pho­to en une : La Tour de David (détail), Marc Cha­gall, 1972, musée nation­al Marc Cha­gall — ©pho­to mbp

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La sit­u­a­tion inédite et dra­ma­tique de l’Ukraine nous amène à mod­i­fi­er le som­maire de ce numéro de Recours au poème, et à con­sacr­er ce focus à des poètes ukrainiens, en signe de sol­i­dar­ité pour la liberté.

La lit­téra­ture ukraini­enne a une longue tra­di­tion qui remonte au XIe siè­cle. L’un de ses poètes les plus con­nus est Taras Shevchenko du XIXe siè­cle, qui a com­mencé par une poésie lyrique  roman­tique, avant de pass­er à des poèmes plus som­bres sur l’his­toire ukraini­enne. La poésie et l’his­toire sont encore étroite­ment liées dans l’Ukraine con­tem­po­raine, où la poésie vit sous une grande diver­sité de styles, allant des rimes aux vers libres, et des recueils imprimés au slam et à la per­for­mance. Les boule­verse­ments poli­tiques du pays, ces dernières décen­nies (de la révo­lu­tion de Maï­dan à l’an­nex­ion de la Crimée par la Russie, à la guerre du Don­bass), avait amené l’éclosion d’une poésie auda­cieuse et directe­ment poli­tique, avec des lec­tures et des représen­ta­tions sou­vent très suivies.

La sélec­tionque nous présen­tons avait été réal­isée le 11 Sep­tem­ber 2020 par Paula Erizanu et Yury Zavad­skyde, pour la revue the calvert jour­nal, dans une tra­duc­tion anglaise dont je suis par­tie pour vous présen­ter ces textes, et ces poètes dont on souhaite que la voix libre con­tin­ue de s’élever con­tre le bruit des chars et des canons. Parce que la poésie est le dernier recours de l’esprit et de l’humain, face à la vio­lence et la barbarie.

Alors je vais en parler 

Ser­hiy Zhadan – d’après la trad. en anglais  de John Hen­nessy et  Ostap Kin

 

Alors je vais en parler :

de l’œil vert d’un démon dans le ciel coloré.

Un œil qui épie en marge du som­meil d’un enfant.

L’œil d’un malade dont l’ex­ci­ta­tion rem­place la peur.

Tout avait com­mencé avec de la musique,

avec des cica­tri­ces lais­sées par les chansons

enten­dues lors des noces d’au­tomne avec d’autres enfants de mon âge.

Les adultes qui jouaient de la musique.

L’âge adulte défi­ni par cela — la capac­ité de jouer de la musique.

Comme si quelque note nou­velle, respon­s­able du bonheur,

appa­rais­sait dans la voix,

comme si ce tal­ent était inné en l’homme :

être à la fois chas­seur et chanteur.

La musique est le souf­fle caramel des femmes,

la chevelure au par­fum de tabac d’hommes qui mélancoliques

se pré­par­ent au com­bat au couteau con­tre le démon

qui vient de gâch­er la noce.

La musique en-deça du mur du cimetière.

Les fleurs qui poussent dans les poches des femmes,

Les écol­iers qui jet­tent un œil fur­tif dans les cham­bres de la mort.

Les sen­tiers les plus bat­tus mènent au cimetière et à l’eau.

Tu ne caches que les choses les plus pré­cieuses dans le sol—

l’arme qui mûrit de colère,

les coeurs en porce­laine des par­ents qui sonneront

comme les chan­sons d’une chorale d’écoliers.

Je vais en parler—

des instru­ments à vent de l’angoisse,

de la céré­monie de noce aus­si  mémorable

que l’entrée à Jérusalem.

Régle le rythme brisé du psaume de la pluie

sur ton coeur.

Des hommes dansent comme ils éteignent

un feu de steppe avec leurs bottes.

Des femmes s’ac­crochent à leurs hommes dans la danse

comme si elles refu­saient de les laiss­er par­tir en guerre.

Ukraine de l’est, fin du deux­ième millénaire.

Le monde débor­de de musique et de feu.

Dans l’ob­scu­rité, s’élèvent la voix de pois­sons volants et d’animaux chanteurs.

