour le pro­jet « Red Valenti­na » inti­t­ulé « Le col­lec­tion­neur de voix », qui par­le d’un homme mys­térieux auquel les gens con­fient leur voix comme s’il s’agis­sait de leur âme…
Peux-tu nous en dire plus sur ce pro­jet « Red Valentina »?
Quand je vivais à Rome, j’écrivais des réc­its sur­réal­istes dans la rue – je me prom­e­nais avec une machine à écrire Olivet­ti, assez spé­ciale, antique et rouge avec des touch­es par­lantes. Par­fois, j’écrivais dans des bars, et je m’amusais à créer une his­toire en m’inspirant d’un con­som­ma­teur ou un pas­sant qui atti­rait mon atten­tion, et dont je « volais » des bribes de phras­es et de con­ver­sa­tion. C’est ain­si qu’est née la rubrique « Red Valenti­na » dont chaque réc­it était pub­lié sur Roma&Roma, un site auquel j’ai col­laboré pen­dant des années avec des réc­its situés à Rome (« Les His­toires invis­i­bles », Demi-som­meil etcoetera.

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C’est une activ­ité très tech­nique : quel matériel et for­ma­tion requiert-elle ?
Les Por­traits de voix sont le résul­tat de plusieurs pas­sages. Je trans­forme d’abord les voix des poètes en spec­tro­grammes. Le « por­trait d’une voix » est créé à par­tir de la trace sonore de quelques min­utes avec laque­lle j’ai élaboré un spec­tro­gramme – c’est-à-dire, l’équiv­a­lent de l’empreinte dig­i­tale d’une voix : un graphique qui per­met d’en visu­alis­er les couleurs et la chaleur. Ensuite, je m’a­muse à « immerg­er » les voix dans des fil­tres qui  en révè­lent leurs nuances et la forme. Les couleurs sont le résul­tat d’un algo­rithme com­plexe qui étudie les tons et les nuances .Puis vien­nent les choix esthé­tiques et la réélab­o­ra­tion. Par exem­ple : chaque voix entre dans une sorte de cham­bre noire, dans laque­lle j’im­merge les sons. Chaque fois, le résul­tat est spec­tac­u­laire. Il ne s’ag­it pas vrai­ment d’une cham­bre noire, mais mon  émo­tion très sem­blable à celle qu’on éprou­ve quand les couleurs et les formes émer­gent du bain sur le papi­er. J’éprou­ve un grand bon­heur à faire des por­traits de voix. Comme si l’âme d’une per­son­ne se matéri­al­i­sait sous mes yeux . J’ai l’in­ten­tion de faire le por­trait de tous les poètes du passé que j’aime, pour voir la forme et la couleur de leur voix.

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voix de Berthold Brecht (à écouter sur le site de Poet­ry Sound Library Map)

Pour­rais-tu décrire en mots l’un des spec­tro­grammes que tu préfères ?
Dans la col­lec­tion,  il y a la voix de T.S. Eliot, un poète que j’aime beau­coup. Le spec­tro­gramme de sa voix, selon moi, est stupé­fi­ant : la voix se trans­forme en un paysage mauve qui fascine parce qu’il est à la fois mys­térieux et fam­i­li­er. Un lecteur de « La Terre vaine » ne peut que recon­naître « the vio­let hour »
At the vio­let hour, the evening hour that strives
Home­ward, and brings the sailor home from sea,
The typ­ist home at teatime, clears her break­fast, lights
Her stove, and lays out food in tins.
Se per­dre dans la couleur mauve de la voix de T.S Eliot est une expéri­ence unique que j’ai retran­scrite visuellement.
Sur quel sup­port sont trans­férés les spec­tro­grammes que tu expos­es ? Et quel est le des­tin de ces portraits ?
A Lon­dres, pour l’ex­po­si­tion, je les ai imprimés sur divers matéri­aux : papi­er, bois et plas­tique. A Salernes, les oeu­vres ne sont pas encadrées et  sont beau­coup plus grandes (50x50cm) :  PVC forex s’est révélé le matéri­au idéal pour ce type de travail.
J’es­saie de les mon­tr­er : c’est la deux­ième expo­si­tion (Gio­van­na Iorio, Voice Por­traits, spec­tograms, Lon­don, Sun 2 Dec — Sun 5 Jan) en Angleterre, en Ital­ie, il y a en jan­vi­er l’ex­po­si­tion de Saler­no. Et au print­emps une nou­velle expo­si­tion en Angleterre inté­gr­era des voix de poètes contemporains.

