Laurence Lépine, Affleurements ( extraits)

Par |2023-11-06T19:15:16+01:00 28 octobre 2023|Catégories : Laurence Lépine, Poèmes|

moi aus­si j’au­rais aimé  comme elle  rede­venir une  et sen­tir au soir venu  dans l’aligne­ment des 
portes  transparaître quelque chose  qui aurait ressem­blé à la fois à la douceur et au courage qu’il 
avait fal­lu pour se scinder en deux  sans bruit autre  que celui d’un cha­grin incon­tourn­able  alors  la 
pre­mi
ère porte bat­tit et le coeur éprou­va la joie

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le couloir

 

 

frais comme le matin dis­ant sa vague  son frôle­ment d’épines  le voici le léger couron­nement de la 
s
ève  la marche brûlante du souci  au fond d’une cache au nom­bre sans brisure  se tient 
déjà froide­ment enlacé  sere­in et ten­dre comme neige  l’air badin du soir

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la mon­tée

 

 

ali­menter le feu en ros­es  écouter  enten­dre les pas de la mon­tagne criss­er sous ses propres 
artic­u­la­tions  faire avec le jour le baume spé­ci­fique au jour  recon­stru­ire la foi avec le feu des roses

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la riv­ière

branche de saule  équinoxe plurielle  à ton vis­age se super­posent d’autres vis­ages  le temps est court 
qui court par l’ar­ri
ère  la buée s’é­tale aux fenêtres  dans la salle de bains la porte meu­nière par­le une 
langue étrang
ère

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“la” Wan­der­lust

 

avant que l’o­livi­er n’en­tre dans la cham­bre  le con­tour et le le faîte étab­lis  avant que les cimetières
des villes ne pren­nent plus de place dans la mémoire   fan­tômes famil­i­aux secrets  je bois à la saveur 
du jour  le pain d’épices sur les genoux  la voix encore inédite de tout parcours

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la flamme

Présentation de l’auteur

Laurence Lépine

Je suis née à Car­cas­sonne en juil­let 1967. Je vis aujourd’hui entre Bor­deaux et un petit vil­lage audois de la mon­tagne Noire.

J’ai été accueil­lie dans le cadre des rési­dences croisées entre la Région Nou­velle-Aquitaine et le Land Hesse en sep­tem­bre et octo­bre 2019 à la Vil­la Clé­men­tine à Wies­baden pour une pro­jet d’écriture autour d’Hildegarde de Bingen.

Bib­li­ogra­phie

Je suis venue comme la neige, Edi­tions Fonden­cre 2015
Mon coeur de son coeur s’éprendre, Encres Vives 2015
Que sais-tu de mon chant, Le Ser­po­let 2016
Je porte la mer­veille, Edi­tions Hen­ry 2017 ( Prix des Trou­vères 2016)
Autour des bouch­es mor­sures sa joie, Edi­tions Hen­ry 2018
Le jour nou­veau à naître/ Poèmes à Inge­borg, Cheyne Edi­teur 2019
Jehanne, Edi­tions Hen­ry 2021
Sans respir­er ( je me suis sou­v­enue de toi au fond de l’eau), Edi­tions Aux cail­loux des chemins 2022

En revue : Poésie/première, ARPA, Jdpm, Phaeton , Friches

En ligne : La fileuse de granit

Autres lec­tures

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Carole Mesrobian

Car­ole Car­cil­lo Mes­ro­bian est poète, cri­tique lit­téraire, revuiste, per­formeuse, éditrice et réal­isatrice. Elle pub­lie en 2012 Foulées désul­toires aux Edi­tions du Cygne, puis, en 2013, A Con­tre murailles aux Edi­tions du Lit­téraire, où a paru, au mois de juin 2017, Le Sur­sis en con­séquence. En 2016, La Chou­croute alsa­ci­enne paraît aux Edi­tions L’âne qui butine, et Qomme ques­tions, de et à Jean-Jacques Tachd­jian par Van­i­na Pin­ter, Car­ole Car­ci­lo Mes­ro­bian, Céline Delavaux, Jean-Pierre Duplan, Flo­rence Laly, Chris­tine Tara­nov,  aux Edi­tions La chi­enne Edith. Elle est égale­ment l’au­teure d’Aper­ture du silence (2018) et Onto­genèse des bris (2019), chez PhB Edi­tions. Cette même année 2019 paraît A part l’élan, avec Jean-Jacques Tachd­jian, aux Edi­tions La Chi­enne, et Fem mal avec Wan­da Mihuleac, aux édi­tions Tran­signum ; en 2020 dans la col­lec­tion La Diag­o­nale de l’écrivain, Agence­ment du désert, paru chez Z4 édi­tions, et Octo­bre, un recueil écrit avec Alain Bris­si­aud paru chez PhB édi­tions. nihIL, est pub­lié chez Unic­ité en 2021, et De nihi­lo nihil en jan­vi­er 2022 chez tar­mac. A paraître aux édi­tions Unic­ité, L’Ourlet des murs, en mars 2022. Elle par­ticipe aux antholo­gies Dehors (2016,Editions Janus), Appa­raître (2018, Terre à ciel) De l’hu­main pour les migrants (2018, Edi­tions Jacques Fla­mand) Esprit d’ar­bre, (2018, Edi­tions pourquoi viens-tu si tard), Le Chant du cygne, (2020, Edi­tions du cygne), Le Courage des vivants (2020, Jacques André édi­teur), Antholo­gie Dire oui (2020, Terre à ciel), Voix de femmes, antholo­gie de poésie fémi­nine con­tem­po­raine, (2020, Pli­may). Par­al­lèle­ment parais­sent des textes inédits ain­si que des cri­tiques ou entre­tiens sur les sites Recours au Poème, Le Cap­i­tal des mots, Poe­siemuz­icetc., Le Lit­téraire, le Salon Lit­téraire, Décharge, Tex­ture, Sitaud­is, De l’art helvé­tique con­tem­po­rain, Libelle, L’Atelier de l’ag­neau, Décharge, Pas­sage d’en­cres, Test n°17, Créa­tures , For­mules, Cahi­er de la rue Ven­tu­ra, Libr-cri­tique, Sitaud­is, Créa­tures, Gare Mar­itime, Chroniques du ça et là, La vie man­i­feste, Fran­copo­lis, Poésie pre­mière, L’Intranquille., le Ven­tre et l’or­eille, Point con­tem­po­rain. Elle est l’auteure de la qua­trième de cou­ver­ture des Jusqu’au cœur d’Alain Bris­si­aud, et des pré­faces de Mémoire vive des replis de Mar­i­lyne Bertonci­ni et de Femme con­serve de Bluma Finkel­stein. Auprès de Mar­i­lyne bertonci­ni elle co-dirige la revue de poésie en ligne Recours au poème depuis 2016. Elle est secré­taire générale des édi­tions Tran­signum, dirige les édi­tions Oxy­bia crées par régis Daubin, et est con­cep­trice, réal­isatrice et ani­ma­trice de l’émis­sion et pod­cast L’ire Du Dire dif­fusée sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM.

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