Depuis, presque  tous ceux qui s’étaient mar­iés sont morts.

Depuis, les par­ents des gens de mon âge sont morts.

Depuis, la plu­part des héros sont morts.

Le ciel se déploie, amer comme dans les romans de Gogol.

En écho, le chant des moisson­neurs au travail

En écho, la musique de ceux dans les champs char­ri­ent des pierres.

En écho, sans arrêt.

Ser­hyi Zhadan (Serhiy1 Vik­torovytch Jadan) né le 23 août 1974, à Staro­bil­sk , est l’un des piliers de la lit­téra­ture ukraini­enne post-sovié­tique. L’œuvre de ZHadan a forte­ment mar­qué les généra­tions des lecteurs gran­dis dans les années 1990–2010 en lui assur­ant une excep­tion­nelle notoriété dans son pays, avant tout auprès des jeunes adultes.

Ses œuvres font l’ob­jet de tra­duc­tions en plusieurs langues européennes.

*

l’automne commence par un détail insignifiant

Ella Yev­tushenko, traduit d’après le texte anglais de  Yury Zavadsky

 

l’au­tomne com­mence par un détail insignifi­ant : des clés oubliées dans une autre ville, les pièces d’ar­gent de la toux dans la gorge, une tasse de thé turc,

des pièces de mon­naie en cuiv­re, de l’eau dans la batterie,

la grêle,

Je ne l’ai pas sen­ti, et il est déjà là, un chat errant se blot­tis­sant, se frot­tant les pattes

lais­sant sur les jeans des feuilles fanées

ce n’est que par une nuit aus­si plu­vieuse qu’on peut frap­per à la porte du bal­con, ce n’est que par une nuit aus­si plu­vieuse qu’on peut l’ouvrir

mais ce qui se dresse der­rière dépen­dra du cinglé  endor­mi pen­dant sa garde sous la fenêtre, ou des pins qui déchirent l’ourlet des nuages.

et de la foudre répé­tant le motif des veines sur vos tempes.

l’au­tomne com­mence par quelque chose d’en­fan­tin —cela  frappe à la porte et s’en­fuit ; Je veux lire au lit toute la journée; tu es envelop­pé comme une momie, une humide gaze de brume —

et cela con­tin­ue avec quelque chose d’ancien : cela  ne boit pas d’al­cool, un dia­mant de froid pal­pite dans ses genoux

et ain­si de suite — à chaque fois — et à chaque fois c’est le pre­mier sujet de conversation

comme s’il n’y avait rien de plus impor­tant que cet automne, mouil­lé comme un matin sous une croûte pré­maturé­ment arrachée

cela vole le temps des con­ver­sa­tions de tra­vail, inter­cepte une vague de com­mérages, se couche avec un chat errant sur le bal­con, où des tas de secrets auraient dû s’assembler.

l’au­tomne nous pousse à la cui­sine pour allumer la bouilloire

l’au­tomne com­mence par un détail insignifi­ant, mais grandit rapi­de­ment comme les enfants des autres

un peu d’hiv­er sor­ti­ra de son ven­tre froid, la neige cou­vri­ra nos êtres momi­fiés, figés en un demi-mot

puis plus per­son­ne ne frap­pera à la fenêtre du bal­con au cœur de la nuit

et puis il y a le risque général de cess­er d’ex­is­ter pen­dant un cer­tain temps

Née en 1996, à Kiev, Ella Yev­tushenko est une poète, tra­duc­trice et musi­ci­enne ukrainienne. 
Elle traduit de la poésie, des romans et des essais du français et de l’anglais.
Elle dirige depuis mars 2019 sur la chaîne telegram une émis­sion sur la tra­duc­tion, « Ella au pays des mots ». 
Elle a pub­lié un pre­mier recueil acclamé, Lich­tung, et a rem­porté plusieurs con­cours de poésie en Ukraine.