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voix de Pier Pao­lo Pasoli­ni (à écouter sur le site )

Quels sont tes autres cen­tres d’in­térêt: tu nous a par­lé de ton activ­ité d’ « écrivain de rue », nous avons dif­fusé ton pro­jet poé­tique et col­lec­tif de let­tres à un arbres, nous pub­lierons tes poésies…
J’aime les arbres, et au print­emps, avec le retour des fleurs et des feuilles, je voudrais pro­jeter les vidéos des instal­la­tions col­lec­tives de « Love poems for a tree », à l’oc­ca­sion du sol­stice de print­emps. L’une des rimes récur­rentes dans ma poésie est « voce/luce » — en présence de la voix, il y a sou­vent aus­si la lumière…
 
 
 

                        1.

Ti guar­do men­tre ti spogli 
E il vuo­to si riem­pie di foglie
Te ne stai silen­zioso in mez­zo alla luce
Osservi il mio stu­pore muto.

Je te regarde quand tu te dépouilles
Et le vide se rem­plit de feuilles
Tu te tiens en silence dans la lumière
Tu observes ma muette stupeur.

                        2.

Oggi curo i tuoi rami
Anche quel­lo spezzato
Che ha den­tro anco­ra la linfa.
Lo avvol­go in una benda
Come un arto malato
Ecco la tua mano, nel­l’aria, ferita.

Aujour­d’hui je soigne tes branches
Même la cassée
Où coule encore la sève.
Je l’en­toure d’un bandage
Comme un bras malade
Voici ta main, dans l’air, blessée.

 

 

                        3.

Oggi abbrac­cio un albero
E il sole  sul­la  corteccia
Tra pochi istan­ti il nero
Scom­par­irà. La luce farà breccia.

 

Aujour­d’hui, j’embrasse un arbre
Et le soleil sur l’écorce
Sous peu le noir
Dis­paraî­tra. La lumière gagnera.

                        4.

Eri sveg­lio anche tu.
Ti ho sen­ti­to respirare.
Ave­vi la luna  tra i rami
Come una lanter­na accesa
E nidi vuoti da cullare
Per tut­ta la notte.

Tu étais toi aus­si réveillé.
Je t’ai enten­du respirer.
Tu por­tais la lune entre tes branches
Comme une lanterne allumée
Et des nids vides à bercer
Pour toute la nuit.

                        5.

Sog­ni­amo­lo insieme il mare.
Se vuoi sal­go in cima al tuo ramo
Più alto. Si vede da lassù
In fon­do bril­lare? E se ancora
Fos­se lon­tano, scenderò
Proverò a dar­ti la mano.
A cam­minare nel­la tua ombra.
Avanzare.

 

Nous rêvons ensem­ble de mer.
Si tu veux je monte au som­met de tes branches
tout en haut. De là-haut, est-ce qu’on voit
briller le fond ? Et si c’é­tait encore 
loin, je descendrai
J’es­saierai de te ser­rer la main.
De marcher dans ton ombre.
D’avancer.

                       

                        6.

Somiglia alla mer­av­iglia del cielo
Il tuo intrec­cio complicato
Di rami stor­ti e nidi vuoti
Il silen­zio è tornato
Si sente in alto solo un respiro
Il tuo pen­siero alato.

On dirait la mer­veille du ciel
L’en­trelace­ment complexe
De branch­es tortes et de nids vides
Le silence est revenu
On n’en­tend en haut qu’un souffle
Ta pen­sée ailée.

 

                    7.

Tra varchi di foglie secche
Si vede un cielo malato
E una nuvola bian­ca come la neve
S’ap­pog­gia già lieve
A un ramo piegato
L’in­ver­no pas­sa ogni giorno
A far­ti un saluto
Un vec­chio amico.

A tra­vers les brèch­es de feuilles sèches
On voit un ciel malade
Et un nuage blanc comme neige
S’ap­puie déjà doucement
A une branche pliée
L’hiv­er passe chaque jour
Te saluer comme
Un vieil ami.

    

                        8.

Voglio abitare una casa che ti somigli
Le stanze ver­ti­cali le foglie
Il let­to nel ramo più cavo
Una cop­er­ta che sus­sur­ri parole
Feli­ci di gio­vani tigli

E voglio ospitare creature
Anche quelle randagie e raminghe
I rapaci e le fiere
Ten­er­le tutte con me per un poco
Gio­care pri­ma di andare a dormire
Osare qualche fiamma
Accen­dere perfi­no un pic­co­lo fuoco
Che non bru­ci. Solo un fuo­co che brilli.