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U1 (You)

 Dmytro Lazutkin , traduit d’après la ver­sion anglaise de  Yury Zavadsky

 

le ciel se rapproche

quand les avions biplaces atter­ris­sent sur l’eau

dans la baie de Vancouver

des dizaines de petits bour­dons de fer sem­blent bavarder entre eux :

J’ai vu le dos des baleines sauter par-dessus l’océan

J’ai tiré le surfer du ravin

J’ai par­lé à la voile quand elle changeait de cap

seuls toi et moi ne savons rien de l’essentiel

et d’énormes alba­tros ont volé notre déjeuner

pen­dant que nous nous embras­sions sur les pommes de pin

en scru­tant la brume de la baie

les oiseaux ont déchiré notre nourriture

car ce n’est pas seule­ment du pain

qui respire au ralenti

et pas non plus les frites…

toute­fois

une libéra­tion

peut être la con­tin­u­a­tion d’une compression

et un tatouage sur ton cou

j’y ai fait une croix du bout de ma langue

puis nous avons regardé les volleyeurs de décembre

c’est un hiv­er chaud

et ils flamboient

ne restent que des sujets colorés

ils jet­tent leurs vestes sur le sable

et j’ai regardé chaque balle rebondir

en te ser­rant plus fort

comme le soleil embrasse la queue d’une salamandre

comme le regard enivré du pêcheur embrasse les filets trop secs

et les fumeurs de shit  con­ver­gent vers les buis­sons de magnolia

pour respir­er respir­er respirer

cet océan froid dans lequel toutes les répons­es reposent sur des crochets

nos ques­tions

ce vent calme

qui rap­proche les îles du rivage

et le chi­nois sérieux ten­tant d’ar­rêter le temps

s’in­fil­trant entre leurs bâtons

et des lumières brunes  chas­sant de leurs nids les ratons laveurs

et à ta douce demande sur la façon de pronon­cer cor­recte­ment le nom de mon pays

J’ai dit:

eh bien

apprends

la pre­mière lettre -

U

note :
1 — le titre est intraduis­i­ble – la let­tre “u” se lit comme “you”, mais aus­si comme l’ini­tiale du nom “Ukraine”, sou­vent mal prononcé

Dmytro Lazutkin,  est né en novem­bre 1978 à Kiev. Là, il est diplômé des écoles de math­é­ma­tiques et de musique. Il a fait ses études supérieures à l’U­ni­ver­sité tech­nique nationale et plus tard à l’U­ni­ver­sité inter­na­tionale de Kiev. Il a tra­vail­lé comme ingénieur métal­lur­giste, entraîneur de karaté, jour­nal­iste, présen­ta­teur de l’émis­sion télévisée “Dans le monde des arts mar­ti­aux” et com­men­ta­teur sportif.
Il est l’au­teur de plusieurs recueils de poésie,  slameur,  et  paroli­er de chansons

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L’Amour à Kiev

Natal­ka Bilot­serkivets, trad. d’après la ver­sion anglaise d’An­drew Sorokowsky

 

C’est plus ter­ri­ble l’amour à Kiev que

De splen­dides pas­sions véni­ti­ennes. Des papillons

Volent légères tach­es lumineuses en forme de chandelle -

Les bril­lantes ailes des che­nilles mortes s’enflamment !

Et le print­emps a allumé les bou­gies des châtaignes !

Le goût ten­dre du rouge à lèvres à deux sous,

L’au­da­cieuse inno­cence des minijupes,

Et ces coupes de cheveux qui ne sont pas parfaites -

Pour­tant l’im­age, la mémoire et les signes nous émeu­vent toujours…

Trag­ique­ment évi­dents, comme le dernier hit.

Tu mour­ras ici du couteau d’un scélérat,

Ton sang se répan­dra comme la rouille dans une

Audi flam­bant neuve dans une ruelle de Tartarka.

Ici, tu plongeras d’un bal­con, dans le ciel,

tête bais­sée vers ton sale petit Paris

Avec un chemisi­er d’un blanc de  secrétaire.

Tu ne sais pas recon­naître un mariage d’un décès…

Car l’amour à Kiev est plus ter­ri­ble que

Les con­cepts du nou­veau com­mu­nisme : des spectres

Émer­gent dans les nuits ivres

Du Mont Chauve, ils tien­nent dans leurs mains

des dra­peaux rouges et des pots de rouges géraniums.

Tu mour­ras ici du couteau d’un scélérat,

Ici tu plongeras d’un bal­con, dans le ciel, dans

Une Audi flam­bant neuve d’une ruelle de Tartarka

Tête bais­sée vers ton sale petit Paris

Ton sang se répan­dra comme la rouille

sur une blouse d’un blanc de secrétaire.

Natal­ka Bilot­serkivets est une poète, rédac­trice et tra­duc­trice de renom. Ses poèmes sont traduits dans une douzaine de langues européennes et fig­urent dans divers­es antholo­gies. Natal­ka Bilot­serkivets est née le 8 novem­bre 1954 dans la région de Sum­my. En 1976, elle est diplômée du Départe­ment de philolo­gie de l’U­ni­ver­sité de Kiev. Depuis 1986, elle tra­vaille pour le mag­a­zine “Cul­ture ukraini­enne” (“Українська культура”).

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[Ne m’embrasse pas sur le front comme un cadavre]

 Yulia Musakovs­ka; traduit d’après la ver­sion anglaise de Yury Zavadsky

 

Ne m’embrasse pas sur le front comme un cadavre

dis­ons, presque deux fois flétri, et même les lunettes et les yeux.

Médica­ments mêlés aux sucreries, les pages du livre aus­si jaunes que sa peau.

Il déverse quelques-unes de ses pré­cieuses his­toires dans l’e­space vide.

Je vois tous les pro­tag­o­nistes comme de vieilles connaissances. 
Des officiers du KGB accroupis sur le même lit d’hôpi­tal, avec des chaus­sures hon­grois­es brillantes — 
pour celles-ci, on pou­vait tuer. Le regard est moqueur.

Il a dit, ces Bea­t­les, ce départe­ment de langues étrangères, ne vous fer­ont aucun bien.

Tout cela est réservé à l’élite, ce n’est pas pour les orphe­lins, pour les par­ents pauvres.

Et il s’est caché comme du fro­mage dans du beurre, tran­quille­ment, comme une souris.

Nous avons attrapé des gens comme vous dans les ruelles, coupé leurs racines.

Les gens respecta­bles appré­ci­aient cela, c’était respecté.

Ce serait pour leur fils. Pour un logi­ciel de com­bat, pour de la viande vivante.

Je vois aus­si cette femme, sa bouche ver­meille de tra­vers. Ses

jambes d’araignée, d’éclat de porce­laine, d’outils métalliques.

Un apparte­ment moisi avec des pla­fonds trop hauts.

Mais lui, je le vois plus claire­ment que tous — fort, avec une guitare.

Les yeux grands ouverts et les pouces dans les poches de son jean.

Avec des mil­liers de pages de livre stock­ées dans sa mémoire.

Avec un vis­age ouvert sur le monde. Vers l’eau som­bre et profonde.

Pas pour une fille, pas pour une querelle -

pour la libre portée des armes,

pour une haute vague haute, pas portée sur l’épaule.

Yuliya Musakovs­ka est née en 1982 à Lviv, en Ukraine. Poéte et tra­duc­trice, elle a pub­lié qua­tre recueils de poèmes, Exhal­ing, Inhal­ing (2010), Masks (2011), Hunt­ing the Silence (2014) et Men, Women and Chil­dren (2015). Ses travaux ont été pub­liés dans de nom­breux mag­a­zines, almanachs et antholo­gies, traduits en anglais, alle­mand, sué­dois, litu­anien, hébreu, polon­ais, bul­gare, russe.
Yuliya traduit de la poésie du sué­dois et a pub­lié ses tra­duc­tions de Tomas Tranströmer. Elle traduit égale­ment la poésie ukraini­enne mod­erne en anglais (pub­liée dans l’an­tholo­gie bilingue de la poésie ukraini­enne Let­tres d’Ukraine, 2016).

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la communication

 Yury Zavad­sky, trad. française à par­tir de celle de l’auteur.

 

Bizarre comme les sen­ti­ments dépen­dent de la ten­sion artérielle.

L’élec­tric­ité dans mon corps m’empêche de rester sur place.

Et, mal­gré tout, je m“efforce de ne pas bouger.

Mes doigts courent nerveuse­ment sur le clavier.