Je veux habiter une mai­son qui te ressemble
Les pièces ver­ti­cales le feuilles
Le lit dans la branche la plus creuse
Une cou­ver­ture mur­mu­rant des mots
Heureux de jeunes tilleuls

Et  je veux abrit­er des créatures
Même errantes et perdues
Les rapaces les bêtes sauvages
Les garder un peu avec moi
Jouer avant de dormir
Oser quelque flamme
Allumer même un petit feu
Qui ne brûle pas. Qui brille seulement.

                        9.

Vor­rei che mi rac­con­tas­si qualcosa
Pro­vo a pog­gia­re l’orec­chio sul tronco
questo nodo che hai in gola
ti tiene lega­ta la voce?

Tu che hai vis­to ogni alba e tramonto
Cosa ti ha las­ci­a­to la luce che muore?
Un suono? Un colore?
Pos­so trasfor­mare la luce
in parole?

Ma sen­to ribol­lire la linfa.
Ridi, rispon­di, t’adire?
Né l’uno né l’altro
Un ramo in diniego nel vento.
Nel tuo silen­zio nascondi
i seg­reti più veri.

Je voudrais que tu me dis­es quelque chose
Je tente de pos­er l’or­eille sur le tronc
Ce noeud que tu as dans la gorge
Te noue la voix ?

Toi qui as vu toutes les aubes et les couchants
Que t’as lais­sé la lumière qui meurt ?
Un son ? Une couleur ?
Je peux trans­former la lumière
en parole ?

Mais je sens bouil­lon­ner la sève.
Tu ris, tu réponds, tu te fâches
Ni l’un ni l’autre
Une branche le nie dans le vent.
Dans ton silence tu caches
Les secrets les plus vrais.

                        10.

Guar­do le tue venature
Le mac­chie por­po­ra pronte a brillare
Quan­do il sole ti viene a sfiorare.
Non c’è dolore nelle foglie cadute
Solo una leg­gera rassegnazione
Che res­ta a flut­tuare nell’aria
Per ore, o forse per tut­ta la vita.

Las­ciano un seg­no lieve
sono sul­l’as­fal­to una forma
appe­na intuita.
Come la sto­ria sul­la nos­tra pelle
Che il tem­po trac­cia a matita.

 

J’ob­serve tes veines
Les tach­es pour­pres prêtes à briller
Quand t’ef­fleure le soleil.
Pas de douleur dans les feuilles tombées
Seule une légère résignation
Qui fluctue et reste dans l’air
Pen­dant des heures, ou peut-être toute la vie.

Elles lais­sent un signe léger.
Sur l’asphalte c’est une forme
qu’on devine à peine.
Comme l’histoire sur notre peau
tracée au cray­on par le temps.

 

tra­duc­tion ; Mar­i­lyne Bertoncini

Présentation de l’auteur

Giovanna Iorio

Gio­van­na Iorio vive a Lon­dra. Ha pub­bli­ca­to diverse rac­colte di poe­sia; le più recen­ti “Ora rischiara” (Esca­Mon­tage, 2019) e Poe­sie d’amore per un albero (Albeggi,2017), Suc­cede nei pae­si  (Fara 2017) La neve è altrove (Fara, 2017)  rosa opere final­iste al Pre­mio Camaiore 2017), Haiku dell’Inquietudine (Fusibil­ia,2016), Fram­men­ti di un pro­fi­lo (Pel­li­cano, 2015, Pre­mio Sas­sari e Pre­mio Civet­­ta-Min­er­­va ). Molte delle sue poe­sie si trovano in antolo­gia: Cuore di pre­da (CFR),  Sig­norNò (SEAM), Ifi­ge­nia siamo noi (L’Arca Felice). Ha scrit­to una rac­col­ta di rac­con­ti (Dormiveg­lia, Fara, 2018) e sem­pre con Fara ha pub­bli­ca­to Suc­cede nei pae­si (otto­bre 2017).