Puis les vers iné­gaux devi­en­nent des rêves diurnes.

Tes tex­tos me pourchassent.

Je n’ai pas envie de me taire, mais je n’ai rien à te dire.

Le temps est révolu,  aucune pilule ne peut le ramener.

Reste seule­ment une désagréable fatigue quand ce temps est passé.

La nuit et le rêve trou­blant dont on ne peut se souvenir.

Il me sem­ble que je suis heureux

je sens la chaleur de ta présence

et tes doigts si proches.

O, ces jours sans racines comme mes poèmes

m’emplissent d’al­cool.

Aujour­d’hui, toute la journée est un matin.

Une brume froide, ses gout­telettes  en suspension.

L’e­space vide de l’automne.

Il me sem­ble que je suis heureux à côté de toi,

jamais je ne me suis sen­ti aus­si con­fi­ant et calme.

J’hésite si tout va si bien,

cepen­dant, quand ces jours seront passés,

je m’en souviendra

comme des jours les meilleurs

- Ferme les yeux et détends-toi,  tu le sens ?

- C’est l’au­tomne et sa mélan­col­ie sur nous.

- Juste moi et ma crise intermittente.

Yury Zavaed­sky est né à Ternopil, en Ukraine, en 1981. Tit­u­laire d’un doc­tor­at en théorie de la lit­téra­ture, il est aus­si poète, tra­duc­teur, cri­tique lit­téraire, inter­prète, bruitiste et éditeur.