Altre pub­bli­cazioni includono sto­rie per bam­bi­ni (Cen­to sto­rie per quan­do è trop­po tar­di, Fel­trinel­li 2013, Cen­to sto­rie per quan­do è vera­mente trop­po tar­di, Fel­trinel­li 2014, Le sto­rie invis­i­bili ‑Radi­olib­ri­amo­ci web). Per il Cantiere di Rai 3 e Radi­olib­ri­amo­ci web ha scrit­to radio­dram­mi (Con le musiche orig­i­nali del Not­turno Con­cer­tante e la voce di Dario Alber­ti­ni. Col­lab­o­ra con le riv­iste: Roma&RomaDiar­i­oRo­manoErodoto 108 e L’EstroVerso.  

Tra le attiv­ità la creazione di Lit­tle Free Library Italia e Poet­ry Sound Library.

 

∗∗∗

 

Gio­van­na Iorio vit à Lon­dres. Elle a pub­lié plusieurs recueils de poésie; les plus récents “Ora rischiara” (Esca­Mon­tage, 2019) et Poèmes d’amour pour un arbre (Albeg­gi, 2017), Suc­cede nei pae­si (Fara 2017), La neve è altrove (Fara, 2017) final­iste au Camaiore Award 2017 ), Haiku del­l’In­qui­etu­dine (Fusibil­ia, 2016), Fram­men­ti di un pro­fi­lo (Pel­li­cano, 2015, Sas­sari Award et Civet­­ta-Min­er­­va Award). Beau­coup de ses poèmes se trou­vent dans l’an­tholo­gie: Cuore di pre­da (CFR), Sig­norNò (SEAM), Iphi­ge­nia siamo noi (The Hap­py Ark). Elle a écrit un recueil de nou­velles (Dormiveg­lia, Fara, 2018) et tou­jours avec Fara  a pub­lié Suc­cede in paese (octo­bre 2017).

D’autres pub­li­ca­tions inclu­ent des his­toires pour enfants (Cent his­toires pour quand il est trop tard, Fel­trinel­li 2013, Cent his­toires pour quand il est vrai­ment trop tard, Fel­trinel­li 2014, Les his­toires invis­i­bles ‑Radi­olib­ri­amo­ci web). Pour Cantiere di Rai 3 et Radi­olib­ri­amo­ci web, elle  a écrit des pièces radio­phoniques (Avec la musique orig­i­nale de Not­turno Con­cer­tante et la voix de Dario Alber­ti­ni.  Elle col­la­bore égale­ment avec les mag­a­zines: Roma & Roma, Diar­i­oRo­mano, Erodoto 108 et L’EstroVerso.

 

Par­mi ses activ­ités, on compte la créa­tion de Lit­tle Free Library Italy et de Poet­ry Sound Library.

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Marilyne Bertoncini

Biogra­phie Enseignante, poète et tra­duc­trice (français, ital­ien), codi­rec­trice de la revue numérique Recours au Poème, à laque­lle elle par­ticipe depuis 2012, mem­bre du comité de rédac­tion de la revue Phoenix, col­lab­o­ra­trice des revues Poésie/Première et la revue ital­i­enne Le Ortiche, où elle tient une rubrique, “Musarder“, con­sacrée aux femmes invis­i­bil­isées de la lit­téra­ture, elle, ani­me à Nice des ren­con­tres lit­téraires men­su­elles con­sacrées à la poésie, Les Jeud­is des mots dont elle tient le site jeudidesmots.com. Tit­u­laire d’un doc­tor­at sur l’oeu­vre de Jean Giono, autrice d’une thèse, La Ruse d’I­sis, de la Femme dans l’oeu­vre de Jean Giono, a été mem­bre du comité de rédac­tion de la revue lit­téraire RSH “Revue des Sci­ences Humaines”, Uni­ver­sité de Lille III, et pub­lié de nom­breux essais et arti­cles dans divers­es revues uni­ver­si­taires et lit­téraires français­es et inter­na­tionales : Amer­i­can Book Review, (New-York), Lit­téra­tures (Uni­ver­sité de Toulouse), Bul­letin Jean Giono, Recherch­es, Cahiers Péd­a­gogiques… mais aus­si Europe, Arpa, La Cause Lit­téraire… Un temps vice-prési­dente de l’association I Fioret­ti, chargée de la pro­mo­tion des man­i­fes­ta­tions cul­turelles de la Rési­dence d’écrivains du Monastère de Saorge, (Alpes-Mar­itimes), a mon­té des spec­ta­cles poé­tiques avec la classe de jazz du con­ser­va­toire et la mairie de Men­ton dans le cadre du Print­emps des Poètes, invité dans ses class­es de nom­breux auteurs et édi­teurs (Bar­ry Wal­len­stein, Michael Glück…), organ­isé des ate­liers de cal­ligra­phie et d’écriture (travaux pub­liés dans Poet­ry in Per­for­mance NYC Uni­ver­si­ty) , Ses poèmes (dont cer­tains ont été traduits et pub­liés dans une dizaine de langues) en recueils ou dans des antholo­gies se trou­vent aus­si en ligne et dans divers­es revues, et elle a elle-même traduit et présen­té des auteurs du monde entier. Par­al­lèle­ment à l’écri­t­ure, elle s’in­téresse à la pho­togra­phie, et col­la­bore avec des artistes, plas­ti­ciens et musi­ciens. Site : Minotaur/A, http://minotaura.unblog.fr * pub­li­ca­tions récentes : Son Corps d’om­bre, avec des col­lages de Ghis­laine Lejard, éd. Zin­zo­line, mai 2021 La Noyée d’On­a­gawa, éd. Jacques André, févri­er 2020 (1er prix Quai en poésie, 2021) Sable, pho­tos et gravures de Wan­da Mihuleac, éd. Bilingue français-alle­mand par Eva-Maria Berg, éd. Tran­signum, mars 2019 (NISIP, édi­tion bilingue français-roumain, tra­duc­tion de Sonia Elvire­anu, éd. Ars Lon­ga, 2019) Memo­ria viva delle pieghe, ed. bilingue, trad. de l’autrice, ed. PVST. Mars 2019 (pre­mio A.S.A.S 2021 — asso­ci­azione sicil­iana arte e scien­za) Mémoire vive des replis, texte et pho­tos de l’auteure, éd. Pourquoi viens-tu si tard – novem­bre 2018 L’Anneau de Chill­i­da, Ate­lier du Grand Tétras, mars 2018 (man­u­scrit lau­réat du Prix Lit­téraire Naji Naa­man 2017) Le Silence tinte comme l’angélus d’un vil­lage englouti, éd. Imprévues, mars 2017 La Dernière Oeu­vre de Phidias, suivi de L’In­ven­tion de l’ab­sence, Jacques André édi­teur, mars 2017. Aeonde, éd. La Porte, mars 2017 La dernière œuvre de Phidias – 453ème Encres vives, avril 2016 Labyrinthe des Nuits, suite poé­tique – Recours au Poème édi­teurs, mars 2015 Ouvrages col­lec­tifs — Antolo­gia Par­ma, Omag­gio in ver­si, Bertoni ed. 2021 — Mains, avec Chris­tine Durif-Bruck­ert, Daniel Rég­nier-Roux et les pho­tos de Pas­cal Durif, éd. du Petit Véhicule, juin 2021 — “Re-Cer­vo”, in Trans­es, ouvrage col­lec­tif sous la direc­tion de Chris­tine Durif-Bruck­ert, éd. Clas­siques Gar­nier, 2021 -Je dis désirS, textes rassem­blés par Mar­i­lyne Bertonci­ni et Franck Berthoux, éd. Pourquoi viens-tu si tard ? Mars 2021 — Voix de femmes, éd. Pli­may, 2020 — Le Courage des vivants, antholo­gie, Jacques André édi­teur, mars 2020 — Sidér­er le silence, antholo­gie sur l’exil – édi­tions Hen­ry, 5 novem­bre 2018 — L’Esprit des arbres, édi­tions « Pourquoi viens-tu si tard » — à paraître, novem­bre 2018 — L’eau entre nos doigts, Antholo­gie sur l’eau, édi­tions Hen­ry, mai 2018 — Trans-Tzara-Dada – L’Homme Approx­i­matif , 2016 — Antholo­gie du haiku en France, sous la direc­tion de Jean Antoni­ni, édi­tions Aleas, Lyon, 2003 Tra­duc­tions de recueils de poésie — Aujour­d’hui j’embrasse un arbre, de Gio­van­na Iorio, éd. Imprévues, juil­let 2021 — Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, éd. Jacques André , avril 2021 — Un Instant d’é­ter­nité, Nel­lo Spazio d’un istante, Anne-Marie Zuc­chel­li (tra­duc­tion en ital­ien) éd ; PVST, octo­bre 2020 — Labir­in­to delle Not­ti (ined­i­to — nom­iné au Con­cor­so Nazionale Luciano Ser­ra, Ital­ie, sep­tem­bre 2019) — Tony’s blues, de Bar­ry Wal­len­stein, avec des gravures d’Hélène Baut­tista, éd. Pourquoi viens-tu si tard ?, mars 2020 — Instan­ta­nés, d‘Eva-Maria Berg, traduit avec l’auteure, édi­tions Imprévues, 2018 — Ennu­age-moi, a bilin­gual col­lec­tion , de Car­ol Jenk­ins, tra­duc­tion Mar­i­lyne Bertonci­ni, Riv­er road Poet­ry Series, 2016 — Ear­ly in the Morn­ing, Tôt le matin, de Peter Boyle, Mar­i­lyne Bertonci­ni & alii. Recours au Poème édi­tions, 2015 — Livre des sept vies, Ming Di, Recours au Poème édi­tions, 2015 — His­toire de Famille, Ming Di, édi­tions Tran­signum, avec des illus­tra­tions de Wan­da Mihuleac, juin 2015 — Rain­bow Snake, Ser­pent Arc-en-ciel, de Mar­tin Har­ri­son Recours au Poème édi­tions, 2015 — Secan­je Svile, Mémoire de Soie, de Tan­ja Kragu­je­vic, édi­tion trilingue, Beograd 2015 — Tony’s Blues de Bar­ry Wal­len­stein, Recours au Poème édi­tions, 2014 Livres d’artistes (extraits) La Petite Rose de rien, avec les pein­tures d’Isol­de Wavrin, « Bande d’artiste », Ger­main Roesch ed. Aeonde, livre unique de Mari­no Ros­set­ti, 2018 Æncre de Chine, in col­lec­tion Livres Ardois­es de Wan­da Mihuleac, 2016 Pen­sées d’Eury­dice, avec les dessins de Pierre Rosin : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-pierre-rosin/ Île, livre pau­vre avec un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Pae­sine, poème , sur un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Villes en chantier, Livre unique par Anne Poupard (2015) A Fleur d’é­tang, livre-objet avec Brigitte Marcer­ou (2015) Genèse du lan­gage, livre unique, avec Brigitte Marcer­ou (2015) Dae­mon Fail­ure deliv­ery, Livre d’artiste, avec les burins de Dominique Crog­nier, artiste graveuse d’Amiens – 2013. Col­lab­o­ra­tions artis­tiques visuelles ou sonores (extraits) — Damna­tion Memo­ri­ae, la Damna­tion de l’ou­bli, lec­ture-per­for­mance mise en musique par Damien Char­ron, présen­tée pour la pre­mière fois le 6 mars 2020 avec le sax­o­phon­iste David di Bet­ta, à l’am­bas­sade de Roumanie, à Paris. — Sable, per­for­mance, avec Wan­da Mihuleac, 2019 Galerie Racine, Paris et galerie Depar­dieu, Nice. — L’En­vers de la Riv­iera mis en musique par le com­pos­i­teur Man­soor Mani Hos­sei­ni, pour FESTRAD, fes­ti­val Fran­co-anglais de poésie juin 2016 : « The Far Side of the Riv­er » — Per­for­mance chan­tée et dan­sée Sodade au print­emps des poètes Vil­la 111 à Ivry : sur un poème de Mar­i­lyne Bertonci­ni, « L’homme approx­i­matif », décor voile peint et dess­iné, 6 x3 m par Emi­ly Wal­ck­er : L’Envers de la Riv­iera mis en image par la vidéaste Clé­mence Pogu – Festrad juin 2016 sous le titre « Proche Ban­lieue» Là où trem­blent encore des ombres d’un vert ten­dre – Toile sonore de Sophie Bras­sard : http://www.toilesonore.com/#!marilyne-bertoncini/uknyf La Rouille du temps, poèmes et tableaux tex­tiles de Bérénice Mollet(2015) – en par­tie pub­liés sur la revue Ce qui reste : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-berenice-mollet/ Pré­faces Appel du large par Rome Deguer­gue, chez Alcy­one – 2016 Erra­tiques, d’ Angèle Casano­va, éd. Pourquoi viens-tu si tard, sep­tem­bre 2018 L’esprit des arbres, antholo­gie, éd. Pourquoi viens-tu si tard, novem­bre 2018 Chant de plein ciel, antholo­gie de poésie québé­coise, PVST et Recours au Poème, 2019 Une brèche dans l’eau, d’E­va-Maria Berg, éd. PVST, 2020 Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, ed Jacques André, 2021 Un Souf­fle de vie, de Clau­dine Ross, ed. Pro­lé­gomènes, 2021

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