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Marilyne Bertoncini

Biogra­phie Enseignante, poète et tra­duc­trice (français, ital­ien), codi­rec­trice de la revue numérique Recours au Poème, à laque­lle elle par­ticipe depuis 2012, mem­bre du comité de rédac­tion de la revue Phoenix, col­lab­o­ra­trice des revues Poésie/Première et la revue ital­i­enne Le Ortiche, où elle tient une rubrique, “Musarder“, con­sacrée aux femmes invis­i­bil­isées de la lit­téra­ture, elle, ani­me à Nice des ren­con­tres lit­téraires men­su­elles con­sacrées à la poésie, Les Jeud­is des mots dont elle tient le site jeudidesmots.com. Tit­u­laire d’un doc­tor­at sur l’oeu­vre de Jean Giono, autrice d’une thèse, La Ruse d’I­sis, de la Femme dans l’oeu­vre de Jean Giono, a été mem­bre du comité de rédac­tion de la revue lit­téraire RSH “Revue des Sci­ences Humaines”, Uni­ver­sité de Lille III, et pub­lié de nom­breux essais et arti­cles dans divers­es revues uni­ver­si­taires et lit­téraires français­es et inter­na­tionales : Amer­i­can Book Review, (New-York), Lit­téra­tures (Uni­ver­sité de Toulouse), Bul­letin Jean Giono, Recherch­es, Cahiers Péd­a­gogiques… mais aus­si Europe, Arpa, La Cause Lit­téraire… Un temps vice-prési­dente de l’association I Fioret­ti, chargée de la pro­mo­tion des man­i­fes­ta­tions cul­turelles de la Rési­dence d’écrivains du Monastère de Saorge, (Alpes-Mar­itimes), a mon­té des spec­ta­cles poé­tiques avec la classe de jazz du con­ser­va­toire et la mairie de Men­ton dans le cadre du Print­emps des Poètes, invité dans ses class­es de nom­breux auteurs et édi­teurs (Bar­ry Wal­len­stein, Michael Glück…), organ­isé des ate­liers de cal­ligra­phie et d’écriture (travaux pub­liés dans Poet­ry in Per­for­mance NYC Uni­ver­si­ty) , Ses poèmes (dont cer­tains ont été traduits et pub­liés dans une dizaine de langues) en recueils ou dans des antholo­gies se trou­vent aus­si en ligne et dans divers­es revues, et elle a elle-même traduit et présen­té des auteurs du monde entier. Par­al­lèle­ment à l’écri­t­ure, elle s’in­téresse à la pho­togra­phie, et col­la­bore avec des artistes, plas­ti­ciens et musi­ciens. Site : Minotaur/A, http://minotaura.unblog.fr * pub­li­ca­tions récentes : Son Corps d’om­bre, avec des col­lages de Ghis­laine Lejard, éd. Zin­zo­line, mai 2021 La Noyée d’On­a­gawa, éd. Jacques André, févri­er 2020 (1er prix Quai en poésie, 2021) Sable, pho­tos et gravures de Wan­da Mihuleac, éd. Bilingue français-alle­mand par Eva-Maria Berg, éd. Tran­signum, mars 2019 (NISIP, édi­tion bilingue français-roumain, tra­duc­tion de Sonia Elvire­anu, éd. Ars Lon­ga, 2019) Memo­ria viva delle pieghe, ed. bilingue, trad. de l’autrice, ed. PVST. Mars 2019 (pre­mio A.S.A.S 2021 — asso­ci­azione sicil­iana arte e scien­za) Mémoire vive des replis, texte et pho­tos de l’auteure, éd. Pourquoi viens-tu si tard – novem­bre 2018 L’Anneau de Chill­i­da, Ate­lier du Grand Tétras, mars 2018 (man­u­scrit lau­réat du Prix Lit­téraire Naji Naa­man 2017) Le Silence tinte comme l’angélus d’un vil­lage englouti, éd. Imprévues, mars 2017 La Dernière Oeu­vre de Phidias, suivi de L’In­ven­tion de l’ab­sence, Jacques André édi­teur, mars 2017. Aeonde, éd. La Porte, mars 2017 La dernière œuvre de Phidias – 453ème Encres vives, avril 2016 Labyrinthe des Nuits, suite poé­tique – Recours au Poème édi­teurs, mars 2015 Ouvrages col­lec­tifs — Antolo­gia Par­ma, Omag­gio in ver­si, Bertoni ed. 2021 — Mains, avec Chris­tine Durif-Bruck­ert, Daniel Rég­nier-Roux et les pho­tos de Pas­cal Durif, éd. du Petit Véhicule, juin 2021 — “Re-Cer­vo”, in Trans­es, ouvrage col­lec­tif sous la direc­tion de Chris­tine Durif-Bruck­ert, éd. Clas­siques Gar­nier, 2021 -Je dis désirS, textes rassem­blés par Mar­i­lyne Bertonci­ni et Franck Berthoux, éd. Pourquoi viens-tu si tard ? Mars 2021 — Voix de femmes, éd. Pli­may, 2020 — Le Courage des vivants, antholo­gie, Jacques André édi­teur, mars 2020 — Sidér­er le silence, antholo­gie sur l’exil – édi­tions Hen­ry, 5 novem­bre 2018 — L’Esprit des arbres, édi­tions « Pourquoi viens-tu si tard » — à paraître, novem­bre 2018 — L’eau entre nos doigts, Antholo­gie sur l’eau, édi­tions Hen­ry, mai 2018 — Trans-Tzara-Dada – L’Homme Approx­i­matif , 2016 — Antholo­gie du haiku en France, sous la direc­tion de Jean Antoni­ni, édi­tions Aleas, Lyon, 2003 Tra­duc­tions de recueils de poésie — Aujour­d’hui j’embrasse un arbre, de Gio­van­na Iorio, éd. Imprévues, juil­let 2021 — Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, éd. Jacques André , avril 2021 — Un Instant d’é­ter­nité, Nel­lo Spazio d’un istante, Anne-Marie Zuc­chel­li (tra­duc­tion en ital­ien) éd ; PVST, octo­bre 2020 — Labir­in­to delle Not­ti (ined­i­to — nom­iné au Con­cor­so Nazionale Luciano Ser­ra, Ital­ie, sep­tem­bre 2019) — Tony’s blues, de Bar­ry Wal­len­stein, avec des gravures d’Hélène Baut­tista, éd. Pourquoi viens-tu si tard ?, mars 2020 — Instan­ta­nés, d‘Eva-Maria Berg, traduit avec l’auteure, édi­tions Imprévues, 2018 — Ennu­age-moi, a bilin­gual col­lec­tion , de Car­ol Jenk­ins, tra­duc­tion Mar­i­lyne Bertonci­ni, Riv­er road Poet­ry Series, 2016 — Ear­ly in the Morn­ing, Tôt le matin, de Peter Boyle, Mar­i­lyne Bertonci­ni & alii. Recours au Poème édi­tions, 2015 — Livre des sept vies, Ming Di, Recours au Poème édi­tions, 2015 — His­toire de Famille, Ming Di, édi­tions Tran­signum, avec des illus­tra­tions de Wan­da Mihuleac, juin 2015 — Rain­bow Snake, Ser­pent Arc-en-ciel, de Mar­tin Har­ri­son Recours au Poème édi­tions, 2015 — Secan­je Svile, Mémoire de Soie, de Tan­ja Kragu­je­vic, édi­tion trilingue, Beograd 2015 — Tony’s Blues de Bar­ry Wal­len­stein, Recours au Poème édi­tions, 2014 Livres d’artistes (extraits) La Petite Rose de rien, avec les pein­tures d’Isol­de Wavrin, « Bande d’artiste », Ger­main Roesch ed. Aeonde, livre unique de Mari­no Ros­set­ti, 2018 Æncre de Chine, in col­lec­tion Livres Ardois­es de Wan­da Mihuleac, 2016 Pen­sées d’Eury­dice, avec les dessins de Pierre Rosin : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-pierre-rosin/ Île, livre pau­vre avec un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Pae­sine, poème , sur un col­lage de Ghis­laine Lejard (2016) Villes en chantier, Livre unique par Anne Poupard (2015) A Fleur d’é­tang, livre-objet avec Brigitte Marcer­ou (2015) Genèse du lan­gage, livre unique, avec Brigitte Marcer­ou (2015) Dae­mon Fail­ure deliv­ery, Livre d’artiste, avec les burins de Dominique Crog­nier, artiste graveuse d’Amiens – 2013. Col­lab­o­ra­tions artis­tiques visuelles ou sonores (extraits) — Damna­tion Memo­ri­ae, la Damna­tion de l’ou­bli, lec­ture-per­for­mance mise en musique par Damien Char­ron, présen­tée pour la pre­mière fois le 6 mars 2020 avec le sax­o­phon­iste David di Bet­ta, à l’am­bas­sade de Roumanie, à Paris. — Sable, per­for­mance, avec Wan­da Mihuleac, 2019 Galerie Racine, Paris et galerie Depar­dieu, Nice. — L’En­vers de la Riv­iera mis en musique par le com­pos­i­teur Man­soor Mani Hos­sei­ni, pour FESTRAD, fes­ti­val Fran­co-anglais de poésie juin 2016 : « The Far Side of the Riv­er » — Per­for­mance chan­tée et dan­sée Sodade au print­emps des poètes Vil­la 111 à Ivry : sur un poème de Mar­i­lyne Bertonci­ni, « L’homme approx­i­matif », décor voile peint et dess­iné, 6 x3 m par Emi­ly Wal­ck­er : L’Envers de la Riv­iera mis en image par la vidéaste Clé­mence Pogu – Festrad juin 2016 sous le titre « Proche Ban­lieue» Là où trem­blent encore des ombres d’un vert ten­dre – Toile sonore de Sophie Bras­sard : http://www.toilesonore.com/#!marilyne-bertoncini/uknyf La Rouille du temps, poèmes et tableaux tex­tiles de Bérénice Mollet(2015) – en par­tie pub­liés sur la revue Ce qui reste : http://www.cequireste.fr/marilyne-bertoncini-berenice-mollet/ Pré­faces Appel du large par Rome Deguer­gue, chez Alcy­one – 2016 Erra­tiques, d’ Angèle Casano­va, éd. Pourquoi viens-tu si tard, sep­tem­bre 2018 L’esprit des arbres, antholo­gie, éd. Pourquoi viens-tu si tard, novem­bre 2018 Chant de plein ciel, antholo­gie de poésie québé­coise, PVST et Recours au Poème, 2019 Une brèche dans l’eau, d’E­va-Maria Berg, éd. PVST, 2020 Soleil hési­tant, de Gili Haimovich, ed Jacques André, 2021 Un Souf­fle de vie, de Clau­dine Ross, ed. Pro­lé­gomènes, 2021